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Serigne Inssa Ngom, jeune étudiant en Master Microbiologie Appliquée et Génie B

Serigne Inssa Ngom, jeune étudiant en Master Microbiologie Appliquée et Génie Biologique, citoyen du monde, pluraliste… Tel Victor Hugo qui écrivait dans son cahier d’écolier : « je veux être Chateaubriand ou rien », Serigne Inssa Ngom s’est aussi forgé un modèle, une référence, un miroir, il s’agit d’Albert Einstein. Ce choix de modèle est dicté par l’histoire racontée, par ces professeurs de sciences au lycée en partie, sur cet homme aux dimensions intellectuelles, philosophiques et humaines incommensurables. Son amour pour la science et la découverte ne s’est fait qu’amplifier alors durant son parcours après sa « rencontre imaginaire » avec Albert Einstein. En effet, Serigne Inssa, ou Inssa par son nom, a suivi son cursus élémentaire dans une petite école dans son quartier, dans un petit village au Nord du Sénégal. Toujours remarqué de ses maitres et maitresses, il été classé toujours parmi les premiers de sa classe, ce qui lui a valut une participation au prestigieux concours international de dictée, dénommée« Dictée PGL ». Il obtint le certificat en 2006 et entre au collège. Nouveau univers, nouveau décor. Il y rencontre des amis exceptionnels, des professeurs épris de science et de littérature, de savoir. Ce fut les premiers amours, les premiers flirts avec les clubs, les mouvements associatifs. A travers différents postes occupés, différentes décisions prises dans tel ou tel club, différentes distinctions de part et d’autre, Inssa s’est forgé une personnalité au sein de son école, de l’admiration de la part des élèves, du respect de la part des profs. Par ailleurs, cette étape de collège a été aussi celle de la recherche de modèle et de référence scientifique. Et tout naturellement le choix d’Einstein s’est imposé. La participation à l’animation, à la vie de l’école sur le plan scientifique, littéraire, et parascolaire a été ainsi jusqu’au lycée où il fut président du gouvernement scolaire du lycée. Il fut le premier à entreprendre du sponsoring avec une banque de la place afin de financer les activités de l’école. La première année n’a pas été aussi fructueuse, mais les années suivantes ont donné de bons résultats, même après qu’il ait eu son bac et quitté le lycée. Après avoir eu le bac avec la mention Bien et 1er de son centre dans sa ville, Serigne Inssa Ngom a eu une bourse offerte par l’état sénégalais pour aller étudier au Maroc. Ce fut les premiers chocs, les premières peines de cœur. Le premier choc a été de sortir du cocon familial, de cette zone de confort, de cet environnement où il était apprécié de tous, vers des terres, jusque-là, inconnues. Béni-Mellal, en septembre 2013, était la terre d’accueil, avec des gens aimables et attentionnés. Malgré cet atmosphère détendu et convivial, il peinait à trouver ses marques et à lancer dans des activités associatives, d’être actif. Là il ne s’agissait plus de Vivre mais de Survivre. Il en sera ainsi, monotone, aigre-doux avec quelques entreprises d’écriture de poèmes, d’un livre sans réel aboutissement pour une raison ou pour une autre. Après l’obtention de la licence, un travail d’été dans un centre d’appel à, Casablanca, c’est la venue à Mohammedia après avoir été accepté à un Master Microbiologie Appliquée et Génie Biologique. Ce master a quand même été ciblé depuis sa première année même si le nom a été changé par la suite mais les fondements sont resté les mêmes. Cette étape sonne comme celle de la réconciliation avec ces valeurs à la participation active à la communauté, c’est le temps de panser ses blessures et de penser à s’impliquer. Durant les vacances d’été de cette année 2017, Serigne Inssa Ngom a initié la mise en place d’une bibliothéque municipale en collaboration avec la mairie et de ses quelques amis et étudiants originaire de la même ville afin de donner la chance à leur jeunes frères et sœurs d’accéder aux livres et à une éducation de qualité. Ambitions Le choix du master comme dit plus haut, a été préétabli dès son arrivée au Maroc. Il s’inscrit dans une démarche de pouvoir poursuivre un doctorat, de poursuivre un rêve. C’est un désir, depuis tout petit, de devenir professeur d’université. Elevé dans un environnement strict et traditionnel, le gout de l’entrepreneuriat, de l’entreprise n’était pas trop de mise. Mais avec les rencontres, les discussions avec des personnes fort impressionnantes et inspirantes le désir d’entreprendre devient de plus en plus ardent ; sans laisser de côté ce rêve de poursuivre un doctorat et de devenir un professeur chercheur comme l’a été Einstein. Parce qu’en désertant un rêve, on se meurt à petit feu. Motivations Né le 18 /10/1993 à Mpal dans la région de Saint-Louis, au Sénégal, dans une famille plutôt religieuse et conservatrice, d’un père Imam et aussi enseignant, et d’une mère professeur, Serigne Inssa Ngom a pu aller à la découverte du monde par ses livres, par ses interactions avec les personnes, mais bien évidemment aussi de par internet. L’ambition de devenir professeur n’est pas dû à un déterminisme mais plutôt à un rêve, intensifié il faut le reconnaître par l’environnement pédagogique où il a été élevé. Ses parents demeurent ses sources de motivation, par l’Amour qu’ils ont pour les autres, par leur volonté à vouloir donner de ce qu’ils ont. Ce qui fait que les ambitions de Inssa sont des d’abord des motivations humaines, du donner et du recevoir, et non pas pécunière. Serigne Inssa a également la chance d’être proche de ces profs qu’il érige en modèle et qui le pousser à se passer et à surpasser pour devenir meilleur. uploads/Litterature/ recit-de-vie-serigne-inssa.pdf