Si c’est un homme –Résumé de chaque chapitre INTRODUCTION: L’Humanité a vu se p

Si c’est un homme –Résumé de chaque chapitre INTRODUCTION: L’Humanité a vu se passer au XXe siècle des atrocités qui ont profondément marqué l’Histoire et l’évolution des mentalités. Les régimes totalitaires ont mené une politique de destruction de l’homme partout dans le monde. Primo Lévi, un jeune italien, est une des victimes de la Shoah nazie, étant envoyé au camp d’Auschwitz. Après sa libération par les soviétiques, il décide de rédiger un récit autobiographique intitulé Se questo è un uomo (Si c’est un homme) qui témoigne de son expérience au Lager. Paru pour la première fois 1947, l’ouvrage fut à peine observé, et seulement quinze ans plus tard on comprit sa vraie valeur. Si c’est un homme est composé de dix-sept chapitres, portant des noms en relation directe avec le sujet, et suivant l’ordre chronologique des événements. Nous essayerons de faire une analyse linéaire du récit par le résumé de chacun des chapitres et en choisissant à chaque fois des citations pertinentes pour rendre compte du contenu. PREFACE La préface de l’ouvrage, rédigée par Primo Lévi lui-même, débute par une affirmation quelque peu paradoxale et cynique (« j’ai eu la chance ») qui annonce le ton de son œuvre. Il donne à comprendre à son lecteur qu’il ne vise pas tant ‘’d’avancer de nouveaux chefs d’accusation’’ mais plutôt de considérer les actions nazies, non pas comme des événements isolés, mais comme une réalité susceptible de se reproduire. Cette préface fait office de mise en garde contre ‘’l’infection latente’’ de la xénophobie. Primo Levi procède également à se parer contre d’éventuelles critiques quant au « caractère fragmentaire » de son œuvre et rappelle par le moyen d’une prétérition (« il me semble inutile d’ajouter ») l’absolue véracité des faits rapportes. POEME L’auteur choisit de précéder son récit par un poème de vingt-trois vers, portant le titre-même de l’ouvrage. Ce poème comporte quatre mouvements principaux : 1. Une interpellation directe du lecteur : « Vous qui vivez en toute quiétude » (v.1). Le poète insiste particulièrement sur le confort et la sécurité de la vie du lecteur, ce qui crée un grand contraste avec la suite ; 2. Le deuxième mouvement évoque les figures emblématiques des prisonniers, hommes et femmes, et pousse le lecteur à décider s’il s’agit véritablement d’êtres humains. 3. Le poète insiste ensuite sur le devoir de ne jamais oublier ces événements, et d’en transmettre le souvenir aux générations futures à tout prix. 4. Enfin, le quatrième mouvement prend la forme d’une malédiction envers quiconque ne respecterait pas la mémoire de ces faits : « Ou que votre maison s'écroule; / Que la maladie vous accable, / Que vos enfants se détournent de vous. » (v.21-23) La récurrence des pronoms personnels et possessifs, deuxième personne du pluriel, souligne l’idée que le lecteur est directement concerné par cette menace. CHAPITRE 1 : Le voyage Le premier chapitre nous apprend que Primo Lévi avait été arrêté par la milice fasciste à l’âge de 24 ans, pour avoir fait partie de la résistance réfugiée dans les montagnes italiennes. D’abord envoyé au camp transitoire de Fossoli, en fin janvier 1944, il fait parti d’un convoi de six cent cinquante personnes déportées à Auschwitz. En parlant de ce départ pour le camp de concentration et d’extermination, le narrateur raconte les préparations fébriles des mères, qui essayent d’affronter la situation avec le plus de calme possible. « N'en feriez-vous pas autant vous aussi? Si on devait vous tuer demain avec votre enfant, refuseriez-vous de lui donner à manger aujourd'hui? » p14 Le narrateur interpelle le lecteur à travers ces deux questions rhétoriques, qui nous font comprendre le drame vécu par ces mères. L’amour pour leurs enfants les oblige à agir comme devant des circonstances normales, à répondre aux besoins de ces-derniers, malgré la fin certaine et immédiate qui les attend. Cette apostrophe a pour effet l’empathie du lecteur qui se sent plus lié aux personnages qui ont vécu ces moments. Le voyage dure quinze jours de cauchemar et finit par leur arrivée au fameux camp polonais. Le narrateur passe alors par la première sélection faite selon le sexe, l’âge et la condition physique des prisonniers. Etant considéré comme bon pour le travail, il est envoyé avec d’autres hommes vers le camp Monowitz. Toute la révolte et la confusion des hommes devant ces événements sont exprimées par le narrateur à travers deux questions oratoires : « Et puis, finalement, de quoi aurions-nous du nous repentir ? Qu’avions-nous à nous faire pardonner ? » P13 La majorité des prisonniers sont innocents, le seul motif de leur condamnation étant leur origine. CHAPITRE 2 : Le fond A leur arrivée dans le camp, les prisonniers Italiens doivent attendre dans une salle mal chauffée, où ils doivent lutter contre la soif qui les ronge. L’humiliation commence lorsqu’on leur demande de renoncer à leurs vêtements et aux objets personnels. « Un coup de vent referme la porte : l’Allemand la rouvre et reste là à regarder d’un air pénétré les contorsions que nous faisions pour nous protéger du froid les uns derrière les autres. Puis il s’en va en refermant derrière lui. » (p. 22) Ce passage est révélateur de la cruauté avec laquelle ils sont traités. Ils sont perçus comme des êtres inférieurs qui ne méritent aucune forme de respect ou de pitié. La volonté de rompre ces hommes de leur passé et de détruire leur dignité explique le fait qu’ils sont par la suite rasés, puis laissés attendre nus, dans une salle de douche sans eau ni chauffage. Le comble de leurs humiliations vient lorsqu’ils se voient obligés de courir une centaine de mètre dans la neige, nus et déchaussés. Les nouveaux arrivés reçoivent leurs numéros et leur classification. Le narrateur reçoit les siens : " Haftling: j'ai compris que je suis un Haftling. Mon nom est 174 517; nous avons été baptisés et aussi longtemps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouée sur le bras gauche" p27 Il s’agit de son premier contacte avec cette nouvelle identité qui va le hanter pour le reste de sa vie. Il parle ensuite de sa première journée au Lager et de l’organisation du camp en décrivant les Blocks qui le constituent, les différentes catégories de prisonniers, les lois internes du Lager, les horaires et ainsi de suite. «J’ai donc touché le fond. On apprend vite en cas de besoin à effacer d’un coup d’éponge passé et futur.» (p. 37) Le titre du chapitre nous est ici expliqué : le Lager descend l’être humain à sa plus basse condition, en l’arrachant de son passé, de son futur, en l’obligeant à penser seulement à sa survie immédiate. CHAPITRE 3 : Initiation Le troisième chapitre décrit la première nuit passée par le narrateur au Block 30 et son «initiation» à la vie au Lager. Il parle par exemple de l’importance du pain, devenu une véritable monnaie d’échange, du mauvais état des lavabos et de l’importance paradoxale accordée par la politique du camp à l’hygiène. A ce sujet, il choisit de raconter une discussion échangée avec un ancien prisonnier nommé Steinlauf, qui gardait sa propreté avec ardeur, attitude considérée comme inutile par le narrateur. Mais l’explication de Steinlauf est surprenante et marque profondément le jeune Haftling. « Nous sommes des esclaves, certes, privés de tout droit, en butte à toutes les humiliations, voués à une mort presque certaine, mais il nous reste encore une ressource et nous devons la défendre avec acharnement parce que c’est la dernière : refuser notre consentement. » p. 42 L’ex-sergent fait comprendre au narrateur que le maintien de l’hygiène individuelle reflète beaucoup plus qu’une simple habitude inutile. Il s’agit de conserver sa dignité, de se respecter soi-même pour ne pas devenir une bête inhumaine. Renoncer à la civilisation de cette sorte signifierait donc renoncer à lutter. CHAPITRE 4 : K.B. Deux mois après son arrivée au camp, le narrateur est gravement blessé au pied pendant une journée de travail. Cet accident finit par une visite à l’infirmerie (« Krankenbaum », abrévié KB) où, après avoir été sommairement examiné, il est interné. Son premier contacte avec le KB est marqué par l’humiliation qu’il subit de la part d’un des infirmiers. Ce-dernier, après l’avoir regardé de tous les cotés avec mépris, lui annonce une fin prochaine. Les 20 jours passées au KB rendent au narrateur ses forces et ses idées, mais l’aident aussi à comprendre la vraie signification des sélections : il voit un de ses compagnons partir pour la chambre à gaz. Les horreurs qui s’accumulent devant ses yeux lui permettent de réfléchir sur le sens de la vie qui leur est réservée au Lager : « S’il est un message que le Lager eût pu transmettre aux hommes libres, c’est bien celui-ci : Faites en sorte de ne pas subir dans vos maisons ce qui nous est infligé ici. » p. 58 Il parle ici de la valeur de contre-exemple que pourraient prendre pour les hommes libres les événements passés entre les barbelés du camp. Ces derniers doivent comprendre uploads/Litterature/ si-c-x27-est-un-homme-primo-levi.pdf

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