Dossier préparé sous la responsabilité de François Jost Collaborateurs Mieke Ba

Dossier préparé sous la responsabilité de François Jost Collaborateurs Mieke Bal Francine Belle-Isle Jean Châteauvert André Gaudreault Gérard Genette André Helbo François Jost Yves Lacroix Japp Lintvelt Fernand Roy Marc Vernet Jean-Pierre Vidal Articles divers Christian Vandendorpe Anne Élaine Cliche théories et pratiques sémiotiques volume 19 numéro 1 hiver 1991 Narratologies : États des lieux Distribution : Diffusion Parallèle, 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand, Québec, J7E 4H4, (514) 434-2824 PROTÉE est membre de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP). Les textes et illustrations publiés dans cette revue engagent la responsabilité de leurs seuls auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. PROTÉE est subventionnée par le Fonds FCAR, le CRSH, la Fondation de l’UQAC, le PAIR (aide à la publication) et le Département des Arts et Lettres de l’UQAC. Serge Tremblay, imprimeur inc., 109 rue Bossé, Chicoutimi (Québec) Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN-0300-3523 PROTÉE est publiée trois fois l'an par le Département des Arts et Lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce département regroupe des professeurs qui font de l’enseignement et de la recherche en littérature, en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues modernes, en philosophie, en enseignement du français. ABONNEMENT (3 numéros/année) Canada : 10$ (5$ pour les étudiants*) CHAQUE NUMÉRO États-Unis : 12$ Mode de PAIEMENT : INDIVIDUEL Canada : 25$ (12$ pour les étudiants) États-Unis : 30$ Autres pays : 35$ INSTITUTIONNEL Canada : 30$ États-Unis : 40$ Autres pays : 45$ Autres pays : 13$ * le tarif étudiant n'est pas appliqué en kiosque ou mandat-poste libellés en dollars canadiens Chèque (tiré sur une banque canadienne) Directrice : Francine BELLE-ISLE Adjointe à la rédaction : Michelle CÔTÉ Assistant à la rédaction : Rodrigue VILLENEUVE Assistante à l’administration : Hélène ROY Assistant à la diffusion : Jean-Pierre VIDAL Conseiller à l'informatique : Jacques-B. BOUCHARD Responsable du présent numéro : François JOST Page couverture :Hélène ROY, CARNET : Série noire III, Séquences 6 et 7, 1990, acrylique et collage sur papier noir, 63 x 83cm. Photo : Michel Tremblay. Comité de rédaction : Francine BELLE-ISLE, Université du Québec à Chicoutimi Bertrand GERVAIS, Université du Québec à Montréal Johanne LAMOUREUX, Université de Montréal Jean-Marcel LÉARD, Université de Sherbrooke Louise MILOT, Université Laval Hélène ROY, Université du Québec à Chicoutimi Jean-Pierre VIDAL, Université du Québec à Chicoutimi Rodrigue VILLENEUVE, Université du Québec à Chicoutimi Agnès WHITFIELD, Université York Comité Conseil international : François JOST, Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) Éric LANDOWSKI, Groupe de recherches sémio-linguistiques (EHESS) * La revue fait aussi appel à des lecteurs spécialistes selon les contenus des dossiers thématiques et des articles reçus. Comité de lecture* : Denis BELLEMARE, Université du Québec à Chicoutimi Paul BLETON, Téluq Marcel BOUDREAU, Université Laval Enrico CARONTINI, Université du Québec à Montréal Gilbert DAVID, Université de Montréal Louisette GAUTHIER-MITCHELL, Université du Québec à Montréal Jean-Guy HUDON, Université du Québec à Chicoutimi Suzanne LEMERISE, Université du Québec à Montréal Pierre MARTEL, Université de Sherbrooke E P R O T E théories et pratiques sémiotiques volume 19, numéro 1 hiver 1991 NARRATOLOGIES : ÉTATS DES LIEUX Présentation du dossier / François Jost 6 FRONTIÈRES DE LA NARRATOLOGIE Récit fictionnel, récit factuel / Gérard Genette 9 Pour une narratologie impure / François Jost 19 Le cinématographe : une machine historiographique / André Gaudreault 25 DES NARRATOLOGIES REVISITÉES Confusions et dissensions autour du narrateur en voix off / Jean Châteauvert 33 Une approche typologique : le discours transgressif dans les Fous de Bassan d'Anne Hébert / Jaap Lintvelt 39 Le récit comme agent informateur du sujet. Lecture de l'Étranger d'Albert Camus / Fernand Roy 45 Une ou deux choses... / Mieke Bal 51 Discours de la fiction / Marc Vernet 61 L'écriture autobiographique : une stratégie textuelle embarrassante pour la narratologie / Francine Belle-Isle 65 Musique du récit Approches de la description chez Raymond Chandler (The Big Sleep) / Jean-Pierre Vidal 71 DE NOUVEAUX LIEUX La narratologie théâtrale et la question de la fiction / André Helbo 81 Les lieux de la bande dessinée Trois planches exemplaires d'Andreas Martens / Yves Lacroix 85 ARTICLES DIVERS Lecture et quête de sens / Christian Vandendorpe 95 L'oreille du peintre / Anne Élaine Cliche 103 COMPTES RENDUS 1889. Un État du discours social de Marc Angenot / Jean-Guy Hudon 110 Invisible Storytellers Voice-over Narration in American Fiction Film de Sarah Kozloff / Jean Châteauvert 114 Dans l'impossibilité de reproduire de façon satisfaisante l’iconographie d’Hélène Roy parue dans l’édition originale de 1991, nous avons décidé, par respect de l’œuvre, d’en sup- primer ici les images. Seules les photos qui accompagnent les articles ont été conservées pour une meilleure compréhension du texte. La rédaction 5 De même que, selon les dictionnaires, le mot récit ne renvoie qu’à une relation orale ou écrite d’évé- nements, excluant du même coup toute possibilité pour l’image et le son de raconter, le mot narratologie employé seul désigne à coup sûr l’étude du roman. Certes, on admet assez communément aujourd’hui qu’assorti d’un adjectif, «narratologie» puisse aussi s’appliquer à d’autres domaines comme le film, la bande dessinée, voire la peinture, mais le plus souvent sans remettre en cause l’unicité de la discipline ni la priorité de droit de la réflexion sur la littérature. Notre titre par son pluriel et l’absence de tout adjectif dit assez notre méfiance envers de tels présup- posés. Les récents développements des études du récit cinématographique, notamment, ont donné lieu à l’élaboration de systèmes ou de typologies qui, certes, ne sont pas étrangers aux problématiques de la théorie littéraire, mais qui constituent en eux-mêmes des narratologies plus ou moins autonomes. En effet, il est apparu très rapidement dans ce champ de recherche, qu'en dépit de leur apparent consensus sur l'objet, tous les narratologues ne cherchaient pas la même chose: les uns s’attachaient à la mise en évidence des principes constitutifs du récit filmique, les autres à la construction des principes régulateurs, aboutissant à des narratologies fort différentes, voire incompatibles. On trouverait sans mal la même opposition chez les spécialistes du récit littéraire. Que, dans un avenir hypothétique, la multiplicité des narratologies à laquelle a donné lieu la pluralité sémiotique des récits aboutisse à une narratologie générale est évidemment souhaitable. Cependant, nous en sommes loin. Les frontières du domaine narratologique sont à peine tracées. C’est ce que suggèrent à la fois Genette et Gaudreault en montrant que, jusqu’à présent, qu’il s’agisse de littérature ou de cinéma, on a restreint l’étude du récit à la fiction, négligeant le factuel. Du côté méthodologique, les frontières ne sont pas plus fixées. Pourquoi la narratologie devrait-elle se couper de l’apport d’autres disciplines, notamment des théories de la communication ou de la cognition. Que perdrait-elle à se mélanger? (Jost) Quoi qu’il en soit de ces extensions vers de nouvelles régions ou vers de nouvelles méthodes, les différentes narratologies ont aujourd’hui suffisamment de résultats pour qu’il soit possible (et même nécessaire) de les revisiter pour voir dans quel état elles se trouvent. Qu’en est-il, par exemple, du narrateur en voix off dans le film? N’est-ce pas là un cas typique où les chercheurs croient travailler sur le même objet, alors que, en fait, leurs choix épistémologiques les opposent fondamentalement? (Châteauvert) Ces états des lieux ne vont pas, c’est normal, sans le constat de travaux à entreprendre pour les rendre plus habitables. Certains pensent que des améliorations sont à chercher dans une combinaison de l’analyse narratologique avec les approches idéologique et thématique (Lintvelt, Roy) ou dans la prise en compte du contexte, plus vaste, de l’univers culturel auquel elle participe (Bal, Vernet); d’autres, empruntant la voie de l’analyse, expérimentent les limites d’une narratologie du romanesque confrontée à l’écriture autobiographique (Belle- Isle) ou d’une narratologie uniquement préoccupée de la recherche de principes constitutifs indépendants du lecteur (Vidal). D’autres lieux, enfin, sont plutôt à baliser qu’à réparer. Notamment le théâtre, où l’étude du récit dramatique a longtemps occulté celle du spectacle (Helbo); mais aussi la bande dessinée, envisagée la plupart du temps sous l’angle de la narratologie thématique (Lacroix). Ici et là, une narratologie modale est à faire. Au point où l’on en est, il me semble que l’élaboration conceptuelle y gagnerait à la visite de chacun de ces domaines. Quelques chercheurs auront-ils l’envie (ou la force?) d’entreprendre un tel parcours? S’il s’en trouve, en tout cas, je serais heureux que ce numéro leur serve de guide touristique. François Jost PRÉSENTATION NARRATOLOGIES : ÉTATS DES LIEUX FRONTIÈRES DE LA NARRATOLOGIE 9 Protée, hiver 1991 - page RÉCIT FICTIONNEL, RÉCIT FACTUEL* GÉRARD GENETTE Constatant que la narratologie s’est essentiellement intéressée jusqu’à présent au seul récit de fiction, Gérard Genette envisage ici l’applicabilité de ses résultats au récit factuel. Si le chapitre du «temps» n’impose guère de réfection, il n’en va pas de même de ceux du «mode» et de la «voix». Ce dernier impose, en particulier, d’examiner les relations entre personnage, narrateur et auteur. Si les mots ont un sens (et même s’ils en ont plu- uploads/Litterature/ narratologies-etats-des-lieux-theories-et-pratiques-semiotiques.pdf

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