11 INTRODUCTION Le papier, terme générique qui définit n'importe quel types d'a
11 INTRODUCTION Le papier, terme générique qui définit n'importe quel types d'articles, peut en fait, se décliner en un grand nombre de genres différents. En effet, il y a une grande variété de type de papiers qui permettent aux journalistes de transcrire les événements de façon diverses. On peut donc dégager les principaux genres rédactionnels dont tout journaliste dispose afin de relater les faits sous différentes formes, de façon humoristique, de type informatif ou de commentaire… Ainsi, à travers ce bref rapport, nous ferons la description de ces diverses formes d'écritures journalistiques vues dans le cours de M. Frappat. Bien que l'on distingue aisément deux grands genres journalistiques ; le genre informatif et le genre du commentaire, à l'intérieur desquels se partagent et se découpent les différents genres journalistiques, cette distinction n'est pas aussi évidente. "Les bons maîtres distinguent sans difficultés les genres rédactionnels, qu'ils classent dans deux familles aussi ennemies que les Capulet et les Montaigu : le genre informatif et le genre du commentaire." "Apaisante pour l'esprit et la tranquillité des pédagogues, cette classification est peu satisfaisante", car la séparation des genres journalistiques n'est pas aussi distincte . En effet, nombres de genres se complètent et se mélangent. Ainsi, tout au long de ce rapport, nous verrons que la distinction des différents genres n'est parfois pas aussi marquée et que leurs frontières sont relativement floues. Nous essayerons donc de présenter les genres rédactionnels sous deux grandes familles, tout en mettent l'accent sur les principaux genres traités en classe. Tout d'abord, nous aborderons les genres dits "informatifs", avec en première partie, le compte rendu et ses différents formats journalistiques, lesquels tiendront une place importante puisqu'ils furent l'objet de nombreux travaux dans le cours de communication écrite et orale. Puis dans une seconde partie nous verrons les autres genres informatifs, dits aussi "genres nobles", c'est à dire l’enquête, le reportage et l'interview. Enfin, dans une troisième et dernière partie nous parlerons des "genres du commentaire". 12 I) LES GENRES INFORMATIFS Les genres informatifs constituent la matière brute, la substance première à partir de laquelle chacun peut se faire sa propre opinion. Ils rendent compte de l’événement, l'information, ils gomment toute subjectivité pour ne laisser paraître que l'objectivité de l'auteur, que l'information brute, dénouée de tout commentaire. LE COMPTE RENDU Il est l'article phare de tout travail journalistique. Il "rend compte" de ce qui s'est passé, pour cela il nécessite la présence d'un journaliste comme témoin de ce qui est rapporté. L'exigence première du compte rendu est de rapporter les faits qui paraissent au journaliste importants, nouveaux et intéressants pour son lectorat. Le ton utilisé est celui de l'information "neutre", le ton est impersonnel, le "je" en est banni, il faut gommer sa subjectivité, prendre de la distance. Il s'agit de rapporter ce qui s'est passé et non de raconter comment ça c'est passé et encore moins ce qu'on en pense. Il est relatif à un fait délimiter dans le temps et dans l'espace, un fait divers, d'actualité. Le plan est chronologique (récit linéaire) : l'information principale est mise au début, c'est à dire ce qui est nouveau: Quelle est la nouvelle ? Il répond aux cinq questions suivantes : Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ? Comment ? Il exige de la précision et de l'exhaustivité, de dire tout sur l'essentiel, pou cela, il peut apparaître sous différents formats, selon que l'information nécessite plus ou moins de détail, d'importance . 13 A) LA BREVE : C'est le plus petit format du compte rendu. a) contenu : La brève est la réponse la plus concise (quelques lignes) que l'on puisse donner à la question : De quoi s'agit-il ? . C'est l'information brute, sèche, ramassée en un minimum de mots. Elle se limite à relater les faits sans aucun commentaire. Elle répond aux question clés: Qui ? Quoi ? Ou ? Quand ? ( éventuellement : Comment ? Pourquoi ?) . b) mise en forme : Elle n' a généralement pas de titre. Elle peut être surmontée de mots repères. Elle est généralement précédée d'une puce ronde, triangulaire, en losange ou en carré (blanche ou noir), ou d'un tiret. Les premiers mots sont soulignés, en gras, en italiques ou en CAPITALES. Elles sont souvent regroupées en rivière (succession dans une même colonne, d'information de même nature.) . B) LE FILET La distinction entre la brève et le filet est assez floue, puisque la différence réside dans la longueur. Le filet se constitue en fait comme la brève, il n'apporte que de petites variantes à l'information traitée. Ces deux formats journalistiques du compte rendu se révèlent en fait être assez proche. a) contenu : Comme pour la brève, l'information principale est au début. Au cœur de la brève et du filet se trouve l’information. Il demande aussi objectivité et impersonnalité, s'en tenir au fait, sans commentaire. Il répond aux mêmes questions que la brève (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? ), Mais donne aussi les éléments du Pourquoi ? Et du Comment ? 14 b) mise en forme : Il est donc un peu plus long que la brève et se rédige en 15-20 lignes. Il est surmonté d'un titre. Les filets peuvent être également regroupés en rivière. C) LA DEPECHE : La dépêche est aussi un format journalistique du compte rendu, puisqu'il se contente également de traiter l'information pure, l’événement et le relate de façon objective. Mais il existe cependant un différence plus nette entre la dépêche et le filet/brève (qui ceux-ci étaient très étroitement liés), cette différence se fait notamment au niveau de l'information elle même, qui n'est plus recherchée de la même façon. a) contenu : Les dépêches d'agences constituent le plus important gisement d'information commun offert au traitement rédactionnel du desk, c'est à dire aux "journalistes assis", c'est en fait un travail de réécriture. La dépêche est un article déjà mis en forme, rédigé qui est adressé à de nombreuses rédactions. Le journaliste peut la laisser telle qu'elle et l'insérer dans son journal. Mais, on peut aussi la récrire, la reproduire selon les critères propres à chaque journal ; crédibilité, importance, intérêt… b) mise en forme : Le texte d'une dépêche d'agence est précédé et suivi d'indication ou codes de services importants pour l'identification, la qualification et l'exploitation de la matière première qu'il apporte (voir annexe n°). Le traitement de l'information peut procéder par : - réduction : c'est à dire que l'on réduit la dépêche en ne prenant que les composantes essentielles, cela donne une brève, que l'on peut plus ou moins développer selon le temps, la place et l'importance, on obtient alors le filet - façonnage : la réécriture intégrale ou en partie de l'information reçue, pour la rendre plue accessible, compréhensible au lecteur. -enrichissement: ajouter des informations supplémentaires, recueillies auprès d'autres sources. La réécriture d'un papier: 15 -n'apporter que les éléments expliqués -ne veiller à pas déformer l'information reçue -citer ses sources D) LA MOUTURE : Le principe de la mouture est le même que celui de la dépêche c'est à dire que l'information reçue est déjà traitée Elle fait appel aux "journalistes assis». a) son contenu : Faire une mouture consiste à faire un montage à partir de sources diverses d'informations sur un fait, une situation. La mouture est la "refonte", la réécriture en un seul article d'informations reçues séparément (dépêches d'agences, communiqués…). La mouture demande une grande rigueur, il faut avoir l'esprit de synthèse et une bonne connaissance de la matière traitée. b) sa mise en forme : Établir un dossier, c'est à dire, classé logiquement (par thème ou chronologiquement) tous les éléments dont on dispose. Confronter entre elles les informations. Éliminer les détails inutiles et noter les données contradictoires. En faire une brève. Développer la brève en un filet: "le lead" : résumé enrichi et une incitation à poursuivre la lecture. Vérifier l'exactitude de toutes les données informatives (lieux, noms, chiffres, référence de temps…). Proposition de titre Dater et sourcer 20 à 100 lignes dactylographiées. 16 II) LES AUTRES GENRES INFORMATIFS: LES "GENRES NOBLES" Il s'agit des "grands" genres d'information, qui exigent beaucoup de méthode, de rigueur et de métier: l’enquête, le reportage et l'interview. Ce sont trois genres informatifs, car ils traitent de l'information, de l’événement en gardant tout objectivité. Ils cherchent à connaître la vérité, faire ressortir un événement, des propos…à transposer la réalité, mais leurs frontières sont assez minces. A) L'ENQUETE a) contenu : Il s'agit de découvrir la vérité ou de faire le point sur une question, une situation. C'est le travail journalistique d'investigation, du "journalisme debout"(tout comme la collecte de l'information se fait sur le terrain). C'est un travail de fond, le sujet d'une enquête doit être un thème porteur, percutant, pas nécessairement d'actualité immédiate, car il faut le temps d'une recherche en profondeur. Enquête se révèle être le point faible de la presse française, car elle coûte chère. b) mise en forme : Enquête est uploads/Litterature/ les-genres-journalistiques.pdf
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- Publié le Jan 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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