Lyrique et épique dans la littérature médievale: résumé Cours: Fundamentos de l

Lyrique et épique dans la littérature médievale: résumé Cours: Fundamentos de literatura de expressão francesa I Professeur: Juliana Gambogi L e versant épique • Chanson de gestes sont des poèmes épiques. Poème narratifs chantés qui traitent des hauts faits du passé. (…)_ La geste, c’est l’histoire, c’est-à-dire à la fois les événements et leur récit, mais le mot signifie aussi parfois la famille, la lignée : les chansons de geste se sont constituées, développées, réparties en cycles familiaux ; la geste, c’est l’histoire des grands feudataires, et qui dit histoire féodale dit histoire familiale. 70 • A l’origine, la chanson de geste, dont le roman (surtout ceux de la Matière de Bretagne) seront un développement plus tardif. Différence concernant aussi bien les thématiques que les propos et la forme. Souligner qu’il s’agit d’un passage de la poésie (et du chant) vers la prose (et la lecture) • L’épique et ses développements d’après le dossier: • La tradition des grands récits en vers, issue de l’Antiquité gréco-romaine, se déploie, au Moyen Âge, autour des trois courants thématiques et formels différents . Leurs désignations répondent à la « matière » dont chacun s’abreuve : La Matière Antique • « produit direct de la translatio, qui reprend à son compte les grandes œuvres de l’Antiquité » et/ou déverse son goût d’aventures sur un scénario orientale mythifié. • le rapport entre la translatio et la dénomination roman. • Influence de la courtoisie sur la Matière antique : raffinement progressif des enjeux et amplification « psychologique » selon la chronologie des œuvres plus importantes. Ainsi , le Roman de Troie 1160 serait plus courtois que ne l’était son antécesseur Éneas ~1156, à son tour plus redevable de la courtoisie que Roman de Thèbes (~1155). • Le rôle décisif de l’amour courtois (courtoisie / la fin amour), c’est-à-dire, d’une thématique lyrique, dans la composition du récit. Matière de France et la chanson de geste • Chanson de geste : texte en vers, partagé en un certain nombre de strophes qu’on appelle laisses. • Le vers le plus utilisé est le décasyllabe. Il n’y a pas de rimes mais de l’assonance : le dernier son vocalique de chaque vers d’une laisse est toujours le même, mais les consonnes sont libres. (ATTENTION : les textes que nous lisons n’étant que des versions, l’on n’y retrouverait point l’assonance tel qu’elle était pratiquée). • Chanson de geste > épopée : c’est-à-dire, récit des hauts faits, des héros que sont les chevaliers. Épopée chrétienne contre les mécréants. (sarrasins) • Les trois cycles : Charlemagne, la geste de Garin de Monglane (témoignage de l’affaiblissement du mythe impérial) ; le cycle des Barons révoltés (mettant en cause le pouvoir et la justice de l’empereur. Ce dernier témoigne aussi de l’épuisement de la geste « la chronique et le roman la supplantant à partir du XIII, désormais considérée comme plus primitive et rude. Les textes qui continuent à s’appeler chanson de geste ressemblent de plus en plus à des romans d’aventures », quoique cet élément aventurier était déjà une composante fondamentale à la renaissance de l’épique au Moyen Age. • Sur la diffusion : • Ignorance presque complète sur les auteurs de chansons de geste. Origine orale. • Le rôle des jongleurs en tant que diffuseurs ; soit par le chant soit par la représentation. La Matière de Bretagne • Puisée dans le fond d’origine celte, ne respectant donc pas les frontières des états monarchiques, même pas ceux d’origine médiévale. • Transmise par les conteurs bretons : passage d’une « littérature orale » à une littérature écrite. • Produits plus achevés : cycle arthurien, dans lequel le passage du temps et le processus de christianisation grefferont la légende du graal. • Thèmes et symboles: • L’Autre Monde ; Iles Merveilleuses (dont Avalon) • Univers parlant : il n’y a pas d’étanchéité entre le monde normal et l’autre monde, le mode magique. • Le problème du graal : d’origine celtique, avatar du chaudron magique. Chaudron: corne d’abondance ou de la résurrection. • Exemples : Tristan et Yseult • >> ancienne légende celtique, d’abord indépendante du monde arthurien. • >>Il ne reste en ancien français aucun Tristan complet, avant le roman en prose de la deuxième moitié du XIII. En français subsistent deux textes tronqués et en vers : celui de Béroul et celui de Thomas, tout comme deux fragments épars. • Faire lire l’explication détaillée, page 89, autour du Tristan de Béroul et celui de Thomas. • Faire lire le Lai du Chèvrefeuille : appartenant à la matière de Tristan, elle transpose sur le plan symbolique l’union des amants. Le versant lyrique: Courtoisie et fin amour • Troubadours et trouvères • Origine difficile à saisir. Apparemment, « dès avant la formation des langues romanes, des témoignages indirects signalaient que des chansons circulaient dans le peuple, en particulier des chansons amoureuses chantées par des femmes et dont l’Eglise se scandalisait » 99 • • Paradoxalement, le lyrisme vernaculaire, tel qu’il s’atteste par les premiers documents, ne garde pas de trace de cette origine populaire et hétérodoxe. Au contraire, la poésie des troubadours et, ensuite, celle des trouvères, est une poésie de cour (courtois), de type élitiste et aristocratique et dont les caractéristiques générales seraient le raffinement, la complexité et l’hermétisme. • • Courtoisie « est aussi la transposition dans le vocabulaire et les mœurs du Moyen Age de l’urbanitas antique, qui est un idéal de l’éducation dans les deux sens du terme : d’un côté les bonnes manières, les manières policées, de l’autre la culture littéraire et le raffinement de l’esprit qu’elle implique. A ce titre elle ne peut pas être considérée comme une invention totalement originale liée au lyrisme roman. 101 • • L’originalité absolue de la courtoisie ; la place privilégiée de la femme, inexistante aussi bien dans la tradition antique que dans les filières médiévales. • La poésie au XIV et au XVe siècle • La poésie devient le genre littéraire le plus prestigieux de son temps mais le lyrisme n’est plus identique à ce qu’il a été auprès des troubadours et des trouvères. • Le vers, considéré comme plus orné et plus difficile que la prose, s’impose en prestige. Le véritable homme de lettres devient celui qu’on commence à appeler le poète. • Cette poésie combine ce qui est propre au lyrisme au sens stricte (l’expression de l’affectivité et la peinture du moi) à ce qu’on appelle « l’esthétique du dit ». Ce dit offre un cadre à demi ou entièrement narratif et, au moins à son point de départ, conventionnellement autobiographique. • La poésie progressivement se détache de la musique • Les formes fixes les plus prisées: • Rondeau : poème bref à forme fixe dont la structure repose, comme la ballade, sur le refrain. Le refrain joue un rôle primordial dans le rondeau, surtout à partir du moment où celui-ci acquiert une parfaite autonomie en se détachant de la musique. En effet, l'originalité et la subtilité de ce genre lyrique tiennent en grande partie aux variations de sens que le poète opère sur le groupe de mots qui revient à plusieurs reprises dans le poème: il s'agit du procédé de l'antanaclase. Ce procédé permet des jeux d'opposition qui rompent la monotonie du refrain et créent des effets de surprise. Ainsi le rondeau possède un caractère ludique très marqué. • La ballade • . Poème lyrique constitué généralement de trois strophes identiques (souvent de 8 ou 10 vers, avec des rimes réparties selon la structure ABABBCBC ou ABABBCCDCD) se terminant par un refrain, et d'une demi-strophe appelée l'envoi, qui reprend les dernières rimes et le refrain. Les contraintes formelles, qui exigent du poète une grande virtuosité, servent à créer un certain nombre d'effets. Ainsi, les rimes disposées selon un ordre prédéterminé confèrent au poème une unité sonore et peuvent aussi tisser des liens sémantiques entre les mots qu'elles rapprochent. En outre, le refrain n'est pas là seulement pour équilibrer le poème, mais surtout pour en marquer l'idée ou le thème, pour suggérer aussi parfois l'insistance d'une souffrance (puisque le poète évoque souvent son malheur personnel). • Les sujets abordés dans la ballade sont très variés: il peut être question de la vie politique, des moeurs qui ont cours dans la société, de la condition de l'homme, de la religion, de l'histoire personnelle du poète, etc. Mais le sujet qui revient le plus souvent, c'est évidemment la vie amoureuse: elle est traitée de la même façon que dans les chansons des trouvères (XIIIe siècle), donc suivant la tradition courtoise, c'est-à-dire que le poète évoque sans vulgarité (sauf parfois chez Villon) les joies et surtout les peines que lui donne son amour pour une femme de préférence lointaine (ou un homme, dans les ballades de Christine de Pisan). • La ballade est donc une forme privilégiée pour le lyrisme personnel. Mais ce lyrisme ne correspond pas tout à fait à une exaltation de la subjectivité. Car à la différence des poètes romantiques, le poète du Moyen Âge n'écrit pas gratuitement, pour lui-même, sans uploads/Litterature/ lyrique-et-e-pique-au-ma.pdf

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