Partie A : Dangers de l’électricité 1/ Electrisation et électrocution Le corps
Partie A : Dangers de l’électricité 1/ Electrisation et électrocution Le corps humain se laisse parcourir par le courant électrique. Une personne est électrisée lorsqu’un courant électrique lui traverse le corps et provoque des blessures plus ou moins graves. On parle d’électrocution lorsque ce courant électrique provoque la mort de la personne. 2/ Facteurs de gravité La gravité des dommages corporels provoqués par le courant électrique résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs concomitants : - l’intensité du courant circulant à travers le corps humain, valeur qui dépend elle-même de la source d’énergie électrique (tension, puissance) et du milieu d’activité (isolant ou très conducteur), - la durée de passage du courant à travers le corps humain, - la surface et la zone de contact, - la susceptibilité particulière de la personne soumise à l’action du courant électrique (état psychique de la personne). 3/ Résistance électrique du corps humain La peau constitue la barrière la plus efficace à la pénétration du courant à l’intérieur du corps et sa résistance électrique varie en fonction de son état de surface (peau sèche, humide,mouillée) et de son épaisseur (peau fine ou calleuse). 1 Pour une peau sèche et fine, au-delà d’une tension électrique que l’on peut estimer à 40 ou 50 volts, la barrière isolante cède et le courant augmente très rapidement 4/ Les effets du courant électrique a-/ Effet thermique On admet généralement que les brûlures électriques provoquées par le passage du courant peuvent se manifester pour des intensités relativement faibles, de l’ordre de 10 mA, si le contact est maintenu quelques minutes. b-/ Effet tétanisant Lorsque la tension est alternative, les muscles intéressés par le trajet du courant se contractent ; les mains par exemple se crispent invinciblement sur les conducteurs et empêchent ainsi tout dégagement volontaire du sujet soumis à la tension du générateur. c-/ Effets respiratoires et circulatoires Si l’intensité du courant qui traverse le corps humain atteint 20 mA, 60 secondes suffisent pour bloquer la respiration par contraction du diaphragme et des muscles respiratoires. C’est l’asphyxie ou syncope bleue. 2 Une fibrillation ventriculaire apparaît pour des intensités de même ordre de grandeur : elle résulte de la contraction anarchique des fibrilles du muscle cardiaque. Les battements du cœur, rapides et désordonnés, ne permettent plus d’assurer la circulation sanguine. C’est la syncope cardiaque ou syncope blanche. 5/ Loi d’ohm La loi d’ohm est considérée comme l’équation du risque électrique : 3 I : intensité du courant en ampères (A) U : tension du générateur en volts (V) R : résistance du récepteur en ohms (Ω) Plus l’intensité du courant qui traverse le corps est importante, plus le choc électrique est dangereux. Il faut donc rechercher à diminuer la valeur du courant I pour éviter ce choc ou le supprimer. 6/ les types de contact a-/ Le contact direct C’est le contact d’une personne avec les parties actives des matériels normalement sous tension. b-/ Le contact indirect C’est le contact d’une personne avec une masse mise accidentellement sous tension suite à un défaut d’isolement et dont le potentiel serait susceptible de dépasser : - 25 V dans les locaux ou sur des emplacements de travail mouillés, - 50 V pour les autres locaux ou emplacement de travail. 4 7/ Protection contre les contacts directs Lorsqu’il n’est pas possible de réaliser la consignation ou la mise hors de tension, la mise hors de portée des pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs doit être assurée par : - éloignement, - obstacles, - isolation. 5 8/ Protection contre les contacts indirects a/ Par coupure automatique de l’alimentation Le principe repose sur l’association de la mise à la terre des masses et d’un dispositif différentiel (disjoncteur différentiel). Ce dernier coupe automatiquement l’alimentation lorsqu’une masse métallique est mise accidentellement sous tension. Le principe d’un dispositif à courant résiduel est de comparer l’intensité circulant dans le conducteur de phase (l’aller) et celle du conducteur de neutre (le retour). b/ Sans coupure automatique de l’alimentation Ce type d’alimentation est utilisé localement au niveau de certains récepteurs ou de certaines parties limitées de l’installation. On emploie : - le matériel de classe II, - la séparation des circuits, - la très basse tension. b.1/ Protection par matériel de classe II En plus de l’isolation principale, ce matériel comporte une double isolation. 6 b.2/ Protection par séparation des circuits Les transformateurs de séparation sont utilisés pour des raisons de sécurité pour créer localement une nouvelle installation du domaine BT, de faible étendue, entièrement isolée dela terre et des masses ainsi que la source d’énergie primaire du domaine BT. Le transformateur de séparation interrompt la liaison entre le conducteur neutre et la terre. Suite à cette séparation, le conducteur de phase et le conducteur neutre ne présentent plus de différence de potentiel par rapport à la terre; aucun courant ne circule si l’on entre en contact avec un conducteur (les charges portées par A ne peuvent rejoindre celles portées par D que par le conducteur CD. 7 b.3/ Protection par l’utilisation de la très basse tension (TBT) La très basse tension (TBT) est la classe des tensions électriques qui ne peuvent produire dans le corps humain des courants électriques dangereux pour l’homme. La réglementation prévoit trois catégories de très basse tension (suivant l’usage qui en est fait, le type de matériel utilisé et le mode de liaison à la terre des circuits actifs) : - la TBTS : très basse tension de sécurité, - la TBTP : très basse tension de protection, - la TBTF : très basse tension fonctionnelle. Tensions maximales à mettre en oeuvre en TBTS : Locaux ou emplacement Tension (Courant alternatif) Tension (Courant continu) Secs U ≤ 50 V U ≤ 120 V Mouillées U ≤ 25 V U ≤ 60 V Immergés U ≤ 12 V U ≤ 25 V 9/ Classes de protection du matériel électrique Symbolisation CLASSE 0 I II III SYMBOLE Absence 8 10/ Equipements de protection et de sécurité individuel Les équipements de protection individuel (EPI) font partie intégrante de la sécurité électrique. Ils sont définis par le code du travail comme des « dispositifs ou moyens portés par une personne en vue de la protéger contre les risques susceptibles de menacer sa santé et sa sécurité. L’EPI d’un électricien est composé : - d’un casque isolant et antichoc, - d’une paire de gants isolants, - d’un écran facial anti-UV - des chaussures ou bottes isolantes de sécurité, - d’une combinaison de travail en coton ignifugé ou en matériau similaire. De même il existe des équipements individuels de sécurité, les EIS, ce sont : - des tapis isolants, - des tabourets isolants, - des échelles isolantes pour les travaux en élévation, - des perches isolantes, - des outils isolés, - de cadenas et d’étiquettes de consignation, - d’un vérificateur d’absence de tension (VAT), - des dispositifs de mise à la terre et en court-circuit. 9 uploads/Litterature/ partie-a-dangers-de-l-x27-electricite.pdf
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- Publié le Apv 17, 2021
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