L'antiquité classique Cesare Grassi, Problemi di sintassi latina Edmond Liénard

L'antiquité classique Cesare Grassi, Problemi di sintassi latina Edmond Liénard Citer ce document / Cite this document : Liénard Edmond. Cesare Grassi, Problemi di sintassi latina. In: L'antiquité classique, Tome 38, fasc. 1, 1969. pp. 293-294; http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1969_num_38_1_1551_t1_0293_0000_2 Document généré le 24/05/2016 COMPTES RENDUS 293 ouvrage, M. Mikkola présentait une série de données sur l'abstraction dans le sermo cotidianus du latin préclassique. Il se propose, dans cette deuxième partie, de déterminer le degré d'abstraction de la langue artistique de la même époque. La recherche se limite cette fois aux purs hypostatifs, c'est-à-dire à tous les hypostatifs à l'exception des adjectifs et des participes substantives, des infinitifs, des supins, des gérondifs ainsi que des signativa et des mots étrangers, qui seront traités dans une partie ultérieure. A l'époque préclassique, ce sont les Tragiques qui représentent le degré le plus élevé d'hypostativité, avec 1156 hypostatifs sur 11.196 mots, soit 10.3 %. Les Comiques, avec 13.399 hypostatifs sur 220.984 mots, n'atteignent qu'un de 6,1 %. Cette différence, qui paraît significative, par le fait que la Tragédie se situe dans les sphères élevées, idéales, tandis que la Comédie conserve toujours un côté terre-à-terre. Le même constraste se retrouve entre le degré d'hypostativité des poètes et celui du traité d'agriculture de Caton (8,6 % contre 3,6 % ). Entre les deux extrêmes se place Lucilius avec 6,6 %. C'est que ses vers sont fort proches de la prose, étant donné le genre de sujets qu'il traite. L'Histoire, qui d'après Cicéron, était Poésie, atteint un pourcentage de 7,3 %. De nombreux tableaux et des listes en principe exhaustives, tout en fournissant un moyen de contrôle au lecteur, constituent une base précieuse pour toutes sortes d'études de détail à l'intérieur du domaine de l'abstraction. Elles permettraient sans doute à l'auteur de ce gros travail de passer du stade des conclusions générales à celui de conclusions particulières plus nuancées et certainement fort Albert Maniet. Cesare Grassi, Pro blêmi di sintassi latina. Consecutio temporum e aspetto nel verbo latino. Florence, La Nuova Italia, 1966. 1 vol. 13 χ 19,5 cm, v-262 pp. (Biblioteca di Gultura. 77). Prix : 3.000 lires. Le titre un peu vague de cette œuvre pourrait intriguer le lecteur, mais l'auteur s'en explique dans une courte préface. Il s'agit de deux études de volume inégal, consacrées l'une à la concordance des temps (pp. 1-90) et l'autre à la notion d'aspect du verbe latin (pp. 91-259). Comme on pourra le constater, elles n'ont guère d'autre point entre elles que d'être toutes deux relatives au domaine Dans la première de ces deux dissertations, M. Grassi se propose de montrer par des arguments et des explications en grande partie neufs (p. 5) que les exceptions apparentes à la concordance des temps peuvent fort bien se justifier et ne peuventpar conséquent être condamnées. Dès la p. 9, l'auteur expose son principe de base qui va lui permettre de résoudre pratiquement tous les problèmes posés par cette concordance. Il s'agit de la distinction « temps absolu-temps 294 COMPTES RENDUS relatif» qu'il établit aussi bien en latin qu'en italien ou en français. C'est un essai de grammaire psychologique élémentaire qui donne d'excellents résultats mais qui, à mon avis, a parfois le tort d'être érigé en système. M. Grassi passe en revue les principaux types de dont le verbe est au subjonctif et leur applique avec succès sa théorie de base. J'attendais surtout le paragraphe consacré aux consécutives, avec l'espoir d'y trouver l'explication de la nuance existant entre le parfait et l'imparfait ; je reconnais volontiers que la solution est ingénieuse. J'étais très alléché par les quelques pages aux autres propositions dans lesquelles l'inobservance de la est plus fréquente (p. 40 sv. ) : mais il s'agit surtout de dont le verbe est à l'indicatif ou, occasionnellement, au subjonctif (propositions relatives, p. ex. ), là, j'attendais plus. La seconde partie porte comme titre « SuWaspetto verbale con parti- colare riferimento al Latino» et est aussi fort intéressante. J'aurais plus de réserves à faire sur certaines questions et je doute fort que les conclusions de l'auteur emportent l'adhésion de tous les linguistes. Ici aussi, M. Grassi semble fort séduit par une certaine forme de mais je pense qu'il faut se garder d'être subjectif. La méthode est certainement fructueuse, mais elle amène des écueils difficiles à éviter. Cette étude ne comporte pas de bibliographie ; personnellement, je le regrette. Je n'ai par exemple trouvé nulle part la trace des articles de notre collègue M. Leroy sur les couples aspectuels du verbe (cf. p. 1 3 1 connessione tra aspetto e tipo di azione). J'aurais souhaité voir l'auteur aborder la question de la temporalisation du subjonctif (p. 179) traiter certaines questions dans l'optique de la grammaire historique, ne pas éluder certaines difficultés (cf. impératif futur, p. 1 78 ; différence entre ne fadas et ne feceris, p. 222). Il est vrai que nous nous trouvons en terrain extrêmement difficile et je m'en voudrais de donner au une impression défavorable. Bien au contraire, il y a dans cette longue étude de quelque cent cinquante pages quantité de passages très intéressants et fort judicieux qui témoignent des solides qualités de grammairien que possède l'auteur. Il faut lui savoir gré d'avoir fait un exposé qui retient l'attention, tout en marquant bien la qui, dans ce domaine particulier comme en tant d'autres, le grec du latin (p. 94). Même si en raison de l'intérêt que j'ai pris à lire ces pages, j'ai été amené à faire quelques remarques toutes personnelles, je désire rendre hommage à la science de M. Grassi et je ne puis que recommander la lecture de son ouvrage à tous ceux qui s'intéressent à ces questions. Edmond Liénard. Emilio Pianezzola, Gli Aggettivi verbali in -bundus. Florence, G. S. Sansoni, 1965. 1 vol. 15,5 χ 24 cm, vin-257 pp. (Fa- coltà di Magistero dell'Università de Padova. VIII). Le propos de l'auteur réside dans l'interprétation de la valeur et stylistique des adjectifs verbaux en -bundus. Son analyse uploads/Litterature/ lienard-cr-problemi-di-sintassi-latina-1969.pdf

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