1 Metmati Mâamar Les compagnons du prophète Mohamed. (Que la paix et la prière

1 Metmati Mâamar Les compagnons du prophète Mohamed. (Que la paix et la prière soient sur lui) 2 Bissmi Allah y Rahmane y Rahime Ce présent fascicule a pour ambition d’apporter un éclairage manifeste sur les points suivants : Prouver que l’exploitation de façon erronée des hadiths évoquant le respect à l’égard des compagnons du prophète, a permis d’innocenter nombre de « compagnons » du prophète de toute poursuite morale et pénale. A permis de passer sous silence nombre d’agissements condamnables. A accorder une immunité jusqu’au jour dernier, à certains « compagnons » du prophète, ce qui est bien évidemment contraire à la loi. Nous verrons aussi que la globalisation du terme « compagnon », a permis de susciter une sorte de secret défense, lequel interdit donc toute « ouverture de dossier » sur les agissement de certains « compagnons ». Ce qui est pour le moins contraire à la loi et l’étique de l’islam. Nous verrons encore que, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, la loi (le Coran ou le prophète) nous autorise la critique (constructive) et le blâme à l’égard de tout musulman y compris les compagnons du prophète. Nous verrons également qu’il existe dans la doctrine néo-sunnite deux poids et deux mesures quant à la condamnation de ceux qui insultent un compagnon du prophète. Nous verrons quelles sont les raisons qui font que certains compagnons se font insulter depuis des siècles par les Shiites. Enfin, nous verrons ce que dit la loi à l'encontre de ceux qui insultent un compagnon. 3 Assalam ralaykoum wa rahmatou Allah wa Barakatou Mes chers frères, mes chères sœurs. Lecteurs, lectrices. Ce présent texte a pour ambition d’apporter un éclaircissement significatif sur la question du statut des compagnons du prophète. Car, on le sait, il existe non seulement une différence majeure entre la conception que, nous les « sunnites », avons des compagnons, et celle des Shiites. Mais bien plus, il semble avéré comme nous allons le voir, que la position « dite Sunnite » sur la question est non fondée : tout compagnon a été un homme juste et intègre, en conséquence de quoi il est formellement interdit en caricaturant un peu, sous peine d’anathème, de critiquer ou de blâmer un compagnon du prophète. Ce qui nous amène à croire que, là encore, le « sunnite » n’est pas toujours en harmonie avec le Sunnisme. Je dis là encore : en effet, il me semble avoir prouvé à travers certains de mes textes - je pense notamment à celui de la « Prière innovée » - que ce n’est pas la première fois que le « sunnite », ou plutôt le néo-sunnite, est en contradiction avec ses livres de sources. Et c’est la raison première qui m’a incité à écrire ce présent texte, à essayer au travers de celui-ci, de nous mettre en conformité avec nos propres références. Puisque nous savons qu’il est inutile d’essayer de convaincre un Shiite avec des arguments extrait de sources Sunnite. Ce présent texte s’adresse donc avant tout à nous, les « Sunnites ». Il semble être intéressant dans cette « dite étude », » de constater que la question des compagnons sera soulevé de la façon suivante : - Cette étude est parfaitement impartiale et absolument sans aucun esprit sectaire. - Toutes les références seront 100 % « sunnite ». - Je n’apporterai aucun avis de savant ou de pseudo savant : seuls les textes, en l’occurrence les hadiths, s’exprimeront, après quoi chacun de nous tirera les conclusions qu’il croira être juste. J’évoquerai aussi très brièvement la question des injures à l’encontre des compagnons du prophète. Je dis très brièvement, dans la mesure où ce sujet n’est ni un sujet théologique, ni un sujet scientifique. Il ne mérite donc pas, selon moi, débat et re-débat. Et je regrette sincèrement que nous soyons, nous musulmans, contraints de nous justifier sur un tel sujet. En ce qui me concerne, je vis cela comme une humiliation : que pensent les autres lorsqu’ils apprennent que les musulmans s’invectivent ? Cela ne contribue ni à notre gloire, ni à la gloire de l’islam. Quoi qu’il en soit, le mal est là : il faut donc le traiter du mieux possible. Nous essaierons de déterminer quand a commencé cette histoire d’insulte, et pourquoi certains compagnons se font insulter. Notre pensée se dirige bien sûr rapidement vers les Chiites. En effet on reproche, bien qu’ils s’en défendent ardemment, avec raison au Chiites, d’insulter certains compagnons du prophète. En ce qui me concerne, je ne crois pas que cette accusation soit une calomnie, et je vais m’en expliquer. Il faut savoir que, dès qu’un compagnon du prophète est attaqué verbalement ou physiquement, il est bien évident que l’attaquant a inévitablement tort, puisque compagnon du prophète. C’est pourquoi il est indispensable d’évoquer la question des compagnons du prophète, afin de juger si oui ou non, une 4 critique, un blâme, une injure, à l’encontre d’un compagnon du prophète fait obligatoirement de son auteur un contrevenant ? Et cela uniquement parce que compagnon du prophète. Ce qui nous amène à penser que le statut de compagnon du prophète, tel qu’on nous l’a enseigné, est en quelque sorte un statut équivalent à celui d’un prophète ! En effet, qui peut blâmer, à plus forte raison, insulter un prophète et dire : « J’ai des bonnes raisons » ? Seul un fou ! Il en est, constatons-le, de même pour un « compagnon », dès lors que vous osez dire que tel compagnon s’est trompé, a commis une erreur, une transgression, a mal agi, etc. On se permet de jeter la suspicion sur votre foi et l’on considère que si vous n’êtes pas Shiite, vous avez des tendances Shiite ! Cela tient, je pense, de l’enfermement sectaire dont nombre de personnes ont été victimes. La grande différence entre l’islam et les courants issus de l’islam est que dans l’islam, il n’existe pas d’enfermement théologique, bien au contraire : l’islam enjoint d’observer et d’écouter. Toutefois, si l’on s’attache à un courant de pensée, les règles premières que l’on nous enseigne sont les suivantes : tout le monde a tort sauf nous, il ne faut écouter que nous et personne d’autre, seuls nos savants ont raison, il ne faut lire que les livres écrit par nos auteurs etc., ce qui bien sûr est grotesque. Ce visage n’est pas celui de l’islam al hamdoulilhah. Ainsi, pour être en harmonie avec la justice et l’idée que l’on se fera d’un critiqueur, d’un « blâmer » ou d’un insulteur, nous sommes contraints d’abord d’étudier le statut des compagnons du prophète. Après quoi, ou il en ressortira que toute attaque, si anodine soit-elle contre un des compagnons, est formellement interdite, et ce de par la loi de l’islam, ce qui fera donc jurisprudence. Donc nous n’aurons pas besoin d’aller plus loin et devrons appliquer ce verdict à celles et ceux qui agissent de la sorte. Ou bien la loi permet la critique, le blâme et l’insulte, ce qui engendrera une brèche dans la question : de ce fait, il nous appartiendra alors de ne pas reprocher leurs actes aux personnes qui agissent de la sorte. Ce qui fera, là aussi, jurisprudence. C’est donc la loi qui doit trancher. Il est bien évident que la loi, ce n’est pas moi, ni même vous ou toute autre personne. C’est pourquoi je vous invite à vous pencher sur les textes les plus sûrs, ceux de nos pieux et vénérables rapporteurs. Après quoi, chacun pourra se faire une idée plus exacte sur la question, à l’abri de tout parti pris ou sectarisme. Il n’y aura donc ni bon ou mauvais savant : ce sont les textes, et les textes seuls qui vont nous orienter. À travers la question ici soulevée, nous étudierons aussi un autre point de divergence avec les Shiites, celui du statut de Mourawiya, fils d’Abou Sofiane, lui-même fils de Harb. Il ne s’agira pas bien sûr d’essayer de pénétrer dans le cœur des gens, en particulier celui de Mourawiya, pour savoir s’il était un homme bon, pieux, intègre etc., Cela serait à la fois insensé et impossible, de plus l’islam nous l’interdit. Cependant, nous allons exploiter des textes explicites, rapporter par des pieux et honorables rapporteurs des sentences prophétiques. Nous laisserons donc, comme je l’ai déjà dit, ces textes s’exprimer et s’exprimer seuls. Ainsi, pour mieux comprendre la question des compagnons du prophète et des injures à l’encontre de certains d’entre eux, nous allons évoquer les points suivants : 1) Est-ce que la position Sunnite qui consiste à affirmer qu’un compagnon du prophète est forcément un homme vénérable - ce qui implique qu’on lui doit obligatoirement le respect - est justifiée ? 3) Est-ce que l’islam nous autorise la critique (constructive), le blâme à l’encontre des compagnons ? 5 4) Que penser de la position Sunnite qui blâme tout homme qui blâmerait un compagnon du prophète ? 5) Que penser des insultes à l’encontre de certains compagnons du prophète ? 6) uploads/Litterature/ les-compagnons-du-prophete.pdf

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