1 UFR : LANGUES, LITTERATURES, CIVILISATIONS ET COMMUNICATION DEPARTEMEANT ; LE

1 UFR : LANGUES, LITTERATURES, CIVILISATIONS ET COMMUNICATION DEPARTEMEANT ; LETTRES MODERNES LICENCE II COURS DE NARRATOLOGIE N’GUETTA Kessé Edmond Enseignant-Chercheur Université Félix Houphouët Boigny Université Méthodiste Unie 2 INTITULE DU COURS : INITIATION À LA NARRATOLOGIE Type : CM/ TD Volume horaire : 24h (CM : 10h/ TD ; 14h) UE de rattachement : Méthodologies disciplinaires Niveau du cours: LICENCE 2 Département : Lettres modernes Enseignant : N’GUETTA Kesse Contact téléphonique : 08082150 Email : kesse.edmond@yahoo.fr Objectif principal : Le cours vise à permettre aux étudiants d’interroger les éléments internes d’un texte et de mettre en évidence ses caractéristiques signifiantes. Plan du cours Introduction……………………………………………………………………. Chapitre I : Brève histoire de la théorie sémiotique…………………………… Chapitre II : La Narratologie : considérations générales…………………… Chapitre III : La voix ou la narration ……………………………………… Chapitre IV : Le mode narratif ……………………………………………. Chapitre V : La temporalité ……………………………………………….. Chapitre VI : L’espace ………………………………………………………. Chapitre VII : Le personnage ………………………………………………… Chapitre VIII : La transtextualité …………………………………………….. Méthodes et stratégies pédagogiques Cours théorique / exercices Langue d’enseignement : Français Modalités d’évaluation : Évaluation sur table 3 Bibliographie ADAM Michel, (1984), Le récit, Paris, PUF, collection « Que sais-je ? » ADAM Michel, (1985), Le texte narratif, Paris, Nathan. BAL Mieke (1977), Narratologie, Paris, Klincksieck. BENVENISTE Emile, (1966), Problèmes de linguistique générale, Gallimard COLLECTIF, (1977), Poétique du récit, Paris, Seuil. GENETTE Gérard, (1982), Palimpsestes, la littérature au second degré, Paris, Seuil. GENETTE Gérard, (1972), Figures III, Paris, Seuil. GENETTE Gérard. (1983), Nouveau discours du récit, Paris, Seuil. GENETTE Gérard. (1999), Figure IV, Paris, Seuil. GENETTE Gérard. (2004), Figure V, Paris, Seuil. GENETTE Gérard. (2004), Métalepse. De la figure à la fiction, Paris, Seuil. HENAULT Anne (1983), Narratologie, Sémiotique générale, Paris, PUF JAKOBSON Roman, (1963), Essais de linguistique générale, Paris, Minuit. KERBRAT-ORECCHIONO Catherine, (2011), L’énonciation, Paris, Armand Colin. LEJEUNE Philippe, (1975), Le pacte autobiographique, Paris, Seuil. MAIGUENAUD Dominique, (1987), Nouvelles tendances en analyse du Discours, Paris, Hachette. MAIGUENAUD Dominique, (1989), Eléments de linguistique pour le texte Littéraire, Bordas. PATILLON Michel, (1974), Précis d’analyse littéraire ; les structures de la Fiction, Paris, Nathan, tome 1. PICARD Michel, (1989), Lire le temps, Paris, Minuit. PROPP Vladimir, (1970), Morphologie du conte, Paris, Seuil. RABATEL Alain, (1988), La construction textuelle du point de vue, Delachaux et Niestlé. RIVARA R. (2000), La langue du récit. Introduction à la narratologie Enonciative, Paris, L’Harmattan. 4 REUTER Yves. (1997), L’analyse du récit, Paris, Dunod. REUTER Yves. (2000), Introduction à l’analyse du roman, Nathan. TODOROV Tzvetan, (1981) « Les catégories du récit Littéraire », Communication, 8, l’analyse structurale du récit, Paris, Seuil. TODOROV Tzvetan, (1965), Théorie de la littérature. Textes des Formalistes russes, Paris, Seuil. VUILLAUME Marcel, (1990), Grammaire temporelle des récits, Paris, Minuit INTRODUCTION GENERALE La sémiologie est, au sens large, l'étude des domaines constitués de signes. C’est la science des signes aussi bien verbaux que non verbaux. La sémiologie prend un sens particulier selon les différents aspects considérés dans le signe. On parlera ainsi, en Sciences humaines, de sémiologie de la communication selon que l’on considère les échanges entre les signes. Et selon que l’accent est mis sur ce que représente le signe pour celui qui l'utilise, on parle alors de sémiologie de la signification, etc. Le mot sémiologie a fait son apparition que vers la fin du 19eme siècle. Mais la théorie sémiotique existait implicitement dans l’Antiquité et au Moyen Age en Chine, aux Indes, en Grèce, à Rome, etc. Ce terme sémiologie, qu'on a longtemps considéré comme l’appellation française de cette science des signes, a été proposée par le linguiste genevois Ferdinand de Saussure. Avant lui déjà, le philosophe américain Sanders Pierce (1839 -1914) avait avancé un terme sirnilaire « sémiotic » qu'on considérait comme l'appellation anglaise. C'est grâce à l'œuvre de Sanders Pierce que la sémiologie ou sémiotique (les deux 'termes' étaient, à cette époque, synonymes) s'est constituée comme discipline indépendante. En effet, il a œuvré à faire de la sémiotique, comme le révèle la citation suivante, le cadre de référence de toute étude: « Il n’a jamais été en mon pouvoir d'étudier quoi que ce fût — mathématique, optique, gravitation, thermodynamique, métaphysique (...)- autrement que comme étude sémiotique » Plus tard, avec le développement d'écoles à l’intérieur de cette théorie, des différences sont apparues. Ainsi, aujourd’hui, la sémiologie est considérée comme Science globale des signes ayant en son sein la sémiotique liée aux signes linguistiques qui devient en fait la science du texte. C’est à cette Science du texte que fait partie la narratologie, objet de cette étude. La narratologie est une branche de la sémiotique littéraire. Elle est fondée sur l’étude des textes narratifs, c’est-à-dire qu’elle vise l’analyse des composante et les mécanismes du récit. Le terme de narratologie est une proposition de Tzvetan TODOROV en 1969. Dans l’orientation donnée à la critique des textes, d’autres chercheurs ont 5 approfondi les recherches portant sur cette méthodologie. Les plus en vue sont Gérard GENETTE et BAL Mieke Le champ de recherche de la narratologie est l’analyse du récit au sens étroit, c’est- à-dire de certains discours verbaux relatant des actions et des événements, à l’exclusion d’autres discours verbaux(le drame), non-verbaux (la peinture figurative) ou mixtes (le cinéma), qui certes traitent aussi de l’action, mais la mettent en scène, la “représentent” plutôt qu’ils ne la racontent. Le but est de décrire la spécificité du discours narratif verbal, de présenter l’histoire. C’est pour cette raison que Genette définit sa théorie comme “formelle”, ou “modale” (Genette, Nouveau discours du récit, 1983 : 12). Aussi, avant d’aborder cette théorie textuelle, importe-il de jeter un regard sur le contexte de naissance de la Sémiotique dont la narratologie est un des aspects. CHAPITRE I : BREVE HISTOIRE DE LA THEORIE SEMIOTIQUE I. La sémiotique, une science héritée de la linguistique L’émergence autour des années 1960 en Europe de la critique textuelle, terme générique de la Sémiotique littéraire est liée, pour une grande part, à la diffusion, grâce à Tzvetan TODOROV, des textes écrits par les Formalistes russes entre 1915 et 1930, et au développement de la linguistique. I.1.La Linguistique Grâce à l’œuvre de trois linguistes — Ferdinand de SAUSSURE, ROMAN Jakobson et Emile BENVENISTE— la linguistique sera au cœur de la notion de « littérarité » si chère à la critique textuelle. Le fondement des recherches de Saussure (Cours de linguistique générale, 1916) est le signe linguistique défini comme une combinaison dans un rapport arbitraire de deux éléments : le signifiant et le signifié. A partir de cette théorie, Saussure fait la différenciation entre langue et parole. La langue est « un système de signes qui ne connait que "son ordre propre". Quant à la parole, elle est la mise en œuvre individuelle de la langue. Il met également en évidence l’importance du phonème dans la langue en ce qu’il est le plus petit élément de la chaîne parlée qui permet de distinguer deux sons. Par exemple : « ton » et « son ». La place du phonème est capitale. Car selon Saussure, « ce qui distingue un signe, voilà tout ce qui le constitue. C’est la différence qui fait le caractère, comme elle fait la valeur et l’unité ». Cette conclusion du linguiste genevois est essentielle. C’est elle qui fonde la qui fonde la théorie du système dans lequel le sens ne naît que par et dans un rapport différentiel. C’est aussi elle qui fonde essentiellement les théories du texte comme structure et comme système. Les découvertes de De Saussure ont été développées et amplifiées par le Cercle linguistique de Prague auquel appartiennent ROMAN Jakobson et Emile BENVENISTE. La publication par Roman Jakobson, linguiste et poète, de Essais de linguistique générale a contribué à la percée de la critique formelle. A partir de ce linguiste, la littérature ne pouvait plus être étudiée sans une interrogation préalable sur sa nature et sur sa fonction. Jakobson met au centre des études, la qualité littéraire ou la littérarité. En effet, 6 tout le travail de Jakobson pour élucider le texte littéraire, en général et particulièrement le fonctionnement de la poésie, vise à répondre à la question « qu'est-ce qui fait d'un message verbal une œuvre d'art ? ». A partir de ses études sur la phonologie et sur les fonctions du langage, Jakobson ouvre les recherches sur la poétique qui est une approche de la littérature à la fois abstraite et interne. La poétique n'interroge pas l'œuvre littéraire elle-même, mais les propriétés de ce discours particulier qu'est le discours littéraire. Quant à Emile Benveniste, il inscrit au centre de sa conception du langage, la notion de sujet, et introduit ainsi dans l'analyse textuelle ou analyse structurale la poéticité comparée et la pragmatique, c'est-à-dire l'étude des actes de langage. A partir de son œuvre Problèmes de linguistique générale Tome 1 et Tome 2, se développent toutes les recherches sur la question de l’énonciation. I.2. – L’ethnologie littéraire C'est la seconde source directe de la sémiotique littéraire. Elle fait son apparition en Europe de l'Ouest en 1920 grâce aux travaux de ceux qu'on a appelé Les Formalistes russes. L’ethnologue Vladimir uploads/Litterature/ narratologie-unci.pdf

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