O Dieu ! Philippe Pango est incontestablement l’une des plus belles plumes de l
O Dieu ! Philippe Pango est incontestablement l’une des plus belles plumes de la littérature africaine. L’un des romanciers contemporains les plus intéressants. Son œuvre est un faisceau de lumière dont la fluorescence éclaire même les endroits les plus obscurs de l’âme. En ouvrant ô dieux son deuxième roman, on est émerveillé sans délai par la beauté du discours, la pertinence du thème et surtout par la puissance de l’imagination. Généralement, les écrivains excellent soit dans la poésie du dire ou dans la scientificité du dit. Il est très peu d’artistes qui arrivent à mêler les deux exigences, scientifique et esthétique. Philippe Pango fait partie de la caste des supermans, ceux qui savent allier scientificité et littérarité. Avec d’abord Terminal et ensuite ô dieux, le Cyr démontre qu’il est, sans conteste, un maître de la plume. Son dernier livre est un espace qui met une espace entre les idées préconçues et le lecteur. La question du racisme est traitée d’une façon si subtile ! Toutefois, en lisant entre les lignes, l’on se rend compte que le racisme est une excuse, un alibi qui permet au créateur de faire le culte des divinités africaines. Le livre s’ouvre sur le départ d’un soldat africain pour les États- Unis à une époque où le racisme bat son plein. Et comme un africain ne part jamais en voyage sans consulter les dieux, JB se laisse mener dans un engrenage de mysticisme. La succession de dieux qui protègent le soldat, originaire du Toidi pays de l’Afrique de l’ouest, est innommable et indénombrable. Grâce à Shango, dieux du tonnerre, Mami-wata, déesse des eaux et de nombreux autres dieux JB arrive à échapper à ses détracteurs. Toutefois, le soldat bénéficiera-t-il toujours de la prestation de ces dieux ? N’y-a-t-il pas une date de péremption au pacte liant l’homme aux fétiches ? Que se passe-t-il donc lorsqu’on décide de s’en défaire ? Autant de questions se posent et Philippe Pango nous en donne les réponses d’une façon si magistrale dans son livre. Il faut noter que O dieux est le proscenium d’un choc de culture en l’Afrique et l’occident. Oh Dieu ! Philippe Pango écrit avec art et précision « comme un Sire, » pour employer cette magnifique formule de Dante. Le romancier ivoirien est un joaillier et O dieux est, sans l’ombre d’un doute, un des joyaux de la pensée humaine. Un diamant dont la magnificence et la pureté ne laissent personne indifférent… Abdal’Art uploads/Litterature/ mon-regard-sur-o-dieux.pdf
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- Publié le Sep 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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