LE LIVRE DES DOUZE PORTES GEORGE RIPLEY Compound of alchemy, London, 1591 plan
LE LIVRE DES DOUZE PORTES GEORGE RIPLEY Compound of alchemy, London, 1591 plan : introduction - Compound of alchymy : PROLOGUE - première porte : CALCINATION - deuxième porte : DISSOLUTION - troisième porte: SÉPARATION - quatrième porte: CONJONCTION - cinquième porte: PUTRÉFACTION - sixième porte: CONGÉLATION - septième porte: CIBATION - huitième porte: SUBLIMATION - neuvième porte: FERMENTATION - dixième porte: EXALTATION - onzième porte: MULTIPLICATION - douxième porte: PROJECTION - RÉCAPITULATION - AVERTISSEMENT DES ERREURS DE GEORGE RIPLEY - Introduction Le Livre des Douze Portes a été écrit par l'un des deux alchimistes de l'Angleterre du XVe siècle. Il s'agissait de George Ripley, contemporain de Thomas Norton. Ce dernier aurait été initié à l'alchimie par Ripley, un chanoine de Bridlington, qui rassembla ses connaissances dans le Compound of Alchemy, ouvrage dédié à Edouard IV. C'est ce traité qui fut plus tard connu sous le nom du Livre des Douze Portes et qui a été réédité en 1979, à Paris, avec une introduction de B. Biebel. On trouve un Opera omnia de Ripley, paru à Cassel en 1649. Thomas Norton [1433 ? - 1513], très proche de Ripley, a rédigé un Ordinal of Alchemy mais qui paraît devoir être attribué à son arrière grand-père... Quoi qu'il en soit, dans le préambule d'un de ses nombreux écrits, adressé à la reine Elisabeth, il rapporte qu'au temps d'Edouard IV, sept personnes détenaient le secret alchimique, l'archevêque d'York, Dalton un moine de Tewkesbury et son arrière grand-père. Norton sembla avoir reçu le secret de la transmutation de Hugh Brice, en 1466, alors que ce dernier dévaluait la monnaie de la Tour de Londres où il était appointé pour effectuer cette opération. Cependant, J. Van Lennep rapporte que ce secret lui fut peut-être révélé par George Ripley. Dans la seconde moitié du XVe siècle, Georges Ripley (1415?-1490), chanoine de Saint-Augustin à Bridlington dans le diocèse d'York, lisait les plus grands maîtres de l'alchimie, mais sans parvenir à aucun résultat. Il entreprit donc, comme beaucoup d'alchimistes, de voyager pour découvrir le secret de la transmutation. Ainsi vers 1477, gagna-t-il Rome où, introduit dans les bonnes grâces du pape Innocent VIII, il fut élevé au rang de prélat domestique et de maître des cérémonies. A son retour en Angleterre, les autres membres de sa congrégation n'appréciant pas les titres dont il avait été honoré, lui firent mauvais accueil. Dépité, Ripley s'en alla en 1488 chez les Carmes où, se repliant dans une austère solitude, il s'adonna à ses expériences. L'on raconta qu'il pratiquait l'alchimie avec un tel succès qu'il put offrir aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem la somme de cent mille livres d'or pour la défense de Rhodes contre les Turcs...Cette prodigalité n'empêcha pas les membres de sa communauté de l'accuser de magie, après sa mort en 1490. Ashmole pensait que Ripley avait initié Thomas Norton. On lui attribua plusieurs traités par la suite dont la plupart ne furent pas imprimés. Le seul qu'on lui doive avec certitude, est le Compound of Alchymy qu'il composa en 1471 lorsqu'il était chanoine et qu'il dédia à Edouard IV. C'est en tout cas ce qu'il affirme au début de l'ouvrage. [the Compound of alchemy or the ancient hidden Art of Archemic, Londres, 1591, Ferguson, vol. II, p. 277 ; Duveen 510 ; Macphail, 48]. Ce traité réapparut sous le titre Liber 12 Portarum dans un recueil de se soeuvres publié en latin, à Cassel, en 1649. Nous avons évoqué plus haut la traduction française, réalisée par B. Biebel. Lui sont également attribués plusieurs rouleaux manuscrits et peints connus sous le nom de Ripley Scrowle et qui répètent, à part quelques variantes, en des styles très différents les mêmes sujets. (le roi emplumé qui dévore ses plumes, tiré du Ripley Scrowle, détail, Londres, British Museum, MS. (Additional 5025. Four rolls drawn in Lübeck, 1588) Plusieurs d'entre eux sont conservés au British Museum, les autres à la Princeton University Library, au Fitzwilliam Museum à Cambridge et à la Bodleian Library d'Oxford. Celui d'Oxford, qui est le plus ancien, date de la seconde moitié du XVe siècle. L'exemplaire de Cambridge date sans doute de la première moitié du siècle suivant. Le Livre des douze portes parut dans le Theatrum chemicum, n° 22, vol. II, p. 275. F. Hoefer consacre une demi-page de son Histoire de la Chimie à Ripley et donne une liste d'ouvrages qui sont supposés. Fulcanelli évoque la figure de notre alchimiste dans le Mystère des Cathédrales, p. 129, lorsqu'il nous dit que : " [la réincrudation] est l'Entrée ouverte au Palais fermé du Roy, de Philalèthe, la première porte de Ripley [...]" [chap. sur la cathédrale de Paris] et plus loin dans le même ouvrage, p. 185 : "Ripley s'approche plus de la vérité lorsqu'il dit : « il n'entre qu'un seul corps immonde dans notre magistère ; les Philosophes l'appellent communément Lion vert. C'est le milieu ou moyen pour joindre les teintures entre le soleil et la lune"[chap. sur l'Hôtel Lallemant, Bourges] Fulcanelli parle aussi de Ripley dans les Demeures philosophales, d'abord p. 100 quand il évoque l'alchimie médiévale et p. 243 : "[...] c'est l'Hypérion et le Vitriol de Basile Valentin, le lion vert de Ripley et de Jacques Tesson, en un mot la véritable inconnue du grand problème." [la Salamandre de Lisieux] Comme on peut le voir, c'est surtout par la référence au Mercure philosophique que Goerge Ripley est évoqué. Carl-Gustav Jung parle à de nombreuses reprises de Ripley dans son Psychologie et Alchimie [Buchet-Chastel, 1970], en particulier dans le chapitre sur la materia prima : "Sir George Ripley, alchimiste anglais (1415 ? - 1490), écrit : « Les philosophes disent aux chercheurs que les oiseaux et les poissons nous apportent le lapis, chaque homme le possède, il est en chaque lieu, en toi, en moi, en chaque chose dans le temps et dans l'espace. il s'offre sous une forme vile [vili figura]. De lui sourd notre eau éternelle [aqua permanens] ». En effet, selon Ripley, la prima materia est l'eau ; c'est le principe matériel de tous les corps, y compris du mercure." [Ubiquité et perfection] On se permettra ici de douter que Ripley ait voulu désigner l'eau, en tant que liquide vulgaire ; car cette eau doit posséder une qualité ignée qui nous montre sa vraie nature, ou un feu aqueux ce qui est la même chose. On pourrait citer d'autres passages, notamment lorsque Jung écrit que le Mercurius est cité par Ripley comme l'extraction du feu à partir du chaos pour rendre l'occulte manifeste [p. 438]. Et encore cet extrait : "Ripley rattache ainsi ce symbole [la roue] à celui de la peregrinatio et de la quaternité. La roue s'étend jusqu'à devenir la roue du soleil, qui roule dans les quartiers du ciel, et par là elle devient identique au héros ou au dieu-soleil qui subit une passion faite de travaux difficiles et de l'auto-incinération, comme Hercule, ou de l'emprisonnement et du démembrement par le principe du mal, comme Osiris. Le char de feu sur lequel Elie monta au ciel est un parallèle bien connu du char d'Hélios."[le parallèle Lapis-christus] Enfin, un chapitre entier de Jung est consacré à Ripley. nous en citons ici de larges extraits : Un témoignage supplémentaire, dont Waite doit avaoir eu connaissance, nous est fourni par son compatriote, Sir George Ripley [Georgius Riplaeus - 1415-1490], chanoine de Bridlington, dont l'oeuvre principale Liber duodecim portarum [Mangetus, Joannes Jacobus. bibliotheca chemica curiosa, Genève, 1702 ; XII, pp 275-285] est précédée d'une table des correspondances philosophiques dressée par B. à Portu, Aquitanus [ Theatrum chemicum, vol. II, 11 - p. 123 ; une table]. La table reproduit les correspondances des sept métaux avec les substances chimiques et avec ce qu'elle appelle les « types ». Par ces types il faut entendre les symboles alchimiques comme, par exemple, les teintures, les âges de la vie, les signes du zodiaque, etc. Dans ces correspondances on trouve aussi sept mystères parmi lesquels le Mysterium Altaris ( Mystère de l'Autel), c'est-à-dire la messe, attribué à l'or, et dont la correspondance alchimique est la transrnutatio (transmutation). L'espèce de grain qui appartient à ce mystère est le triticum (froment). Ce B. à Portu pourrait être le paracelsien Bernardus Georgius Penotus qui naquit entre 1520 et 1530 à Port-Sainte-Marie en Guyenne (partie de l'ancienne Aquitaine) et mourut en 1620 à l'hospice des pauvres d'Yverdon (canton de Vaud, Suisse) aussi avancé en âge que désillusionné, bien revenu de l'optimisme paracelsien auquel il avait été gagné du temps de ses études à Bâle.- Il partagea le sort inévitable de ceux à qui manquait l'humour nécessaire à la compréhension du vieux maître et pour qui la doctrine secrète de l' « aurum non vulgi » (or qui n'est pas celui du vulgaire) resta par trop secrète. Son témoignage montre cependant, que l'analogie entre l'opus et la messe avait aussi cours dans les cercles paracelsiens. Paracelse était contemporain de Melchior niais il peut fort bien avoir abouti indépendamment de celui-ci à des conclusions semblables, conclusions qui étaient déjà dans l'air. uploads/Litterature/le-livre-des-douze-portes-de-georges-rip.pdf
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- Publié le Aoû 04, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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