La poésie avant 1914 La poésie avant 1914 Évolution lente (≠ rupture) Poètes

La poésie avant 1914 La poésie avant 1914 Évolution lente (≠ rupture) Poètes qui continuent l’héritage des symbolistes Poètes qui veulent dépasser cet héritage le jeu ou l’investigation poétique Prestige de l’activité poétique Débuts littéraires – volume de poèmes (Jules Romains, Georges Duhamel, François Mauriac et Jean Cocteau, Francis Carco) Manifestations poétiques: banquets, soirées, conférences, Congrès des poètes en 1901 Cafés littéraires (quartier Latin, Montmartre, Montparnasse) Revues littéraires celles qui cultivent le symbolisme mallarméen (Vers et Prose, La Phalange, Le Divan) celles qui défendent des valeurs classiques et réputées « françaises » (La Renaissance latine, Les Marges) La Nouvelle Revue française (1909) : André Gide, Jacques Copeau, Jacques Rivière L’instrument poétique le vers libre qui n'obéit pas à une structure régulière : ni mètre, ni rimes, ni strophes ≠ le vers traditionnel qui observe un nombre fixe de syllabes par vers et de vers par strophe Héritage symboliste L’héritage symboliste Maurice Maeterlinck (1862-1949); Serres chaudes ; en 1911 il reçoit le prix Nobel de littérature La poésie féminine Anna de Brancovan, comtesse de Noailles (1876-1933) D’origine greco- roumaine, née à Paris femme commandeur de la Légion d’honneur ; la première femme reçue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique Anna de Brancovan, comtesse de Noailles (1876-1933) Participe activement à la vie culturelle de son époque - salon de l’avenue Hoche Représentante du romantisme féminin Les grands thèmes de ses poèmes : l’amour, la nature, la mort La poésie des fantaisistes Les fantaisistes Le refus du symbolisme, du naturalisme, du romantisme le rythme et la chanson, un équilibre entre sentimentalité, humour et mélancolie Ils s’intéressent à la vie quotidienne, aux mots familiers attachés aux thèmes de la patrie et de la nation Les fantaisistes Représentants: Tristan Derème (1889-1941) Francis Carco (1886-1958) L’unanimisme Les unanimistes Communauté dans le domaine de l’Abbaye de Créteil: Georges Duhamel, Charles Vildrac, René Arcos En 1908, La vie unanime de Jules Romains Les unanimistes la poésie doit traduire « le sentiment religieux » éprouvé « devant la vie qui nous entoure et qui nous dépasse » l’écrivain doit exprimer la vie unanime et collective de l’âme des groupes humains et ne peindre l’individu que pris dans ses rapports sociaux. Guillaume Apollinaire (1880-1918) Guillaume Apollinaire « Non content d’appuyer les entreprises artistiques les plus audacieuses de son temps, il avait éprouvé le besoin de s’intégrer à elles, de mettre à leur service tout ce dont il disposait de haut savoir, d’ardeur ... et de rayons. » André Breton Guillaume Apollinaire le chanteur élégiaque le néosymboliste le poète cubiste (orphique, simultanéiste) Guillaume Apollinaire Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, Guillaume Apollinaire est né à Rome 1880, fils naturel d'un officier italien, Francesco d'Aspermont, et d'Angelica Kostrowicka, aristocrate polonaise de 22 ans. Apollinaire  Vie aventureuse à travers l’Europe  Voyages de l’âge adulte: Allemagne, Autriche, Angleterre Apollinaire  Diversité des emplois qu’il occupe pour gagner sa vie  Participation active à la vie culturelle de son époque Diversité de sa création littéraire Deux recueils de poèmes: Alcools (1913) et Calligrammes (1918) journaux littéraires, revues Œuvre poétique en prose: l'Enchanteur pourrissant (1909) recueil de seize contes merveilleux à tonalité fantastique: l'Hérésiarque et Cie Diversité de sa création littéraire  un essai théorique consacré à l'art contemporain (1913)  recueil de nouvelles et de contes à la fois mythiques et autobiographiques: Le Poète assassiné (1916)  drame surréaliste les Mamelles de Tirésias, 1917 Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Apollinaire, Alcools (1913) Le Pont Mirabeau Le poème est un extrait du recueil Alcools paru en 1913 qui rassemble les poèmes écrits entre 1898 et 1913. Ce recueil évoque avant tout la nostalgie des amours perdus, la fuite du temps, la solitude. Le monde moderne y est bien présent (Zone) : l’électricité, le tramways, les rails. Le Pont Mirabeau - Plan du texte 4 strophes séparées par un refrain. 1ère strophe : le lieu évocateur de l'amour. C'est le Pont Mirabeau de Paris qui le fait se souvenir. 2e strophe : la plongée dans le passé. C'est le rappel de sa liaison. 3e strophe : la fuite de l'amour. 4e strophe : la fuite du temps. Le Pont Mirabeau Dans le poème l'auteur fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin et au-delà évoque la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va. Le Pont Mirabeau - FORME POETIQUE 4 quatrains et refrain sous forme de distique (2 petit vers qui reviennent toujours) Forme:10/4/6/10. Refrain : vers impaires, heptasyllabes (élément essentiel de la musicalité depuis Verlaine) 1er vers repris à la fin = circularité du poème. Nombreuses répétitions dont le refrain donne une impression de monotonie, de plainte, et rapproche ce texte d'une complainte. Le Pont Mirabeau -L'AMBIGUITE DU TEXTE - l'absence de ponctuation et la présence du décasyllabe qui ne permet pas d'imposer un sens au texte, ce qui provoque plusieurs lectures. ECOULEMENT DE L'EAU ET DE L'AMOUR le poème évoque le grand thème de la fuite du temps lequel est est exprimé par l’image de l’eau (la Seine) – moyen lyrique habituel pour exprimer ce thème la fuite évoquée par les vbs de mouvement ("passe", "coule", "s'en va"...) présents dans toutes les strophes. ECOULEMENT DE L'EAU ET DE L'AMOUR expression de l'amour achevé, nostalgie, sentiments. ECOULEMENT DE L'EAU ET DE L'AMOUR Immobilité du poème avec le pont statique, et le poète figé par sa douleur "je demeure" ce qui est en opposition avec l’écoulement du temps et l’amour qui passe ; opposition entre le changement et la permanence : la Seine – le temps, l’amour et le pont métalique + poète qui est seul figé comme une statue, le refrain nous le rappelle Le pont – l’immuabilité, l’éternité, l’objet symbolique ECOULEMENT DE L'EAU ET DE L'AMOUR Ce poème n’est pas descriptif – le décor y est à peine évoqué, c’est un poème personnel – une élégie Le Pont Mirabeau poème original qui reprend des termes conventionnels dans une structure où les termes, les sonorités et la disposition des mots forment des correspondances. Seule la peine de l'auteur semble demeurer face au temps qui passe uploads/Litterature/ poesie-avant-1914-2021-22.pdf

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