UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ ÉCOLE DOCTORALE « LANGAGES, ESPACES, TEMPS, SOCIÉTÉ

UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ ÉCOLE DOCTORALE « LANGAGES, ESPACES, TEMPS, SOCIÉTÉS » Thèse en vue de l’obtention du titre de docteur en GÉOGRAPHIE DYNAMIQUES ET MUTATIONS TERRITORIALES DU SAHARA ALGERIEN VERS DE NOUVELLES APPROCHES FONDÉES SUR L’OBSERVATION Présentée et soutenue publiquement par Yaël KOUZMINE Le 17 décembre 2007 Sous la direction de Mme le Professeur Marie-Hélène DE SÈDE-MARCEAU Membres du Jury : Abed BENDJELID, Professeur à l’université d’Oran Marie-Hélène DE SÈDE-MARCEAU, Professeur à l’université de Franche-Comté Jacques FONTAINE, Maître de conférences à l’université de Franche-Comté Marc LAVERGNE, Directeur de recherche au CNRS, GREMMO, université Lyon II Serge ORMAUX, Professeur à l’université de Franche-Comté UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ ÉCOLE DOCTORALE « LANGAGES, ESPACES, TEMPS, SOCIÉTÉS » Thèse en vue de l’obtention du titre de docteur en GÉOGRAPHIE DYNAMIQUES ET MUTATIONS TERRITORIALES DU SAHARA ALGERIEN VERS DE NOUVELLES APPROCHES FONDÉES SUR L’OBSERVATION Présentée et soutenue publiquement par Yaël KOUZMINE Le 17 décembre 2007 Sous la direction de Mme le Professeur Marie-Hélène DE SÈDE-MARCEAU Membres du Jury : Abed BENDJELID, Professeur à l’université d’Oran Marie-Hélène DE SÈDE-MARCEAU, Professeur à l’université de Franche-Comté Jacques FONTAINE, Maître de conférences à l’université de Franche-Comté Marc LAVERGNE, Directeur de recherche au CNRS, GREMMO, université Lyon II Serge ORMAUX, Professeur à l’université de Franche-Comté À la petite Lili, et à la mémoire de Madeleine et Kousma. Remerciements À madame Marie-Hélène de Sède-Marceau pour avoir accepté d’encadrer ce travail qui aborde des territoires aux marges de ses pistes de recherche et pour son intérêt à suivre mes avancées patiemment à mes côtés. Pour sa confiance et sa rigueur qui ont balisé tout ce travail et permis son aboutissement. À monsieur Jacques Fontaine pour sa confiance, son aide au quotidien, mais surtout pour m’avoir permis d’explorer ces pistes de recherches… Merci pour les idées, les voyages de terrain… et la complicité intellectuelle, mais surtout humaine. À monsieur Abed Bendjelid, pour sa connaissance du terrain, son intérêt vis à vis de mon travail et pour m’avoir offert les capacités de travailler en Algérie dans les meilleures conditions. À monsieur Marc Lavergne pour avoir accepté de prendre part à mon jury et d’évaluer ce travail. À monsieur Serge Ormaux pour me faire l’honneur de présider mon jury, mais également pour la confiance témoignée dans notre travail commun ces dernières années. * * * À mes collègues oranais pour leur disponibilité, mais surtout pour leur amitié… J’espère que nos relations continueront à s’enrichir professionnellement et humainement. À Tayeb et Badr-Eddine pour la chaleur de leur accueil des premiers jours qui ne s’est pas démentie depuis. À Sid-Ahmed, Mohamed, Ouassini et Hafida (et Yassine) pour leur générosité “toute oranaise”. À madame Remaoun, directrice du C.R.A.S.C. d’Oran pour m’avoir permis de travailler à plusieurs reprises dans son centre de recherche. À mes collègues et ami(e)s du Constantinois, M. Hosni Boukerzaza pour m’avoir accueilli, à Lyès (et sa famille) et à la “bande de la Cité Boussouf ” pour leur amitié, et à Soumya pour nos nombreuses escapades constantinoises. À madame Khammar, ex-Directrice du C.R.S.T.R.A. de Biskra pour avoir accepté de m’inviter dans son centre de recherche, ainsi qu’à tout le personnel du centre. À Samir, Fouzi et Fouad pour l’accueil et la découverte de la ville, de sa piscine et de ses mets locaux particulièrement épicés… À Hadj, pour son accueil chaleureux à Ghardaïa. À Youcef et Nedjmeddine, ainsi qu’à leurs familles, pour leur hospitalité et leur disponibilité lors de notre séjour dans le Touat. À Larbi de Saïda et Saïd de Batna pour nos échanges enflammés du printemps. À Sassia Spiga et sa famille pour leur accueil à Annaba et Constantine en décembre 2006, ainsi qu’aux étudiants géographes de l’Université Badji-Mokthar. Et, de manière plus générale, à tous les algériens sahariens ou non, que j’ai rencontrés, avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger des vues. Ce modeste travail est aussi le leur. * * * À l’ensemble du laboratoire ThéMA pour les conditions de travail optimales qui m’ont été offertes durant ces dernières années ! À Aurélie pour sa disponibilité sans faille, ses corrections attentives et sa capacité à défricher la bibliographie saharienne et moins saharienne, à Armelle pour son œil et son talent de cartographe, à Jérôme pour sa sérénité face aux aléas informatiques, ainsi qu’à Denise pour sa générosité et sa patience. Aux doctorants, ou jeunes MCF, du laboratoire qui ont partagé avec moi une partie de ces années et sans qui elles n’auraient probablement pas eu la même saveur. À Arnaud, Fred, Florian, Jean-Baptiste, Alain, Igor, Jérôme, Lucie, Sébastien, Stephen, Kawtar et Karima. Merci pour les échanges scientifiques, mais surtout pour le reste… À mes compagnons du C.E.R.S.O.T., qui par leur amitié ont grandement favorisé la réalisation de ce travail. À Khaled, pour tout simplement être Khaled, à Camille, Yann et Hélène pour avoir supporté mes exaspérations et partagé de nombreux moments de fou-rire… « Ayez confiance, la science avance !!! » notamment grâce à vous et au petit joueur de soubassophone qui sommeille en chacun de nous! Merci du fond du cœur pour tout. Aux sportifs et moins sportifs du reste de la troupe : Pascal, Alex, Loïc et Julien, pour nos discussions enflammées sur des sujets aussi divers, et passionnants, que le cricket au Timor-Oriental ou “l’intérêt géophysique” du terrain finlandais pour un géographe masculin… À mes amis de plus ou moins longue date, qui ont partagé, et parfois subit les aléas de ma vie de thésard, Adrien et Elise, Mathias et Claire, Seb et Mélanie, Samy et Laetitia, Charline et Fred, Martial, Nacéra et les enfants, Seb et Caro… Et aux amis exilés : Robin, Tom et David… Promis c’est fini ! À nous l’happy ! Une nouvelle fois à Aurélie, Yann, Camille, Jérôme, Hélène, Charline, Eléonore et Nacéra pour leurs relectures – souvent ferroviaires – et leurs corrections attentives. À ma famille qui vient de s’agrandir il y a peu, pour leur soutien indéfectible, leur confiance, mais surtout pour avoir fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Merci mille fois pour tout ! Et enfin, à Jenny pour sa patience, son courage et sa douceur, puisse notre barque commune voguer encore longtemps. Avant-propos Travailler sur un pays tel que l’Algérie et de manière plus précise sur un espace aussi vaste que le Sahara algérien impose un certain nombre de contraintes et de limites sur lesquelles nous souhaiterions en préambule avancer quelques éléments. Une grande partie de ce travail s’est basée sur le traitement de données produites par l’Office National des Statistiques (O.N.S.) algérien lors des différents recensements. Sans juger ici de la qualité et de l’exhaustivité de ces données, notre projet de recherche nous a imposé de faire appel à d’autres sources d’informations, afin de pallier aux carences existantes, notamment à l’échelle locale. Nous avons donc fait appel, assez largement parfois, à la presse algérienne ou étrangère, pour compléter voire argumenter un certain nombre de points, tout en demeurant conscient des enjeux et des limites de ce type d’informations. Les références des informations issues de la presse sont constamment citées dans le texte et permettront au lecteur de se référer à l’information originale, située dans son contexte particulier et singulier. Nous avons par ailleurs fait référence à des rapports produits par des organismes internationaux. Ces derniers abordent des questions parfois peu, ou pas, traitées dans les ouvrages ou les articles de référence. Les données statistiques produites par l’O.N.S. que nous avons utilisées datent de 1998 (date du dernier recensement) ou du début des années 2000 pour certaines d’entre elles. Le prochain recensement général de la population et de l’habitat est programmé à l’horizon 2008, ainsi des décalages entre les éléments avancés dans ce travail et la réalité actuelle sont malheureusement inévitables. « À chacun sa traversée du désert… ». Le clochard céleste « Et un homme dit : « parlez-nous de la Connaissance de soi-même ». En répondant, il dit : Votre cœur connaît en silence les secrets des jours et des nuits. Mais vos oreilles ont soif d’entendre le son de cette connaissance. Vous voulez connaître en paroles ce que vous avez toujours connu en pensée. De vos doigts vous voulez toucher à nu le corps de vos songes. Et c’est bien qu’il en soit ainsi. Il faut que la source cachée de votre âme jaillisse et coure en murmurant à la mer ». Gibran Khalil Gibran Introduction générale 13 Introduction générale Les espaces désertiques s’étendent sur environ 6.5% de la superficie du globe, soit un cinquième des surfaces émergées, ce qui représente environ 33 millions de km², approximativement deux fois la superficie actuelle de la Russie (Demangeot, 1994). Les déserts chauds et les déserts froids constituent aujourd’hui autant d’espaces participant d’une géographie du mythe, « d’une géographie de la négation, du manque et de la menace » 1. Ils constituent le lieu de “l’errance” définit par G. Durand (1989) comme « ce qui rapproche et ce qui éloigne » 2. L’idée même « du désert traduit une idée de grandeur spatiale, d’un monde plus vaste que “moi”, d’un monde à inventer ou à conquérir »3. En uploads/Litterature/ num 2 .pdf

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