Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient Dr Roelof Goris : Prasasti Bali
Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient Dr Roelof Goris : Prasasti Bali {Chartes de Bali), vol. 1 Dr Roelof Goris : Prasasti Bali {Chartes de Bali), vol. 2 Louis-Charles Damais Citer ce document / Cite this document : Damais Louis-Charles. Dr Roelof Goris : Prasasti Bali {Chartes de Bali), vol. 1; Dr Roelof Goris : Prasasti Bali {Chartes de Bali), vol. 2 . In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 49 N°2, 1959. pp. 679-702; https://www.persee.fr/doc/befeo_0336-1519_1959_num_49_2_1507 Fichier pdf généré le 08/02/2019 NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES OUVRAGES D'ÉTUDES INDONÉSIENNES par L.-C. DAMAIS Prasasti Bali diterbitkan oleh Lembaga Bahasa dan Budaja (Fakultet Sastra dan Filsafat) Universitet Indonesia ^\ « Chartes de Bali, publiées par l'Institut pour la Langue et la Culture (Faculté de Lettres et de Philosophie) de l'Université d'Indonésie», I, Inscripties vóór Anak Wungçu {Inscriptions antérieures à l'Anak Wungsu), I, Inleiding, Transcripties, Inscripties in het Sanskrit (Introduction, transcriptions, inscriptions en sanskrit) door Dr Roelof Goris, Bandung, 1954, 115 pages (en néerlandais). Idem, vol. II, Vertalingen, Registers (Traductions, Index) door Dr Roelof Goris, Bandung, 1954, p. 117 à 353 et neuf planches reproduisant dix inscriptions. En néerlandais, mais avec des résumés en indonésien et en anglais des traductions des inscriptions. Bien que ces deux volumes portent le même millésime d'édition, le second n'a été distribué en fait qu'un an environ après le premier. Toutefois, la pagination étant continue et le sujet formant un tout, nous traiterons ces deux volumes comme s'ils n en faisaient qu'un. Nous utiliserons pour les désigner le sigle PB. On sait tout l'intérêt que présentent les inscriptions balinaises, en particulier les plus anciennes, rédigées en vieux balinais, car elles nous fournissent les éléments d'étude d'une langue indonésienne datant d'un millier d'années et le vocabulaire en étant plus riche que celui des documents en vieux malais de Sri Wijaya — alors que la proportion d'emprunts sanskrits est nettement moins forte — , elles constituent des textes de tout premier ordre pour l'étude comparative des langues indonésiennes, bien que les linguistes les aient à peu près complètement négligées dans leurs recherches (2). Jusqu'ici on ne disposait, pour l'étude des inscriptions balinaises (en vieux balinais ou en vieux javanais), que d'une trentaine à peine de documents publiés, dont les plus anciens furent révélés au public il y a plus de soixante-dix ans, à une époque où la moitié méridionale de l'île était encore indépendante. Ce furent d'abord quatre documents édités par les soins de Van der Tuuk et de Brandes, qui sont rédigés en vieux javanais ^3'. t1) Par suite d'un changement dans la terminologie, le nom actuel de cet organisme est Lembaga Bahasa dan Budaja (Fakultas Sastra) Universitas Indonesia. <2> Pour citer un exemple assez récent, Is. Dyen, dans son étude The Proto-Malayo-Polynesian Laryngeals (Baltimore, 1953) ne dit rien de l'existence de textes épigraphiques en vieux malais pas plus qu'en vieux balinais et il ne cite que quelques mots seulement d'une seule inscription en vieux javanais, alors que plusieurs dizaines ont déjà été publiées et un certain nombre traduites. (3) Dans TBG, 30, 1885, 603-624 sous le titre Transcriptie van vier Oud-Javaansche oorkonden op koper, gevonden op het eiland Bali (Transcription de quatre chartes en vieux javanais trouvées dans l'île de Bali), Brandes avait fait précéder les transcriptions d'une courte introduction où il attirait l'attention sur quelques particularités intéressantes. Les trois premières de ces inscriptions semblent avoir disparu, car elles n'ont été mentionnées nulle part depuis et il n'en existe pas de photographies. 680 BIBLIOGRAPHIE Brandes seul publia quelques années plus tard six nouveaux documents dont quatre révélèrent l'existence du vieux balinais ^'. Il faut attendre ensuite jusqu'en 1926, année où parut le recueil intitulé Epigra- phia Balica, dû à Van Stein Callenfels, et où cet auteur donne la transcription de vingt-huit inscriptions différentes avec de nombreuses reproductions photographiques (2'. Le Dr Goris publia lui-même, dans un des Rapports du Service Archéologique, la transcription de neuf plaques de cuivre appartenant à quatre chartes différentes (3). En dernier lieu, on a l'important ouvrage de Stutterheim, Antiquités de Bali, qui fit connaître de nombreuses inscriptions sur pierre d'un style très différent (une seule est une charte dans le genre des documents sur cuivre). Les langues représentées sont le sanskrit, le vieux balinais et le vieux javanais. A une exception près, tous les documents traités ont été reproduits en photographie dans le volume de planches (4). Si l'on ajoute à ceci le déchiffrement de la colonnette bilingue et digraphique de Blaňjoi] (Sanur), également dû à Stutterheim^5', on a fait le tour des publications reproduisant des textes épigraphiques balinais accessibles au public. Dans l'introduction qui précède les premiers textes balinais, Brandes commit diverses erreurs '6', mais il avait fort bien compris l'importance de ces documents. Dans le second article, il fit un excellent exposé de divers détails relevés dans les textes dont il donnait la transcription, ainsi que de pertinentes remarques sur les noms des rois de Bali, les particularités phonétiques et grammaticales du vieux balinais, etc., dont plusieurs gardent toute leur valeur^7'. En ce qui concerne les dates, bien que comptant maintenant une différence de 78 (ou 79) ans entre les années Saka et les années EC, il est curieux qu'il n'ait pu appliquer le système de vérification par les éléments cycliques qui lui avait si bien réussi pour le parasol javanais de 765 Saka^8). Il concluait même qu'une réduction précise de ces dates n'était pas possible (9'. Bien qu'elles aient paru une cinquantaine d'années après, les transcriptions de Van Stein Callenfels ne marquaient pas un grand progrès sur celles de Brandes. Diverses erreurs s'y sont glissées et les passages parallèles ne sont pas toujours '*) Cf. De koperen platen van Sëmbiran (Boeleleng, Bali) « Les plaques de cuivre de Sambiran (Bulelerj, Bali) » in TBG, 33, 1889, 16-56. Les pages 16-42 sont occupées par une introduction beaucoup plus substantielle que celle de 1885. Il joignit à son article quelques lignes en fac-similé de l'écriture de trois inscriptions. W Dr P.V. Van Stein Callenfels, Epigraphia Balica, in VBG, 66, 3e fascicule, 1926, vin + 70 pages et 28 reproductions photographiques. (3) Cf. Eenige nieuwe koperplaten op Bali gevonden (Quelques nouvelles plaques de cuivre trouvées à Bali), in OV, 1929, 73-78. (4) Oudheden van Bali, Publications de la Kirtya [= Fondation] Liefrinck-Van der Tuuk, deel I (texte), Singaradja (Bali), 1929; deel II (planches), id., 1930. (8) A newly discovered Pre-Ndgarï Inscription on Bali, in Acta Orientalia, XII, 1934, 126-132. (6> C'est ainsi qu'il calcula l'équivalence julienne des années balinaises en ère Saka comme s'il s'agissait d'années javanaises, devenues purement lunaires depuis 1633 EC. (TBG, 30, 1885, 606). Il corrigea cette erreur dans NBG, 26, 1883, 51 et dans TBG, 33, 1889, 40-41. En ce qui concerne certains des détails qu'il donne sur la forme des aksara, il semble bien que quelques-uns reposent sur une confusion, mais comme les originaux ne sont plus disponibles, il est impossible de rien affirmer. О II fit ainsi remarquer que le mot lançai], qui désigne un bateau, apparaissant déjà dans une des chartes en vieux balinais, il ne pouvait être d'origine portugaise. Cette remarque semble cependant avoir passé inaperçue. Cf. BEFEO, XL VII, 649, note 3. W Le n° A.15 de notre liste de EEI, III, p. 30-31. Voir aussi EEI, IV, p. 20-21. (») Cité dans notre EEI, I, in BEFEO, XLV, p. 4 et la note 3. BIBLIOGRAPHIE 681 scindés de la même façon dans les divers textes. Enfin, il n'y a ni essai d'interprétation — pour ne pas parler de traduction — ni commentaire philologique ou historique quelconque venant s'ajouter aux premières remarques de Brandes ^. II y a enfin diverses transcriptions non publiées qui sont mentionnées par le Dr Goris (p. 4) et dont nous ne parlerons pas ici puisqu'elles étaient pratiquement inaccessibles (2). Parmi les articles utilisant des données provenant de l'épigraphie balinaise sans publier les textes eux-mêmes et que le Dr Goris énumère à la page 5 de PB, I, nous mentionnerons en premier lieu les siens, car ils abondent en données inconnues auparavant, le seul « reproche » qu'on peut leur faire étant qu'ils sont trop succincts^3'. Comme reproductions photographiques d'inscriptions publiées sans commentaire épigraphique, mais avec une légende explicative, citons les planches 301, 303, 304, 305, 306, 309 et 311 de l'album de Goris et Dronkers, Bali, dont un compte rendu a paru dans un précédent Bulletin^. En outre, Van Stein Callenfels rendit de grands services en publiant à trois reprises la liste des noms royaux qu'il avait relevés dans les chartes balinaises, avec toutes les dates connues et quelques autres détails. La liste la plus récente est de 1924 ^, Stutterheim de son côté publia en conclusion à ses Antiquités de Bali une liste de souverains balinais avec les millésimes extrêmes connus de chacun d'eux. Quelques erreurs — dont certaines proviennent d'ailleurs de Van Stein Callenfels — s'y trouvent malheureusement, ainsi que nous l'avons déjà remarqué ailleurs ^6^. On saisira mieux l'importance et l'intérêt du nouvel ouvrage du Dr Goris après ce que nous venons de dire des publications antérieures. C'est en effet uploads/Litterature/ prasasti-bali-goris1959.pdf
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- Publié le Mar 02, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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