MÉDITER... QUAND ON NE CROIT PAS POUVOIR MÉDITER Camille Proulx Sama, yoga et m

MÉDITER... QUAND ON NE CROIT PAS POUVOIR MÉDITER Camille Proulx Sama, yoga et méditation TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 3 PARTIE I QU’EST-CE QUE LA MÉDITATION 1 Qu’est-ce que la médiation ? 6 2 Pourquoi méditer ? 8 3 Qu’est-ce que le mental ? 10 PARTIE II COMMENCER À MÉDITER 4 Méditer sur la respiration 12 5 S’asseoir pour méditer 15 6 Mettre en place la méditation 18 7 Progresser vers la respiration 20 8 Méditer quotidiennement 22 PARTIE III CONTINUER À MÉDITER 9 L’agitation et le sommeil 26 10 Instructions complémentaires 30 11 Méditer plus longtemps 34 12 Méditer en marchant 35 CONCLUSION 37 3 EN INTRODUCTION Qu’est-ce qui vous a amené vers ce livre ? Prenez le temps de penser à votre réponse. Si vous le souhaitez, notez-la pour y revenir plus tard. Vous êtes-vous déjà dit que la méditation ne fonctionne pas pour vous ? Que vous êtes incapable de méditer ? J’ai longtemps cru que je ne pouvais pas méditer, car j’étais trop active mentalement. J’avais l’impression de pouvoir décrocher seulement lors d’activités physiques intenses. Si on me demandait de rester assise et immobile quelques minutes, je m’impatientais. J’aimais l’intensité parce que je m’y perdais. Je ne voyais pas l’intérêt de rester assise, ne serait-ce que quelques minutes. J’avais aussi l’impression qu’en essayant de devenir calme, j’étoufferais ma créativité, que j’éteindrais une partie de moi-même. Pourtant, je ne me sentais équilibrée. Je cherchais des moyens pour diminuer l’anxiété qui m’habitait souvent. Je ne peux pas cerner clairement ce qui m’a amenée à changer de vision sur la méditation. Cependant, je sais que la définir a été pour moi une grande révélation. C’est pourquoi j’ouvre ce livre avec une première partie qui propose une définition de la méditation et qui aborde des concepts théoriques. Lorsque j’ai commencé à expérimenter avec la méditation, je n’avais aucune constance dans ma pratique. M’asseoir 5 à 10 minutes était un défi ; au-delà de cette durée, l’impatience et l’activité de mon mental m’empêchaient de continuer. Au moment où j’écris ces lignes, je médite au moins 30 minutes chaque jour. Il m’arrive d’être agitée, distraite par des projets et la tête remplie d’idées. Il m’arrive d’être léthargique et somnolente. Parfois, je respire profondément et d’autres fois, superficiellement. Ces états physiques et mentaux n’indiquent pas ma progression : je médite pour contempler ce qui se passe en moi, peu importe la nature de ce que j’observe. C’est comme observer le ciel, chaque jour à la même heure. Est-il impossible d’observer le ciel si un orage y gronde, ou s’il est sans nuages ? Bien sûr que non ! La méditation est devenue ma pratique quotidienne la plus importante. Elle soutient mon travail de professeur de yoga, m’a aidée à changer des 4 habitudes néfastes et me permet de ralentir et de me ressourcer. Plusieurs éléments m’ont aidée à mettre en place cette pratique quotidienne et à lui donner une durée qui me satisfait. Ces principes vous seront utiles et c’est pourquoi je les aborderai dans la deuxième partie de ce livre. Je n’ai jamais pris l’habitude de méditer avec des enregistrements audio ou vidéo. Toutefois, je reconnais leur pertinence, car ils m’ont aidée à instaurer une pratique de yoga plus régulière. Je ne déconseille pas leurs usages, mais j’aspire à vous partager toutes les ressources nécessaires pour que vous puissiez méditer de façon autonome. Ainsi, vous trouverez dans la troisième section de ce livre des instructions complémentaires à la méditation de base que je vous propose. Je vous invite fortement à les intégrer ; elles vous aideront à méditer où bon vous semble et à surmonter les obstacles qui surviendront dans votre pratique. Avant que vous poursuiviez votre lecture, j’aimerais souligner que la méditation s’apprend par l’expérience. Notre pratique a avantage à être soutenue par des principes théoriques, mais elle ne s’y restreint pas. Ne passez pas plus de temps à lire sur la méditation qu’à la pratiquer. Les instructions ne sont qu’une carte décrivant un territoire fascinant et profondément personnel. Votre tâche est d’explorer ce territoire. Dès maintenant, arrêtez-vous. Prenez un instant pour remarquer si vous respirez. Pouvez-vous distinguer la différence entre une inspiration et une expiration ? Voilà. Vous avez déjà médité. PARTIE I QU'EST-CE QUE LA MÉDITATION ? 6 1 QU’EST-CE QUE LA MÉDITATION ? Si la méditation vous semble floue, c’est peut-être parce qu’il existe un large éventail de pratiques portant le nom de « méditation ». Les écoles et traditions sont multiples ! Les principes de l’une peuvent parfois même être contradictoires avec ceux d’une autre. Cette multiplicité peut créer beaucoup de confusion. J’ai moi-même eu beaucoup de difficulté à commencer à méditer parce que je ne comprenais pas clairement ce qu’était la méditation. Je ne prétends pas connaître toutes les traditions de méditation, mais j’ai découvert une définition de cette pratique qui facilite ma compréhension de toutes les approches. C’est cette définition que je vous livre dans ce chapitre. Étymologie du mot méditer Dans ma quête d’y voir plus clair, j’ai un jour cherché une définition de la méditation qui respecterait ses divers usages. Pour commencer, je me suis attardée à l’étymologie du mot méditer. Elle réfère à l’action de réfléchir profondément sur un sujet, à celle de préparer, de projeter. On dira, par exemple, méditer un projet. Toutefois, ce n’est pas ce sens que je donne à la méditation, car il ne tient pas compte de ses origines orientales. La méditation est issue de traditions orientales (bouddhistes ou hindouistes). Par conséquent, si on veut en saisir le sens, il est plus pertinent de s’attarder au mot sanskrit dhyana ou au mot pali jhana. Ces termes désignent des états d’absorption, de concentration. Méditer c’est entraîner son mental Je définis la méditation comme une pratique individuelle, car c’est une activité dans laquelle on doit nécessairement se tourner vers l’intérieur. Toutefois, malgré le côté personnel de la méditation, les conseils et le soutien d’un enseignant peuvent être grandement bénéfiques. L’enseignant de méditation nous aide à prendre conscience des obstacles que nous rencontrons et à en trouver les antidotes. Néanmoins, sans introspection, sans pratique individuelle, il n’y a pas de méditation. Lorsque l’on médite, on s’entraîne à appliquer les consignes d’une technique donnée. Les consignes en question s’adressent à nos facultés mentales. La 7 méditation est donc l’entraînement de notre mental. La technique employée diffère d’une école à l’autre. Par exemple, on peut méditer dans l’immobilité, dans le mouvement, dans le silence ou même en chantant. En consultant plusieurs techniques de méditation, on peut en dégager un point commun. Toutes s’orientent vers un sujet qu’on appelle l’objet de méditation. Cependant, il existe une grande variété d’objets ! Certains sont visuels (ex. : cercles de couleurs), d’autres auditifs, sensoriels, émotionnels ou encore conceptuels (ex. : paix). Par exemple, lorsque l’on médite sur la respiration, celle-ci devient notre objet de méditation. Une comparaison avec la forme physique Pour simplifier cette explication et cette idée d’entraînement, j’aime comparer la méditation avec le maintien d’une bonne santé physique. Supposez une épreuve physique simple comme celle de monter un escalier. Votre système cardiovasculaire et vos muscles doivent s’activer pour vous permettre de gravir les marches. Si votre corps n’est pas en forme, vous aurez de la difficulté à accomplir cette tâche et, une fois les marches gravies, vous serez probablement essoufflé. Cependant, si vous vous y entraînez, vous développerez votre capacité à affronter des efforts semblables dans le futur. À court terme, ce sera moins confortable que de rester sédentaire, mais les effets bénéfiques sur votre santé physique se feront rapidement sentir. Dans le même ordre d’idées, entraîner son mental peut paraître difficile lorsqu’on commence. Toutefois, avec le temps et la pratique, il deviendra de plus en plus facile de méditer. Les bienfaits seront rapidement évidents. D’ailleurs, je vous parle des raisons pour lesquelles vous pourriez vouloir méditer au chapitre suivant. 8 2 POURQUOI MÉDITER ? Les objectifs d’une technique de méditation varient d’une pratique à l’autre et les motivations de chaque méditant peuvent varier. Par exemple, la méditation peut être utilisée pour :  clarifier le mental;  réduire le stress; ou encore pour  s’observer soi-même. À mon avis, essayer la méditation et constater soi-même les changements qu’elle nous apporte est la meilleure façon de répondre à la question pourquoi méditer. Laissez-moi vous expliquer pourquoi je médite. J’espère que cela vous donnera l’envie de constater par vous-même ce que cet outil peut vous apporter. Je médite pour… … le bonheur que j’en retire directement Parce que ça me fait du bien ! C’est la raison la plus simple pour laquelle je médite. Une séance de méditation est pour moi aussi apaisante qu’un bain chaud ou une tisane. C’est un moment que je prends pour moi et durant lequel je me permets de laisser toutes mes responsabilités et toutes mes préoccupations derrière-moi. Lorsque je m’assois sur mon coussin de méditation, j’ai l’impression que le monde arrête de tourner, que tout ralentit. Et une fois ma séance de méditation terminée, je retourne à mes tâches quotidiennes uploads/Litterature/ mediter-camilleproulx.pdf

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