Culture et Communication Alex MIZGIER 17/12/2009 Groupe 83 AMERINSA La diversit

Culture et Communication Alex MIZGIER 17/12/2009 Groupe 83 AMERINSA La diversité linguistique Phénomène négligé pour la plupart des gens et considéré comme normal dans le processus de modernité de nos jours, la disparition des langues est loin de l’être, ce dont témoigne le dossier que nous et proposé. Celui-ci regroupe un article de John Noble Wilford qui parle des mesures prises pour sauver les langues, apparu dans le Courrier International ; un autre article apparu dans le même magazine, de David Crystal, et concernant l’importance de la diversité linguistique ; un troisième article de Stéphane Foucart paru dans le Monde sur les travaux commencés en vue de la disparition des langues ; un entretien avec Colette Grinevald (faite par Catherine Simon) sur le danger de la diminution de la diversité linguistique ; un extrait d’un site internet sur les « Créoles, pidgins et koïnès » ; un passage du livre « La planète des langues » de Marine Yaguello, et un dernier extrait d’un ouvrage de Claude Hagège sur ce qui concerne les créoles. Ces documents relativement actuels, abordent un délicat phénomène très présent dans notre époque : la disparition des langues et la lutte pour les sauver, aujourd’hui représentée par les dialectes comme les créoles. Bien que la plupart de gens pensent que le multilinguisme est une malédiction, d’après la Bible, qu’il induit un appauvrissement des langues et que c’est un danger pour l’identité personnelle, la diversité linguistique est une forme de diversité culturelle très importante dans l’humanité. Elle fait partie de notre patrimoine, notamment par l’énorme richesse qu’elle représente. Chaque langue nous apporte une vision et une connaissance du monde, très précieuse et unique. Par contre, depuis certaines années la communauté scientifique a constaté que cette diversité est menacée. Basés en plusieurs faits et statistiques, ils ont constaté que la disparition des langues est un phénomène qui s’est accéléré dans la dernière partie du XX siècle, et qui ne fait pas preuve de vouloir s’arrêter. Cette disparition, qui arrive généralement quand le dernier locuteur d’une langue meurt, est conséquence de nombreux faits comme le colonialisme, le manque de documentation et répertoriation d’anciennes langues, catastrophes naturelles, génocides et impérialisme des cultures dominantes, et notamment l’informatique (absence de transcription de l’alphabet et de caractères d’une langue), entre autres. Mais principalement, on identifie un processus qui compte de trois étapes pour la disparition d’une langue : d’abord il y a une pression sur les locuteurs de cette langue pour parler la nouvelle, plus dominante ; ensuite on remarque une période de bilinguisme émergent, qui ne dure pas longtemps car les locuteurs maîtrisent mieux la nouvelle langue que l’ancienne, et donc celle-là s’oublie ; finalement, comme la nouvelle génération s’identifie plus par la nouvelle langue, elle abandonne la vieille, à cause aussi d’une espèce d’honte de la parler, ce qui provoque le début de la fin de la langue. Une autre forme de disparition de langues, c’est la naissance de nouvelles langues, mais à partir de plusieurs langues déjà existantes, ce qui produit une diminution du nombre de gens qui parlent les langues de base. C’est le cas des créoles, pidgins, et koïnès, langues relativement nouvelles. Un créole est une langue générée dans une communauté multilingue, mais avec présence d’une langue dominante ; comme les gens ont la nécessité de se communiquer, ils déforment la langue dominante dans une nouvelle langue qui est un mélange de la première avec leurs propres langues. Un koïnès se produit dans une communauté qui présente plusieurs dialectes, et donc les gens appartenant à cette communauté conviennent de créer une langue que tous puissent comprendre. Et les pidgins ce sont des langues véhiculaires formées entre deux (ou plusieurs) cultures différentes mais qui ont le besoin de se communiquer, généralement avec des buts commerciales, et basées principalement dans la langue dominante. Est tout déjà perdu ? Depuis que la communauté scientifique s’est rendue compte du phénomène de la disparition des langues, ils ont commencé tout un procès pour l’arrêter et pour essayer de sauver le plus possible de langues, qui consiste principalement en une étude détaillée de sa grammaire, son structure, et qui comprend sa répertorisation et enregistrement. Mais cela n’est pas suffisant, car le manque de sources économiques est toujours une limite. Pour ça, les organismes comme l’UNESCO ont mis en marche des programmes qui consistent en une structure financière et administrative pour la documentation des langues, et des politiques d’enseignement multilingue et stimulation de sa transmission de génération en génération. Pour que tout ça puisse marcher, on a aussi besoin d’un ingrédient très important : la volonté des gens. Par contre, tout cela a un point faible : sait-on vraiment qu’est-ce que c’est une langue ? Certains considèrent que déjà la définition du mot langue est assez confuse, ce qui ne nous permet pas de pouvoir délimiter une langue et de la différentier des autres, et donc c’est surtout plus difficile de pouvoir dire avec précision le nombre de langues présentes dans le monde. Comment distinguer une langue d’un dialecte ? Ou d’un parler ? Pour cela on devrait définir l’aspect qualitatif, ce qui pose assez de problèmes. Identifier les différentes langues du monde signifie solutionner les problèmes de statut, ce qui est synonyme de politique. En plus, pour pouvoir définir un nombre de langues, elles devraient être autonomes et standardisées, ce qui est loin d’être le cas, car il y a un grand nombre de parlers qui ne sont pas décrits. Et même si la mondialisation a provoqué qu’on ne découvre plus de peuples, dans le sens de que dans tout pays on parle plusieurs langues et non pas une seule langue représentative de ce pays, les linguistes ne sont pas capables de quantifier les langues. Soient les langues quantifiables et qualifiables ou pas, on est tous d’accord dans un point : la diversité linguistique est en train de diminuer à une vitesse incommensurable, ce qui se traduit en un appauvrissement du patrimoine de l’humanité. Mais on est encore à temps pour sauver des langues ; il suffit juste de le vouloir, et d’agir le plus rapide possible. La langue est fondamentale pour un besoin qui a été toujours dans nous : l’échange verbal, et on peut bien lutter contre ce qui peut l’empêcher, il suffit de considérer l’effort des peuples qui ont réussi à se communiquer avec d’autres civilisations différentes, tout en modifiants les langues : les créoles, pidgins et koïnès représentent cette lutte. uploads/Litterature/ note-de-synthese-17-12-09.pdf

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