LA BIBLE SECRÈTE DES NOIRS SELON LE BOUITY PRINCE BIRINDA LA BIBLE SECRÈTE DES
LA BIBLE SECRÈTE DES NOIRS SELON LE BOUITY PRINCE BIRINDA LA BIBLE SECRÈTE DES NOIRS Du MÊME AUTEUR : Cérémonies d'Initiation aux Mystères sacrés de l'Afrique équatoriale selon le Bouity et le Mouniambi. Je dédie cet ouvrage à la romancière Maglli Fédora qui m'a encouragé à l'écrire et à le faire publier. Prince BIRDiDA. TABLE DES ILLUSTRATIONS DINTSOUNA (Muatou Benga - Femme blanche) ................ .. . . . . . . . 17 LA MORT D'UN INITIÉ ................ 35 N'GOMBI (Lyre sacrée) .............. 37 ARC-EN-CIEL .......................• 49 PRINCE SOLAIRE ..................... 53 MOUNTOUNGA ou MOUREYI (Arbre de Vie) ..........................•.. 81 N'GOMBI (Lyre intérieure) ........... 91 PREFACE Il est rare de trouver un apport nouveau dans le vaste domaine de la littérature ésoté- rique. Les commentateurs se sont multipliés, mais la «matière première » - si je puis employer ce terme à l'égard des doctrines spiritualistes - se réduit à un petit nombre de textes originaux (ou apocryphes) dont les principaux sont les Védas de l'Inde, le Tao de la Chine, la Mythologie grecque, la Bible (avec la Kabbale et le Talmud) des Hébreux, les Evangiles des Chrétiens, le Koran de l'Islam. La-dessus se sont greffées les variantes Zenn, Zend, manichéiste, les doctrines gnos- tique et byzantine, celles des Rose-Croix et des Alchimistes, etc ... sans compter l'immense littérature chinoise totalement inconnue en Europe. Le continent américain nous a légué, en dépit des destructions massives exécutées par des missionnaires fanatiques, quelques rares exemplaires des « cartes divinatoires » aztè- ques (ou atlantes ?) que l'on peut en quelque sorte, comparer au jeu de Tarot égyptien, appelé aussi Livre d'Hermès, et peut-être aussi au Mutus-Liber des alchimistes, ces -10- «livres d'images» n'étant accompagnés d'au- cun commentaire. Rien, jusqu'ici, n'émanait de l'Afrique Noire. Or, voici que le prince Birinda révële à Paris, depuis quelques années, la doctrine particulière aux castes initiatiques de l'Afri- que Equatoriale dont il est originaire. Au cours de nombreuses conférences, trop super- ficiellement relatées par uille presse qui ne se plaît qu'à défrayer la petite chronique scan- daleuse, le pJ'Ïnce Birinda nous a prouvé, une fois de plus que la croyance universelle, sous des formes et des aspects différents, s'appuie SUil" une révélation unique dont l'origine est si lointaine qu'on serait tenté de la faire remonter au couple initial Adam-Eve, confor- mément aux Ecritures. Le but pozzrsuivi par le prince Birinda est,. avant tout, de faire reconnaître par la race blanche que la race noire ne lui est pas spiri- tuellement inférieure, que sa pensée, pour être différemment exprimée, n'en est pas moins profonde, que son « fétichisme » ne va guère plus loin que la prosternation devant les images-saintes ou la vénération des Saints, que la « magie-noire » n'est guère pratiquée par les sorciers Noirs plus que par les sor- ciers Blancs... et qu'enfin les religions afri- caines ont, comme les aultres, leur Bible, leur Genèse, révélant aux fidèles qu'un Dieu Suprême est le seul Créateur de l'Univers. Voilà, pour nous, l'essentiel des apports du Prince Birinda. Il nous donnera, sans doute, par la suite, le point de vue africain sur les -11- rapports de la thèse Noire avec la thèse her- métique; nous savons quelle importance il attache au jeu des cinquante-deux cartes dont les mut/tiples significations sont pour lui d'un domaine supérieur li celui du Tarot, ce der- nier n'étant que le reflet terrestre du premier,' nous savons qu'il considère les peuples Noirs comme les descendants des Atlantes (1) et les héritiers directs de leurs connaissances; nous savons qU'e, pour développer sa thèse, il s'appuie sur de nombreux exemples qui ne manquent pas de valeur; ce ne sont pourtant la que des commentaires qui ne trouveront leur place qu'après la révélation de la Genèse primordiale. Celle-ci ne fut, semble-f-il, jamais trans- mise qu'oralement. Elle fut écrite pour la pre- mière fois, tout récemment, par le prince Birinda et la présente édition est la toute premiëre qui en ait jamais été faite. Je ne sous-estime donc pas la faveur qui m'est offerte de la présenter au public et je me suis efforcé, dans sa transposition littéraire, de respecter intégralement la pensée africaine; quant aux commentaires, leur seul but est de guider le lecteur lorsqu'il en ressentira le besoin, mais non de lui imposer une opinion personnelle. Le texte et les commentaires qui raccompagnent ont d'ailleUrs reçu l'approba- tion de l'auteur. (1) Plusieurs auteurs croient que les Ethiopiens seraient les descendants des Atlantes et qué l'Atlantide était proche du continent africain, sinon même soudée à lui par l'Afrique Occidentale ou Equatoriale. BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR Au cours d'une interview, nous avons re- cueilli du prince Birinda de nombreux détails sur son passé. Ceux-ci permettront au lecteur de connaître les origines de celui qui a bien voulu transmettre aux Blancs les secrets ini- tiatiques ,des Noirs et les initier en même temps aux coutumes de sa tribu. Le prince Birinda est chef du clan Boudieguy de la tribu des Eshiras. Les Eshiras forment une tribu importante du Gabon (Afrique équatoriale française) divi- sée en douze clans aristocratiques distincts. Chaque clan est sous l'autorité d'un chef hié- rarchique nommé «l\~oundomba guifoumba» (Roi du clan) et comprend plusieurs dynas- ties (<< Tsapéla »), gouvernées chacune par un prince. Chaque clan a son arbre généalogique (Boukoulou) que seuls les « anciens» doi- vent connaître (:t tenir secret, afin d'éviter toute -controverse dans les successions. Les membres d'un même clan ne se marient jamais entre eux; ils sont considérés comme frères et sœurs. De même que la plupart des peuplades du - 16- Gabon, les Eshiras vivent sous le régime du matriarcat, en vertu du principe qu'on est certain d'être le fils de sa mère, non de son père; et c'est l'oncle maternel qui détient les pouvoirs du clan. Les enfants appartiennent au clan de leur mère et portent le nom du clan maternel; c'est le père, néanmoins, qui est maître de leur éducation. Celle-ci, pour les princes qui gouverneront le clan, ou la tribu, est l'objet d'une rigou- reuse attention. Les princesses, qui sont appe- lées à devenir mères, sont initiées, dès l'âge de la puberté, aux mystères du Nyemba, dont il sera parlé dans le cours de cet ouvrage. La princesse, lorsqu'elle sait qu'elle va être mère, est confiée aux soins d'une grande prêtresse, afin de prèparer son enfant dès sa formation. Elle est plongée dans des bains sacrés, enduite d'onguents magiques, soumise à des règles sévères pour son alimentation et soustraite il la vue d'êtres difformes, comme à la compa- gnie des gens vulgaires. En règle générale, les femmes Eshiras ne mangent jamais la viande des animaux domestiques, afin que leurs enfants ne puissent hériter les instincts « non aristocratiques » de ces bêtes. On considère, en effet, que la femme est plus sensible que l'homme aux influences de la nourriture et de l'ambiance. Dès que la princesse a accouché, elle est isolée durant six mois, au cours desquels l'enfant sera soumis à des bains sacrés, à des onguents destinés à le rendre réceptif, pour INTRODUCTION Ce que le Tibet est à l'Asie, le Gabon l'est à l'Afrique, c'est dire qu'il en est le Centre Spi- rituel d'Initiation religieuse. Dans le secret de lieux inaccessibles aux profanes, les Mages Noirs, héritiers de Balthazar, y enseignent les mystères de l'existence et de la non-existence ... La Doctrine Secrète de l'Afrique Equato- riale revêt deux aspects, selon qu'elle est des- tinée aux hommes ou aux femmes; pour ceux- ci elle est appelée Bouity, pour celles-là Nyemba. La différence de ces deux enseigne- ments réside surtout dans la forme, mais leur but est le même: la dévotion à l'Etre Suprême par l'intermédiaire de Dintsouna. Muatu Benga, la Déesse blanche (1). Bien que Bouity et Nyemba ne constituent. en fait, qu'une seule et même doctrine, les cérémonies d'admission à leur enseignement sont absolument différentes et jamais aucune femme n'est admise dans le Bouity; par contre, dans des cas extrêmement rares, il arrive que des hommes soient exceptionnelle- ment admis dans le Nyemba, strictement réservé à l'initiation féminine. Dans ces pages, il ne sera question que de Bouity, bien que l'enseignement de Nyemba 28 - y soit sous-entendu, mais, dans le cours de l'ouvrage, nous consacrerons un paragraphe à ce dernier. Le Bouity est aussi vieux que le Monde. En lui se trouve résumée et conservée toute la science sacrée, capable de révéler tous les mystères de l'existence et de la non-existence. Il nous vient directement des dieux, c'est-à- dire des premiers êtres « ayant pris conscience de l'existence ». Le Bouity a fait la grandeur des Atlantes dont le peuple noir est le descendant direct (2). Le Bouity est une science, pratiquée secrè- tement dans les temples antiques. Sa connais- sance permet aux mortels de devenir des demi-dieux, aux demi-dieux de devenir des dieux immortels, selon le grade de l'initia- tion. Elle fut pratiquée aussi bien en Ethio- pie que dans les temples de Thèbes, de Mem- phis, d'Alexandrie, de Delphes. Le Bouity était déjà connu et pratiqué par les plus anciens Mlages dont la uploads/Litterature/ la-bible-secrete-des-noirs 1 .pdf
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- Publié le Aoû 03, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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