REMY DE GOURUONT , Physique de l'Amour a Essai sur I'inetinct seruel I t. h a .

REMY DE GOURUONT , Physique de l'Amour a Essai sur I'inetinct seruel I t. h a .J. .1 r-.. PARIS . MER.'RE o, finna, xxyt, n'vtr Dt coloÉ, txvt 'I * I PHYSIQ{}E DE L'AMOUR 3 .. *') l' a: \ç' t? \'5 t. a- lrl çi +.? t DA MÊ,TTE AT]TEUR ' Romcn, T'héô.tte, Poèmes SIXTINE. r.n pÈr,nnlN Du srLENcE. Le Fantôme. Le château singulier -- it éât"" muet. Le Livrc des Litanies. Pages retrouvees. LEs cHEvAux on ol';llÈon. D'UN PÀYS LOINTAIN. LE soNGE D'UNE FE'I\IIID' LILITH, sttiui de tuÉou,rr' UNE NUIT AU LUXEI\IBOURG. uN c(EUR vIRc.IN.aL. Couverture de G' d'Espagnat couLEURs, suioi de cHosES aNcIENNES' HISTOIRES ilIAGIQUES. DTVERTIssEMENTs' poésies complètes, 7912' Critique, Litlérature LE LAx'IN MYsTIQUE (Etude sur la poésie latine du moyen*âge (Crès, éditeur). LE LrvRE ou, ornâ'çons (Ire et II"),-gloses et documents sur les -?""i"âi", -,f'hi;r et'd'aujoufdlui, avec 53 portraits par F. Vallotton. LA CULTURE DES IDEES' LE CHEr\rrN ou \rui,ruos. Nouoelles dissociations d'idées. r.s pnor,,Èru "u-rrtiî.-Questions cl'Art, de Littérature et de Grenttnaite. ";;;ô;;; ï'ott'touo' Essai sur I'inslin ct seouel' Éprr.ocuns . Ë?"iË;; itti:t",ie, 1s9-i-1898 ; 1Be9-1910 "'(i; ;é". ;; i 1 sôif isôi- (res *ii", ; r ôoi'- tb t z lvolu ire com pl é- inentaire; ; 4 vol' rs:rHÉttqun DII LA LÀNGUE FRANçAISE' édition revue' corrigée et augmentée. nRoTIENADE, ,r""Éoo'uns (1te,2:t 3"r 4u et 5u séries); 5 vol' pnortn\aDE. "t ttoïoo*tlçùns 11i",2" et 3" sér'ies/; 3 vol' DrÀLocuES DES À\[41-E['RS suR LEs cHosES DÛ I'E]IPS (Epï -'ligiei,- +u série, 1905-1e07)' IiOUVEAUX DIALOGUES I'ES AMÀTEURS SUR LRS CHOSES DTJ TE]TIPS ' 1-n"i[io"es, 5" série, 1907'l 910)' or.\t1u. iÉltnlcn ET r'A PoIlslE AIIoL'REUSE' PENt)ANT L'ORÀGE' .fr,trr*"s A L'lttIAzoNE' '--PEutlaxT LÀ cuERIiE' LBTTT{ES D,UN SATYNE LI]TTIIES A SIXTINE' DAcEs cHoIsIEs' âvec ull Portrait ffi Ph)rsique de I'Amour Essai sur I'insttnct sexuel R,EilIY DE GOURMONT i: TRENTE-DEuxrÈnrn ÉnrrroN PARIS MERCVRE DE F'RANCE xxvr, RvE Dn ooNlÉ, xxvt IucMxxv Droitsdetraductiongtdereproductionréserv6spourtouspays. CHAPITRE PREMIEIT MATIÈRE D'UNE TDÉE !.a psychologio générate de I'arnour. _ l,,sm6ur selon lea lois naturelles. - La sélection sexuelle. _ place Je I'homme dans Ia narure. - Identité de le psvchor,oeie humaino er de la psychologie enirnale. : ei;;rè";';ii_ mal de I'amour. Ce livre, gui n'est gu,un essai, parce que Ia matière de son idée est immense, représente pourtant une ambition : on voudrait agrandir la psychologie générale de I'amour, la faire commencer au commencement même de lracti- I vite mâle et fBmelle, situer Ia vie sexuelle de l'homme dans le plan unique de la sexualité universelle. ?!îEIQUE Dt L'AUOUR Sans doute, quelques moralistes ont piétendu parler de I'amou, ,àlott les lois naturelles' I{ais ccs lois naturelles, ils les ignoraient profond-é- ment : tel Sénancortr, dont le livre, entaché d'idéologie, reste cependant ce. qu'on .a écrit de plus haidi sur un sujet que-rien, puisqu'il est issentiel, ne petrt barratiser' Si Sénancour avait été au courant de la science de son temps, s'il avait lu seulement Réaumur ct Bonnet' Buffon et Lamarck, s'il avait osé intégrer I'une {"".t l'autre I'idée d'homme et celle d'animal' il aurait pu, étant un esprit sans préjYgé.t irrédrrc- tiblesrôrdonner une (Euvre qu'on lirait encore' Le moment eût été heureux' On commençait à connaitre les mæurs exactes des animaux I llonnet avait étatlli tl'audacieux rapprochements entre la général.ion charnelle et la généralio.n regétrte I I'ese enl'iel de la physiologie élait tro"uvé; i* *ricnce tle la vie était claire' étant brève , ,rn, théorie pouvnit se tenter de I'unité psychologique cln*s la série animale' ' "Un, tJle æuvre eût dvité bien des sottises eu siècle qui commençait' On se serait âGcoll- tumé à neconsidérerl'amour humain que comme une des formes innombrables, et peut-être pas la plus curieuse, que revêt I'instinct uorYer' eel de reproduction, ct ses ançrnnlicr ûpptrsn- raruTn; otuxr rnfl tcs auraient rencontré une exptication normale dans les extravagances mêmes de Ia nature, Darwin est venu, et il a inauguré une méthode utile, mais ses vues sont trop systématiques, gon b-u-t trop explicatif, son écheil, d", êires, evec I'homme en haut, somme de l,effort uni_ versel, d'une simplieité trop théologique. L'homme n'est pas au sommet àe h natrire; it est dans la nature, I'une des unités de la viejet rien de plus. II est le produit d,une évolution partielle et non le produit de l'évolution totale. la branche où il fleurit part, ainsi qrru a.* *iil liers d'autres branches, d;un tronc com mun. D,ail_ . leurs, Darwin, soumis à la pudibonderie reli- gieuse de sa racera presque entièrement ,regli;é les faits sexuels stricts, et cela rend ir,ro*"p.i_ hensible sa théorie derasérection sexueile .o*ro principe de changement. Mais erlt_il {ait état du mécanisme de I'amour, ses conclusions, peut être. plus logiques, n'en auraient pu, '*oin, été inexactes, car si Ia sélectioo ,u*o*lle a un but, il ne peut être que conservateur. La fécon- dation est une réintégration d'éréments différen. ciés en un élément uniquel c'est, un retour pcr- pétuel à I'unité. Il n'y a pas un grand intérêt à'considérer res actec humainE comme le.s fruits dc lrévolution* sHT$IQUE DE L',*.À{oun puisque sur deÉ branches animales aussi nette- ment séparées; aussi éloignées que les insectes et les mammifères' on trouve des actes sexuels et des mæurs sociales très serisiblement analct- gues' sinon identiques en béaucoup de points. Insectes et mammitèros, s'ils ônt un ancêtre coni- mun auffe que la gelée primordiale, qrre de pod' sibilités diffdrentes ne devdit-il pas contenir en ses contou.rs arnorphes potr s'être résolu, ici eti une abeille, et là dans une girafe I t'évolutioii qui aboutit à des résultats si dlvers n'a plus que la valeur d'une idée métaphysique; la psycho- 'logie n'y cueillera presque aucun 'fait valalile. Il faut donclaisser de côtéla vieilleéchelie doht les évolutionnistes gravissent si péniblernënt les échelons. l{ous imaginerons, métaphoriquement, un centre de vie d'où rayonnent les multiples vies divergentes, sans tenir compte, passée la pretnière étape unicellulaire; des subordinatiorls hypothétiques. On ne veut pas, et bien âu cori- tiaire, nier ni l'évolution gdndrale' ûi les évolu- tîons particulières; mais les généalogies sont trop incertaines et le fil qui les relie se casse trop souvent : quelle est, par dxefnple, I'origine des oiseaux, ces organismes qui senthlent à la fois en progrès et en régression sur les rnammifères? Tout bien réfléchi, on considérera les di{férents r.tflÊ,nr o'unr rnÉr mécarilsirres de I'amciur en lous les êtrës dioiques comme parallôles et contemporains. I L'hourme se [rorivera dônc situé dans la fouler à la place indistincte qui est Ia sienne, à côté des singes, des ronseuns et des chauver sorrris. Psychologiquement, il faudra le confdrer très souve*t avec les insectes, cette autre florai- son meiveilleuse de la vie. euelle clarté, alors, que de lumières venant de tous les côtést cette coquetterie de la femme, sa fuite devant le rnâle, son retour, son jeu de oui et non, cette attitude incertaine qui semble si cnrelle à l,amoureux, n'est-ce donc point particulier à la fernelie de l'homme? Nullement. Célirnène est de toutes les espèces et des plus hétéroclites: elle est araignée etelle est taupe; elte est moinelre et canthar"ide. elle est grillonne et couleuvre" Un célèbre *ot*ui {r11atiquo, en une pièce intitulée, 1" p*n.r, io Fille Sauuage, reprdsentait I'arnolr' fCminin comfile naturellemeut agressif. C'est une erreur. La femelle athquée par le mâle song.e tou_ jours à se dérober, et elle n,attaque jamais, sauf en quelques espèces qui semblent très anciennes et gui ne se sont peut-être perpétuées .iusqu,à nos jours que par des prodires ddquilifrr. ni ëncore faut-ll faire cette réserve dL principe; guand on voit la femelle agressi"*, qu* ",.ri t* Ptrïsrgul Dt L'^rouf, seconde ou la quatrième phase du Jeu' peut-êtret . et non ta première. L; femelle dort jusqu'au moment orl le mâle la réveillel alors elle cèdet joue ou se dérobe. Laréservedela vierge devant l'homme est d'une.pudeur bien modérée si on la compare à la fuife éperdue de la jtl-"" -t-"oPt l Mais ceci n'est qo'ott fait entre mille' Il n'est pas un mode d'agir de I'homme instinctif quï ne se retrouYe en tllle espèce animale : et cela se comprend sans peine, puisque I'homme est un ani*alrsoumis'"o**-Sttuinstinctsessentiels qui gouvernent torrte l'animalil'é, puisquê par- t'out" iest la même matière qu'anime le même désir : vivre, perpétuer la vie' La supériorité d.e l'homme, c'est la diversité immense de ses apti' 'tudes. Alors que les animaux sont rédrrits à une série de gestes toujours pareils, I'homme varie à I'ir,firri"ra mimiqle; pourtant, le but-est Ie même et le résulh; est ie même : la copulationt la fécondation, la Ponte' De la diversité tles aptitudes humaines' du pouvoir que possède l'homme de Sagner par toutes sortes rle chemins différents le terme nécessaire de son activité, ou d'éluder ce termc et de suicider en lui I'espèce dont il porte I'ave- nir. .st née la ,royttttà à la tiberté' C'es[ une iit,"rlo" qu'il est difficile de nc pas avoir' et une rlrrÈfit rr'unr tnÉr t? idée qu'il faut écarter si lron veut penser d,une ma-nrè1e qui nesoit pas toutà faitdéraisonnable; mais il est certain gu'en fait la multiplicité Jes activités possibles équivaut presque à ia liberté. Sans doute, c'est roujours L *oUf le plus uploads/Litterature/ r-de-gourmont-physique-de-l-x27-amour.pdf

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