Marc Bloch Professeur à la Sorbonne (1886-1944) Les caractères originaux de l’H
Marc Bloch Professeur à la Sorbonne (1886-1944) Les caractères originaux de l’Histoire rurale française (1952) Tome premier Librairie Armand Colin, Paris, 1968 Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l’Université de Paris XI-Orsay Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, ancien professeur des Universités, bénévole. Courriel: jmsimonet@wanadoo.fr À partir du livre de Marc Bloch Professeur à la Sorbonne Les caractères originaux de l’histoire rurale française Tome premier Librairie Armand Colin, 1968, 266 pages, 18 planches hors texte Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 et 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 4 mars 2008 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 3 Table des matières Avertissement au lecteur par Lucien Febvre Introduction. Quelques observations de méthode Orientation bibliographique 1. Ouvrages sur l’histoire des populations rurales françaises aux diverses époques 2. Principales études régionales Chapitre I. Les grandes étapes de l’occupation du sol 1. Les origines 2. L’âge des grands défrichements 3. Des grands défrichements médiévaux à la révolution agricole Chapitre II. La vie agraire 1. Traits généraux de l’agriculture ancienne 2. Les types d’assolement 3. Les régimes agraires : les champs ouverts et allongés 4. Les régimes agraires : champs ouverts et irréguliers 5. Les régimes agraires : les enclos Chapitre III. La seigneurie jusqu’à la crise des XIV e et XV e siècles 1. La seigneurie du haut moyen-âge et ses origines 2. De grand propriétaire à rentier du sol Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 4 Chapitre IV. Les transformations de la seigneurie et de la propriété depuis la fin du moyen-âge jusqu’à la révolution française 1. Transformations juridiques de la seigneurie ; les destinées du servage 2. La crise des fortunes seigneuriales 3. La « réaction seigneuriale », grande et petite propriété Chapitre V. Les groupes sociaux 1. Le manse et la communauté familiale 2. La communauté rurale ; le communal 3. Les classes Chapitre VI. Les débuts de la révolution agricoles 1. Le premier assaut contre les servitudes collectives ; Provence et Normandie 2. La décadence des droits collectifs sur les prés 3. La révolution technique 4. L’effort vers l’individualisme agraire : communaux et clôtures Chapitre VII. Les prolongements : passé et présent Index des noms de lieux Table des planches Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 5 Nous remercions l’Institut pour l’Étude comparative des civilisations d’Oslo, qui a bien voulu nous autoriser à publier cette nouvelle édition de l’ouvrage dont il a assuré en 1931. la première édition. LES ÉDITEURS A LA MÉMOIRE D’ÉMILE BESCH Normalien de la promotion 1904 FIDÈLEMENT Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 6 Avertissement au lecteur Retour à la table des matières Publié pour la première fois à Oslo en 1931, en même temps qu’à Paris aux « Belles-Lettres », le livre de Marc Bloch : Les Caractères originaux de l’histoire rurale française, est épuisé depuis longtemps. De son vivant, Marc Bloch avait le ferme dessein de le rééditer : il me l’a dit bien des fois. Mais il n’était pas question pour lui de reproduire purement et simplement son texte original. Il savait, mieux que personne, qu’un historien n’arrête pas le temps — et que tout beau livre d’histoire est à refaire au bout de vingt ans : ou alors c’est qu’il a manqué son but, qu’à personne il n’a communiqué le désir de vérifier ses fondations et de dépasser en les précisant ses conceptions les plus hardies. Le temps a manqué à Marc Bloch pour refaire son grand livre comme il l’eût désiré. L’eût-il vraiment refait d’ailleurs ? J’ai dans l’idée qu’à cette tâche un peu mélancolique et difficile entre toutes (car un auteur, retravaillant une de ses œuvres anciennes, se sent malgré tout prisonnier de son canevas primitif et ne peut que peiner à s’en détacher), Marc Bloch eût probablement préféré l’amusement d’un nouveau livre à concevoir et à réaliser... Peu importe ; notre ami a emporté dans sa tombe ce secret en même temps que bien d’autres. Et le fait est là : un de nos classiques de l’Histoire attend, depuis vingt ans, sa réédition : la voici. Elle est faite de deux éléments. D’une part, elle reproduit tel quel le texte même, le texte original de 1931 — le texte du beau livre qui dut sa naissance à une heureuse initiative de l’Institut pour l’Étude comparative des Civilisations d’Oslo. On sait comment, en 1929, risquant un pas hors de son domaine accoutumé, cette grande institution, qui appela à collaborer à sa tâche, tour à tour, des hommes comme Meillet, Vinogradoff, Jespersen, Karlgren, Magnus Olsen, Alf. Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 7 Dopsch, et d’autres — eut l’heureuse idée de demander à Marc Bloch, jeune encore et qui, au seuil de sa carrière, cherchait sa voie, quelques leçons sur les Caractères originaux de l’histoire rurale française. — Ce sont ces leçons, — professées avec un succès qui, pour la première fois, donna à Marc Bloch le sentiment de sa force et de sa jeune maîtrise, — qui, remaniées, approfondies, élargies, devinrent le livre dont nous nous sommes tous servis : le très beau livre, disais-je dans la Revue historique, en saluant son apparition, d’un homme qui, chassant loin de lui le spectre d’une « réputation pIV scientifique » à ne pas compromettre aux yeux des pédants par l’omission, peut-être, aux Notes bibliographiques, de deux livres dignes d’être ignorés à jamais, sut d’une main sûre dresser un bilan et tracer un programme. L’entreprise était ardue — car, la France étant ce qu’elle est, un pays formé de contrées très différentes les unes des autres et par les conditions géographiques, et par les traits particuliers d’un peuplement plus varié et plus mêlé qu’on ne pense, et par l’action, sur les terres que nous nommons françaises, de plusieurs civilisations matérielle et morales concurrentes — il n’était pas simple sans doute de dégager les traits essentiels d’une histoire agraire qui ne pouvait qu’être infiniment complexe. Mais l’entreprise était non moins nécessaire : la France étant un très vieux pays agricole, ne pas accorder à son histoire rurale toute l’importance qui convenait — c’était s’exposer à très mal comprendre le passé, et même le présent, d’un pays dont les révolutions ne furent très souvent que des résurrections. Bloch eut de l’audace en affrontant, le premier, tant de risques. Il eut autre chose encore — et c’est par là que Les Caractères originaux sont un grand livre. Certes, avant 1931, il s’était trouvé des hommes connaissant la technique des champs pour décrire, non sans mérite, « l’évolution de la France agricole » : c’était le titre d’un livre fort estimable d’Augé- Laribé, qui nous rendit bien des services en son temps. Et, dans le domaine propre de l’histoire, on, savait rencontrer quelques gros livres fortement pensés : songeons à L’Alleu de Fustel ou, plus discutable sans doute, mais vivant et provocant à la recherche, au travail, trop oublié peut-être, de Jacques Flach sur Les Origines de l’ancienne France. Il y avait même des manuels — et qui n’utilisait alors, en dépit de ses défauts, de son juridisme et de son manque de vie, celui d’Henri Sée : Les Classes rurales et le régime domanial en Marc Bloch — Les Caractères originaux, t.1 8 France au moyen âge ? Seulement, pour ces historiens — pour tous ces historiens, sans exception, la technique agricole était lettre close. Je pouvais écrire en 1932 que « leurs paysans ne labouraient que des cartulaires, avec des chartes en guise d’araires ». Qu’en particulier pour les maîtres des seigneuries, des problèmes proprement économiques aient pu se poser : c’était là une idée qui ne venait à personne. Pas plus que cette autre idée, fort simple cependant en apparence : c’est qu’on ne pouvait étudier les questions agraires dans le cadre de sa commune — ou de sa province. Elles se posent toutes, à tout le moins, sur le plan européen. Elles sont gibier d’historien comparatiste. pV C’est parce qu’au souci de ne pas faire de l’histoire agraire sans savoir ce qu’est un bœuf, une charrue et un assolement, Marc Bloch était capable d’ajouter, tout à la fois, l’intelligence approfondie des textes et des documents ; le sens des réalités économiques vivantes ; le souci du mode d’existence des hommes d’autrefois ; enfin une connaissance large et précise des êtres qui, en Allemagne, en Angleterre, en Belgique et ailleurs — de Meitzen à Des Marez en passant par Seebohm et Vinogradoff, uploads/Litterature/ les-caracteres-originaux-de-l-x27-histoire-rurale-francaise-tome-i-1931-marc-bloch.pdf
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- Publié le Jul 18, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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