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LmnPMi Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/posiesdeucdesaOOucde POESIES UC DE SAINT-CIRG BIBLIOTHÈQUE MERIDIONALE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA. FACULTÉ DES LETTRES DE TOULOUSE Ire SÉRIE. TOME XV. POÉSIES DE C DE SAINT-CIRC PUBLIÉES AVEC UNE INTRODUCTION, UNE TRADUCTION ET DES NOTES PAR A. JEANROY Professeur à l'Université de Paris, ET J.-J. SALVERDA DE GRAVE Professeur à l'Université de Groningue. TOULOUSE Imprime eu h kt librairie Edouard privât l'i, RUE DES ARTS (SQUARE OU MUSÉE) Paris, Alphonse PICARD et fils, rue Bonaparte, 82. 1913 2 561T A M. Paul MEYER DOYEN ET MAITRE DES PROVENCA LISTES AVANT-PROPOS // n'y a guère moins d'une dizaine d'années que j'ai commencé à réunir les matériaux de cette édi- tion, en copiant les manuscrits de Paris ou en colla- tionnant sur ces manuscrits les éditions antérieures^. Et pourtant elle serait encore bien loin de pouvoir paraître si mon ami Salverda de Grave n'avait ai- mablement accepté d'assumer une partie de la tâche. Il n'y a ménagé ni son temps, ni sa peine. En effet, il n'a pas seulement classé les manuscrits , établi le texte, rédigé les notices métriques et les notes criti- ques (celles-ci se trouvent soit en tête des poésies, soit disséminées parmi les autres); il a encore écrit la plupart des traductions , les commentaires histori- ques [pp. i5i~65 ) et r Introduction qu'on va tire-. Seules, les notes grammaticales et quelques traduc- tions (en dehors du travail matériel dont j'ai parlé) sont donc de moi. Toutefois, il n'est pas de difficulté importante que nous n'ayons examinée en commun, au cours de longs entretiens qui resteront, pour moi, i. Les copies ou collations des manuscrits D, <i, a' m'ont été four- nies par mon très obligeant ami (i. Bertoni, qui n'avait pas encore à ce moment publié les deux derniers de ces manuscrits. 2. Une première rédaction de celle-ci a été lue, en hollandais, devant l'Académie royale des sciences d'Amsterdam et a paru dans les actes de cette Société (1912). 3330 (13 jy VIU WANT-PROPOS. l'un des principaux bénéfices de cette entrepris,- .- il en a été ainsi notammentpour rétablissement des pas- sages les plus diffibiles du texte, que j'avais expli- quée deux reprises, à Toulouse en igoy, à Paris en rgiO-igil, pour les interprétations les plus sujettes à controverse, enfin pour la théorie exposée dons l'In- troduction au sujet de l'irréalité du roman d'amour de nôtre poète. Nous avons, du reste, revu le manus- crit ou les éprennes l'un de Vautre et il nous serait saunent impossible de préciser, dans le détail, ce qui revient à chacun. Notre ouvrage est donc un édifice bâti à frais communs, pour lequel nous entendons payer solidairement et indivisément le tribut dû à la critique. Notre travail a été saunent interrompu et par/ois poursuivi dans des circonstances gênantes, je veux dire à une époque qui nous tena t éloignés de la plu- part de nos livres ou notes. C'est ce qui explique le nombre des « additions et corrections » qu'on trou- vera à la fin du volume. Toutes les fautes que nous y avons relevées ne sont pas, au reste, imputables aux circonstances. H est certaines omissions ou bé- vues dont nous nous accusons avec toute la modestie qui convient. Puisse le lecteur ne pas en trouver beaucoup d'autres. A. Jeanroy. Saint-Jean (Hante-Garonne), i5 août iota. INTRODUCTION LA « BIOGRAPHIE » CONTROLEE PAR LES POESIES. S'il était assuré que Uc de Saint-Cire, en dehors des biographies de Bernart de Ventadour et de Sa- vane de Mauléon, en a écrit d'autres, comme le sup- posent Ghabaneau et Grôber 1 , on serait autorisé à penser qu'il a aussi composé la sienne propre, et on pourrait appuyer cette hypothèse sur deux faits. D'abord, on y rencontre deux italianismes (ampqret pour après et com au sens de ab, « avec »); or, Uc a longtemps habité l'Italie, où probablement il est mort. Puis, nous lisons dans la Biographie : gran ren amparet de Vautrai saber e voluntiers /'ensein- gnet a autrui" 1 . i. Chabaneau, Biographies des Troubadours, p. 3; Grôber, Die Liedersammhutgen </<'/ Troubadours, p. ^94 • 2. M. Grôber, dès 1884, a supposé que la grammaire dite « de Uc Faidit » était l'œuvre de notre troubadour, alors exilé (faidit) en Italie. {Zeitschrift f. rom. Philo/., VIII, 112; cf. Roman ia, XIII, G3o.) Ce n'est toujours qu'une hypothèse. \ INTRODUCTION. Par là, cette « autobiographie »> gagnerail infini- ment en autorité. D'ailleurs, nous verrons qu'elle ne contient aucun l'ail <|iii soit en contradiction formelle avec les données fournies par les pièces. Nous la sui- vrons point par point, en la divisant en un certain nombre de paragraphes et en essayant de la com- pléter au point de vue chronologique. I. Naissance et jeunesse. — Thégra est un village du canton de Gramat, arrondissement de Gourdon, à environ 6 kilomètres à Test de Rocaina- dour. Quant à Saint-Cire, dont était originaire le père du troubadour et dont celui-ci prit le nom, l'identification de ce lieu n'est pas sans présenter quelque difficulté. La seule localité qui corresponde à peu près aux indications données par la Biographie est la « grange de Saint-Cyr », portée sur la carte de l'état-major n° i<)4 (Gourdon); elle n'est très dis- tante ni de Rocamadour i 5 kilomètres environ au sud-est, à vol d'oiseau), ni de Thégra, mais elle n'est en aucune façon située ni pe de l'église du célèbre pèlerinage : celle-ci est accrochée à mi-pente au ro- cher calcaire qui domine le cours de l'AlzOu; au fond du ravin, il n'y a place que pour quelques maisons et un château fort n'a jamais pu y être éditié. G'esl cependant la seule localité à laquelle on puisse son- ger, Saint-Girc-la-Popie (arrondissement de Gahors, canton de Saint -( iéry ), Saint-Cirgues (arrondisse- ment de Figeac, canton de La Trouquière i, et même Saint-Cirq Madelon (arrondissement et canton de INTRODUCTION". XI Gourdon) étant beaucoup trop éloignés de Thégra et de Rocamadour 1 . Il n'y a aucune raison de douter de l'exactitude des informations du biographe sur l'éducation cléri- cale qu'aurait reçue notre troubadour. On sait que les poètes provençaux se recrutaient souvent dans le inonde du clergé-. Les valais homes et les valens domnas dont Uc aurait étudié les faits et les écrits pourraient bien n'être que les poètes et les poétesses d'alors. II. Période toulousaine. — On trouvera les dé- i . [M'étant livré à une exploration des lieux, voici ce que j'ai cons- taté : La « grange de Saint-Cyr », composée de deux bâtisses où on abrite les troupeaux, est située dans la partie la plus désolée du causse de Gramat; on n'y trouve aucune trace de constructions féodales et l'emplacement, sur un plateau découvert de tous côtés et aisément accessible à l'est, eût été très peu favorable à l'édification d'un château fort. Ces masures, situées à 270 mètres d'attitude environ, sont au reste plus élevées que la partie supérieure de Rocamadour (25o mè- tres environ). Il y a bien, à 2 kilomètres de là, au sud, le château moderne de la Pannonie, mais il est dans une situation très analogue et ne parait pas non plus édifié sur l'emplacement d'une ancienne for- teresse. Ce que dit le Biographe au sujet de la destruction du châ- teau de Saint-Cire a pu lui être inspiré par les vers 4-5 de notre pièce XXXV. En ce qui concerne Thégra, qu'il aurait pu confondre avec Saint-Cire, cette localité, située elle aussi en plein causse (à 18 kil. nord-est de Rocamadour), n'est pas davantage « au pied » du sanc- tuaire. Il semble donc bien que l'auteur de la Biographie ignorait tout des lieux qu'il a mentionnés, ce qui exclut l'hypothèse que cet auteur se confondrait avec le poète. Il suffirait, pour avoir uwv, marge beau- coup plus étendue, de supposer que alpe esi une faute pour ni prep (on trouvera dans Levy quelques exemples anciens de cette forme); mais j'avoue que la correction me paraîtrait bien hardie. — A. J.] 2. Stengel, Grundriss der romanifehen Philologie, II 2 , pp. 18 et 19. XII INTRODUCTION. I;nls de la datation que nous allons proposer dans les commentaires que nous avons ajoutés aux pièces. \i la mention du Dauphin d'Auvergne (V), ni celles de la vicomtesse de Benauges (XIII), ni celle de la comtesse de Montferrand (111) ne nous permettent une conclusion un peu précise; nous apprenons par là seulement que c'esl dans les trente premières an- nées du treizième siècle que lie a dû vivre en Lan- guedoc. Ses rapports avec Savaric de Mauléon (voyez le commentaire du n" VI j se placent, d'après les poé- sies, entre 121 1 et 12 19. Ses tensons avec le vicomte de Turenne contiennent des allusions à la guerre contre les Albigeois, celles qu'il a échangées avec le comte de Rodez (XXXVII et XXXVIII) semblent se placer entre i2il\ cl 1222 (date incertaine de la mort d'Henri I" de Rodez), tandis que le n" XLIII parait antérieure uploads/Litterature/ poesies-de-uc-de-saint-circ.pdf
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- Publié le Jan 23, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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