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//// S U P 3463 & S~. L E L I N G U I S T E » Section dirigée par André M a r t i n e t LES NOUVELLES TENDANCES DE LA LINGUISTIQUE par ¿ c 1-2/ / V >> BERTIL MALMBERG TRADUIT DU SUÉDOIS PAR JACQU ES G EN G O U X P R E S S E S U N I V E R S I T A I R E S D E F R A N C E i o 8j B oulevard Sain t-G erm ain , Paris Le présent ouvrage est la traduction française de : N Y A V A G A R JN O M SP R Â K F O R S K N IN G E N En orientering i modem lingvistik p a r B e rtil MALMBERG (Stockholm, Svenska Bokfôrlaget, 1962) D épôt légal. — i T C édition : 4 e trim estie 1966 3e édition mise à jour : I er trimestre 1972 © 1966, Presses Universitaires de France Tous droits de traduction, de reproduction et d ’adaptation réservés pour tous pays La loi du // mars J957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et y de l'or- tide 4 1, d ’une pari, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l ’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute repré­ sentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’au­ teur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa ; cr de l ’article 40), Cette représentation ou rtproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Cor le Pénal. AVANT-PROPOS Les profondes transformations intervenues au cours des dernières décennies dans le domaine de la linguistique tant du point de vue des méthodes de travail que du but pour­ suivi justifient sans doute l’exposé que nous entreprenons. D e même que la linguistique tend de plus en plus à pénétrer dans d’autres domaines de la recherche — sciences natu­ relles, technologie, médecine, sociologie, philosophie, psy­ chologie, etc. — , de même ses méthodes et sa problématique deviennent de plus en plus indispensables aux spécialistes de ces mêmes domaines. Le rôle de la langue, pour les individus comme pour les collectivités, est, en outre, si capital que la linguistique aujourd’hui retient même l’atten­ tion du grand public cultivé. Quant à ceux qui s’appliquent à l’étude des langues, il va de soi que tous se doivent de connaître, au moins dans les grandes lignes, la façon dont travaille le linguiste et les nouvelles tendances qui se font jour un peu partout dans le monde. L e présent exposé n’est pas destiné à une catégorie bien définie de lecteurs. Il résume et décrit le but et les méthodes de la linguistique contemporaine, tout en mettant l’accent sur l’originalité de la recherche moderne par rapport à l’ancienne discipline quf s’est formée dans le climat du XIXe siècle. Il est de ce fait presque inévitable que bon nombre de lecteurs trouvent dans ces pages certains élé­ ments — ou même beaucoup — qu’ils connaissent déjà ou qui leur paraissent aller de soi, selon la spécialité de chacun. Néanmoins l’auteur ose espérer que même le linguiste 6 LES NOUVELLES TENDANCES DE LA LINGUISTIQUE pourra y découvrir au moins tel ou tel renseignement qui lui apporte l’agrément de la nouveauté, voire l’ébranle dans quelques-unes de ses conceptions. Il ne s’agit donc pas d’écrire un manuel au sens propre du terme (même si notre exposé peut servir de manuel, en particulier dans l’enseignement universitaire). Le manque d’exposés clairs et complets sur la situation de la linguistique contemporaine se fait sentir partout (i). Dans quelle mesure l’auteur aura-t-il réussi dans sa tentative d’unir la clarté à l’exactitude scientifique ? Ce n’est pas à lui d’en juger. La description de chacune des écoles et des méthodes vise à l’objectivité, même si — la chose est évidente et inévitable — les vues de l’auteur sur la question déterminent parfois dans une certaine mesure le mode de l’exposé. Il est pourtant exceptionnel qu’un jugement direct ou un juge­ ment de valeur précis ait été exprimé dans l’un ou dans l’autre sens. Les problèmes concrets de la recherche et les solutions proposées ne sont mentionnés qu’à titre d'exemples ; ils sont destinés à faciliter l’intelligence d’une certaine méthode ou de certains principes et n’impliquent aucune prise de position de la part de l’auteur pour ou contre les doctrines présentées. Les noms des chercheurs et des auteurs ne sont cités eux aussi que pour illustrer telle ou telle orientation, sans que nous prétendions les mentionner tous ni les classer par ordre d’importance. Les titres des livres et articles cités (avec l’année d’impression) ont été surtout choisis pour servir de référence et pour faciliter, le cas échéant, au lecteur un approfondissement de ses connais­ sances. La brièveté voulue de l’exposé a fortement limité les possibilités de présentation d’une bibliographie plus fournie et nous a assez souvent obligé de passer sous silence des (i) Signalons pourtant la publication, survenue au moment où la traduction française était pratiquement terminée, de l’ouvrage de Mau­ rice L eroy, Les grands courants de la linguistique moderne. La seconde édition du livre de Georges M ounin, Histoire de la linguistique, des origines au X X e siècle, est parue en'’i970. AVANT-PROPOS 7 travaux d’une réelle valeur. Dans plus d’un chapitre sont spécialement signalés les travaux suédois.» Dans ce cas non plus, ce n’est pas la valeur intrinsèque des travaux ou leur supériorité sur d’autres non signalés qui a justifié leur mention, mais bien, une fois de plus, leur aptitude à carac­ tériser la méthode dont il est question. Bref, toutes les mentions d’auteurs ou d’ouvrages n’interviennent dans ces pages qu’à titre d’illustration des tendances, des méthodes et des principes qui ont déterminé ou déterminent encore les recherches de la linguistique. Dans les rares passages où l’auteur se permet d’indiquer les résultats de ses propres recherches, il le fait avec le même souci d’objectivité, sans prétendre par là en affirmer la valeur ou en souligner l’importance. Le traducteur est responsable des exemples français ou romans qui, parfois, ont été substitués aux exemples sué­ dois (i). La version française comporte quelques additions sur l’école espagnole de linguistique, sur la « grammaire généra- tive » de Chomsky et enfin sur la « glottochronologie ». Un cer­ tain nombre de références bibliographiques ont été ajoutées, mises à jour ou corrigées, soit par le traducteur, soit par moi-même. D ’autre part quelques références de caractère national ont été omises. A ces quelques exceptions près, la version française correspond exactement à la version suédoise. - Si cette présentation peut contribuer à stimuler parmi les linguistes et les non-spécialistes un débat sans préjugés au (i) Qu’il me soit permis d'adresser mes remerciements les plus cor­ diaux à plusieurs de mes collègues de l’Université Lovanium, spécialistes des différentes disciplines abordées dans le présent ouvrage et dont les observations ou les conseils m ’ont été d’un précieux secours : & M. Nicolas Rouche, doyen de la Faculté de Polytechnique, à M. Jean C harette, physicien et doyen de la Faculté des Sciences, à mon ami M. Willy Bal, doyen de la Faculté des Lettres qui m ’a soutenu de ses encouragements et i qui est duc l’esquisse de l’histoire de la dialecto­ logie romane. Je remercie enfin M . Luc Bouquiaux, chargé de travaux à l’Université de Liège, qui a accepté de relire les épreuves et m’a fait bénéficier de sa vaste expérience linguistique. (N . du trad.) 8 LES NOUVELLES TENDANCES DE LA LINGUISTIQUE sujet de la linguistique et de ses méthodes de recherche, l’auteur estimera qu’il n’a pas travaillé en vain. M . Karl-Hampus Dahlstedt, professeur à l’Université d’Umeâ, a revu intégralement l’original de ce travail ; nous lui sommes redevable de nombreuses et précieuses remarques ; la rédaction du chapitre consacré à la géo­ graphie linguistique est, pour une large part, son œuvre, M . Gustav Korlén, professeur à l’Université de Stockholm, a lui aussi relu mon livre en manuscrit et m’a fait pro­ fiter de ses conseils. Je les prie tous deux de trouver ici l’expression de ma sincère gratitude. INTRODUCTION L e mot philologie au sens large s’emploie assez souvent pour désigner deux domaines qu’il importe pourtant de distinguer : la philologie au sens étroit et la linguistique ; deux disciplines en relation avec le langage humain, mais dont les points de vue sont differents. La philologie au sens propre du terme pourrait se traduire par interprétation des textes, si l’on veut bien entendre cette expression dans sa signification la plus large. On a appelé la philologie « le plus difficile des arts : l’art de lire ». , En d’autres termes le rôle de la philologie est de déterminer le contenu d’un document utilisant une uploads/Litterature/ les-nouvelles-tendances-de-la-linguistique.pdf

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