1 RESUME – COURS DE 2 HEURES A DES QUATRIEMES En tenant compte du fait que chaq

1 RESUME – COURS DE 2 HEURES A DES QUATRIEMES En tenant compte du fait que chaque période de cours ne dure en réalité que 40 minutes. Déroulement du cours Première heure de cours : 1. Je me présente et leur demande d’écrire leur nom sur une feuille sur leur banc, que je puisse les interpeller par leur nom (3 minutes). 2. Leur demander de me dire quels sont, d’après eux, les critères d’un bon résumé. Je note leurs critères au tableau (5 minutes). 3. Fournir des feuilles avec règles générales du résumé – règles qu’ils connaissent déjà (2 minutes). 4. En se basant sur les feuilles qu’ils ont reçues : On fait un exercice en groupes (6 groupes de 4 environ). Je leur distribue un petit texte, avec trois résumés. Je lis le texte à voix haute (5 minutes), et leur laisse le temps de lire les résumés, individuellement (10 minutes). Les trois résumés sont problématiques. Je leur demande de discuter, en groupes de quatre, lequel des résumés ils estiment être le meilleur (5 minutes). Mise en commun (5 minutes). 5. Chacun pour soi, rédaction d’un nouveau résumé (10 minutes). 6. Je ramasse en fin de cours. Cela fait un programme pour, théoriquement, 45 minutes de cours. Correction de leurs résumés pour le cours suivant. Deuxième heure de cours : 1. Commentaires sur leurs résumés (10 minutes). 2. Sur base des erreurs commises, exercices pour apprendre à mieux maîtriser l’écriture d’un résumé (15 minutes). 3. Discussion sur la problématique de la différence entre un résumé de texte (narratif- argumentatif - d’information)/de film/de livre... (15 minutes). 4. Distribution d’une feuille récapitulative concernant cette problématique. 2 Cela fait un programme pour, théoriquement, 40 minutes de cours. Dossier distribué aux élèves Comment réussir son résumé ? A. Comprendre le texte : 1. Lire le texte avec beaucoup d’attention. 2. Sélectionner les mots-clés, et 3. Repérer les liens logiques du texte, afin de 4. Repérer les grandes idées du texte. 5. L’évolution des idées peut aussi se comprendre grâce au titre, aux principaux champs lexicaux, au découpage en paragraphes. 6. Éventuellement, faire un schéma du texte en montrant, concrètement, comment les idées fortes s’articulent entre elles. B. Rédiger le résumé : 1. Indiquer les références du texte à résumer. 2. Respecter le texte à résumer : a. Les idées principales du texte doivent évidemment figurer dans le résumé. b. À chaque idée, que vous reprenez dans votre résumé, devrait idéalement correspondre un nouveau paragraphe. c. Le résumé doit suivre l’ordre des idées du texte d’une façon fidèle, respecter sa logique. d. Il faut comprendre et maintenir le ton de l’auteur du texte de départ. e. Le rédacteur d’un résumé ne doit pas ajouter son propre jugement à ce qui est dit : il doit être le plus objectif possible. 3. Changer : a. Un bon résumé fait attention à ne pas reprendre trop souvent les paroles ou même les tournures syntaxiques de l’auteur du texte. b. Adapter les personnes à la nouvelle situation de communication (le « je » de l’auteur devient une troisième personne) c. Les éventuels discours directes devront être changés en discours indirects. 3 4. Supprimer : a. les exemples purement illustratifs. Puisque le but du résumé est de réduire un texte tout en gardant les mêmes idées, il est utile de remplacer une énumération par un ou plusieurs termes englobants ; remplacer un groupe de mots par un nom, un adjectif, un verbe, un adverbe ; remplacer une proposition circonstancielle par un groupe nominal, un groupe infinitif, un groupe participe. Texte à résumer : Il y a des gens à qui les meilleures choses ne réussissent pas. Ils peuvent être habillés d’un costume en cachemire, ils auront l’air de clochards ; être riches et endettés ; être grands et nuls au basket. Je m’en rends compte aujourd’hui, j’appartiens à l’espèce de ceux qui n’arrivent pas à rentabiliser leurs avantages, pour qui ces avantages sont même des inconvénients. La vérité sort de la bouche des enfants. À l’école primaire, une insulte infâme était d’être traité d’intello ; plus tard, être un intellectuel devient presque une qualité. Mais c’est un mensonge : l’intelligence est une tare. [...] Ceux qui pensent que l’intelligence a quelque noblesse n’en ont sûrement pas assez pour se rendre compte que ce n’est qu’une malédiction. Mon entourage, mes camarades de classe, mes professeurs, tout le monde m’a toujours trouvé intelligent. Je n’ai jamais très bien compris pourquoi et comment ils en arrivaient à ce verdict sur ma personne. J’ai souvent souffert de ce racisme positif, de ceux qui confondent l’apparence de l’intelligence et l’intelligence, et vous condamnent, d’un préjugé faussement favorable, à incarner une figure d’autorité. [...] Être curieux, vouloir comprendre la nature et les hommes, découvrir les arts, devrait être la tendance de tout esprit. Mais, si cela était, avec l’organisation actuelle du travail, le monde s’arrêterait de tourner, simplement parce que cela prend du temps et développe l’esprit critique. Plus personne ne travaillerait. C’est pourquoi les hommes ont des goûts et des dégoûts, des choses qui les intéressent et d’autres pas ; parce que, sinon, il n’y aurait pas de société. Ceux qui s’intéressent à trop de choses, qui s’intéressent même aux sujets qui ne les intéressaient pas à priori – et qui veulent comprendre les raisons de leur désintérêt – en payent le prix par une certaine solitude. Pour échapper à cet ostracisme, il est nécessaire de se doter d’une intelligence qui a une fonction, qui sert une science ou une cause, un métier ; tout simplement, une intelligence qui sert à quelque chose. Mon intelligence présumée, trop indépendante, ne sert à rien, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être récupérée pour être employée par l’université, une entreprise, un journal ou un cabinet d’avocats. J’ai la malédiction de la raison ; je suis pauvre, célibataire, déprimé. Cela fait des mois que je réfléchis sur ma maladie de trop réfléchir, et j’ai établi avec certitude la corrélation entre mon malheur et l’incontinence de ma raison. Penser, essayer de comprendre ne m’a jamais rien apporté mais a toujours joué contre moi. [...] 4 Il n’est pas possible de vivre en étant trop conscient, trop pensant. D’ailleurs, observons la nature : tout ce qui vit vieux et heureux n’est pas très intelligent. [...] Dans la nature, la conscience est l’exception, on peut même postuler qu’elle est un accident car elle ne garantit aucune supériorité, aucune longévité particulière. Dans le cadre de l’évolution des espèces, elle n’est pas le signe d’une meilleure adaptation. Ce sont les insectes qui, en âge, en nombre et en territoire occupé, sont les véritables maîtres de la planète. L’organisation sociale des fourmis, par exemple, est bien plus performante que ne le sera jamais la nôtre, et aucune fourmi n’a de chaire à la Sorbonne. [...] Les intellectuels ne sont évidemment pas les seuls concernés par l’intelligence. [...] Je suis persuadé que l’intelligence est une vertu partagée par l’ensemble de la population, sans distinction sociale [...]. Une chose que l’on peut admettre, c’est que fréquenter de grandes œuvres, se servir de son esprit, lire les ouvrages de génies, si cela ne rend pas intelligent à coup sûr, cela rend le risque plus probable. Bien sûr, il y aura des gens qui auront lu Freud, Platon, qui sauront jongler avec les quarks1 et faire la différence entre un faucon pèlerin et une crécerelle, et qui seront des imbéciles. Néanmoins, potentiellement, en étant au contact avec une multitude de stimulations et en laissant son esprit fréquenter une atmosphère enrichissante, l’intelligence trouve un terrain favorable à son développement, exactement de la même façon qu’une maladie. Car l’intelligence est une maladie. PAGE Martin, Comment je suis devenu stupide, roman, Paris, Editions J’ai Lu, 2000. À moi maintenant d’en rédiger 3 faux résumés (le texte fait 674 mots. Si j’en fais un résumé à un tiers, je dois obtenir un texte de 225 -235 mots environ). Ici, les erreurs sont soulignées en gras. Evidemment, sur les feuilles distribuées aux élèves, rien de tout cela : c’est à eux à trouver. a. Le premier faux résumé donnera trop d’exemples, d’énumérations. Le narrateur explique que certaines personnes, bien qu’elles possèdent des vêtements luxueux, auront l’air pauvres ; d’autres seront riches et pourtant endettées ; et d’autres enfin, bien qu’elles soient grandes, ne sauront pas jouer au basket. Il dit cela pour démontrer que les choses qu’on considère comme étant des atouts ne le sont pas forcément. En parlant de l’intelligence, il va même jusqu’à dire qu’elle constitue souvent un inconvénient. Il regrette que ses professeurs, ses amis et sa famille le trouvent intelligent. Il poursuit en affirmant que même si l’esprit intelligent a tendance à s’intéresser à la nature, aux hommes et aux arts, il doit s’en abstenir, parce que la société ne tolère qu’une intelligence utile sur le plan collectif. Antoine est malheureux, et il en attribue la raison au fait qu’il pense de trop. Pour appuyer ses propos, il évoque un cas de la nature : les fourmis par exemple uploads/Litterature/ resume-de-texte.pdf

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