Ne vous asseyez point avec ceux-là sinon vous serez comme eux Au nom d’Allah le

Ne vous asseyez point avec ceux-là sinon vous serez comme eux Au nom d’Allah le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux Suite à des propos équivoques, dans lesquels il est prétendu qu’il est permis de rester en présence de ceux qui commettent de la mécréance sans la blâmer, nous avons souhaité y répondre afin de faire disparaître le faux et de laisser place au vrai, inch’Allah. Afin de soutenir la mécréance (ex : le vote blanc, …), et rendre légitime les pratiques impies, de nombreuses fatwas sortie de leur contexte furent propagées. Ces fatwas, non comprises et qui ne sont pas une source en soi, ont conduit à l’altération de la compréhension du verset 140 de la Sourate an-Nisa. Nous débutons donc cette épître par l’exposé de diverses ambiguïtés : Première ambiguïté : La première ambiguïté concerne la fatwa d’Ibn Taymiya suivante : Ibn Taymiya dit en parlant du verset : « Ne vous excusez pas: vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. Si Nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en châtierons une autre pour avoir été des criminels. » (Sourate 9 verset 66) : « Le deuxième aspect est qu’ils [les savants] ont mentionné que celui qui fut gracié est celui qui avait entendu leurs insultes sans rien dire, et c’est Mukhchî Ibn Houmayr qui est celui dont Allah accepta le repentir. Quant à ceux qui ont prononcé les insultes pas un seul d‘entre eux ne fut gracié. Cela vérifie le fait que la grâce absolue consiste à ne pas punir celui qui a commis le péché même s’il ne s’en est pas repentit comme dans le verset « Ceux d’entre vous qui ont tourné le dos, le jour où les deux armées se rencontrèrent, c'est seulement le Diable qui les a fait broncher, à cause d'une partie de leurs (mauvaises) actions. Mais, certes, Allah leur a pardonné. Car vraiment Allah est Pardonneur et Indulgent! » [Sourate 3 verset 155.] Mais le Kufr par contre n’est jamais gracié, on sait donc que la partie qui fut graciée n’était que désobéissante et non mécréante, soit pour avoir entendu la mécréance sans le condamner soit pour s’être assis avec ceux qui polémiquaient sur les versets d’Allah, ou bien pour avoir dit quelque chose qui est un péché sans pour autant être du Kufr ou pour une autre raison encore. » [As-Sârim al-Masloul 1/462] Réponse à cette première ambiguïté : Cette parole est utilisée en tant que preuve législative pour déduire que celui qui reste en présence de ceux qui commettent de la mécréance sans la blâmer, n’est atteint que d’un péché et non de mécréance, rejetant ainsi la Parole d’Allah derrière leur dos. Dans une situation où la parole d’un savant véridique contredit en apparence les versets clairs, il faut chercher à comprendre les raisons de ses dires, et ne pas se hâter comme certains groupes, à rendre licite l’illicite. Nous allons inch’Allah vous expliquer la parole d’ibn Taymiya, par un autre de ses textes concernant le même sujet. Ibn Taymiya a dit : وذﻛﺮ أھﻞ اﻟﺘﻔﺴﯿﺮ أﻧﮭﻢ ﻛﺎﻧﻮا ﺟﻤﺎﻋﺔ، وأن اﻟﺬي ﺗﺎب ﻣﻨﮭﻢ رﺟﻞ واﺣﺪ ﯾﻘﺎل ﻟﮫ ﻣﺨﺸﻲ ﺑﻦ ﱢﺮ، وﻗﺎل ﺑﻌﻀﮭﻢ ُﻤﯿ ﺣ :ﻛﺎن ﻗﺪ أﻧﻜﺮ ﻋﻠﯿﮭﻢ ﺑﻌﺾ ﻣﺎ ﺳﻤﻊ، وﻟﻢ ﯾﻤﺎﻟﺌﮭﻢ ﻋﻠﯿﮫ، وﺟﻌﻞ ﯾﺴﯿﺮ ً ﻟﮭﻢ، ﻓﻠﻤﺎ ﻧﺰﻟ ﻣﺠﺎﻧﺒﺎ ،ﺖ ھﺬه اﻵﯾﺎت ﺑﺮئ ﻣﻦ ﻧﻔﺎﻗﮫ وﻗﺎ ل :اﻟﻠﮭﻢ إﻧﻲ ﻻ أزال أﺳﻤﻊ آﯾﺔ ﺗﻘﺮ ً ﻓﻲ ﺳﺒﯿﻠﻚ ُ ﻣﻨﮭﺎ اﻟﻘﻠﻮب، اﻟﻠﮭﻢ ﻓﺎﺟﻌﻞ وﻓﺎﺗﻲ ﻗﺘﻼ ِﺐ َﺠ ﻋﯿﻨﻲ ﺑﮭﺎ ﺗﻘﺸﻌﺮ ﻣﻨﮭﺎ اﻟﺠﻠﻮد وﺗ. « Les exégèses ont rappelé, qu’ils étaient un groupe, et que celui d’entre eux qui se repentit devant Allâh fut un homme qu’on appelait Mukhshi ibn Houmayr. Certains ont dit à son sujet : il reprochait au groupe certaines choses qu’il avait entendues, et auxquelles il n’adhérait pas, et il se mit à les éviter. Lorsque ces versets furent révélés, il s’exempta de son hypocrisie et dit : “Ô Allâh, je ne cesserai plus d’écouter ces versets sur lesquels mes yeux se sont fixés, qui donnent à la peau le frisson et font battre le cœur. Ô Allâh, fais que je puisse mourir dans Ton chemin.” » [As-Sarim al-Masloul page 236 (édition Maktaba assriya, première édition, année 1427/2007)] Explication de cette histoire par Ibn Qoudama Al-Maqdissi : Ibn Qoudama Al-Maqdissi a dit : و ر و ي أ ن ﻣﺨﺸﻲ ﺑﻦ ﺣﻤﯿﺮ ﻛﺎن ﻓﻲ اﻟﻨﻔﺮ اﻟﺬﯾﻦ أﻧﺰل اﷲ ﻓﯿﮭﻢ : } ﱠﻤﺎ ﱠ إﻧ ُﻮﻟﻦ َﻘ َﯿ ْ ﻟ ُﻢ َﮭ ْﺘ َﺄﻟ ْ ﺳ ِﻦ َﺌ َﻟ و َُﺐ ْﻌ َﻠ َﻧ ُ و ض ُﻮ َﺨ ﱠﺎ ﻧ ُﻨ ﻛ{ )ﺘﻮﺑﺔ ﻟ ا : 65 ( ﺒﻲ ﻟﻨ ﺗﻰ ا ﺄ ﻓ ﺻﻠﻰ اﷲ ﻋﻠﯿﮫ وﺳﻠﻢ ﻟﻰ ﺗﻌﺎ ﻟﻰ اﷲ إ ﺗﺎ ب و، ﻓﻘﺒﻞ اﷲ ﺗﻮﺑﺘﮫ،وھﻮ اﻟﻄﺎﺋﻔﺔ اﻟﺘﻲ ﻋﻨﻰ اﷲ ﺗﻌﺎﻟﻰ ﺑﻘﻮﻟﮫ : } َْﻦ ُ ﻋ َﻌﻒ ْ ﻧ إ ن ﱢ ب ﺬ َ ُﻌ ﻢ ﻧ ُ ْﻜ ِﻨ ٌ ﻣ َﺔ ﻔ ِ َﺎﺋ ﻃ َﺔ ﻔ ِ َﺎﺋ ﻃ{ )ﺘﻮﺑﺔ ﻟ ا : 66 (ﻓﮭﻮ اﻟﺬي ﻋﻔﺎ اﷲ ﻋﻨﮫ،وﺳﺄل اﷲ ﺗﻌﺎﻟﻰ أن ﯾﻘﺘﻞ ﻓﻲ ﺳﺒﯿﻠﮫ، وﻻ ﯾﻌﻠﻢ ﺑﻤﻜﺎﻧﮫ. « On a raconté que Al-Mukhshi ibn Houmayr était un de ces individus au sujet desquels Allah a dit : « Et si tu les interrogeais, ils diraient très certainement “Vraiment nous ne faisions que bavarder et jouer !” […] » (S9. V65). Il se rendit un jour auprès du Prophète (salla Allahou ‘alayhi wa salam) et se repentit envers Allah le Très-Haut, et Allah accepta son repentir. C’est de cette catégorie de gens qu’Allah le Très-Haut a voulu parler lorsqu’il a dit : « […] Si nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en châtierons une partie […] » (S9. V66). Car il est celui à qui Allah a pardonné, et dont Il exige qu’il combatte sur Sa voie, et il pria Allah pour que personne ne sache l’endroit de sa mort ». [Al-Moughnî ‘ala Moukhtasar al-Khiraqi (Chapitre sur le jugement de l’apostat avant qu’il ne soit mis a mort) volume 9.] Les points à retenir sont : - Premièrement : Mukhshi ibn Houmayr demanda pardon à Allah Le Très Haut. - Deuxièmement : Mukhshi ibn Houmayr était parmi ce groupe mais il leur reprochait leurs dires, auxquels il n’adhérait pas et il finit par les éviter. Ibn Taymiya a dit : وﯾﻘﻮل ﺷﯿﺦ اﻹﺳﻼم اﺑﻦ ﺗﯿﻤﯿﺔ رﺣﻤﮫ اﷲ: ﻟﻰ ﺗﻌﺎ وﻗﺪ ﻗﺎ ل : } ِﻲ ْ ﻓ ُﻮا ُﻮﺿ َﺨ ﱠﻰ ﯾ َﺘ ْ ﺣ ُﻢ ْﮭ َﻨ ْ ﻋ ِض ْﺮ َﻋ َﺄ َﺎ ﻓ ِﻨ َﺎﺗ ِﻲ آﯾ َ ﻓ ُﻮن ُﻮﺿ َﺨ َ ﯾ ِﯾﻦ ﱠﺬ َ اﻟ ْﺖ َﯾ َأ َا ر ِذ َإ و َﻰ َﻠ َﺎ ﻋ َﻣ َ و ِﯿﻦ ِﻤ ﱠﺎﻟ ِ اﻟﻈ ْم َﻮ ْﻘ َ اﻟ َﻊ َى ﻣ ْﺮ ﱢﻛ َ اﻟﺬ ْﺪ َﻌ ْ ﺑ ُﺪ ْﻌ َﻘ َ ﺗ َﻼ ُ ﻓ َﺎن ْﻄ ﱠﯿ َ اﻟﺸ ﱠﻚ َﻨ ِﯿ ُﻨﺴ ﱠﺎ ﯾ ِﻣ َإ ِ و ِه ْﺮ َﯿ ٍ ﻏ ِﯾﺚ َﺪ ﺣَِﯾﻦ ﱠﺬ اﻟ َُﻮن ﱠﻘ َﺘ ْ ﯾ ُﻢ ﱠﮭ َﻠ َﻌ َى ﻟ ْﺮ ِﻛ ِﻦ ذ َـﻜ َﻟ ٍ و ْء َﻲ ﱢﻦ ﺷ ِﻢ ﻣ ِﮭ َﺎﺑ ِﺴ ْ ﺣ ِﻦ َ ﻣ ُﻮن ﱠﻘ َﺘ ﯾ{ ﻓﻘﺪ أﻣﺮ ﺳﺒﺤﺎﻧﮫ ﺑﺎﻹﻋﺮاض ﻋﻦ ًﻛﻼم اﻟﺨﺎﺋﻀﯿﻦ ﻓﻲ آﯾﺎﺗﮫ وﻧﮭﻰ ﻋﻦ اﻟﻘﻌﻮد ﻣﻌﮭﻢ ﻓﻜﯿﻒ ﯾﻜﻮن اﺳﺘﻤﺎع ﻛﻞ ﻗﻮل ﻣﺤﻤﻮدا ﻟﻰ ﺗﻌﺎ وﻗﺎ ل : } ِْﻌ َﻤ َا ﺳ ِذ ْ إ َن ِ أ َﺎب ِﺘ ْﻜ ِﻲ اﻟ ْ ﻓ ُﻢ ْﻜ َﯿ َﻠ َ ﻋ ﱠل َﺰ ْ ﻧ َﺪ َﻗ و َﺎ ِﮭ ُ ﺑ َأ ْﺰ َﮭ ْﺘ ُﺴ َﯾ َﺎ و ِﮭ ُ ﺑ َﺮ َﻔ ُﻜ ِ ﯾ ّﮫ ِ اﻟﻠ َﺎت ْ آﯾ ُﻢ ﺘ ُْﻢ ُﮭ ْﻠ ﱢﺜ ًا ﻣ ِذ ْ إ ُﻢ ﱠﻜ ِﻧ ِ إ ِه ْﺮ َﯿ ٍ ﻏ ِﯾﺚ َﺪ ِﻲ ﺣ ْ ﻓ ُﻮا ُﻮﺿ َﺨ ﱠﻰ ﯾ َﺘ ْ ﺣ ُﻢ َﮭ َﻌ ْ ﻣ ُوا ُﺪ ْﻌ َﻘ َ ﺗ َﻼ ﻓ{ﺴﺎء ﻟﻨ ة ا ﺳﻮ ر ، ﻓﺠﻌﻞ اﷲ اﻟﻤﺴﺘﻤﻊ ﻟﮭﺬا اﻟﺤﺪﯾﺚ ﻣﺜﻞ ﻗﺎﺋﻠﮫ . ھـ أ )ﺘﻘﺎﻣﺔ اﻻﺳ ص66 ( Le Très-Haut a dit : « Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de Nos versets, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils entament une autre discussion. Et si le Diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes. Il n’incombe nullement à ceux qui sont pieux de rendre compte pour ces gens là. Mais c’est à titre de rappel. Peut-être craindront-ils (Allah) » (S6. V68-69). Ainsi, Il a ordonné, qu’Il soit exalté, que l’on se détourne de la parole de ceux qui pataugent dans Ses signes et a interdit que l’on s’asseye parmi eux. Alors comment le fait d’écouter toutes les paroles serait-il digne d’éloge. D’ailleurs, le Très-Haut a dit aussi : « Dans le Livre, il vous a déjà révélé ceci : lorsque vous entendez qu'on renie les versets (le Coran) d’Allah et qu'on s'en raille, uploads/Litterature/ ne-vous-asseyez-point-avec-ceux-la-sinon-vous-serez-comme-eux.pdf

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