L’ÂNE D’OR Collection fondée par Alain Segonds 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 3

L’ÂNE D’OR Collection fondée par Alain Segonds 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 3 10/10/2016 09:58:26 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 4 10/10/2016 09:58:26 HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE GRECQUE CHRÉTIENNE des origines à 451 II 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 5 10/10/2016 09:58:26 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 6 10/10/2016 09:58:26 HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE GRECQUE CHRÉTIENNE des origines à 451 II De Paul de Tarse à Irénée de Lyon sous la direction de Bernard Pouderon et Enrico Norelli PARIS LES BELLES LETTRES 2016 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 7 10/10/2016 09:58:27 www.lesbelleslettres.com Retrouvez Les Belles Lettres sur Facebook et Twitter. Première édition, Éditions du Cerf, 2013 © 2016, Société d’édition Les Belles Lettres, pour la présente édition 95, boulevard Raspail, 75006 Paris. ISBN : 978-2- 251-42065-3 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 8 10/10/2016 09:58:27 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 18 10/10/2016 09:58:27 Préface de la première édition (2013) Après la publication en 2008 du volume d’Introduction consacré à une définition de la notion même de « littérature chrétienne », puis à l’étude de thèmes transversaux concernant l’ensemble de la problématique liée à cette littérature (transmission des écrits, formes et modèles littéraires, esthétique, évolution dogmatique), à sa réception (tradition des histoires ecclésiastiques, des éditions de textes patristiques) et à son étude (recensement des différents instruments de travail), vient le tour de ce second tome entièrement consa- cré aux origines de la littérature chrétienne, depuis l’apôtre Paul jusqu’à l’évêque Irénée de Lyon. L’un des premiers choix que nous ayons dû opérer est celui des œuvres qui seraient présentées. Le comité qui a présidé à cette entreprise a choisi de comprendre la notion d’« écrits chrétiens » au sens large, sans tenir compte de leur réception ecclésiastique, mais en englobant les ouvrages produits par les courants considérés comme dissidents ou marginaux, et plus particulièrement gnostiques (d’où la présence de la littérature de Nag Hammadi et des différents apocryphes, ce qui forme l’une des caractéris- tiques de notre Littérature). De la même façon, nous avons choisi d’étudier des formes d’écrits pré- littéraires, à la fois parce que ces derniers sont à la source d’ouvrages plus élaborés, généralement reçus comme appartenant aux « lettres » chrétiennes, et parce qu’ils méritaient d’être traités pour leur valeur documentaire. Enfin, le critère esthétique et celui de l’inscription dans un « genre » reçu par la tradition rhétorique grecque n’ont joué aucun rôle. Les messages et autres missives d’évêques, les manuels de disciplines appartiennent à nos yeux aux « lettres chrétiennes », en dehors de toute considération de valeur littéraire, de toute volonté affichée de publication et de diffusion, parce qu’ils sont eux aussi à l’origine de la culture et de la pensée chrétiennes. 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 19 10/10/2016 09:58:28 Ce corpus ainsi défini comprend, pour cette époque reculée, une très grande variété de textes, souvent très brefs, parfois conservés de manière fragmentaire. Il a aussi été de notre volonté de ne rien négliger de ce qui a pu constituer l’origine des lettres chrétiennes, malgré la dispersion que ce choix imposait : ainsi, tel fragment évangélique conservé sur papyrus a- t-il occupé un espace que nulle histoire de la littérature moderne n’au- rait pu accorder à un simple billet, fût- il de la main de l’écrivain le plus prestigieux. Mais leur importance pour la compréhension du fait littéraire chrétien comme véhicule d’une tradition, d’une doctrine et d’une discipline imposait de ne pas les laisser dans l’oubli. Restait à classer ces différents écrits. Tout fut affaire de compromis. Le classement par genres et le respect de la chronologie sont à l’origine des différents chapitres. Mais ce ne furent pas les seuls critères. En effet, com- ment dissocier les écrits apologétiques, nettement identifiés comme formant un corpus tout à fait particulier, bien qu’ils aient pris tantôt la forme de lettres ouvertes ou de suppliques, tantôt celle de discours, tantôt celle de dialogues, et que leur rédaction se soit étalée tout au long du second siècle ? Comment ne pas regrouper les corpus déjà constitués, tels que le corpus johannique, qui contient à la fois un « évangile », des lettres et même une apocalypse ? Comment dissocier les œuvres d’un même auteur, si ce n’est au prix de répétitions – un risque que nous avons parfois assumé, ainsi pour Méliton l’apologiste et l’homéliste ? Comment ne pas traiter conjointement les écrits issus d’un milieu nettement identifié, à l’instar des différents ou- vrages gnostiques et marcionites ? Sur ce point, nous nous sommes laissés guidés par le bon sens et le pragmatisme plus que par les principes, si excellents eussent- ils pu paraître. Néanmoins, certains regretteront qu’aient été abandonnés des regroupe- ments pour ainsi dire canonisés par l’usage : les quatre évangiles ; les écrits néo- testamentaires ; les ouvrages dits « apostoliques ». Notre critère de choix fut simple : quand une catégorie, même fortement ancrée dans la tradition, nous a paru caduque (telle la notion d’écrits « apostoliques » pour désigner un ensemble de textes très disparates, allant de la lettre de Clément de Rome aux écrits d’Ignace en passant par le Pasteur d’Hermas), nous l’avons rejetée. Un Index de fin de volume permettra au lecteur de ne pas être dérouté par notre classement et de retrouver aisément les ouvrages étudiés. D’autres déploreront peut- être qu’il n’y ait pas de hiérarchie avérée entre les différents ouvrages présentés. Fallait- il accorder autant de place aux différents évangiles rejetés comme apocryphes, au détriment des évangiles canonisés ? Aux quelques lignes d’une inscription, fût- elle l’un des premiers témoins de la poésie chrétienne ? Notre choix fut de laisser assez de liberté aux auteurs des différentes contributions pour qu’ils expriment chacun à sa façon leur conception du fait littéraire chrétien. Ainsi chacun d’entre eux HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE GRECQUE CHRÉTIENNE 20 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 20 10/10/2016 09:58:28 a- t-il pu donner le meilleur de lui- même, quitte à grever le volume d’un nombre de pages sans doute trop important. C’était le prix à payer pour que rien qui parût essentiel à l’un d’eux ne fût négligé. Est- ce à dessein que nous avons placé le chapitre sur la constitution du canon en fin de volume ? Certes, non ! C’est l’ensemble de l’ouvrage qui doit être perçu comme conduisant à cet aboutissement naturel, à savoir la constitution d’un corpus d’écrits normatifs, sacralisés par le choix effectué entre les différents écrits ici présentés par ceux qui ont justement mérité le titre de « pères », par l’exégèse faite de certains d’entre eux, par l’approba- tion ou la critique qu’en ont données les différents auteurs étudiés. Ainsi présenté, ce tome a valeur en soi. Il sera cependant complété par une série de quatre autres volumes dont le terme chronologique sera le concile de Chalcédoine, conçu comme l’aboutissement de la période de formation de la tradition chrétienne. Le prochain tome, en cours de rédac- tion, sera consacré aux écrits « pré- nicéens », depuis Clément d’Alexandrie jusqu’à Eusèbe de Césarée. Les tomes suivants ne seront pas placés directe- ment sous notre conduite ; ils traiteront des écrits de l’âge d’or patristique par grandes sphères culturelles : Alexandrie ; Asie Mineure ; Syrie- Palestine. Les collaborations internationales y seront plus nombreuses, de manière à faire de cette entreprise une référence pour nos études patristiques. À Tours, le 5 juillet 2011, Bernard Pouderon PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION (2013) 21 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 21 10/10/2016 09:58:28 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 22 10/10/2016 09:58:28 Préface de la seconde édition Cette seconde édition, comme celle du volume d’introduction, présente des chapitres actualisés par les différents contributeurs. Les changements, parfois minimes, parfois d’importance, correspondent au progrès de la re- cherche, souvent assez lents, il est vrai, faute de nouvelles découvertes, mais toujours significatifs. La bibliographie, quant à elle, a été à la fois enrichie et actualisée. Il nous a paru en effet inconcevable de rééditer le volume publié il y a quelques années aux éditions du Cerf sans rien corriger, sans rien ajouter de nouveau. Je remercie donc ici les différents collaborateurs, qui ont pris de leur temps pour fournir au lecteur la meilleure documentation possible, même s’il ne nous échappe pas que tel ou tel auteur ou écrit an- cien, telle ou telle étude de chercheurs contemporains, ont pu être oubliés : c’est l’effet naturel d’un travail de longue haleine, et de la multiplicité des collaborations, toujours difficiles à coordonner. Que le lecteur veuille bien nous en excuser. B. P. Tours, septembre 2015 265510GSC_HISTOIRE2_cde05.indd 23 10/10/2016 09:58:28 Les Oracles sibyllins Jean- Michel Roessli Tour à tour une et multiple, païenne, juive et chrétienne, la Sibylle, ou les sibylles, de même que les oracles associés à leur nom, intéressent aussi bien les religions grecque et romaine que le judaïsme et le christianisme ancien et médiéval. Elles se sont faites porte- parole des polythéismes aussi bien que des monothéismes. Par leur présence au carrefour des mutations religieuses de l’Antiquité, elles sont devenues les interprètes privilégiées des croyances religieuses et des revendications identitaires de plusieurs groupes humains. Alors que la Sibylle grecque se caractérise par sa nature inspirée et que ses oracles, en grande partie perdus aujourd’hui 1, concernent avant tout la sphère privée, sa sœur romaine prête son nom à une forme de divination toute différente, puisque ses arrêts, uploads/Litterature/ les-oracles-sibyllins-version-revue-et-c.pdf

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