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Document : corrigé de sujets de dissertation Sujet I Faut-il qu’un personnage d

Document : corrigé de sujets de dissertation Sujet I Faut-il qu’un personnage de roman soit admirable pour intéresser le lecteur ? Vous démontrerez qu’un personnage de roman doit être extraordinaire pour attirer le lecteur puis vous montrerez qu’un personnage banal peut intéresser plus le lecteur et enfin vous expliquerez le travail artistique de l’écrivain. Introduction Dans la vie courante, l’expression « C’est du roman ! » signifie cela n’a rien de réel et celui dont on dit c’est un vrai personnage de roman est un être à part, original, que l’on ne rencontre pas dans la vie de tous les jours. Pourtant dans la Préface de Pierre et Jean, Maupassant distingue plusieurs types de romanciers : certains transforment la vérité « pour en tirer une aventure exceptionnelle » et mettent en scène des héros extraordinaires, d’autres font de leurs créations des êtres du quotidien et évitent « tout enchaînement d’événements qui paraîtrait exceptionnel ». C’est dans ce sens qu’on se demande si un personnage doit être séduisant pour susciter l’intérêt du lecteur. En d’autres termes l’intérêt du lecteur pour le personnage dépend-il de son charme. Certes, le héros – au sens premier de « surhomme » –, peut fasciner le lecteur cependant, pour un romancier, peindre des personnages ordinaires présente aussi un intérêt la tâche artistique lorsqu’il peint la banalité, l’écriture ne lui permet- elle pas de la transfigurer en une « destinée singulière » I Intérêts du personnage de roman « admirable » 1 Des personnages « admirables » Certains personnages se démarquent de l’humanité commune. Ils ont un physique extraordinaire qui peut faire rêver le lecteur et susciter ainsi son admiration. Dans La Princesse de Clèves, lorsque Mme de La Fayette fait le portrait du duc de Nemours, un « prince » de la cour d’Henri II, elle le présente comme « un chef d’œuvre de la nature, […] l’homme du monde le mieux fait et le plus beau ». Ceci pousse le lecteur à imaginer un héros « singulier » qui ne peut être limité et dont la beauté dépasse les êtres ordinaires. D’autres personnages sont exceptionnels par leurs qualités intellectuelles ou morales. Ce qui peut être une source d’amour pour le lecteur. Jean Valjean dans Les Misérables incarne l’honnêteté, le dévouement, le courage et la bonté) ; 2. Les personnages admirables fascinent, servent de modèles Le personnage admirable a une vie plus intense et donne lieu à une intrigue captivante ; il répond à notre besoin d’idéal, d’évasion vers un monde où tout est possible Il sert de modèle, permet d’explorer les limites de l’humain, de donner une image de la perfection, de provoquer l’envie de l’imiter. La princesse de Clèves chez Mme de Lafayette met en exergue l’héroïsme de la passion en lutte avec le sens du devoir), S’il se laisse emporter par ces personnages extraordinaires, le lecteur trouve aussi de l’intérêt à la peinture d’une humanité plus commune. II. Intérêts du personnage ordinaire : la peinture réaliste de l’humanité commune 1. Il favorise l’illusion de réalité et l’identification Le personnage romanesque est souvent un être sans qualités particulières. Immergé dans la vie quotidienne, il suit une trajectoire « ordinaire » et plausible. Le lecteur s’y intéresse parce qu’il y croit. Il s’identifie à celui qui lui ressemble et représente, comme en un miroir, l’humanité moyenne. Balzac veut « faire concurrence à l'état civil ». Il est représentatif de la société et permet au romancier de faire passer sa vision de la société. Georges Duroy dans Bel-Ami se caractérise par des préoccupations matérielles, un milieu et une existence ordinaires. Ainsi, il est un type social du roman réaliste. Il nous intéresse parce qu’il permet de mieux comprendre notre monde. 2. Une morale « incarnée » à notre portée Le destin d’un personnage ordinaire ne propose pas un idéal inaccessible, mais des objectifs que l’on peut atteindre. Ainsi, il peut donner de l’optimisme. Il illustre les défaites de l’existence d’autrui et fait que le lecteur se sent moins seul en partageant les déboires d’un personnage ordinaire. La proximité avec le personnage permet de mieux faire passer aux lecteurs le message du romancier III L’écriture romanesque comme source d’intérêt 1. Le roman est une création langagière caractérisée par un souci esthétique : Les mots ne sont pas les choses : l’univers du roman, ses personnages... sont une partie du réel, mais une partie du réel qui n’existe que dans et par les mots qui constituent le texte. Ainsi derrière le personnage de Meursault se lit une pluralité de sens qui découle de la créativité de Camus. Meursault peut être vu comme « mourir seul » un homme qui meurt pour la vérité ou « mer soleil » un homme qui aime la mort et le soleil. Toute cette interprétation découle du génie créateur du romancier. 2. La création romanesque : un moyen de sublimer une histoire Le contenu d’une œuvre romanesque, par exemple les personnages, l’espace et le temps ainsi que l’histoire est façonné et modulé selon la volonté et la sensibilité du romancier. De ce fait perçu comme un demiurge, le romancier est capable de transformer, de transcender des vies ordinaires en destins. Il est en eﬀet capable de faire exister ses personnages, mais aussi de ﬁxer la durée de leur existence dans le cadre et la structure précis du récit qui lui donnent un sens, à savoir une direction et une signiﬁcation que les êtres de la vie réelle ne perçoivent pas. « Le Romancier est, de tous les hommes, celui qui ressemble le plus à Dieu », c’est ainsi que François Mauriac analyse le travail du romancier dans son essai Le romancier et ses personnages Sujet II Michel RAIMOND, dans l'introduction å son ouvrage intitulé Le roman, écrit : « le succès du roman, la faveur dont il jouit auprès du public, l'intérêt qu'il suscite chez les lecteurs tiennent du fait qu'il nous livre å la fois les prestiges de l'imaginaire et les saveurs du réel » Vous démontrerez la nature imaginaire du roman avant de montrer son attachement à la réalité et enfin vous expliquerez le travail artistique du romancier Introduction Le roman devenu le genre roi au XX é siècle est assujetti à toutes les interprétations possibles de par son origine et sa place actuelle. Si à l’origine il se nourrit du domaine de la fiction, de nos jours il revêt un caractère multidimensionnel et s’imbrique dans la réalité. C’est fort de cette situation que Michel Raymond semble faire une synthèse de ce qui fait le charme du roman chez le lecteur : « le succès du roman » tient de son caractère « imaginaire » et des « saveurs du réel ». En d’autres termes, le prestige du roman tient à sa double dimension imaginaire et réaliste De ce fait serait-il judicieux de voir la nature imaginaire de roman avant de démontrer son goût développé de la réalité et enfin expliquer le travail artistique du romancier. I Le roman comme le reflet des prestiges de l’imaginaire La mission première du roman est sans nul doute d’embarquer le lecteur dans les délices de l’imaginaire. C’est d’ailleurs l’un des charmes du roman. Ainsi la réalisation de ce fait passe souvent par l’histoire et la nature des personnages. Pour séduire le lecteur et l’embarquer dans une délicieuse lecture, le romancier de par son imagination fertile crée un climat divertissant distrayant et attirant grâce à l’histoire inventée. Cette dernière peut se nourrir des thèmes qui font rêver le lecteur et qui lui permettent de réaliser ses fantasmes et de les satisfaire. C’est le cas de madame Bovary qui étant jeune fille a trouvé un penchant qui nourrit ses rêves dans ses lectures et qui aura trouvé véritablement l’amour qu’elle cherche qu’à travers les livres qu’elle a lus dont Paul et Virginie. Le divertissement peut aussi venir à travers le cadre féérique où se meut le lecteur amené par les péripéties des différents protagonistes du livre. En effet le monde du roman est imbu des fantasmes de l’imaginaire tant dans l’espace que dans le temps. Ce qui a pour but d’amener le lecteur dans un monde féérique et lui faire vivre des destins hors du commun. C’est dans cette veine que s’inscrivent les romans de science-fiction, de fantaisie et policier. Ainsi le lecteur dans Harry Potter aimerait vivre les péripéties et avoir les pouvoirs magiques d'Harry Potter. D’où la fascination du lecteur par l’imaginaire. En outre si le lecteur trouve sa quête dans l’histoire racontée, il peut par identification aux personnages vivre des choses incroyables. Les personnages romanesques sont des êtres de papier créés selon la volonté du romancier et modulés avec des caractères fascinants. . Ainsi le lecteur peut trouver de la compensation à travers le caractère des personnages. C’est ce qui fait penser au romancier Jacques Laurent que « l’existence du roman prouve qu’il nous manque quelque chose sur la terre puisque le roman existe pour combler ce manque ». Cette compensation peut être satisfaite de différentes manières : par identification aux héros quasi uploads/Litterature/ princesse-de-cleves-lorsque-mme-de-la-fayette-fait-le-portrait-du-duc-de-nemours.pdf