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!^ iiiiiifiiiijiiiii!!H ! ii; t il! m jiiitiiiiipiiiiii! INDIANA UNIVERSITY LIBRARY FF COMMUNICATIONS N:o 37 LES H nui il 11 rUHK APERÇU GÉNÉRAL DE L'ÉTUDE DU CONTE POPLT.AIR^ EN FLANDRE ET CATALOGUE DE TOUTES LES VARIANTES FLAMANDES DE CONTES POPLT.AIRES D'APRÈS LE CATALOGUE DES CONTES TYPES PAR A. AARNE {FFC N:o 3) PAR MADRITS D[ MEYER HELSINKI, 1921 SUOMALAINEN TIEDEAKATEMIA ACADEMIA SCIENTIARUM FENNICA HAMINASSA, HAMINAN SUOMALAINEN SANOMALEHTI- JA KIRJAPAINO-O.Y. 1921. Aperçu général de l'étude du conte populaire , en Flandre. La Flandre n'est pas un terme politique ni géographique, niais ethnographique. La Flandre est le pays des Flamands. Les Flamands sont les habitants de la Belgique et du Nord de la France ^ qui parlent le flamand, mot dialectique qui signifie la langue néerlandaise.. Beaucoup d'auteurs en Flandre se sont intéressés au conte populaire, avant tout par dilettantisme. Fort peu y ont été poussés par un esprit scientifique. Les recueils de contes populaires flamands sont nombreux,^ mais la plupart susceptibles de critique. Dans les Pays-Bas au contraire, le nombre de contes populaires annotés ou publiés est fort ' Les habitants de la partie de la Zélande (province des Pays-Bas), limitrophe de la Belgique et connue sous le nom de Zeeuwsch- Vlaanderen (Flandre Zélandaise) sont aussi des Flamands et nommés tels. Leurs contes et légendes pourtant ont été exclu- sivement recueillis et étudiés par des Hollandais, conjointement avec les contes et les légendes des autres provinces hollandaises. De sorte qu'il est préférable de traiter la Flandre Zélandaise en relation avec les autres provinces hollandaises. — * Le cata- logue mentionne en tout 1459 variantes de contes flamands : 107 contes d'animaux, se rapportant à 40 contes types — 474 contes merveilleux, se rapportant à 83 contes types — 51 contes légen- paires, se rapportant à 12 contes types — 53 contes ordinaires (novellenartige), se rapportant à 19 contes types — 35 contes du diable dupé, se rapportant à 17 contes types — 443 contes facé- tieux, se rapportant à 120 contes types — 83 divers et 214 légendes étiologiques, se rapportant à 70 types. Maurits De Meyer. FFC 37 petit; par contre les contributions des folkloristes hollandais à l'étude théorique du conte populaire ont une valeur scienti- fique réelle et durable. Ce que nous aurons à dire de l'étude théorique du conte populaire en Flandre se résume à peu de chose. Parlons d'abord des Recueils de contes populaires. Depuis plusieurs siècles, des contes flamands ont été édités. Sur les, contes flamands du XVIe siècle, spé- cialement du genre facétieux, Joh. Boite nous a donné d'intéressantes communications (Zeitschr. f. deutsches Alther- thum u. deutsche Literat. XIII, 295. — Tijdschr. voor Nederl. Taal en Letterk. 1894). Dans son étude sur les contes populaires néerlandais du XVIIe et du commencement du XVIIIe siècle, G. J. Boeke- noogen fait également mention de contes flamands publiés à cette époque (Volkskunde XX, 129). De cette période et de l'époque antérieure, nous avons les livres populaires, connus sous le nom de livres bleus et dont la plupart des histoires traitent des thèmes du conte populaire. Beaucoup de ces petits livres ont été réédités par Snellaert et autres, ou paraissent encore aujourd'hui comme livres populaires dans des éditions telles que de Snoeck (Gand). Ce n'est que vers le milieu du siècle précédent qu' on a connnencé à rechercher, à annoter et à éditer les contes populaires comme source de l'histoire des origines et de l'histoire de la civilisation en général. Ainsi on a daigné reconnaître au conte populaire une valeur scientifique propre. Comme on peut le lire dans toutes les études sur le folklore flamand, c'est l'Allemand Johan Wilhelm Wolf séjournant à Gand qui, le premier en Flandre, par sa revue IVodaiia (Gand 1843), a montré l'importance du conte popu- FFC 37 Contes de la Flandre. laire. J. W. Wolf a fait en Flandre ce que les frères Grimm ont fait pour l'Allemagne. Ce sont spécialement les publicistes et les philologues flamands Ph. Blommaert et les frères Jacques et Adolphe Van de Velde qui ont recueilli les contes publiés dans IVodana. En 1845, J- ^V- Wolf fit paraître Deutsche Màrclien und Sagen. Le titre de contes allemands n'est pas correct; ce qui fait que la plupart des folkloristes qui ont à consulter les recueils de contes flamands, omettent cette œuvre de "Wolf. Presque tous les contes de cette collection, annotés directement de source orale, sont flamands. ' J. W. Wolf, en composant ce recueil, a travaillé d'une manière consciencieuse et scientifique; il n'a pas fait usage de documents, sans critique des sources.^ Pourtant, il s'est permis, à l'instar des frères Grimm, de refondre (n:o 24) un vieux livre populaire, autre part (n:o 29) un vieux chant populaire, et d'en faire des contes ; ce sont des licences qui nous empêchent d'utiliser son matériel folkloristique sans réserve. I ^ Le volume contient 438 sagas et 40 contes. Ceux qu'il tient de sources imprimées ont été indiquées. Parmi ceux qu'il tient de source oiale, un seul a été recueilli dans le Hainaut (province wallonne de la Belgique), deux autres en Allemagne, ce que l'auteur a signalé. Les autres contes n'ont aucune remarque ou annotation. Dans les Anmerkungen, l'auteur dit que la plupart des contes de source orale lui ont été communiqués par les frères Van de Velde (entre autres ceux déjà publiés dans Wodana). Tout Flamand qui lit attentivement un des autres contes de source orale, non annotés, voit directement qu'ils sont traduits du flamand. Des termes comme corporal (n:o 21), schubjacken (n:o 22), gut Janchen (n:o 38) dénoncent directement leur origine flamande. D'où nous pouvons conclure à bon droit que tous les contes sans notes dans les Deutsche Mârchen und Sagen sont des contes flamands. — ^ Dans ses notes sur le n:o 20, pg. 594, il met en doute l'originalité des documents qui lui on été communiqués par le poète et publiciste flamand bien connu, Prudens Van Duyse. Maurits De Meyer. FFC 37 d'un conte breton du livre Rond den Heerd, par A. de Cock, pg. 131. Le curé Leroy s'est permis de transformer la tradition orale à sa guise. Dans une lettre, il nous informe que dans un conte de son troisième volume, il a ajouté de nombreuses historiettes qu'il a puisées dans sa propre fan- taisie. Dans le Biekorf, Bruges, 1890, qui est la continua- tion de Rond den Heerd, la plupart des contes populaires sont communiqués par le curé Leroy. Cette revue contient en outre plusieurs traductions de contes étrangers, sans renvoi à la source; on ne fera donc usage du matériel entassé dans les vingt six années de cette revue qu'avec la plus grande réserve. Dans le Limbourg flamand, des prêtres admirateurs et amis de G. Gezelle, avaient fondé en 1885 la revue 't Daghet in den Oosten^ pour réaliser dans leur contrée l'œuvre commencée par Rond den Heerd dans la Flandre Occidentale. La première année déjà de sa publication, elle donna sujet à critique. „I1 serait utile que la rédaction fît une déclaration formelle au sujet de la manière dont les contes ont été notés." Ainsi A. Gittée dans la Revue des Traditions Popidaires I, 183. En général, les contes popu- laires édités dans '/ Daghet, l'emportent sur ceux parus dans Rond den Heerd, Biekorf ou Vlaamsche Zanten. Plu- sieurs même ont été édités d'une manière parfaite. Douze contes du Limbourg, communiqués à cette revue par le curé A. Cuppens, après avoir été revisés par G. Gezelle, furent publiés dans un recueil spécial : Tivaalf Verte/sels op sijn Limburgsch, Louvain, 1906. Le trait dominant de cette seconde période dans l'étude du conte populaire en Flandre, est son caractère local et religieux, ainsi qu'un manque d'intention scientifique. Grâce au travail assidu de l'orateur et poète Pol de Mont, l'étude des traditions populaires a pu s'élever a la hauteur d'une science spéciale. Petit à petit, on a com- FFC 37 Contes de la Flandre. mencé à Tapprécier comme science auxiliaire pour les études historiques et philologiques, et comme branche spéciale dans l'histoire de la civilisation. Pol de Mont lui-même pourtant ne fut qu'un amateur du folklore. Son grand mérite réside dans son entrain organisateur. A vingt ans, en 1887, il lança un appel dans sa revue le Permoen, à la jeunesse estudiantine pour l'engager à recueillir les traditions populai- res, surtout les contes et sagas. L'année suivante, le journal, Hét Land van Aalst reproduisit son appel, adressé directement aux gens du peuple. De nombreuses communications de contes populaires et d'autres documents lui furent faites. Dans Jong Vlaanderen, la continuation du Pcnnoen, il commença la publication des documents recueillis ainsi. Comme professeur à l'athénée royal d'Anvers, il en- couragea ses élèves à cette étude, après qu'il leur eût appris l'art de transcrire un conte populaire. Par ces débuts, il avait éveillé l'intérêt pour ce genre de travaux d'un de ses collègues à l'athénée de Charleroi, Auguste Gittée, et d'un instituteur de la campagne, Alphonse de Cock, qui devinrent dans la suite les deux figures les plus intéressantes du folklore flamand. Pol de Mont et Auguste Gittée fondèrent uploads/Litterature/ meyer-maurits-de-les-contes-populaires-de-la-flandre-apercu-general-de-l-x27-etude-du-conte-populaire-en-flandre-et-catalogue-de-toutes-les-variantes-flamandes-de-contes-populaires.pdf

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