Orbis Biblicus et Orientalis 287 PEETERS Représenter dieux et hommes dans le Pr
Orbis Biblicus et Orientalis 287 PEETERS Représenter dieux et hommes dans le Proche-Orient ancien et dans la Bible Actes du colloque organisé par le Collège de France, Paris, les 5 et 6 mai 2015 Thomas Römer / Hervé Gonzalez / 3PVULS4HY[PtKZ REPRÉSENTER DIEUX ET HOMMES DANS LE PROCHE-ORIENT ANCIEN ET DANS LA BIBLE ORBIS BIBLICUS ET ORIENTALIS Fondé par Othmar Keel Comité éditorial : Susanne Bickel, Catherine Mittermayer, Mirko Novák, Thomas C. Römer et Christoph Uehlinger Publié au nom de la Société suisse pour l’étude du Proche-Orient ancien et de la Fondation Bible+Orient en collaboration avec l’Institut d’Egyptologie de l’Université de Bâle, l’Institut de Sciences archéologiques, section Proche-Orient, de l’Université de Berne, le Département d’Etudes bibliques de l’Université de Fribourg, l’Institut romand des sciences bibliques de l’Université de Lausanne et l’Institut de Sciences des religions de l’Université de Zurich Editeurs de ce volume Thomas Römer (*1955) est titulaire de la chaire Milieux Bibliques au Collège de France, professeur de Bible hébraïque à l’université de Lausanne et directeur de l’UMR 7192. Courriel : thomas.romer@college-de-france.fr Hervé Gonzalez (*1984) est ingénieur-chercheur à l’Institut des civilisations du Collège de France. Courriel : herve.gonzalez@college-de-france.fr Lionel Marti (*1977) est chargé de recherche au CNRS, au sein de l’UMR 7192 Proche- Orient – Caucase : langues, archéologie, cultures. Courriel : lionel.marti@college-de- france.fr Peeters Leuven - Paris - Bristol, CT 2019 Orbis Biblicus et Orientalis 287 Représenter dieux et hommes dans le Proche-Orient ancien et dans la Bible Actes du colloque organisé par le Collège de France, Paris, les 5 et 6 mai 2015 édités par Thomas Römer, Hervé Gonzalez, Lionel Marti A catalogue record for this book is available from the Library of Congress. ISBN 978-90-429-3973-8 eISBN 978-90-429-3974-5 D/2019/0602/47 © 2019, Peeters, Bondgenotenlaan 153, B-3000 Leuven, Belgium No part of this book may be reproduced in any form or by any electronic or mechanical means, including information storage or retrieval devices or systems, without the prior written permission from the publisher, except the quotation of brief passages for review purposes. La collection Orbis Biblicus et Orientalis publie des monographies, des volumes thématiques Yt\UPZZHU[WS\ZPL\YZH\[L\YZL[KLZHJ[LZKLJVSSVX\LZZJPLU[PÄX\LZKHUZSLKVTHPULKLZ études bibliques (Bible hébraïque et Septante), de l’assyriologie, de l’égyptologie et d’autres disciplines consacrées à l’étude du Proche-Orient ancien dans un sens large, telles que l’archéologie, l’iconographie et l’histoire des religions. Le comité éditorial et les PUZ[P[\[PVUZWHY[LUHPYLZYLÅu[LU[SHX\HSP[tHJHKtTPX\LL[SHWLYZWLJ[P]LPU[LYKPZJPWSPUHPYL de la collection. Des manuscrits peuvent être proposés par l’intermédiaire d’un membre du comité éditorial. Ils sont examinés par le comité dans son ensemble, qui peut les soumettre à des pairs de réputation internationale pour une évaluation indépendante. Lue sur tous les continents, la série s’engage à une large diffusion grâce notamment à son ouverture à la publication en open access. L’ensemble des volumes de la série – y compris les publications épuisées – est archivé sur le référentiel numérique de l’Université de Zurich (www.zora.uzh.ch). Contact: Christoph.Uehlinger@uzh.ch La publication en open accessKLJL[V\]YHNLItUtÄJPLK\ZV\[PLU de l’Académie Suisse des Sciences Humaines et Sociales. TABLE DES MATIÈRES Avant-propos VII Image des dieux et image de Dieu au Proche-Orient ancien, ou une mise en garde pour ne pas mettre sur le même plan Dieu et l’image des dieux Stefan M. Maul 1 À l’image d’une statue Michaël Guichard 12 Le culte des bétyles dans la documentation cunéiforme d’époque amorrite Jean-Marie Durand 15 Les symboles divins dans les archives paléo- babyloniennes Dominique Charpin 38 Faire des statues divines – et après ? Nele Ziegler 52 La question de la représentation divine dans le monde assyrien : le cas de la salle du trône du palais d’Aššurnaṣirpal II à Kalhu Lionel Marti 64 Le roi divinisé et son image dans le culte à Ougarit Herbert Niehr 88 Monothéisme, intolérance et iconoclasme. Débats autour du dieu unique d’Akhénaton Youri Volokhine 112 Représentations des « peuples de la mer » dans l’iconographie du Proche-Orient ancien : vers la formulation d’un nouveau paradigme philistin Shirly Ben-Dor Evian 127 TABLE DES MATIÈRES VI Le « maître des autruches » : une représentation de Yhwh dans le Sud du Levant ? Fabian Pfitzmann 142 « Voici tes dieux, Israël, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte » (1 R 12,28) : représentations matérielles de Yahvé dans le culte officiel du royaume d’Israël Martin Leuenberger 174 Pourquoi faut-il interdire les images divines ? Les origines et fondements idéologiques de l’interdiction des images de Yhwh dans le judaïsme naissant Thomas Römer 197 Le dieu de l’orage en chef de guerre : une représentation traditionnelle de Yhwh réinterprétée contre la domination hellénistique (Zacharie 9,14) Hervé Gonzalez 212 Image cultuelle et présence divine dans le livre de Daniel Pierre Keith 255 « Mais maintenant mon œil t’a vu » : Job et la représentation du divin Jean-Daniel Macchi 271 Figures fondatrices dans les traditions d’Esdras et des Maccabées Sylvie Honigman 285 Retour sur une polémique antique : le culte de l’âne ou de la tête d’âne dans le temple de Jérusalem David Hamidović 310 Le Coran en son temps. La figure pragmatique du divin Jacqueline Chabbi 334 Représentations de dieux dans des dessins d’enfants Pierre-Yves Brandt, Christelle Cocco, Grégory Dessart et Zhargalma Dandarova 347 Index des sources antiques 371 AVANT-PROPOS La question des images est centrale pour l’intelligence des religions an- ciennes et modernes. Cette question est également fondamentale pour com- prendre la manière dont un groupe ou une société représente son rapport au monde et la place des humains dans ce monde. Le colloque « Représen- ter dieux et hommes dans le Proche-Orient ancien et dans la Bible », qui s’est tenu les 5 et 6 mai 2015 au Collège de France, avait pour but d’apporter des éclairages sur ce sujet, en abordant différentes questions qui s’y rapportent : Quelle est la fonction des représentations du divin et aussi des hommes ? Quelles sont les différentes manières de rendre visibles des dieux et quelles sont les fonctions particulières de ces représentations ? Ces représentations permettent-elles de mieux comprendre les cultes officiels et les cultes privés ? Quel est le rôle des images dans le culte royal ? Est-ce le roi ou tous les humains qui sont « l’image » des dieux ? Le judaïsme et le christianisme se basent sur le Décalogue qui interdit la fabrication des images, une idée qui est d’ailleurs aussi reprise dans l’islam. Mais comment comprendre cet interdit ? S’agit-il d’un refus de toutes sortes d’images ou « seulement » de la représentation du divin ? Et quelle est la raison d’être d’un tel interdit ? Pourquoi considère-t-on illégitime de représenter des dieux et des hommes, alors que cette pratique était cou- rante dans le Proche-Orient ancien ? En même temps, l’aniconisme voire l’iconoclasme ne semble nullement être réservé aux systèmes religieux dits monothéistes. Ces phénomènes s’observent bien avant l’époque des auteurs bibliques. Quelles sont alors les raisons de ces résistances face aux images ? Et peut-on en vraiment concevoir une société sans représentations aucunes ? Comment les représentations des dieux et des hommes changent- elles en l’absence d’image cultuelle ? Un premier dossier quant à ces questions est celui de l’assyriologie. Il est introduit par une contribution de Stefan Maul qui met en garde contre quelques mécompréhensions concernant « l’idolâtrie » des anciens habi- tants de la Mésopotamie. Il montre que l’idée biblique selon laquelle les êtres humains sont « à l’image de dieu » est fort bien attestée en Mésopo- tamie dans des textes et dans l’iconographie. Les grandes épopées, comme Atrahasis, montrent en effet que la relation entre les dieux et les hommes est scellée par une sorte de pacte : les hommes répondent à la bienveil- lance divine ou s’en assurent en prenant à leur charge des travaux des dieux et en leur offrant des sacrifices. La relation étroite entre les hommes et les dieux se reflète dans des statues anthropomorphiques des dieux que l’on peut toucher et rendre « vivantes » (surtout le roi et les prêtres). Pour les Mésopotamiens, la statue était, de fait, vraiment divine ; mais une divi- nité pouvait aussi quitter sa statue. On observe également des tendances REPRÉSENTER DIEUX ET HOMMES VIII vers un hénothéisme. Alors que les différentes divinités se différencient par leurs statues et leurs noms, l’épopée Enuma Elish fait apparaître l’idée, présente aussi dans des textes plus récents, selon laquelle les dieux transfè- rent leurs noms à Mardouk qui, dès lors, réunit en lui la multitude des fonctions divines. L’importance des statues divines dans la Mésopotamie ancienne est éga- lement soulignée par Michaël Guichard. Il analyse deux textes (un de Mari, un autre de Nippur) qui montrent que, dans certains cas, la statue n’est pas seulement un moyen de représenter les dieux et les hommes. Elle peut avoir une fonction d’archétype, une figure à imiter par les dieux et les hommes. Le dossier épineux des « bétyles » est repris par Jean-Marie Durand qui rappelle qu’on oppose traditionnellement les Mésopotamiens de l’est, qui vénéraient les dieux avec des statues et autres emblèmes, à ceux de l’ouest, qui auraient pratiqué des cultes sans images, utilisant notamment des stèles, ou des bétyles, appelés sikkanum en akkadien et uploads/Litterature/ representer-dieux-et-hommes-dans-le-proc-pdf.pdf
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- Publié le Dec 04, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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