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a ^^ 3^' o "^y ^ Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/descritsauthenOOmand PiKRRE MANDONNET O. P. l'ROF. A l'université DK FHIBOtJKij DES ÉCRITS AUTHENTIQUES S. THOMAS D'AQUIN SECONDE ÉDITION REVUE ET CORRIGÉE -^X>f<y> FRI BOURG '.Suisse) IMI'I' IMKK H-: DK l'œUVRE DR SAINT-HAll. Houlev.ird de l'érolks. ;<X l<) I O B13LI0THECA } J o^ DES ECRITS AUTHENTIQUES SAINT THOMAS D'AQUIN AVIS Nous donnons à cette publication le qualificatif de seconde édition afin d'éviter qu'on la confonde avec le tirage à part de la Revue Thomiste qui porte le même nom de lieu et la même date d'impression, mais dont la pagination est différente. P. Mandonnet, O. p. Siger de Bradant et l'Averroïsme latin au XIII"^ siècle. Ouvrage couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres. Deuxième édition revue et augmentée, Louvain, 1910, Institut supérieur de Philosophie. Cet ouvrage forme les tomes VI et VII de la collection Les Philosophes Belges; 2 vol. in-4°. Prix des deux volumes : i5 francs. ûC Pierre MANDONNET O. P. PROF. A l'université DE FRIBOURG DES ÉCRITS AUTHENTIQUES DE S. THOMAS D'AQUIN SECONDE ÉDITION REVUE ET CORRIGÉE FRIBOURG (Suisse) IMPRIMERIE DE l'œUVRE DE SAINT-PAUL Boulevard de Pérolles, 38 19 I O BiailOTK^CA J h/0 Superiorum permissu. OBJET DE CETTE ÉTUDE Les personnes qui fréquentent les œuvres de saint Thomas d'Aquin, elles sont nombreuses, sont souvent arrêtées par la question de l'authenticité de quelques-uns des nombreux écrits incorporés dans les éditions des œuvres dites complètes. Le doute, il est vrai, ne naît pour aucun des grands ouvrages classiques du Docteur angé- lique. Mais dès que l'on pénètre, en particulier, dans la région des écrits que la tradition a baptisés du titre d'opuscules, l'on est très vite désorienté. Ce désarroi est d'autant plus aisé que, dans aucune édition, les opuscules authentiques ne sont exactement séparés des opuscules douteux ou apocryphes, malgré la louable préoccupation qu'ont eue les éditeurs de tenter une pareille sélection. Si l'on con- sidère en outre que les éditions complètes contiennent au moins une cinquantaine d'écrits apocryphes^, on comprendra sans peine la perplexité des hommes d'étude qui se trouvent en face de ce pro- blème de l'authenticité. Il ne faudrait pas toutefois s'exagérer la gravité de cette ques- tion. Un certain nombre d'écrits, que les éditeurs de saint Thomas se sont obstinés à maintenir parmi les œuvres complètes, sont reconnus par tout le monde, et depuis longtemps, comme inauthentiques ; et d'autres sont des compositions de peu d'importance, soit pour l'étendue, soit pour le sujet traité. Néanmoins, diverses pièces demeurent qui, * Encore laissons-nous en dehors de cette estimation globale les nom- breux sermons détachés qu'on trouve dans l'édition de Fretté (Paris, Vives). 6 DES ÉCRITS AUTHENTIQUES DE SAINT THOMAS D AQUIN même après les travaux critiques exécutés dans ce domaine, sont toujours présentées comme douteuses ou authentiques, alors qu'elles sont certainement apocryphes ; et il importe d'être fixé, s'il est possible, sur une question dont on comprend aisément l'utilité. Il peut toutefois paraître téméraire de vouloir liquider, en quel- ques pages d'une revue ^, une question en apparence aussi complexe et aussi étendue que celle de la fixation de l'authenticité des quel- ques deux cents ouvrages ou pièces attribués à saint Thomas. Il est bien vrai que si nous nous considérions comme réduits aux seules ressources, ou pour parler plus exactement, aux seuls procédés cri- tiques de nos prédécesseurs dans cette carrière, notre tentative nous paraîtrait à nous-même chimérique. Mais on verra qu'il n'en est pas ainsi. Le problème est infiniment plus simple que les critiques ne l'ont imaginé jusqu'ici, et l'on pourrait, du moins pour le principal, le solutionner en quelques pages. Cependant, comme des questions subsidiaires, qui ont leur intérêt, relèvent de la question générale, nous envisagerons le problème sous sa plus grande étendue, sauf à laisser ouverts quelques problèmes de détail à l'égard desquels il serait peut-être prématuré de prendre une position définitive. 1 Cette étude a paru tout d'abord dans la Revue Thomiste, 1909-1910. "s-êxs^ ÉTAT ACTUEL DE LA QUESTION \ L'énorme production littéraire manuscrite que nous a léguée le moyen âge est en grande partie anonyme, et l'attribution des ou- vrages à leurs véritables auteurs est souvent difficile, en bien des cas impossible. L'insuffisance de travaux exécutés en ce domaine ^ et la mauvaise qualité de ceux qui existent ^ rendent les essais d'attri- bution particulièrement laborieux. Le chaos d'anon}Tnat dans lequel nous est parvenue l'œuvre litté- raire du moyen âge tient à des causes multiples. Il n'y a pas de doute, tout d'abord, qu'un certain nombre d'ou- vrages ont porté un nom d'auteur au temps de leur composition. Tels les écrits munis d'une préface ou d'une dédicace dans laquelle l'auteur se nomme expressément lui-même ; tels aussi les ouvrages édités, dès le treizième siècle, c'est-à-dire mis en circulation et en vente par les soins des libraires et stationnaires chez lesquels l'au- teur ou ses procureurs déposaient un manuscrit type, Vexemplar ^ Nous devons signaler comme une heureuse tentative celle de A. -T. Little, qui a réuni un volume d'incipit d'ouvrages du moyen âge en liste alphabétique : Initia operum quae saeculis XIII, XVI, XV aitribuuntur , secundum ordinem alphabetis disposita, Manchester, 1904. Malheureusement, la collection est bien incomplète. En tout cas cet exemple demande à être suivi. ^ Les anciens catalogues des fonds de manuscrits sont exécutés d'ordi- naire d'une façon insuffisante et quelquefois lamentable. Les catalogues modernes sont généralement mieux compris, mais ils manquent d'une liste alphabétique des débuts des ouvrages signalés ou décrits qui rendrait aux travailleurs les plus grands services. 8 DES ECRITS AUTHENTIQUES DE SAINT THOMAS D AQUIN pour servir à la reproduction par les copistes ^. Ainsi voyons-nous les grands ouvrages scolaires de saint Thomas mis en vente à Paris chez les stationnaires ^. Et c'est en conséquence de cet usage que l'Université de Paris taxait le prix de vente des catalogues de livres offerts par les marchands ^. Nous voyons dans ces listes le nom des auteurs joint aux titres des livres. D'autres ouvrages, qui ne portaient pas primitivement de nom d'auteur, ont dû le recevoir par le soin de tiers, dans les milieux où la paternité de l'ouvrage était connue, soit du vivant, soit après la mort de l'auteur. Indépendamment de cette catégorie d'ouvrages authentiqués, un grand nombre d'autres sont restés anonymes dès l'origine, ou le sont devenus dans la suite du temps. On a fait valoir quelquefois, pour expliquer la fréquence de l'ano- n3miat des livres au moyen âge, l'absence de sens de la propriété litté- raire chez les hommes de ce temps. Je ne crois pas cela très exact. J'ai raconté un curieux cas de procès en propriété entre deux auteurs, et auquel fut mêlé saint Thomas d'Aquin lui-même*. La vérité est qu'il était fort difficile au moyen âge de reconnaître les fraudes et les plagiats littéraires. A raison du haut prix des manuscrits, les bibliothèques étaient mal fournies et les études comparées fort difficiles. Les plagiats ou démarquages d'ouvrages ne se faisaient pas d'ordi- naire au grand jour. Des œuvres de cette nature entraient tardive- ment en circulation, après avoir dormi dans quelque bibliothèque, et l'on ne savait plus, faute d'informations bibliographiques et chro- nologiques, quel était le premier ayant droit. ^ Delalain P., Etude sur le libraire parisien du treizième au quatorzième siècle, Paris, 1891, p. 21. 2 C'est ainsi que le catalogue ofSciel des écrits de saint Thomas, qu'on trouvera plus loin, constitue un groupe spécial avec les écrits quorum exem- plaria sunt Parisius. Il ne faudrait pas conclure de là que les autres ouvrages du saint Docteur ne fussent pas déposés en exemplaire. Ainsi Nicolas de Lisieux, écrivant contre le traité de saint Thomas De perfectione vitae spiritualis, nous dit : Cum in manus nostras quidam libellus, qui intitulatur De perfectione vite spiritualis devenisset, a quodam Fratre Predicatori editus et publico tra- ditus exemplari... Histoire littéraire de la France, t. XXI, p. 492. * Voyez les taxations de l'année environ 1286, et du 25 février 1304, où paraissent les ouvrages les plus usuels pour le monde universitaire parisien. Denifie-Chatelain, Chart. Univ. Paris, t. I, p. 644 ; II, p. 107. * Siger de Brabant et l'Averrotsme latin au moyen âge, Louvain. 1910, l'e Partie, p. 83. ÉTAT ACTUEL DE LA QUESTION g. Il est plus exact, cro^^ons-nous, de parler de l'extrême modestie des hommes du moyen âge. Les ordres religieux surtout, qui ont fourni tant d'écriture, étaient particulièrement portés à effacer tout ce qui portait un caractère personnel. De là le fait que beaucoup d'écrits, même destinés au public, font connaître l'ordre auquel appartient l'auteur mais non sa personne. Mais nombre d'autres n'ont jamais porté trace d'aucune attribution nominative. La foule des anonymes a été notablement accrue par la mise en circulation d'écrits qui n'étaient primitivement pas destinés à la publicité. Un grand nombre de particuliers, surtout à partir du treizième siècle où la vie scolaire devint intense et la diffusion de l'instruction de plus en plus générale chez les clercs, un grand nombre de particuliers, uploads/Litterature/ mandonnet-des-ecrits-authentiques-de-s-thomas-d-x27-aquin-1910 1 .pdf
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- Publié le Mai 14, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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