Les sourciers Gilbert nous livre ici, en quelques pages, un résumé des travaux
Les sourciers Gilbert nous livre ici, en quelques pages, un résumé des travaux d’Yves Rocard sur les sourciers, et en déduit des conseils spécifiques pour les spéléos. Ceux qui sont intéressés par le sujet, qu’ils soient passionnés ou sceptiques, pourront se référer aux ouvrages cités. Bibliographie La science & les sourciers (baguettes, pendules, biomagnétisme), par Yves Rocard chez Dunod, 2° édition 1996. Les sourciers, Que saisje ? par Yves Rocard chez Presses Universitaires de France (1981), 3° Edition 1997. Le pendule explorateur, Yves Rocard, ERG (1983). Introduction Il est très difficile de trouver un ouvrage traitant des pendules ou baguettes de sourciers de manière rationnelle et sans parti pris. En effet, nous l'évoquerons dans un bref historique, des charlatans se sont emparés du phénomène, et associé à une mauvaise connaissance scientifique, le sujet est souvent resté tabou pour les savants, ceuxci craignant souvent d'être ridiculisés s'ils abordaient le sujet. Dans [1], l'auteur, Yves Rocard, physicien et mathématicien, étudie et recherche les causes physiques générant les mouvements du pendule ou de la baguette. Ce chercheur, membre du CEA et du CNRS a dirigé durant 28 ans le laboratoire de physique de l'Ecole Normale Supérieure. Dans son ouvrage, il essaie d'apporter un regard scientifique en dehors de toutes les croyances et légendes tournant autour des sourciers et magnétiseurs. Le but de notre étude est donc de reprendre les constatations et observations de l'auteur afin de conseiller et guider le spéléo ou l'utilisateur des baguettes afin : de le pousser à réfléchir sur la signification des détections et signaux qu'il obtient avec sa baguette ou son pendule, mais également de lui éviter des erreurs de manipulations qui pourraient fausser ses observations et l'induire en erreur. Nous incitons fortement le lecteur à se reporter aux ouvrages cités dans la bibliographie afin de parfaire sa connaissance et de mieux appréhender la complexité du domaine. Historique Vers la fin du Moyen Age, la baguette commence à être utilisée en Occident pour découvrir les métaux précieux et les trésors cachés. Cette pratique devient très courante en Allemagne à partir du début du XV ème siècle. À partir de cette époque, on retrouve des écrits et des gravures représentant des mineurs utilisant la baguette permettant de trouver des gisements de minerais. Au XVII ème siècle, les savants et philosophes se déchirent au sujet de la baguette. Plusieurs cas célèbres d'utilisations de la baguette, avec des échecs ou des succès retentissants, sont publiés. Mais des charlatans profitent aussi de la situation pour prétendre détecter les objets volés, les assassins et même les femmes adultères. Devant ces dérives, l'église intervient et le Pape interdit l'usage de la baguette. Entre temps, la baguette sera utilisée pour trouver les sources et les points d'eau. Son efficacité sur le terrain fera que son utilisation par les "sourciers" se maintiendra jusqu'à nos jours en dépit du scepticisme et des critiques des scientifiques et de l'église. Au XIX ème et début du XX ème siècle, des scientifiques, parfois de grand nom ont critiqué voir ridiculisé l'usage de la baguette à travers des expériences et des théories, pas toujours très rigoureuses. Plusieurs scientifiques ont refusé d'aborder le sujet, de peur d'être ridiculisés par la communauté scientifique. Du coup, aucune étude sérieuse n'a été menée jusqu'au milieu du XX ème siècle. Durant la guerre de 1418, les armées des deux bords ont utilisé les sourciers pour détecter les galeries souterraines ennemies, mais également les mines (métalliques à l'époque). Aujourd'hui, certains spéléos essaient d'utiliser ces instruments afin de découvrir la localisation d'éventuelles (grosses) galeries. Les outils du sourcier La baguette La baguette de noisetier utilisée par les sourciers est connue depuis longtemps. C'est d'ailleurs le premier instrument utilisé pour détecter les objets ou le minerai sous la terre. Cette baguette fourchue doit avoir 35 à 45 cm de long (pour les 2 branches) et 2 branches aussi égales que possible. Les seules propriétés nécessaires à cette baguette sont des propriétés mécaniques de souplesse. En effet, la détection n'est pas réalisée par la baguette, mais par le corps humain, la baguette ne servant que de révélateur. Nous reverrons ce point plus tard. Pour éviter toute confusion avec les baguettes de cuivre (voir chapitres suivants), nous appellerons cette baguette "furcelle". La furcelle peut être réalisée avec une branche de noisetier qui a la propriété d'avoir un bois souple, élastique, qui ne fend pas dès qu'on le courbe et qui donne deux branches d'égale importance sur ses fourches. Tout autre bois présentant les mêmes caractéristiques sera le bienvenu. De même, il est possible de réaliser une baguette en liant deux brins de rotin sur une extrémité. Le sourcier tient la furcelle par les extrémités des deux branches, une dans chaque main. Pour ce faire, il avance en tordant les branches, les deux avantbras étant horizontaux et parallèles, les pouces tournés vers l'extérieur (et donc les deux auriculaires vers l'intérieur), de façon à avoir les paumes des mains horizontales. Le sourcier peut alors serrer avec ses doigts les deux branches de la baguette, en maintenant l'extrémité des branches de la baguette au niveau de l'articulation des pouces. Le sourcier est donc en train de tordre les deux branches de la baguette, tout en maintenant la pointe vers l'avant, en position horizontale. La furcelle ainsi tordue se trouve alors en situation instable, elle peut se redresser vers le haut (ou pointer vers le bas) si l'équilibre qui la tient est rompu. Le sourcier doit chercher à s'approcher au maximum de l'état de rupture d'équilibre (point d'instabilité) tout en conservant sa baguette horizontale. Le sourcier doit, au cours de ses déplacements de prospection, maintenir sa prise, sans la modifier. Il doit également éviter autant que possible tout choc et tout mouvement chaotique dans sa marche. Au cours des déplacements du sourcier, la baguette va dépasser son point d'équilibre et tourner naturellement dans les mains du sourcier (vers le haut ou le bas). Cette rotation provient d'un léger relâchement (inconscient) des muscles du sourcier qui permet à l'élasticité de la baguette de la faire tourner dans les mains du sourcier (la baguette reprend sa forme originelle en se libérant de la torsion générée par le sourcier via une rotation dans ses mains). Le pendule L'usage du pendule est plus récent, elle date d'environ un siècle. Le pendule est composé d'une ficelle reliée à un poids. La ficelle peut avoir une longueur variable, qui conditionne la fréquence des oscillations (loi de physique élémentaire). L'auteur conseille tout de même une longueur de 50 cm à 1 m, qui donne des durées d'oscillation de 1 à 2 secondes (temps de l'aller et retour). Plus court, les oscillations seront trop rapides, difficiles à compter, et la rotation du pendule plus difficile à constater. Le poids ne devra pas être trop lourd, 200 à 300 g sont de bonnes valeurs. Le poids devra être réalisé dans un matériau dense (plomb par exemple) pour ne pas être sensible au vent. Le fer et les métaux ferreux ou magnétiques sont à proscrire, les expériences démontrant que ce sont des variations du champ magnétique que l'on cherche à détecter. Il faut donc éviter de perturber l'environnement durant la mesure. Le sourcier se tient debout le bras pendant naturellement vers le bas, l'avant bras à l'horizontal, orienté vers l'avant, la paume de la main vers le haut, l'index tendu. La ficelle du pendule reposant à la jonction de la dernière phalange. Le sourcier lance le pendule dans son axe de marche et il va observer après un certain temps de retard (plusieurs oscillations) que le pendule décrit un cercle (soit dans le sens des aiguilles d'une montre, soit dans le sens inverse). Les baguettes en L D'un usage encore plus récent (probablement les années 1930), l'utilisation de 2 baguettes de cuivre, de 50 à 60 cm, toutes deux identiques et pliées à 90° formant un L. Ces baguettes doivent être réalisées dans un fils assez gros et rigide pour avoir une bonne tenue (3 ou 4 mm de diamètre). Le sourcier se tient debout, les bras naturellement vers le bas, les avant bras horizontaux, vers l'avant, tous deux parallèles. Les poings sont fermés et tiennent chacun la branche courte d'une des baguettes. Les branches longues sont horizontales, pointées vers l'avant, parallèles et dans le prolongement des avant bras. Chacune des baguettes peut tourner librement dans le poing du sourcier. Lorsque le sourcier détecte un signal, les baguettes se croisent. Si le sourcier poursuit sa route, les baguettes se décroisent naturellement. Si le sourcier retrouve un nouveau signal, les baguettes se croisent à nouveau, et ainsi de suite. C'est la technique la plus simple d'usage, la moins sensible aux perturbations, et peut être la plus sensible en détection. La détection sourcière Dans l'organisme Le chercheur Yves Rocard met en évidence dans ses expériences des capteurs ou zones de sensibilité magnétique réparties dans le corps humain. C'est à dire que si l'on applique, sur un sujet immobile tenant un pendule, un champ magnétique vertical à proximité du capteur, le sujet verra son pendule commencer uploads/Litterature/ les-sourciers.pdf
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- Publié le Mai 08, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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