Maria Antonietta Torriani Maria Antonietta Torriani. Alias Marquise Colombi Ame

Maria Antonietta Torriani Maria Antonietta Torriani. Alias Marquise Colombi Amelia Lorit La Moda Naissance 1er janvier 1840 Novare (royaume de Sardaigne) Décès 24 mars 1920 (à 80 ans) Milan (Italie) Activité principale Romancière, journaliste Auteur Langue d’écriture Italien Mouvement Vérisme Genres Roman, nouvelle, poésie Œuvres principales La gente per bene. Leggi di convenienza sociale (1877) Dans les rizières (1878) Un mariage en province (1885) La Piazza delle Erbe à Novare vers 1840, avec la maison Torriani à gauche . Maria Antonietta Torriani Maria Antonietta Torriani, née le 1er janvier 1840 à Novare (royaume de Sardaigne) et morte le 24 mars 1920 à Milan, est une écrivaine italienne, connue pour ses romans populaires écrits sous le pseudonyme de Marquise Colombi (« Marchesa Colombi » en italien). Elle est considérée comme l’une des premières écrivaines féministes italiennes. Aujourd’hui connue pour ses romans, Torriani est également une journaliste prolifique, qui a collaboré à de nombreux journaux et revues comme L'illustrazione italiana, le Corriere della Sera, ou encore Il Giornale delle Donne. Proche de la féministe italienne Anna Maria Mozzoni, elle a lutté pour la condition féminine et contre les discriminations de genre en s’investissant dans l’éducation des jeunes filles. Biographie Jeunesse Vie à Milan Séparation et vie à Turin Regards sur l'œuvre Postérité Publications Essais Romans Récits pour la jeunesse Nouvelles Poésie Opéras Notes et références Notes Références Voir aussi Bibliographie Articles connexes Liens externes Maria Antonietta Torriani naît le 1er janvier 1840 à Novare, dans le royaume de Sardaigne (aujourd’hui au nord de l’Italie), de Luigi Torriani, horloger , et Carolina Imperatori, mère au foyer. Elle est baptisée le jour-même de sa naissance au dôme de Novare. Elle est la seconde et dernière née de la famille, trois ans après sa sœur Giuseppina, née en 1837. La famille vit avec la mère de Luigi Torriani et les trois sœurs de celui-ci dans une maison dont Luigi Torriani a hérité à la mort de son père en 1830 , au numéro 104 de la Piazza delle Erbe (place aux Herbes) . Luigi Torriani meurt de maladie le 31 mars 1841 à l’âge de 32 ans, alors que Maria Antonietta Torriani n’a que 15 mois . La loi de l’époque oblige Carolina Imperatori à s’entourer d’un « conseil de famille » constitué de quatre personnes pour l’aider à s’occuper de ses filles et du patrimoine du père décédé. Ce conseil comprend Martino Moschini, un voisin propriétaire et chimiste, et Antonio Stefanone, mari de Teresa, une des sœurs de Luigi Torriani . La mère de Maria Antonietta Torriani, alors âgée de 25 ans, est contrainte de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle trouve un emploi comme enseignante dans une école primaire pour jeunes filles le 2 novembre 1842 et y reste six ans . Elle a une classe de 48 élèves et gagne un petit salaire de 350 lires annuelles. Une fois suffisamment grandes, ses deux filles étudient dans cette même école . En 1847, elle se remarie avec Martino Moschini, lui-même veuf et déjà septuagénaire, et la famille déménage au domicile de celui-ci, au numéro 101 de la même place. Le demi- frère de Maria Antonietta Torriani, Tommaso Giuseppe, naît le 31 août de la même année . Les deux sœurs le surnomment affectueusement « le vieux » (« vecchino ») . Après l’école primaire, Torriani fréquente l’institut public des arts et métiers Bellini comme élève externe de 1850 à 1853. Sa mère meurt le 20 décembre 1854 et Torriani continue de vivre avec son beau-père jusqu’à la mort de celui-ci le 14 avril 1865 , à l’âge de 88 ans . À un peu plus de 20 ans, Torriani préfère aller dans un couvent pour éviter d’avoir à se marier sous la pression de sa famille, et se retire dans l’abbaye Mater Ecclesiae, à Miasino, sur le lac d'Orta. Elle souffre cependant rapidement de la discipline rigide et se met à étudier et écrire. À la mort de son beau-père en 1865, elle hérite de 4 500 lires et quitte le couvent. Elle obtient un diplôme d’institutrice en 1866, puis enseigne brièvement en école élémentaire dans le sud de la province de Novare . Sommaire Biographie Jeunesse 1 2 3 4 5 6 7, 8 9 4, 10, 11 2 a 11, 12 13, 14 10 2, 15 Vie à Milan Maria Antonietta Torriani — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Antonietta_Torriani 1 of 7 26/03/2020, 10:17 Anna Maria Mozzoni. Eugenio Torelli Viollier. En 1868, Torriani emménage rue San Pietro à Gessate, dans la métropole de Milan. Elle écrit des articles pour des journaux et revues, et publie la poésie Ricciarda, l’un de ses premiers écrits, dans l’Illustrazione Universale du 27 décembre 1868 . Elle fréquente des salons littéraires comme celui de la comtesse Maffei, où elle discute de réalisme et lit Zola en français, aux côtés de Giovanni Verga, Luigi Capuana, Neera et Evelina Cattermole, la Comtesse Lara . En 1869, elle commence à collaborer à la revue féministe Il Passatempo, renommée « Il Giornale delle Donne » en 1872, tout en écrivant des nouvelles et romans sous le nom de plume d’Amelia Lorrit . À partir de 1870, elle entre au lycée de jeunes filles Maria Gaetana Agnesi pour y enseigner la littérature, à l’époque une matière jugée difficile et controversée car une idée répandue disait qu’elle pouvait induire les jeunes dans le péché . Torriani accorde une grande importance à l’accès des jeunes filles à l’éducation, seule manière selon elle de lutter contre la domination masculine de la société . Lors d’une conférence le 10 avril 1870, elle rencontre Anna Maria Mozzoni, enseignante en philosophie morale et féministe radicale lombarde , avec qui elle collabore comme enseignante et conférencière dans le but de sensibiliser au sujet de l’éducation des femmes . L’année suivante, grâce au soutien du Passatempo, elle voyage avec Mozzoni à Gênes, Florence, Naples, et Bologne, où elle rencontre l'homme politique Cesare Correnti, les écrivains Anton Giulio Barrili, Dora d'Istria et Ludmilla Assing, et les poètes Enrico Panzacchi et Giosuè Carducci . Elle correspondra pendant un an avec ce dernier , qui lui dédiera son poème Autunno romantico (« Automne romantique »), écrit le 8 janvier 1872 . Les deux femmes tiennent des conférences sur « la femme et son potentiel » ; Torriani insiste sur la valeur de la littérature tandis que Mozzoni s’intéresse au conditionnement opéré par la religion . Pendant ce temps, Torriani continue à collaborer à la revue féministe La Donna (« La Femme ») dirigée par Alaide Gualberta Beccari . Elle publie un article en plusieurs parties intitulé « Dietro le scene » (« Derrière les scènes ») en 1871 dans le Passatempo, dans lequel elle décrit son expérience de conférencière avec Mozzoni . Cette période de conférences données avec Mozzoni dure peu de temps ; malgré une influence de Mozzoni sur la personnalité et les idées de Torriani, cette dernière reste modérée sur la question de la condition féminine, comme la plupart des écrivaines de l’époque : elle est par exemple fermement opposée à l’entrée des femmes au parlement . Dans les années 1870, le journaliste Eugenio Torelli Viollier (1842-1900) est le rédacteur en chef d'un magazine très populaire à l’époque, L'illustrazione italiana, qui publie notamment des histoires courtes et novellas. Torriani le rencontre alors qu’elle vient offrir ses services à l'équipe de rédaction de la revue, et le couple se marie le 30 octobre 1875, entouré de quelques amis. Le couple passe de longues soirées ensemble à lire des romans et essais en français, mais Maria Antonietta Torriani tient à sa liberté : elle dort dans une chambre à part et sort souvent. Elle n’hésite pas à montrer son indépendance en plaisantant en public : « La première nuit de noces ? Bah ! Ce n’était pas la première fois que je dormais avec Eugenio ». Torriani se joue des conventions et fume des cigares et cigarillos en public pour scandaliser l’opinion . L’autonomie dont fait preuve l’écrivaine est remarquable, puisqu’à l’époque le code civil de 1865 prévoit qu’une femme ne peut rien faire sans l’autorisation de son mari . En 1876, Torelli Viollier fonde le journal Corriere della Sera . Afin de diversifier son lectorat, il favorise l’ouverture de rubriques sur des sujets variés, en particulier ceux appréciés des femmes de l’époque comme la mode, la littérature, et la chronique mondaine. Cette approche permet non seulement d’accroître le nombre de lectrices, mais ouvre aussi l’accès au journalisme pour les écrivaines . Dès la première année, Torriani écrit beaucoup dans le journal, notamment via la rubrique mensuelle Lettera aperta alle signore (« Lettre ouverte aux dames »), qu’elle signe sous le pseudonyme de « La Moda » (« La Mode ») . Elle écrit pour un public féminin et parle de mode, de bonnes manières, des débats du moment sur la condition féminine, et de l’ouverture de l’éducation pour les filles . Torriani fait entrer au journal la jeune Evelina Cattermole, future écrivaine et poétesse, qui y anime une rubrique populaire dédiée aux uploads/Litterature/ maria-antonietta-torriani 1 .pdf

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