L'HISTOIRE Le 15 août 778, au fond d'une petite vallée des Pyrénées connue comm
L'HISTOIRE Le 15 août 778, au fond d'une petite vallée des Pyrénées connue comme Roncevaux, se passa un drame terrible qui allait, durant plusieurs siècles, inspirer les poètes de toutes les nations chrétiennes. Le roi des Francs, Charles, revenait d'une expédition de l'Espagne ou il n'avait été qu'à moitié vainqueur. Il voulait délivrer l'Eglise des Sarrasins. Il avait réussi devant Pampelune mais il avait échoué devant Saragosse. Dans son arrière-garde se trouvaient Roland. Au moment où l'arrière-garde arrivait à Roncevaux où se trouve la petite chapelle d'Ibagneta, un bruit formidable se fit entendre dans les bois et milliers d'hommes se jetèrent sur les soldats de Charles. Ces agresseurs étaient les Gascons. Ils se précipitent sur les Francs, ils égorgèrent jusqu'au dernier. Et c'est ainsi que mourut Roland. Les Gascons se dispersent et Charles ressentit une cruelle douleur pour la mort de Roland. T el est le fait que raconte Eginhard dans la Vie de Charlemagne. Malgré les réticences des narrateurs, le désastre fut considérable. Et le fait a donné lieu à toute la légende. Une légende qui commença pour exagérer les proportions de la défaite. Elle établit aussi des rapports de parenté entre Charlemagne et Roland. Pour une défaite comme ça on a besoin d'un traiteur, on ajoute le nom de Ganelon. Les Gascons deviennent Sarrasins, ennemis de la chrétienté. Et comme l'innocent doit être vengé et le mal puni, la légende nous raconta les représailles de Charles. Dès la fin du IXème siècle, les mœurs et les idées féodales s'introduisent dans le récit. LA VERSIFICATION Il faut dire que les vers du Roland étaient destinés à être écoutés, pas à être lus. Des jongleurs de gestes parcouraient toute l'Europe avec de petits manuscrits. Ils arrivaient dans une ville et ils ne prenaient pas le temps de se reposer. Ils attiraient la foule par quelques accords du violon, par quelques cris et par quelques gambades, et puis ils se mettaient à chanter. Une foule les entourait. Cette scène se passait aussi dans la salle des châteaux, à la fin du repas, le chanteur se levait er donnait une séance épique. Le jongleur avait toujours devant lui un auditoire qui ne savait pas lire et qui était sensible uniquement au rythme et à l'assonance. Mais il faut dire que l'assonance n'est pas la rime. L'assonance porte sur la dernière voyelle accentuée, et la rime porte sur la dernière voyelle sonore et sur tout ce qui vient après elle. On peut dire que l'assonance est populaire et la rime aristocratique. VERSIFICATION Le vers de la Chanson est le décasyllabe. Le décasyllabe c'est le vers des plus anciens poèmes, mais dès la première moitié du XIIème, l'alexandrin ou dodécasyllabique sera le plus employé. Le Couplet qui est appelé laisse, est composé de 15 vers, avec une rime assonante. PARTIES L'auteur du Roland écrivait en toute simplicité, comme il pensait. C'est une improvisation. Il n'est pas un savant. Mais on trouve dans Roland une uniformité de ton. L'œuvre est un tout. On ne peut pas enlever l'épisode de Baligant ou la Bataille de Saragosse, ou le procès de Ganelon, comme ont voulu le faire quelques critiques. Roland est une trilogie puissante. TROIS PARTIES I: la trahison de Ganelon II: la mort de Roland III: le châtiment des traîtres THÈMES Le thème de la chanson est caractéristique de l'épopée, la guerre. On reconnaît ce thème par le champ lexicale de la guerre, de la violence et de la souffrance (bataille, cor, sang). C'est la guerre qui forge les personnages héroïques. Une guerre qui oppose le Français et les païens, les Sarrasins. Les français ont à leur côté Dieu. L'unité d'un Dieu est pour l'auteur le plus élémentaire de tous les dogmes. Dieu est tout-puissant, très saint, très juste, très bon, et le titre que nos héros lui donnent le plus souvent est celui de père. L'idée de la Providence apparait dans tous les vers, Dieu écoute les prières des hommes de bonne volonté. La terre est divisée en deux camps toujours armés et prêts à lutter: d'un côté, les chrétiens, amis de Dieu; de l'autre, les païens, ennemis de Dieu, les sarrasins. Le Chef de la chrétienté c'est la France, France la Douce, avec son Empereur à la barbe fleurie. À la tête des Sarrasins, l'émir de Babylone. L'existence humaine est une croisade. L'homme qui lutte pour la France s'achemine vers le Paradis. L'auteur croie que l'homme est capable d'aimer son dieu et son pays jusqu'à la mort. Mais à la fois, les héros si rudes, sont capables de pleurer, ils sont naturels er sincères, ils sont humaines. Mais la galanterie est étrangère, la belle Aude apparaît une fois, et ce n'est pas Roland qui prononce son nom, c'est Olivier, Roland est très occupé, il a d'autres amours, La France et son Empereur. PERSONNAGES Les héros qui entourent Charlemagne représentent tous les sentiments. Roland est le courage indiscipliné, téméraire. Olivier, c'est le courage réfléchi et qui dévient sublime à force d'être modéré. Ganelon, c'est le traître mais un traître tombé, parce qu'il avait été d'abord courageux et loyal et qui a été vaincu par les passions. Antihéros La fin de tous c'est la même, mais tous deviennent martyrs et innocents et les anges viennent recueillir leurs âmes pour les conduire au paradis. Le thème de la chanson est caractéristique de l'épopée, la guerre. On reconnaît ce thème par le champ lexicale de la guerre, de la violence et de la souffrance (bataille, cor, sang). C'est la guerre qui forge les personnages héroïques. Une guerre qui oppose le Français et les païens, les Sarrasins. Les français ont à leur côté Dieu. LE STYLE Il est monotone, les mêmes expressions reviennent souvent pour exprimer un sentiment ou une idée semblable. Fréquemment des laisses commencent de la même façon, ce qui s'explique en partie par les nécessités de la récitation. T els sont les débuts suivants: Olivier est monté sur un tertre......Olivier est monté sur une hauteur.....Olivier dit:........Ami Roland, votre olifant sonnez....Ami Roland, sonnez votre olifant... L'unité de l'ensemble est renforcée par les parallélismes et les références continues au passé des personnages, leur famille, leurs réussites, etc. FIGURES DE STYLE Répétitions. Qui aident l’auditoire du Moyen Age à suivre le développement de la chanson. Par exemple, les rapports de vassalité sont associés dans la mémoire du public grâce à la répétition du geste du gant donné à Dieu. Roland rend son gant à Dieu en signe de devoir accompli. Personnification. Roland donne un prénom à son épée: Durendal, et après il l'appelle "ma bonne épée" (49-50) en l'attribuant des propriétés humaines. Hyperbole. L'auteur emploie des hyperboles pour relever l'importance de certains faits, comme ceux de la guerre ou de la valeur des personnages, pour que cela soit difficile à oublier: je vois venir tel vacarme.. (5); ils sont cent mille à écus... (25) Accumulation. Pour amplifier tout ce qui se passe dans l'histoire: Orage, tonnerre, vent, pluies, grêles, foudre (rayo), tremblement de terre… et les écus, et les hauberts safrés et les épieux, gonfanons attachés. (15-16) Ganelon le savait, le felon, le traître...(8) Anaphore. La répétition des mêmes termes en début de phrase ou de plusieurs vers, indique l'unité de l'ensemble mais aussi fait référence à l'oralité. Pour mieux se souvenir de l'histoire, une histoire assez longue: Olivier est monté sur un tertre....(1); Olivier est monté sur une hauteur...(12) L'épithète, est employée pour caractériser les personnages, et les armes. Mais aussi ils mettent en relief une vision irréelle et fantastique des faits. Blancs hauberts, de heaumes flamboyants...(6); les païens ont de grandes forces...(33); les français sont braves...(64). LES VERBES. Les verbes sont au passé composé, futur, présent, passé simple. Les temps se mélangent indistinctement. L'auteur emploie le présent pour nous raconter qu'Olivier voie venir l'ennemi et demande à Roland sonner du cor (développement de l'histoire). Avec le futur, on sait ce qui va se passer quand ils seront en combat. Le passé composé, exprime une action ponctuelle, une succession d'événements achevés dans le passé. Olivier est monté sur un tertre...(1); il regarde à droite..(2); vous aurez bataille.....(28); j'y frapperai de Durendal...(49). Les temps verbaux se mélangent pour rendre le récit plus vif, pour avoir une vision globale de la situation, on connaît à la fois, le passé, le présent et le futur des personnages. Quand je serai en la bataille grande, je frapperai et mil coups et sept cents. (61-62) Avec le conditionnel, au-dessus, Roland exprime son but. Il a confiance en lui. Le présent s'impose lie avec les conditions de performance, la participation du public est nécessaire. Et en plus, est un temps qui fait croire que les événements sont contemporains du public, le présent les rapproche, leur donne de la vivacité, les actualise. Parfois ce présent s'efface devant un passé simple, suggérant un changement de perspective. Il nous permet de différencier des actions qui ne sont pas explicitement reliées. CONCLUSION: La Chanson de Roland c'est la plus ancienne chanson de geste, on voit que dans cette chanson l'auteur nous raconte l'histoire de l'arrière-garde de Charlemagne, qu'avec uploads/Litterature/ chanson-de-roland-travail.pdf
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- Publié le Mar 08, 2021
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