PENSER L’ARCHITECTURE ET LA VILLE — UN ABÉCÉDAIRE APPROCHES THÉORIQUES DE L’ARC

PENSER L’ARCHITECTURE ET LA VILLE — UN ABÉCÉDAIRE APPROCHES THÉORIQUES DE L’ARCHITECTURE LIVRET 01 PRÉFACE JEAN-MICHEL KNOP INTRODUCTION JULIETTE POMMIER LIVRET 02 LUIS BARRAGAN, UNE INTERPRÉTATION A-B DE L’ARCHITECTURE MÉDITERRANÉENNE MATHILDE TRAMONI LIVRET 03 GIANCARLO DE CARLO, LE PROJET C-D COMME RÉVOLUTION PERMANENTE MÉLINA RAMONDENC LIVRET 04 EASTERN DESIGN OFFICE, E-F ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ THIBAUD STELMASZYK LIVRET 05 ENTRE ART ET USAGES, ANTONI GAUDI G-H ORIANE SPINNLER LIVRET 06 RICK JOY, UNE ARCHITECTURE SITUÉE I-J LILIAN BASQUIN LIVRET 07 REM KOOLHAAS, L’ARCHITECTURE DE K-L LA GRANDE DIMENSION : VERS LA DISPARITION DE L’URBANISME ? JEAN-BAPTISTE CLOT LIVRET 08 GLENN MURCUTT, L’ÉCO-CONCEPTION M-N EST AUSSI AFFAIRE D’HUMANISME YOANN BOY LIVRET 09 RENZO PIANO, UNE ARCHITECTURE O-P DU « FAIRE ENSEMBLE » VALENTIN MOJEIKISSOFF LIVRET 10 L’ARCHITECTURE PARTICIPATIVE Q-R DE CARIN SMUTS ET RURAL STUDIO FAUSTINE NORMAND LIVRET 11 BERNARD TSCHUMI, S-T LA VILLETTE, UN PARC DU XXIE SIÈCLE ? LAURA MAZURIE LIVRET 12 LA TERRITORIALITÉ AMÉRICAINE U-V-W SELON FRANK LLOYD WRIGHT FLORENT MEILLAND LIVRET 13 PETER ZUMTHOR, UNE MÉTHODOLOGIE X-Y-Z DE CONCEPTION DES ATMOSPHÈRES SARA OUDJIDA Livret 01 Jean-Michel Knop Juliette Pommier Penser l’architecture et la ville, un abécédaire Licence 3 / Approches théoriques de l’architecture École nationale supérieure d’architecture de Grenoble Cet ouvrage résulte des travaux réalisés par les étudiants de Licence 3 dans le cadre du cours « Approches théoriques de l’architecture » coordonné par Juliette Pommier, à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, durant l’année 2012-2013. 1 Préface Nouvelle image, nouvelles ambitions. Depuis quelques années, l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble se renouvelle. Renouvellement de sa pédagogie et de ses domaines de recherche : son programme, tout en répondant aux critères nationaux, s’appuie sur les spécificités régionales qui en font son originalité tout en s’ouvrant davantage à l’international. Sa recherche a été reconnue, entre autres, par l’obtention d’un laboratoire d’excellence et par la première place à la compétition internationale Solar Décathlon. Renouvellement de son image ensuite : l’école s’inscrit dorénavant et complètement dans le paysage de l’Université de Grenoble en prenant toute sa part dans les réflexions qui sont en cours dans le milieu de l’enseignement supérieur grenoblois. L’école reprend ainsi toute sa place non seulement en accueillant de nouveaux publics, mais aussi en diffusant et en valorisant auprès des différents acteurs de l’enseignement supérieur, du cadre bâti ou non bâti une image de la culture et de la recherche architecturale, urbaine et paysagère jeune et dynamique. 2 La nouvelle collection de valorisation de la pédagogie délivrée à l’ENSAG veut être à cette image. Cette collection dont le numéro 1 s’empare d’une thématique ô combien délicate mais tout aussi passionnante « Penser l’architecture et la ville », souhaite être à l’image de ces nouvelles ambitions. Reflet, le plus régulier possible d’un sujet pédagogique traité au sein de l’établissement, chaque ouvrage permettra d’expliciter et de valoriser la pédagogie que l’établissement souhaite porter quelle que soit l’année et quel que soit le cycle. Elle ne s’interdira pas de convoquer autour de ces questions des points de vue de personnalités extérieures, d’enseignants et d’étudiants. Avec le recul nécessaire, chacun des volumes contribuera à approfondir la réflexion en la matière. Née d’une volonté de valoriser les travaux des étudiants ainsi que les modes pédagogiques dispensés à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, cette première publication n’aurait pu voir le jour sans le concours des étudiants, des enseignants, des administratifs et des professionnels qui s’y sont impliqués. Aussi, je tiens à adresser mes plus chaleureux remerciements à Juliette Pommier, maître-assistante à l’ENSAG, qui, avec l’aide d’Olfa Bohli, Luna d’Emilio, Stéphanie Diètre, Melanie Manin, Charline Sowa et Rémy Vigneron, enseignants responsables de l’encadrement des articles, a coordonné cet exercice durant l’année 2012-2013 ; ainsi qu’à l’ensemble des étudiants de Licence 3 qui ont participé à cet enseignement, et tout particulièrement à Valentin Kottelat et Mathieu Comes, pour la réalisation du gabarit fourni aux étudiants et la remise en page. Les écoles nationales supérieures d’architecture, et notamment l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, constituent, pour peu qu’on s’y intéresse, un vivier passionnant que cette collection ambitionne de valoriser. Parce que les questions pédagogiques constituent le cœur des enjeux de la formation des architectes de demain, je souhaite longue vie à cette collection ! Jean-Michel Knop Directeur de l’ENSAG 3 Introduction Juliette Pommier La troisième année de licence constitue une charnière dans la formation d’architecte. Au cours de cette année, les étudiants finissent d’acquérir les outils fondamentaux de la conception architecturale et urbaine et commencent à élaborer un positionnement personnel. Pour les accompagner dans ce changement d’attitude, et alors qu’ils deviennent plus consciemment acteurs de la construction de leurs connaissances et de leur pensée, plusieurs enseignements concourent à transmettre aux étudiants les outils de cette autonomie. En studio de projet, l’enseignement engage progressivement les étudiants dans la complexité de la conception architecturale et urbaine. Il pose désormais des questions de méthode, d’outils et d’approche personnelle face à l’intégration de données multiples et d’échelles croisées au processus d’agencement des espaces. Les étudiants sont ainsi amenés à mettre en forme leurs propositions spatiales, mais également leur argumentaire et la vision architecturale et urbaine qui le sous-tend. Parallèlement à la pratique, deux enseignements théoriques visent à énoncer et ordonner une vision de l’architecture, 4 et à la formaliser par l’écrit. Le premier correspond à l’encadrement du rapport d’études, qui est organisé à l’École d’architecture de Grenoble sous la forme d’un bilan rétrospectif et prospectif du parcours de licence. À l’aide d’une analyse sélective et thématisée de leur premier cycle, les étudiants s’essayent à formuler pour la première fois leur vision du métier d’architecte, et à identifier les compétences et connaissances qu’ils souhaitent acquérir en master pour la mettre en œuvre. Le second enseignement s’inscrit dans une perspective analogue – commencer à élaborer une vision de l’architecture –, mais en l’abordant sous un tout autre angle : celui de l’épistémologie, l’étude de la connaissance scientifique, ici appliquée aux théories architecturales. L’analyse des discours des architectes, de leurs positions théoriques et représentations mentales, l’examen de leurs genèses et de leurs concrétisations vient ainsi fournir un cadre scientifique au travail d’introspection que demande le rapport d’études. Ces deux enseignements sont donc pensés en miroir, et permettent aux étudiants de commencer à se positionner non seulement au sein de l’école, face aux différentes pensées enseignées en master, mais également à une échelle historique et géographique plus large, en prenant mieux conscience des filiations dans lesquelles ils se situent. Une approche épistémologique des théories architecturales et urbaines L’enseignement de la « théorie » en architecture a subi de profondes transformations depuis les années 1960. Après la mutation postmoderne des années 1970, et alors que l’évolution des problématiques urbaines témoigne d’un nouveau changement de paradigme incorporant progressivement le développement durable, l’enseignement de la théorie se doit d’intégrer la diversité des positionnements, et plus encore : leur relativité à un contexte socioéconomique, politique, culturel et environnemental. Dans le cadre contemporain, que certains ont pu qualifier d’éclectisme théorique, l’approche épistémologique permet 5 de se concentrer davantage sur les logiques structurant les pensées architecturales et urbaines que sur les contenus individuels. Néanmoins, ceux-ci sont toujours présents, dans la mesure où ils constituent la matière permettant d’expliciter les mécanismes de la théorisation – d’autant que les contenus, leur élaboration dans la longue durée et le processus de leur structuration comme système de pensée opératoire sont difficilement dissociables. Les cours interrogent donc d’une part la généalogie des pensées architecturales et urbaines, et d’autre part les contenus et les différentes expressions que les discours théoriques peuvent prendre selon les situations et les enjeux – abordant en particulier les outils, méthodes, problématiques et champs d’action –, et enfin leur capacité opératoire, au travers d’exemples et de références. Les mécanismes évoqués portent aussi bien sur l’assimilation et la structuration des idées que sur leur réadaptation opératoire sous la forme d’une méthode de conception, ou encore sur l’organisation rhétorique des argumentaires de projet. Apparaissent ainsi en filigrane les logiques qui déterminent et organisent les pensées architecturales et urbaines : la nécessité opératoire en premier lieu, mais également l’accès à la commande, la gestion des relations aux différents acteurs du projet, l’intégration à une culture et à une société, l’engagement éthique de l’architecte et sa manière de se situer dans le monde contemporain et dans le système de production de l’environnement humain. En somme, la pensée architecturale permet d’opérer, de convaincre, de gérer et négocier, mais aussi de se situer et d’évoluer. La diversité des visions présentées au cours du semestre repose en grande partie sur les interventions d’enseignants de master, qui exposent à cette occasion les questions, les méthodes, les cultures et les positions qui leur sont spécifiques. Les six thématiques de master mettent de plus en évidence la convergence de certaines questions – par exemple le territoire ou l’expérimentation, caractéristiques de l’École d’architecture de Grenoble –, tout en démontrant la pluralité des visions et des approches susceptibles de nourrir et de traiter ces problématiques contemporaines. À travers la pluralité, ces séances visent à fortifier le positionnement personnel et l’autonomie critique des étudiants. uploads/Litterature/ penser-l-architecture-et-la-ville.pdf

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