131 Samira Ouyougoute Doctorante, Université de Bejaïa ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ : ﺇﻥ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺍﻟﺘﻲ
131 Samira Ouyougoute Doctorante, Université de Bejaïa ﺍﻟﻤﻠﺨﺺ : ﺇﻥ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﻧﻘﺪﻣﻬﺎ ﺗﺴﺠﻞ ﻓﻲ ﺇﻁﺎﺭ ﺗﻌﻠﻴﻤﻴﺔ ﺗﻌﻠﻴﻢ ﺍﻟﻠﻐﺎﺕ ﺍﻷﺟﻨﺒﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮ، ﺧﺎﺻﺔ ﺗﻌﻠﻴﻢ ﺍﻟﻠﻐﺔ ﺍﻟﻔﺮﻧﺴﻴﺔ ﻟﻸﻁﻔﺎﻝ ، ﻭﺧﺎﺻﺔ ﺗﻌﻠﻴﻢ ﺍﻟ ﺸﻔﻮﻱ ﻣﻨﻬﺎ ﻓﻲ ﺍﻻﺑﺘﺪﺍﺋﻲ . ﻭﻻ ﻧﺮﻳﺪ ﺍﻟﺘﺸﻜﻴﻚ ﻓﻲ ﺃﻫﻤﻴﺔ ﺗﻌﻠﻴﻤﻬﺎ، ﻭﺇﻧﻤﺎ ﻧﺮﻳﺪ ﺃﻥ ﻧﻮﺟﻪ ﺑﺤﺜﻨﺎ ﻧﺤﻮ ﺍﻟﺘﺤﻠﻴﻞ ﺍﻟﻌﻤﻴﻖ ﻟﻠﻤﻨﻬﺠﻴﺎﺕ، ﻭﻵﻟﻴﺎﺕ ﻭﺍﻟﻤﻀﺎﻣﻴﻦ ﺍﻟﻤﺪﺭﺳﺔ ﻓﻲ ﺃﻗﺴﺎﻡ ﺍﻟﻔﺮﻧﺴﻴﺔ ﻛﻠﻐﺔ ﺃﺟﻨﺒﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮ . ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ : ﺍﻻﺑﺘﺪﺍﺋﻲ-ﺍﻟﺘﻌﻠﻴﻢ-ﺍﻟﺸﻔ ﻮﻱ-ﺍﻟﻤﻨﻬﺠﻴﺔ . Introduction La pratique du français en Algérie appelle quelques remarques en raison de la particularité de sa place ainsi que des attitudes et représentations que tout locuteur développe ou pourrait développer face à celle-ci. Il est à rappeler, de prime abord, que l’Algérie, de par le chiffre des locuteurs maîtrisant cette langue, est souvent classée comme deuxième pays francophone. Certains textes rappellent que l’usage du français s’est «paradoxalement» étendu après l’indépendance, en raison principalement de la scolarisation massive1. Mais l’action des Mass Media est aussi pour beaucoup dans l’expansion de l’usage de cette langue. Synergies Algérie n° 12 - 2011 pp. 131-141 Quelle(s) méthode(s) pour enseigner l’oral à l’école primaire en Algérie ? Résumé : L’étude que nous proposons s’inscrit dans le cadre de la didactique de l’enseignement des langues étrangères en Algérie, à savoir l’enseignement du français à un public de jeunes enfants, en l’occurrence l’enseignement de l’oral au primaire. Il ne s’agit pas donc pour nous de nous immiscer sur la nécessité de cet enseignement, notre regard s’orientera sur l’analyse approfondie des méthodes, des moyens et des contenus enseignés en classe de FLE en Algérie. Mots-clés : primaire - enseignement - oral - méthode. Abstract: The study that we are proposing is in the field of didactics of foreign languages teaching in Algeria and teaching French in particular oral expression for young learners in primary schools. We are not focusing on the necessity of teaching this skill but our attention will be oriented towards the deep analysis of the teaching methods, the tools as well as the teaching contents in classes of French as a foreign language in Algeria. Keywords: primary school - teaching - oral - method. 132 Beaucoup d’auteurs ont relevé qu’on retrouve le français dans les deux sphères. C’est une langue occupant certains domaines2, essentiellement donc par le fait d’une scolarisation en français. Il est souvent utilisé à titre officiel (prise de parole à titre officiel dans cette langue, documents officiels rédigés en français ou mention de quelques données en cette dernière au coté de l’arabe etc.). Officiellement décrétée langue étrangère, au même titre que l’anglais, l’espagnol ou encore l’allemand qui, bien qu’enseignées, sont loin d’être «ancrées» dans la réalité sociale autant que l’est le français. Celui-ci joue souvent aussi le rôle de langue seconde. On le retrouve dans des situations de communication aussi diverses soient-elles touchant même la communication quotidienne. L’enseignement/apprentissage du français en Algérie représente l’une des principales préoccupations dans le domaine de la formation scolaire. Outre son utilisation sociale, communication courante et quotidienne, radios, télévision, Internet et journaux qu’il partage avec l’arabe classique, le français a un rôle primordial dans l’enseignement. Il y a même lieu de souligner qu’une bonne partie de nos élèves arrivent à l’école avec un certain bagage en langue française compte tenu de l’environnement socioculturel. En effet, un nombre assez important des élèves habitant la ville parlent quelque peu le français avant leur scolarisation. Dans le but d’une présentation rationnelle du contexte linguistique du français en Algérie il faut découvrir avec le plus de précision possible la situation linguistique dans laquelle s’effectue l’enseignement/apprentissage du FLE. Il est important de signaler que pour la grande partie des apprenants en Algérie, le français reste une langue étrangère. Les apprenants du FLE parlent, en fonction de la région à laquelle ils appartiennent, l’arabe algérien, la (les) langue(s) berbère(s) reconnue(s) depuis quelques années comme langue(s) nationale(s), parmi lesquelles on peut citer : le kabyle, le Chaouia, le M’zabi ou mozabite, le targui, etc. La langue maternelle des apprenants algériens est donc différente. À ces langues maternelles viennent s’ajouter les langues que les élèves apprennent à l’école. Il s’agit de l’arabe classique et du français qui intervient en deuxième année primaire conformément à la nouvelle réforme scolaire. En ce qui concerne l’enseignement/apprentissage du FLE en Algérie, l’influence des langues maternelles, principalement le berbère et l’arabe dialectal qui sont des données relativement stables dans le contexte linguistique algérien, reste incontestable. On doit en tenir compte si l’on veut avoir une vue correcte de la situation. Cadre théorique de la recherche Un bon nombre de spécialistes, si ce n’est tous, partagent le constat d’un retard pris dans l’enseignement de l’oral par rapport à celui de l’écrit. Ce constat concernerait tous les pays du monde mais peut-être pas au même degré. Ce retard ne s’expliquerait pas seulement par le fait que l’oral soit souvent perçu comme secondaire par rapport à d’autres objectifs assignés à l’enseignement. N’y aurait-il pas d’autres zones de questionnements qu’il y aurait lieu d’explorer ? D’aucuns vont même jusqu’à poser la question de la nécessité d’enseigner l’oral. Eddy Roulet, après confirmation de la nécessité de cet enseignement, résume celle-ci en affirmant que : Synergies Algérie n° 12 - 2011 pp. 131-141 Samira Ouyougoute 133 « L’oral joue un rôle d’autant plus important qu’il intervient de manière à la fois plus subreptice et plus constante, et donc moins aisément contrôlable, que l’écrit, dans la constitution de l’image de soi et dans le développement de la relation avec autrui. »3. L’oral est le medium de toutes les activités de classe. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas le considérer uniquement comme un moyen mais aussi comme un objet d’apprentissage. C’est dans ce sens que certains auteurs insistent sur la nécessité de l’intégrer dans la classe comme un domaine particulier avec des caractéristiques spécifiques, tout comme l’écrit, «comme un instrument pratique (...) avec des enjeux concrets : convaincre, argumenter, négocier, s’expliquer, s’informer.» 4 En ce qui concerne l’enseignement de l’oral au primaire, les auteurs, didacticiens et linguistes, expliquent que ce dernier repose sur des compétences langagières que l’on retrouve dans la vie sociale. L’objectif est de préparer les jeunes apprenants à leur future vie d’adulte et, par conséquent, à maîtriser les compétences de communication de la vie quotidienne et de la vie professionnelle. Il consiste aussi à motiver les apprenants en leur faisant prendre conscience des enjeux de leur apprentissage et ainsi leur permettre de se projeter dans les situations où ils devront utiliser les compétences apprises à l’école. En effet, l’école forme les élèves à leur future activité sociale, chose qui prouve qu’on ne peut séparer le domaine de l’enseignement des langues du domaine social. Nous avons axé notre travail sur l’enseignement/apprentissage du française en Algérie, tout en centrant notre intérêt sur l’enseignement de l’oral chez les jeunes apprenants, de 8/9 ans, afin de cerner la place qu’il occupe dans nos classes après la réforme qu’a connue l’école élémentaire algérienne. - Les enseignants du primaire, notamment ceux de la 3ème année primaire, suivent fidèlement les recommandations des concepteurs des manuels scolaires et les consignes qu’ils proposent. - L’enseignement/apprentissage du français redonne une place à l’erreur, commise à l’oral par les apprenants, dans une classe de langue. Afin de vérifier ces hypothèses, nous avons choisi d’effectuer une pré-enquête puis une enquête au niveau de plusieurs établissements scolaires de la région de Bejaia. La pré- enquête a duré un mois pour avoir un aperçu sur le public et aussi en vue de créer une ambiance de confiance amicale et un contact favorable avec les enseignants et les élèves, après cette étape nous sommes passée à l’enquête sur le terrain, cette dernière a durée plus de deux mois. Notre choix s’est porté sur les élèves de 8-9 ans qui en sont à leur première année de français. Nous avons opté pour des enregistrements vidéos dans différentes classes et différentes écoles situées dans des régions urbaines et rurales de la wilaya de Bejaia (les séances enregistrées ont duré environ 60 minutes chacune). Nous sommes néanmoins conscient du fait que les séances ayant été filmées, nous avons indirectement influencé le comportement de l’enseignant et à plus forte celui des élèves. Nous avons tenté de gérer cela de manière à permettre la reproduction de l’atmosphère habituelle dans laquelle se déroulent les cours. Il s’agissait pour nous, de transcrire ces séances puis de les analyser. Une fois les enregistrements réalisés, nous sommes passé à l’étape de leur transcription. Le choix de la convention de transcription s’est porté sur celle du Groupe Aixois de Quelle(s) méthode(s) pour enseigner l’oral à l’école primaire en Algérie ? 134 Recherche en Syntaxe (G.A.R.S). Tout au long de notre transcription, nous avons essayé de prendre en considération les paramètres non verbaux comme les gestes et les autres actions des élèves et des enseignants, en les signalant entre parenthèses, étant donné que ce sont des éléments importants et présents dans toute communication orale. En effet, nous signalons que nous avons laissé de côté la prosodie et l’intonation et centré notre intérêt sur les productions des élèves et des enseignants uploads/Litterature/ samira-ouyougoute-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 01, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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