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La Librairie des Écoles – 26 rue Vercingétorix – 75014 Paris Tél : 01 84 16 99

La Librairie des Écoles – 26 rue Vercingétorix – 75014 Paris Tél : 01 84 16 99 05 contact@lalibrairiedesecoles.com www.lalibrairiedesecoles.com SAS au capital de 400000 EUR - N° S.I.R.E.T. 52033849200017 - Code N.A.C.E. 221A - N° TVA Intracom. FR 17520338492- RCS PARIS 520 338 492 Le 21 avril 2016 Lettre ouverte Pourquoi la Librairie des Écoles n’appliquera pas la réforme de l’orthographe Contrairement aux déclarations et rumeurs de ces derniers jours, la réforme de l’orthographe sera bien appliquée dès la rentrée 2016. La plupart des éditeurs scolaires l’ont déjà intégrée à leurs manuels, comme le recommandent les nouveaux programmes de l’Éducation Nationale (BO du 26 novembre 2015). Ce ne sera pourtant pas le cas de la Librairie des Écoles. J’ai créé la Librairie des Écoles en 2007 avec la volonté de proposer aux professeurs des méthodes efficaces et éprouvées : méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture, progression chronologique en histoire, grammaire mettant l’accent sur l’analyse, dictées quotidiennes, « méthode de Singapour » en mathématiques. J’ai pu publier ces méthodes alternatives en toute liberté, car l’Éducation Nationale laisse aux professeurs, aux auteurs et aux éditeurs de manuels scolaires la latitude nécessaire pour interpréter les programmes de la manière qui leur semble la plus efficace. Il me semble important aujourd’hui de faire usage de cette liberté pédagogique, de publication et d’opinion pour ne pas appliquer l’orthographe rectifiée. Pourquoi ? Parce que, d’une part, la simplification de l’orthographe ne permettra pas de diminuer l’échec scolaire ou la dysorthographie. L’enseignement de l’orthographe est avant tout une question de méthode et de progression : on commence au CP par associer les sons aux lettres, en explicitant les différentes règles – c se prononce « sss » devant e et i, an et in s’écrivent am et im devant m, b et p… – puis au CE1, on commence l’apprentissage systématique de la grammaire qui justifie la plupart des règles d’accord. Les exceptions à ces règles sont enseignées progressivement jusqu’au CM2. Dans cette progression, les bizarreries orthographiques sont autant d’objets d’étude, qu’un apprentissage intelligent peut rendre passionnants pour les élèves. Je connais par exemple de nombreux professeurs qui enseignent l’étymologie dès le CP, pour leur faire sentir que l’orthographe est tout autant le fruit d’une histoire qu’un code avec des règles fiables. D’autre part, les nouveaux programmes précisent que « l’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990 », mais il est précisé sur le site de l’Education Nationale : « les rectifications proposées en 1990 restent une référence, mais ne sauraient être imposées ». Dès lors, cela signifie que l’orthographe commune et l’orthographe rectifiée sont également considérées comme correctes. (…) 1/2 La Librairie des Écoles – 26 rue Vercingétorix – 75014 Paris Tél : 01 84 16 99 05 contact@lalibrairiedesecoles.com www.lalibrairiedesecoles.com SAS au capital de 400000 EUR - N° S.I.R.E.T. 52033849200017 - Code N.A.C.E. 221A - N° TVA Intracom. FR 17520338492- RCS PARIS 520 338 492 (…) Comment les professeurs devront-ils corriger les productions écrites de leurs élèves, selon l’ancienne ou la nouvelle orthographe ? Que devront-ils enseigner ? D’un point de vue pratique, les manuels de l’école primaire proposent très souvent aux élèves de lire des poèmes de Victor Hugo ou de Baudelaire, et des textes de Balzac ou Jules Romain. Faut-il en corriger l’orthographe ? Et si nous ne le faisons pas, comment la justifier aux élèves ? Enfin, si nous appliquons tous cette réforme, une seule génération d’élèves suffira à faire disparaître l’ancienne orthographe, les professeurs des écoles qui souhaitent l’enseigner à leurs élèves n’ayant plus de manuel de référence à leur disposition. Je ne prétends pas, comme seule peut le faire l’Académie française, justifier la validité de telle ou telle simplification. Mais je me range à son avis quand elle dit que « l’usage est le législateur suprême » et mon expérience professionnelle me donne la certitude qu’une bonne méthode permet d’enseigner l’orthographe telle qu’elle est. Il n’est pas besoin, donc, de la changer. Contact : Jean Nemo Directeur général La Librairie des Écoles 26 rue Vercingétorix 75014 PARIS 09 72 40 33 11 06 24 73 41 34 jean.nemo@lalibrairiedesecoles.com 2/2 uploads/Litterature/ lettre-orthographe.pdf