1. Un héros romantique/contemplatif/spectateur de sa vie capable d’enthousiasme

1. Un héros romantique/contemplatif/spectateur de sa vie capable d’enthousiasme envers Napoléon (garde portrait avec lui, s’enflamme pr lui –oublie parfois de ne pas le faire en public-) envers les femmes (soit Mme de R au procès ou quand elle lui rend visite au cachot, soit Mathilde quand monte à l’échelle) épisode de la grotte // héros romantique qui dépend des autres pour diriger sa vie ne prend pas les décisions essentielles pr conduire sa destinée : son père qui le fait embaucher chez M de R, la situation qui le conduit à partir pour Besançon, un appui qui le conduit à Paris) tergiverse souvent : un perso introspectif (réfléchit bcp, hésite / situation que lui offre son ami pour qu’il devienne son associé) qui n’est pas à sa place ds ce siècle, cette société rêve de l’uniforme, d’être un soldat de Napoléon (cf bonheur quand défile à Verrières) mais est sous la Restauration, ds milieu hypocrite (diners à l’hôtel de la Môle) où ne peut plus espérer monter ds la hiérarchie qu’en se pliant à ses règles (soit par mariage avec mathilde mais dépend du bon vouloir du Marquis ds ce cas, soit par carrière ecclésiatique mais un choix qui ne l’enchante pas, qui n’est pas vraiment sincère) en décalage avec son milieu : pas accepté par son père ni ses frères (se voit par son gout de la lecture et même par son physique frêle) 2. Mais aussi un héros réaliste/acteur de sa vie /ambitieux 1. Ancré dans la réalité un campagnard : fils de charpentier ds petite ville de province qui évolue dans la France de la première moitié du XIXe (effets de réel) 2. Qui monte dans la société commence en étant rien : un jeune h° provincial aide de son père => précepteur au sein d’une famille bourgeoise : les de R => séminariste à Besançon (capitale de province) => secrétaire : intro ds milieu parisien, aristocratie ambitieux : explique souvent ds ses pensées son envie de réussir, de montrer ce dont il est capable, qu’il est plus qu’un fils de charpentier (est prêt à être hypocrite pr y parvenir) 3. Prendra en main sa destinée - même si peut se laisser aller, agit et décide - ds sa vie amoureuse : stratégie amoureuse avec correspondance épistolaire pr rendre M jalouse choisit Mme de R à la place de Mathilde - dans sa vie en général : décide d’assumer son acte à la fin du roman (ds procès et quand meurt), agit quand joue le rôle d’espion pr le marquis - - - 3. Un héros entre 2 esthétiques, qui incarne les valeurs de son temps 1. Les valeurs de Julien l’honneur (être reconnu à sa valeur, pr ce qu’il est vraiment et non en fonction de son origine sociale) le prestige (de l’habit, uniforme militaire ou ecclésiastique) L’amour (passionnel –coup de feu-, comme symbole de son ascension soc –scène ds la jardin ou mariage avec M-) 2. Inspiré par la société de son temps - La fin de l’héroïsme : héros dévoyé (fin de l’idéalisme), décalage entre ses aspirations et la réalité - Le mal du siècle - L’entrée en littérature du peuple : plus un personnage idéalisé mais inspiré de faits divers (Berthet + Delamare), importance de l’argent, importance de la religion, importance de la lutte des classes. Le Rouge et le Noir, écrit en 1830 par Stendhal, est un roman d’apprentissage. En d’autres termes, un roman dans lequel le héros, plein d’ambition mais naïf va se mesurer à la société, affronter les obstacles sociaux pour se faire une place et va alors progressivement perdre ces illusions, être éduquer par la vie. A titre d’exemple, chez Balzac, Rastignac apprend comment réussir à Paris. De même, dans Bel-Ami de Maupassant, on suit le parcours de Georges Duroy qui parti de rien, triomphe. Ainsi, Le Rouge et le Noir narre l’ascension sociale de Julien Sorel qui en dépit de son air « faible en apparence », d’anti-héro, a su nous prouver son caractère héroïque ayant pour modèle Napoléon. Le lecteur accompagne donc le héro stendhalien tout au long de son parcours : de la charpente à l’échafaud. Par ailleurs, Stendhal parle en ces mots de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir : «La tête appuyée sur les 2 mains, regardant la plaine, Julien resta dans cette grotte plus heureux qu’il ne l’avait été de la vie, agité par ses rêveries et son bonheur de liberté». Dès lors, cette simple phrase suffit-elle à rendre compte du héros de Le Rouge et le Noir ? Autrement dit, qu’elles esthétiques et valeurs incarnent Julien Sorel ? Nous verrons que si Stendhal inscrit son héros dans le courant romantique, Julien reste un personnage réaliste. Au confluent des esthétiques, Julien est donc avant tout un personnage ambigu. « La tête appuyée sur les 2 mains, regardant la plaine, Julien resta dans cette grotte plus heureux qu’il ne l’avait été de la vie, agité par ses rêveries et son bonheur de liberté». En écrivant ces mots, Stendhal inscrit son héros dans le courant romantique. En effet, Julien apparait ici comme un personnage épris de liberté, à la recherche de l’Ailleurs. Stendhal évoque effectivement « son bonheur de liberté ». Ici, la liberté est d’une part « physique ». Effectivement, à l’image de Le voyageur au-dessus de la mer de nuages de C. Friedrich , Julien est un voyageur seul et donc libre d’aller où il veut, de s’arrêter où il le souhaite comme dans ce passage où il s’arrête pour la nuit dans « cette grotte ». Si cette quête est symbolisée par le voyage, la liberté est elle matérialisé par la nature. Pour preuve, Stendhal associe le bonheur marqué par la présence du superlatif « plus heureux » aux éléments naturels « plein » et « grotte ». D’autres parts, cette « liberté » est également une liberté d’esprit, une liberté de penser. En effet, l’Ailleurs se trouve non seulement dans la nature mais aussi dans « ses rêveries ». Or, il est «dans cette grotte» libre de penser quand ailleurs la société l’oblige à faire preuve d’hypocrisie, que se soit au séminaire où il prend pour modèle Tartuffe ou bien même avec sa maîtresse, Mme de Rhênal à qui il doit cacher sa passion pour Napoléon. Du reste, la quête de liberté est un des principes importants du romantisme. Cependant, à la différence d’un Hugo, engagé contre la peine de mort dans Le Dernier Jours d’une condamnée, Stendhal exprime moins une liberté politique qu’une liberté d’être soit, d’exprimer ses émotions chez son héro. L’expression de ses sentiments et le culte du moi présent chez Julien, participe donc à sa dimension romantique. En effet, le romantisme valorise l’expression des sentiments et la sensibilité. On peut prendre pour exemple Les Contemplations de Victor Hugo. Concernant, le Rouge et le Noir, Julien est un homme excessivement sensible. En effet, ce prétendu froid calculateur a vite les larmes aux yeux. A titre d’exemple, son effusion de sensibilité avec l’abbé Pirard. De plus, Julien est homme solitaire. Effectivement, on remarque dans la citation proposée, le bonheur que crée le sentiment d’être enfin seul chez Julien. Mais ce caractère individualiste est visible tout au long du roman. Effectivement, Julien ne croit pas à l’importance des masses, il pense au contraire qu’un seul individu suffit à bouleverser les choses : s’il était maire de Verrière, selon lui, « la justice triompherait ». Ainsi, il croit encore vivre dans une époque révolue, le Premier Empire, où à l’image de Napoléon, réussir seul était possible. Par ailleurs, on peut tirer de ce décalage, une analogie avec Don Quichotte. En effet, chez les deux héros, les livres sont un filtre idéologique qui déforme la vision de la société créant ainsi un décalage qui amène Julien, dans ses succès, à être en contradiction avec ses aspirations. Ce refus et cette incompréhension du monde qui l’entoure font de lui « l’homme malheureux en guerre contre toute la société ». Julien mène alors une réelle lutte sociale mais il n’est finalement heureux dans aucun des milieux de la société et trouve le vrai bonheur seul, en prison. Aussi, cette confrontation douloureuse entre ses aspirations et la réalité reflète le mal du siècle, mal être des romantiques issues des désillusions postérieures au Premier Empire. Or, Julien « vêtu de noir rêve de gloire et de pourpre napoléonien ». En d’autres termes, le héro stendhalien regrette et idéalise un monde disparu, la société de Napoléon, personnage qu’il idolâtre, son modèle. Ainsi, ce mythe bonapartiste vient à tout moment enjoliver la réalité de la situation comme lors de la venu du roi « De ce moment il était officier d’ordonnance de Napoléon et chargeait une batterie » (I, 18). Cependant, ces aspirations, son désir d’ascension sociale viennent se briser contre la société de l’époque dont les valeurs ne sont plus l’héroïsme napoléonien. En effet, la carrière militaire n’est plus une voie d’ascension sociale envisageable pour Julien. De ce fait en découle un profond sentiment uploads/Litterature/ romantique-ou-realiste-le-rouge-et-le-noir.pdf

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