1 LES GENRES JOURNALISTIQUES INTRODUCTION Le papier, terme générique qui défini

1 LES GENRES JOURNALISTIQUES INTRODUCTION Le papier, terme générique qui définit n'importe quels types d'articles, peut en fait, se décliner en un grand nombre de genres différents. En effet, il y a une grande variété de type de papiers qui permettent aux journalistes de transcrire les événements de façon diverses. On peut donc dégager les principaux genres rédactionnels dont tout journaliste dispose afin de relater les faits sous différentes formes, de façon humoristique, de type informatif ou de commentaire… Ainsi, à travers ce bref rapport, nous ferons la description de ces diverses formes d'écritures journalistiques. Bien que l'on distingue aisément deux grands genres journalistiques ; le genre informatif et le genre du commentaire, à l'intérieur desquels se partagent et se découpent les différents genres journalistiques, cette distinction n'est pas aussi évidente. "Les bons maîtres distinguent sans difficultés les genres rédactionnels, qu'ils classent dans deux familles aussi ennemies que les Capulet et les Montaigu : le genre informatif et le genre du commentaire." (MONTANT, Henri. Commentaires et humeurs. Editions du CFPJ, Paris, 1994. 82p). "Apaisante pour l'esprit et la tranquillité des pédagogues, cette classification est peu satisfaisante", car la séparation des genres journalistiques n'est pas aussi distincte. En effet, nombres de genres se complètent et se mélangent. Ainsi, tout au long de ce rapport, nous verrons que la distinction des différents genres n'est parfois pas aussi marquée et que leurs frontières sont relativement floues. Nous essayerons donc de présenter les genres rédactionnels sous deux grandes familles, tout en mettent l'accent sur les principaux genres traités en classe. Tout d'abord, nous aborderons les genres dits "informatifs", avec en première partie, le compte rendu et ses différents formats journalistiques, lesquels tiendront une place importante puisqu'ils furent l'objet de nombreux travaux dans le cours de communication écrite et orale. Puis dans une seconde partie nous verrons les autres genres informatifs, dits aussi "genres nobles", c'est à dire l’enquête, le reportage et l'interview. Enfin, dans une troisième et dernière partie nous parlerons des "genres du commentaire". I) LES GENRES INFORMATIFS (le factuel) Les genres informatifs constituent la matière brute, la substance première à partir de laquelle chacun peut se faire sa propre opinion. Ils rendent compte de l’événement, l'information, ils gomment toute subjectivité pour ne laisser paraître que l'objectivité de l'auteur, que l'information brute, dénouée de tout commentaire. 1. LE COMPTE RENDU Il est l'article phare de tout travail journalistique. Il "rend compte" de ce qui s'est passé, pour cela il nécessite la présence d'un journaliste comme témoin de ce qui est rapporté. L'exigence première du compte rendu est de rapporter les faits qui paraissent au journaliste importants, nouveaux et intéressants pour son lectorat. Le ton utilisé est celui de l'information "neutre", le ton est impersonnel, le "je" en est banni, il faut gommer sa subjectivité, prendre de la distance. Il s'agit de rapporter ce qui s'est passé et non de raconter comment ça c'est passé et encore moins ce qu'on en pense. Il est relatif à un fait délimité dans le temps et dans l'espace, un fait divers, d'actualité. Le plan est chronologique (récit linéaire) : l'information principale est mise au début, c'est à dire ce qui est nouveau: Quelle est la nouvelle ? Il répond aux cinq questions suivantes : Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ? Comment ? Il exige de la précision et de l'exhaustivité, de dire tout sur l'essentiel, pou cela, il peut apparaître sous différents formats, selon que l'information nécessite plus ou moins de détail, d’importance. 1.1 La brève : 2 C'est le plus petit format du compte rendu. a) contenu : La brève est un texte de quatre à six lignes, sans titre, ni paragraphes distincts. Cette forme simple en fait le genre journalistique le plus lu. Elle répond à l’un des principes de base de l’écriture journalistique : donner l’information essentielle le plus tôt possible. Ainsi, les cinq ou six premiers mots (qui correspondent à une construction de type " sujet - verbe - complément ") peuvent être soulignés ou mis en gras car ils doivent contenir l’information essentielle ; ils jouent alors le rôle de titre. L’information doit être dense, les phrases très courtes. Et surtout, la brève ne doit contenir aucun commentaire, aucune analyse ; on parle ici de l’information stricto sensu. Il s’agit en effet de rapporter les faits de façon la plus juste et la plus concise possible. Dans les brèves dites développées, longues d’un demi-feuillet (soit 750 signes), le premier paragraphe contient l’information essentielle, les paragraphes suivants rentrant de plus en plus dans le détail de l’information, en donnant des exemples, en précisant un aspect de l’information, etc. C’est le plan dit de "en pyramide inversée", qui met en avant le général puis le particulier. La rédaction d’une brève, une fois l’exercice maîtrisé, constitue la base du travail journalistique : mettre en valeur de façon claire et concise des informations factuelles. Elle répond à tout ou partie des questions de référence (QQCOQP). Une colonne uniquement constituée de brèves est une « rivière ». Guide : les 6 questions Pour être certain que les informations essentielles sont contenues dans la brève, celle-ci doit répondre à six questions de base : - Qui? - Quoi ? - Où ? - Quand ? - Pourquoi ? - Comment ? - Et accessoirement, avec qui ?, pour qui ?, etc Exemple : 18 personnes [qui] ont été blessées, dont 4 grièvement, dans l’accident d’un autocar scolaire [quoi] vendredi 15 décembre [quand}] dans la commune de La Guérinière, sur l’île de Noirmoutier (Vendée) [où]. L’autocar s’est couché sur une camionnette qui tentait de le doubler sur la quatre-voies traversant l’île [comment]. Précision : Si la brève a vocation à être publiée dans un journal grand public, l’information développée sera d’ordre général. Ainsi, si nous choisissons d’écrire une brève sur les élections prud’homales, celle-ci couvrira l’ensemble des réponses aux questions ci-dessus sans opter pour un angle spécifique. En revanche, si le journal ou le site est local, la brève pourra porter sur un bureau de vote dans le quartier concerné ; si le journal ou le site est spécialisé dans l’économie sociale, seul le résultat de la liste "économie sociale" sera traité dans la brève ; etc. b) mise en forme :  Elle n’a généralement pas de titre. Elle peut être surmontée de mots repères.  Elle est généralement précédée d'une puce ronde, triangulaire, en losange ou en carré (blanche ou noir), ou d'un tiret. 3  Les premiers mots sont soulignés, en gras, en italiques ou en CAPITALES.  Elles sont souvent regroupées en rivière (succession dans une même colonne, d'information de même nature.)  La brève est de 100 à 400 signes. 1.2 LE FILET La distinction entre la brève et le filet est assez floue, puisque la différence réside dans la longueur. Le filet se constitue en fait comme la brève, il n'apporte que de petites variantes à l'information traitée : l’importance de l’information justifie un titre et un développement un peu plus important que la brève. Le filet, strictement informatif insiste plus sur le « comment » et le «pourquoi ». Il ne dépasse pas 20 à 25 lignes. a) contenu : Comme pour la brève, l'information principale est au début. Au cœur de la brève et du filet se trouve l’information. Il demande aussi objectivité et impersonnalité, s'en tenir au fait, sans commentaire. Il répond aux mêmes questions que la brève (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? ), Mais donne aussi les éléments du Pourquoi ? Et du Comment ? b) mise en forme :  Il est donc un peu plus long que la brève et se rédige en 15-20 lignes.  Il est surmonté d'un titre.  Les filets peuvent être également regroupés en rivière. 1.3 LA DEPECHE : La dépêche est aussi un format journalistique du compte rendu, puisqu'il se contente également de traiter l'information pure, l’événement et le relate de façon objective. Mais il existe cependant une différence plus nette entre la dépêche et le filet/brève, cette différence se fait notamment au niveau de l'information elle même, qui n'est plus recherchée de la même façon. a) contenu : Les dépêches d'agences constituent le plus important gisement d'information commun offert au traitement rédactionnel du desk, c'est à dire aux "journalistes assis", c'est en fait un travail de réécriture. La dépêche est un article déjà mis en forme, rédigé qui est adressé à de nombreuses rédactions. Le journaliste peut la laisser telle quelle et l'insérer dans son journal. Mais, on peut aussi la récrire, la reproduire selon les critères propres à chaque journal ; crédibilité, importance, intérêt… b) mise en forme :  Le texte d'une dépêche d'agence est précédé et suivi d'indication ou codes de services importants pour l'identification, la qualification et l'exploitation de la matière première qu'il apporte.  Le traitement de l'information peut procéder par : - réduction : c'est à dire que l'on réduit la dépêche en ne prenant que les composantes essentielles, cela donne une brève, que l'on peut plus ou moins uploads/Litterature/ les-genres-journalistiques 2 .pdf

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