Texte 1 : Le soleil (Baudelaire) A travers cette évocation du soleil, quelle vi

Texte 1 : Le soleil (Baudelaire) A travers cette évocation du soleil, quelle vision Baudelaire donne-t-il du poète ? Poème en alexandrins (12 syllabes par vers) aux rimes plates (ou suivies) (aabb), divisé en trois strophes : deux huitains (de 8 vers) et un quatrain (de 4 vers) Interprétation Citation Analyse Baudelaire pose d’abord le cadre (où, quand) avant d’évoquer son activité de poète. Première strophe Une seule phrase, avec un CCL vers 1 et 2 Un CCT vers 3 et4 Sujet + verbe + compl essentiels au vers 5 3 CC de manière v6 à 8 L’aspect misérable du quartier est évoqué par le choix du vocabulaire. C’est aussi un lieu de débauches, mais qui restent cachées à l’intérieur des maisons Le long du vieux faubourg, où pendent aux masure s Les persiennes, abri des secrètes luxures, Vocabulaire dévalorisant Le soleil personnifié est présenté comme violent et tout puissant puisqu’il frappe partout (ce que souligne le parallélisme) Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, Personnification du soleil grâce à l’adj « cruel » Voc de la violence « frappe, traits » Répétition de « sur » / parallélisme Le poète parle de lui-même « je ». Ce pronom est mis en valeur au début du vers, tout comme l’adj « seul » au milieu du vers. Il ne doit pas être seul au milieu de la ville, mais plutôt solitaire. « ma fantasque escrime » est une périphrase originale pour désigner l’activité du poète qui cherche la rime (d’ailleurs « escrime » rime avec « rime » du vers 6). Comparer cette activité à de l’escrime fait de la création poétique un combat difficile. Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime, Pronom 1ère pers Adj « seul » avant la césure Périphrase « ma fantasque escrime » On retrouve cette idée dans les vers suivants avec les participes présents : le poète trébuche au sens propre et au sens figuré. Il doit beaucoup chercher « dans Flairant dans tous les coins les hasards de la rime, 3 part présents en début de vers Opposition complément de lieu « dans tous les coins » « sur les tous les coins » avant de trouver « parfois » un vers réussi. Trébuchant sur les mots comme sur les pavés, Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés. mots comme sur les pavés » au pluriel et complément de temps « parfois » Cette première strophe évoque donc surtout la difficulté du poète à créer des vers. La création poétique ne vient pas en restant assis à une table, mais dehors, errant dans les rues. Cette création apparait comme un combat (« escrime »), où il faut subir les assauts du soleil et les difficultés « trébuchant, heurtant ». Le soleil semble seulement un élément du décor. Première strophe Contrairement à la 1ère strophe, le soleil est ici présenté méliorativement grâce au GN développé : en tant que « père » il fait naitre, « nourricier », il fait croître, « ennemi des chloroses », il soigne, aussi bien la nature que les hommes. La polysémie du mot « vers » fait penser que le soleil nourrit la nature, mais nourrit aussi la création poétique. V 9 Ce père nourricier, ennemi des chloroses, Eveille dans les champs les vers comme les roses ; V9 GN désignant le soleil avec nom « père »+ adj « nourricier » + apposition « ennemi des chloroses » Le soleil devient sujet du verbe « éveille » Le poète insiste sur les bienfaits du soleil. Celui-ci est créateur des roses, du miel, mais il aide les hommes aussi à créer des vers, à éloigner leurs soucis. V 11 Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel, Et remplit les cerveaux et les ruches de miel. Verbes mélioratifs « s’évaporer, remplit » Deux champs lexicaux entrecroisés de la nature « ciel, ruche, miel » et de l’humain « soucis, cerveaux » Le poète multiplie les exemples des bienfaits du soleil. Ici on retrouve le thème de la maladie « porteurs de béquilles » // « chlorose » et surtout l’idée de transformation grâce à la comparaison « comme des jeunes filles » et le verbe « les rend » Le soleil transforme la boue en or. V13 C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles Et les rend gais et doux comme des jeunes filles, Forme emphatique GV mélioratifs « rajeunit, rend gais » comparaison Le poète va plus loin ici, puisque le soleil ordonne à la nature, celui-ci a donc un pouvoir sur elle et sur le cœur des hommes. Le vers 15 semble évoquer la nature, mais le vers suivant fait référence à V 15 Et commande aux moissons de croître et de mûrir Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir ! Verbe désignant un ordre Voc de la nature « moissons, croître, mûrir, fleurir » l’humain. Baudelaire compare ici le soleil à un poète. Pour lui, le poète a donc le même rôle que le soleil : il est source de création (père), nourrit l’esprit et le cœur des hommes (nourricier), soigne (en remplissant les cerveaux et en faisant s’évaporer les soucis Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes, comparaison Il transforme la boue en or (par un regard différent sur le monde) Il ennoblit le sort des choses les plus viles, Opposition « ennoblit » / « viles » Le soleil, comme le poète, a une position supérieure, mais reste discret « sans bruits » et solitaire « sans valets ». Il ne profite pas de sa position. Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets, V 19 « roi » à associer au mot « ennoblit » v18 Le soleil brille pour tous, riches (palais) ou pauvres (hôpitaux) Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais. Parallélisme Opposition sémantique « hôpitaux / palais » Conclusion Le thème du soleil permet à Baudelaire d’évoquer la création poétique. Pour lui, le poète, tout comme le soleil, doit toucher les hommes, tous les hommes qu’ils soient riches ou pauvres, nourrir leur esprit et leur apporter du baume au cœur. Le poète erre au monde pour y chercher l’inspiration et porte un regard neuf sur les choses, transformant ainsi la boue en or. C’est l’Idéal que cherche en effet Baudelaire dans sa création poétique. Texte 2: Spleen (Baudelaire) Comment Baudelaire transforme-t-il la boue du spleen en or ? Poème composé de 5 quatrains en alexandrins aux rimes croisées (abab). Les 4 premières strophes contiennent une seule longue phrase, composée d’une succession de subordonnées circonstancielles de temps (« quand » v1 « et que » v3 « quand » v5 et 9) et d’une proposition principale construite autour de deux verbes conjugués coordonnés « sautent et lancent ». Cela rend la lecture du poème extrêmement longue et lente. Interprétation Citation Analyse Le poème commence par une description météorologique d’un ciel bas qui va avoir une incidence sur les hommes. L’adj « lourd » accompagné du verbe « pèse » et de la comparaison du ciel à un couvercle suggèrent que le ciel exerce un poids physique sur les hommes, notamment ceux dont l’esprit est déjà souffrant. Les longs ennuis renvoient à ce que Baudelaire appelle le spleen. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis, CCT Adj + V + Comparaison Expansions du nom « esprit » évoquant la souffrance « gémissant, en proie, longs ennuis » L’expression « embrassant tout le cercle » suggère une bulle dans laquelle le poète est enfermé. L’oxymore et le comparatif rendent la vision particulièrement sombre et sinistre. L’emploi de l’adj « triste » désignant un sentiment montre que la noirceur du ciel a un effet sur l’âme du poète. En effet l’emploi du « nous » au vers 4 suggère que le poète s’englobe parmi ceux qui subissent ce ciel pesant. Et que de l’horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Oxymore comparatif Après une évocation du ciel, vient ici une évocation de la terre qui subit une transformation, qui n’est autre que la vision du poète. Le « cachot humide » insiste sur l’impression d’enfermement imposé dans des conditions désagréables. Quand la terre est changée en un cachot humide, Autre CCT V passif L’espérance est personnifiée par l’emploi de la majuscule. Elle devient un symbole de l’espoir Où l’Espérance, comme une chauve-souris, Allégorie enfermé. La comparaison à un animal de nuit suggère déjà que l’espérance Comparaison On entend l’espérance chauve-souris se cogner aux murs grâce aux consonnes « t et d » répétées. Ces deux vers augmentent encore l’impression d’enfermement : par les expressions « battant les murs » et « se cognant la tête ». l’adj « timide » suggère le manque de force de l’espérance qui n’a aucune chance d’échapper au spleen. S’en va battant les murs de son uploads/Litterature/ resume-analyses-lineaires 1 .pdf

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