Plaisirs sous l’ancien régime Page laissée blanche intentionnellement PlaIsirs
Plaisirs sous l’ancien régime Page laissée blanche intentionnellement PlaIsirs sous l’ancien Régime Textes rassemblés et édités par Nicholas Dion, Esther Ouellet et Manon Plante Les Presses de l’Université Laval Les Presses de l’Université Laval reçoivent chaque année du Conseil des Arts du Canada et de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec une aide financière pour l’ensemble de leur programme de publication. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise de son Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition. Maquette de couverture : Mise en pages : Mélanie Bérubé © LES PRESSES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL, 2009 Tous droits réservés. Imprimé au Canada Dépôt légal, 2e trimestre 2009 ISBN 978-2-7637-8862-3 Les Presses de l’Université Laval Pavillon Maurice-Pollack 2305, rue de l’Université, bureau 3103 Québec (Québec) G1V 0A6 Canada www.pulaval.com Remerciements Les directeurs des Cahiers du CIERL tiennent à remercier le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC) pour son soutien. Les Cahiers du CIERL dirigés par : Thierry Belleguic Marc André Bernier Lucie Desjardins Sabrina Vervacke Responsable scientifique du volume : Thierry Belleguic « Par ses Cahiers, le Cercle interuniversitaire d’étude sur la République des Lettres (CIERL) entend faire écho aux travaux en cours de ses membres. Qu’ils prennent la forme de rapports de synthèse, d’actes de colloques ou de journées d’étude, de dossiers à caractère théorique, méthodologique, ou bien encore documentaire, les Cahiers ont pour vocation de partager l’actualité des activités du CIERL avec la communauté des chercheurs ». Titres parus dans la collection Savoirs et fins de la représentation sous l’Ancien Régime, 2005 Textes rassemblés et édités par Annie Cloutier, Catherine Dubeau et Pierre-Marc Gendron Représentations du corps sous l’Ancien Régime, 2007 Textes rassemblés et édités par Isabelle Billaud et Marie-Catherine Laperrière Histoire et conflits, 2007 Textes rassemblés et édités par Frédéric Charbonneau Critique des savoirs sous l’Ancien Régime, 2008 Textes rassemblés et édités par Yves Bourassa, Alexandre Landry, Marie Lise Laquerre et Stéphanie Massé Table des matières Préface. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Les plaisirs du chercheur de clefs : pratiques de lecture sous l’Ancien Régime. . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Anna Arzoumanov Plaisir du rire et de la connivence : pour une lecture des travestissements en vers burlesques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Jean Leclerc Plaisir et déplaisir : une rencontre entre philosophie et littérature dans la Première journée de Théophile de Viau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Judith Sribnai « Protestations contre les dogmes littéraires » : le pur plaisir de la lecture et de l’écriture selon Louis Sébastien Mercier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Annie Cloutier Les plaisirs de la tendresse dans les lettres de Mme de Sévigné à sa fille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Cécile Lignereux Madame la duchesse de Bourgogne, figure emblématique du plaisir dans les Mémoires du duc de Saint-Simon. . . . . . . . 103 Juliette Nollez Les sanglots d’une reine. Du plaisir à la tristesse dans la Cléopâtre (1681) de Jean de La Chapelle. . . . . . . . . . 117 Nicholas Dion Épistémologie et poétique chez Condillac : la question de l’imagination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 Mitia Rioux-Beaulne Plaisir paradoxal et subjectivité sensible : les enjeux d’une séduction dans Les liaisons dangereuses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153 Marie-Lise Laquerre Madame de T. et Milan Kundera, ou « l’aimable amie du plaisir ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Nelson Guilbert Préface Les études recueillies dans le présent volume ont d’abord fait l’objet de communications présentées les 5 et 6 mai 2005 à l’Université Laval dans le cadre du cinquième colloque « Jeunes chercheurs » du Cercle interuniversitaire d’étude sur la République des Lettres (CIERL) qui a rassemblé, autour d’une réflexion sur le thème des plaisirs sous l’Ancien Régime, des doctorants québécois et français. Au cours des dernières années, la réflexion sur le plaisir dans la littérature d’Ancien Régime a connu un renouveau fécond. Pensons, par exemple, au cycle de conférences organisé par Patrick Dandrey et Delphine Denis sous l’égide de l’Université Paris-Sorbonne autour du thème « Plaisir et plaisirs au XVIIe siècle1 ». Des ouvrages collectifs et des monographies ont également abordé divers aspects de la question. Si Enfers et délices à la Renaissance2, placé sous la direction de François Laroque et Frank Lessay, s’attarde à cerner la dialectique qui lie la notion de péché à celle de plaisir autour, entre autres, de la figure de Marie Stuart et du théâtre de Marlowe, La crise du plaisir3 de Peter Maxwell Cryle propose d’interroger le corpus libertin du point de vue du passage progressif de plaisirs collectifs et variés à la singularité d’un plaisir de plus en plus individualisé et intime. Dirigé par Roy Porter et Marie Mulvey Roberts, Pleasure in the Eighteenth Century4 décline quant à lui la diversité des plaisirs dans l’Angleterre des Lumières, qu’ils relèvent d’une sexualité hétérodoxe, des plaisirs de la table ou de ceux de la musique, de l’ethos de la bienfaisance ou de l’esthétique de la terreur. On ne saurait bien évidemment passer sous silence la thèse magistrale de Robert Mauzi sur L’idée du bonheur dans la littérature et la pensée française au XVIIIe siècle5, qui explore avec érudition et finesse les variations d’un plaisir pris entre 1. Ces conférences ont eu lieu entre le 25 octobre 2005 et le 30 mai 2006, dans le cadre du séminaire « Approche et actualité de la recherche dix-septiémiste ». 2. François Laroque et Frank Lessay (dir.), Enfers et délices à la Renaissance, 2003. 3. Peter Maxwell Cryle, La crise du plaisir : 1740-1830, 2003. 4. Roy Porter et Marie Mulvey Roberts (éd.), Pleasure in the Eighteenth-century, 1996. 5. Robert Mauzi, L’idée du bonheur dans la littérature et la pensée française au XVIIIe siècle, 1960. xiv PlAIsirs sous l’Ancien Régime la gratification de l’action, la tentation du loisir et l’inclination au sentiment. Les articles qui composent ce cinquième numéro des Cahiers du CIERL entendent apporter une modeste contribution à ce vaste et passionnant thème qu’est celui du plaisir, de ses formes et de ses discours sous l’Ancien Régime. I. Plaisirs et lecture Des commentaires qui tentent de la circonscrire à sa présence concrète dans le texte, que ce soit dans les adresses au lecteur ou en tant qu’objet même du discours, la lecture s’offre ici comme premier vecteur du plaisir littéraire. L’étude d’Anna Arzoumanov, qui ouvre cette section liminaire, s’attache aux textes et à la lecture à clefs. Elle y souligne les modulations qu’a subies la réception de ce type particulier d’ouvrages et, partant, celles du plaisir qui en découle. Bien que parfois décriées par ceux-là même qui les mettent en œuvre, les clefs participent pourtant d’une pratique d’écriture fort répandue et appréciée au XVIIe siècle, à la croisée des jeux mondains et de la tradition allégorique. Aussi témoignent-elles d’un rapport au texte qui ne voit pas dans la lecture référentielle un obstacle au plaisir de la lecture, mais bien au contraire une invitation au plaisir de la découverte. Jean Leclerc poursuit cette réflexion sur la part faite au plaisir du lecteur dans l’œuvre littéraire et propose de voir dans la connivence entre l’auteur et son public la pierre angulaire du succès des travestissements en vers burlesques dans le deuxième tiers du Grand Siècle. Nécessaire à la bonne compréhension du travestissement par la médiation d’une culture partagée, la connivence établie assure également le discernement des intentions de l’auteur et rend ainsi possible le rire burlesque. En cela, elle rend bien compte du statut du lecteur des premiers vers burlesques, qui allie finesse d’esprit et goût pour les plaisirs de l’affectation. À l’inverse, certains écrivains ne se soucient guère du plaisir qui pourrait réjouir leurs lecteurs, voire font mine de souhaiter le restreindre, le prévenir, comme le signale Judith Sribnai au sujet de la Première uploads/Litterature/ plaisirs-sous-l-x27-ancien-regime-collectif.pdf
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- Publié le Aoû 19, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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