Numéro (un peu) spécial Ils disent pourquoi elle leur est chère ! 1000. Du 1era

Numéro (un peu) spécial Ils disent pourquoi elle leur est chère ! 1000. Du 1erau 15 octobre 2009/PRIX : 4,80 €(F . S: 8,00 - CDN: 7,75) ISSN 0048-6493 2 D’UNE QUINZAINE À L’AUTRE LA TURQUIE S’EXPOSE AU MUSÉE DU LOUVRE À la cour du Grand Turc, caftans du palais de Topkapi. À Istanbul, le musée de Topkapi conserve une collection exceptionnelle, composée de vêtements et accessoires réalisés pour les membres de la famille ottomane. Considérés comme des reliques après la mort de leur posses- seur, ils sont devenus la mémoire de cette dynas- tie et le reflet de la magnificence des cérémonies officielles organisées à la Cour. L ’exposition propose une sélection de pièces datant de la fin du XVe siècle au début du XIXe siècle jusqu’au règne de Mahmud II (1808-1839), sultan qui fit abolir le port de la robe et du turban. Longs caftans et pan- talons taillés dans des soieries luxueuses, acces- soires précieux et portraits impériaux permettent d’entrevoir l’impact visuel laissé par les appari- tions publiques du Grand Turc. Quelques vêtements talismaniques censés guérir ou protéger de tout péril s’ajoutent à ces vêtements d’apparat. (Aile Richelieu, entresol.) D’Izmir à Smyrne, découverte d’une cité antique. Cette exposition retrace le passé antique de la ville d’Izmir, connue sous le nom de Smyrne, à travers quelque cent trente œuvres issues des collections du Musée archéologique d’Izmir, du Metropolitan Museum of Art de New Y ork, de la Bibliothèque nationale de France et du musée du Louvre. Céramiques, monnaies, plans, bas-reliefs, figurines en terre cuite (Smyrne abritait l’un des plus importants centres de production d’Asie Mineure) et statues (dont notamment trois œuvres envoyées de Smyrne à Versailles et réunies pour la première fois depuis la Révolution) permettent de suivre l’histoire de cette cité, depuis le site achaïque de Bayrakli, sa refondation et son déve- loppement aux époques hellénistiques et romaines jusqu’à nos jours. (Aile Sully, salle de la Maquette et fossés.) Tombes princières d’Anatolie, Alaca Hüyük au IIIe millénaire. Grâce à ses ressources minières (or, argent, cuivre), l’Anatolie développe au IIIe millénaire, des échanges commerciaux avec la Mésopotamie, le Levant et le monde égéen. Quelques sites prestigieux (Troie, Alaca Hüyük) illustrent la prospérité des potentats locaux qui bénéficient alors de ces échanges. C’est le site d’Alaca Hüyük, au nord-est d’Ankara, qui a été choisi pour illustrer ce thème, les fouilles ayant révélé treize tombes princières datant de 2500 à 2100 avant J.- C. où les défunts reposaient accom- pagnés d’un mobilier funéraire extrêmement riche : bijoux et vaisselle en or, coffrets incrustés, armes en bronze, enseignes en bronze et argent. Autant d’objets qui témoignent non seulement d’une grande technicité mais aussi d’un goût prononcé pour la stylisation, la pureté des lignes et le jeu des enchaînements de motifs. (Aile Richelieu, Antiquités orientales, salle d’actualité). Du 11 octobre 2009 au 18 janvier 2010. BATTISTA FRANCO, UN ARTISTE VÉNITIEN DANS LES COURS D’ITALIE Battista Franco, peintre éminent du XVIe siècle, était né à Venise. Mais de tous les Vénitiens, il fut sans doute le plus romain, le plus florentin et surtout celui qui a le plus admiré Michel-Ange. Artiste prestigieux, il œuvre aux apparati de l’entrée de Charles Quint à Rome (1536), au mariage du duc de Cosme de Médicis à Florence (1539), au mariage du duc Guidobaldo à Urbino (1548). Bien des édi- fices à travers l’Italie lui doivent la sophistication de leur décor, comme la Bibliotheca Marciana et le palais des Doges à Venise. Dans une perspective qui semble aujourd’hui étrange, son biographe, l’irremplaçable Vasari, l’a associé à un autre maître vénitien du temps : Jacopo Tintoretto, dit Tintoret. Mais si Tintoret est, à force d’effet et d’emphase, l’inventeur fécond et quelque peu relâché d’une peinture lyrique, sombre et enflammée, Battista Franco est, avec autant d’ambition et d’obstination, un artiste clair, obsédé par la lisibilité du dessin. Il le travaille tout en finesse, ne négligeant aucun modèle, développant avec acuité une curiosité d’archéologue et cultivant les plus grandes admirations critiques et artistiques (de l’Arétin à Palladio). Son œuvre graphique, subtile et depuis toujours appréciée des collection- neurs, est parfaitement représentée dans le fonds du Louvre. Il est exposé pour la première fois dans toute son envergure. Du 26 novembre 2009 au 22 février 2010, Aile Denon, 1er étage, salles Mollien. LES MAÎTRES DU DESSIN EUROPÉEN DU XVIe AU XXe SIÈCLE Longtemps restés dans l’ombre de la peinture, les dessins de maître font à présent l’objet d’une quête passionnée de la part des amateurs. En peu de décennies, quelques collectionneurs européens ont pu réunir ex nihilo, parallèlement aux cabinets de dessins des musées, des ensembles impression- nants d’études et d’esquisses qui apparaissent aujourd’hui comme la quintessence d’une pensée artistique à l’œuvre. La collection des dessins de Georges Pébereau compte au nombre de ces jeunes collections qui n’ont rien à envier à leurs aînées. Forte en superbes témoignages du dessin français du XVIe au XIXe siècle, elle offre en outre la singu- larité de faire découvrir de remarquables créations graphiques étrangères, notamment germaniques, britanniques, danoises ou italiennes. Poussin y voisine avec Watteau, Ingres avec Cézanne, Eckersberg avec Overbeck, Van Gogh avec Klimt et Schiele. Aujourd’hui sa présentation rend hommage à l’exceptionnelle donation de dessins de Costa, Castiglione, Honthorst, Brébiette, Vouet, Tiepolo, Boilly et Victor Hugo que le collectionneur a réalisée en faveur du département des Arts gra- phiques du musée du Louvre. Une invitation à visiter l’Europe du dessin sur une durée de plus de quatre siècles. Du 26 novembre 2009 au 22 février 2010, Aile Sully, 2e étage, salles 20, 21, 22. Musée du Louvre, 01.40.20.50.50, http://www.louvre.fr. Michel Dreyfus, auteur de l’étude L’antisémitisme à gauche (La Découverte, 2009) et de Nadine Fresco, directeur de recherches au CNRS dont le dernier ouvrage paru est La mort des Juifs (Le Seuil, 2008), le 25 novembre, à 19 h 30. Le mercredi 2 décembre 2009, à 19 h 30, ce sera au tour de Jan Karski de son vrai nom Jan Kozielewski (1914-2000), résistant polonais, d’être à l’affiche du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, à l’occasion de la parution du livre de Yannick Haenel (Gallimard, 2009 ; QL n° 999). RENCONTRES AVEC DOUZE ÉCRIVAINS AMÉRICAINS Organisées par le Centre national du Livre, ces rencontres reposent sur le principe de l’invitation, en novembre de chaque année, d’un groupe d’écrivains d’un même pays ou d’une même aire linguistique et l’organisation d’une série de ren- contres dans toute la France, avec des librairies, des bibliothèques, des universités et des associations culturelles partenaires des Belles Étrangères. Pour cette édition 2009, le Centre national du Livre invite douze écrivains américains représen- tant tous les genres littéraires, roman, nouvelles, poésie, essais, bande dessinée. Le choix des auteurs a été réalisé avec Pierre-Yves Pétillon, conseiller littéraire pour cette édition. Seront ainsi accueillis pour représenter la littérature américaine contem- poraine : Charles D’Ambrosio, Percival Everett, Forrest Gander, Andrew Sean Greer, John Haskell, Matt Madden, Jack O’Connell, Eleni Sikelianos, Hannah Tinti, Yuri Slezkine, Richard White et Colson Whitehead. http://www.belles-etran- geres.culture.fr. Cette manifestation verra l’édition d’une antho- logie de textes des 12 auteurs invités publiée par les éditions Rivages et la production d’un film d’entretiens avec les auteurs tourné aux États-Unis à l’initiative et avec l’aide du Centre national du Livre (production Films du Bouloi – réalisation Michael Smith). Le DVD du film sera inclus dans le livre, et disponible en librairie à partir d’octobre 2009. HOMMAGE À NINA HAGEN La vie de Nina Hagen, la chanteuse punk des années 1980, est à elle seule un roman. Son histoire se passe dans les années qui ont vu la naissance du rock et de la pop, la chute du mur de Berlin, les hippies et le LSD, la new wave et le sida. C’est un vrai mythe, une chanteuse à la voix phénoménale, chatouillant les tympans par les aigus ou se perdant dans les basses caverneuses, feulant, rugissant, capable de tout faire avec ses cordes vocales. Nina Hagen se révèle une artiste complète qui passe du punk à l’opéra, du rock au cabaret berlinois, des ragas à la comédie musicale. Un talent qu’on imagine inoculé dès l’enfance au théâtre quand, sur les planches du Berliner, jouait sa mère. La voilà donc avec un concert rock, réservé à des nos- talgiques ou des curieux, préparé spécialement pour cette occasion. Le dimanche 11 octobre à 17 h, à la Cigale, 120 boulevard Rochechouart, Paris, 18e, métro : ligne 2 ou 12, station Pigalle. Bus : ligne 30/54/67 (arrêt Rochechouart). SIGNATURE Natacha Andriamirado signera son ouvrage J’écris pour mon chien (Maurice Nadeau) à la Cabane à Livres, 75 avenue Pierre-Larousse, 92240 Malakoff, tél. 01.46.55.41.99, le 10 octobre à partir de 10 h 30. RÉPONSE André Guyaux, qui tenait à répondre aux cri- tiques que notre collaborateur Jean-Jacques Lefrère a adressées à son édition des Œuvres complètes de Rimbaud dans la Pléiade (QL n° 988, 16-31 mars 2009), nous signale qu’il a fait paraî- tre sa réponse sur le site internet Fabula (http: //www.fabula.org). EXPOSITIONS RENCONTRES GERSHOM SCHOLEM ET JAN KARSKI AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DU uploads/Litterature/ ql-1000.pdf

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