VENDREDI 13 MAI 2016 Quelques notes autour de “MERSAULT, CONTRE-ENQUÊTE » de KA
VENDREDI 13 MAI 2016 Quelques notes autour de “MERSAULT, CONTRE-ENQUÊTE » de KAMEL DAOUD .... À LA RECHERCHE DE L'ALTER EGO De Camus SELON WIKIPEDIA BIOGRAPHIE Kamel Daoud (arabe : ﻛ ﻣﺎل داود), né le 17 juin 1970 àMesra[réf. nécessaire], wilaya de Mostaganem1 en Algér ie, est unécrivain et journaliste algérien d'expression française. [ Kamel Daoud est le fils d'un gendarme, seul enfant de sa famille à avoir fait des études2. Après des études de mathématiques, il étudie la littérature à l'Université. Il est divorcé et a deux enfants2. Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud, Barzakh, Alger, 2013, 192 pages, 700 dinars algériens S'il écrit en français et non en arabe, c'est, dit-il, parce que « la langue arabe est piégée par le sacré, par les idéologies dominantes. On a fétichisé, politisé, idéologisé cette langue3. » En 1994, il entre au Quotidien d'Oran, journal francophone. Il y publie sa première chronique trois ans plus tard2, titrée Raina raikoum(« Notre opinion, votre opinion »)'4. Il est pendant huit ans le rédacteur en chef du journal1. D'après lui, il a obtenu, au sein de ce journal « conservateur », une liberté d'être « caustique »5, notamment envers Abdelaziz Bouteflika même si parfois, en raison de l'autocensure, il doit publier ses articles sur Facebook2. Il est aussi éditorialiste au journal électronique Algérie-focus. Ses articles sont également publiés dans Slate Afrique. Le 12 février 2011, dans le cadre d'une manifestation, il est brièvement arrêté6. Kamel Daoud est chroniqueur dans différents médias. Le 31 janvier 2016, il publie une tribune dans le journal Le Monde où il évoque les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 en Allemagne et voit en l'islamisme la cause principale d'un « rapport malade à la femme, au corps et au désir » dans le monde arabe7. Un collectif d'anthropologues, sociologues, journalistes et historiens l'accuse en retour de recycler « les clichés orientalistes les plus éculés » et d'« alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme8. » L'écrivain, victime d'une fatwa en 2014, est choqué : « je pense que cela reste immoral de m'offrir en pâture à la haine locale sous le verdict d'islamophobie qui sert aujourd'hui aussi d'inquisition. » Il décide alors d’arrêter le journalisme9,10. SELON WIKIPEDIA : LE LIVRE En octobre 2013 sort son roman Meursault, contre-enquête, qui s'inspire de L'Étranger d'Albert Camus : le narrateur est en effet le frère de « l'Arabe » tué par Meursault14. Le roman évoque les désillusions que la politisation de l'islam a entrainées pour les Algériens15. En Algérie, le livre est l'objet d'un malentendu : « Sans l'avoir lu, de nombreuses personnes ont pensé que c'était une attaque de L’Étranger, mais moi je n'étais pas dans cet esprit-là. Je ne suis pas un ancien *moudjahid. [...] Je me suis emparé de L’Étranger parce que Camus est un homme qui interroge le monde. J'ai voulu m'inscrire dans cette continuation. [...] J'ai surtout voulu rendre un puissant hommage à La Chute, tant j'aime ce livre3. » *Durant la guerre d'Algérie, le moudjahid est un membre de l'Armée de libération nationale ou du Front de libération nationale2. KAMEL ET MERSAULT vus dans la presse française VOICI DES PHRASES DE L’AUTEUR glanées un peu partout sur les différentes webs de pages en français : C’est en romancier que Kamel Daoud éclaire aujourd’hui la question. Né en 1970 à Mostaganem, auteur d’ouvrages de fiction qui ont traversé la Méditerranée pour être publiés en Allemagne, en France et en Italie, le chroniqueur du Quotidien d’Oran aurait pu composer un essai sur Camus et l’Algérie. Mais cette affaire flotte dans une sorte de clair-obscur dont seul le roman peut rendre compte. Daoud le démontre en faisant parler à la première personne le frère de l’Arabe assassiné par Meursault. « Tu peux retourner cette histoire dans tous les sens, elle ne tient pas la route. C’est l’histoire d’un crime, mais l’Arabe n’y est même pas tué — enfin, il l’est à peine, il l’est du bout des Marie Lemonier (11novembre 2014) Source: "l'Obs" doigts. C’est lui, le deuxième personnage le plus important, mais il n’a ni nom, ni visage, ni paroles. » En Algérie, où Albert Camus continue d’être lu et commenté comme un enfant du pays, même ses admirateurs doivent confesser leur trouble lorsqu’on leur fait remarquer que, parmi les personnages décisifs de L’Etranger, un seul est privé de nom et de prénom : l’Arabe tué par Meursault de cinq coups de feu, un dimanche après- midi dans la banlieue d’Alger, au cours d’une promenade à la plage. Sébastien Lapaque (Le Monde Diplomatique , Mars 2014) • L'auteur de "Meursault, contre-enquête", vient de manquer de peu le prix Goncourt. Journaliste star en Algérie, il interroge le monde musulman et suscite toutes les passions. Rencontre. • Il réfute un quelconque courage : Simplement, je ne peux pas me taire. Le vrai héros, ajoute-t-il, c'est mon père, qui tenait à ce que ses filles soient scolarisées à une époque où les mentalités ne s'y prêtaient guère. C'est d'ailleurs ce père gendarme, passé par l'école d'aviation française et dont il a appris la mort une demi-heure seulement après avoir reçu le prix François-Mauriac ce 10 octobre, qui lui a inculqué le goût de la langue. Il ne parlait pas beaucoup, mais lorsqu'il voulait exprimer un sentiment, il le faisait en français. Si bien que pour moi, cela n'a jamais été la langue du colon, de la violence, mais celle de la liberté. La seule valeur à défendre. J'avais d'abord découvert un auteur, un style puissant, une histoire fascinante. Mais Camus est aussi un sujet de polémique en Algérie, principalement pour ses prises de position pendant la guerre et pour le sort réservé à ses personnages arabes. Dès lors, il y a eu forcément une relecture à partir de ce que j'appelle "les angles morts" de son oeuvre. Dans L'Étranger, cet angle mort était tout entier dans le personnage de "l'Arabe" tué par Meursault. La loi du talion apparaît aussi, celle de la réparation équivalente, oeil pour oeil, dent pour dent, mort pour mort... Cette loi est universelle, mécanique, mais creuse ; elle n'apporte rien. Le frère de Haroun est tué, Haroun tue, cela n'apporte ni justice, ni sens, ni réparation. Elle est Le Point Afrique - Publié le 28/09/2014 profondément absurde. Et volontairement, je voulais démontrer cette absurdité derrière un acte qui trouve sa justification dans cette loi à la rigueur symétrique. POUR OUVRIR ET POURSUIVRE NOS COMMENTAIRES… Après ce grand préambule d’approche du roman et de l’auteur on pourrait dire que ce roman est un hommage et une confrontation envers « l’ÉTRANGER », que nous sommes face à deux grands écrivains, l’un, tout à fait reconnu, (ALBERT CAMUS), l’autre sur le point d’être grandement reconnu (KAMEL DAOUD), tous les deux Algériens, séparés par des générations, deux siècles, deux histoires personnelles différentes et deux points de vue tout à fait raisonnables. L’une écrite en 1957, l’autre en 2013. Pour tous les deux c’est leur premier roman, « l’ÉTRANGER » le 1er de Camus, « Mersault, contre-enquête » c’est le 1er aussi de cet auteur algérien et les deux histoires partent , se déroulent et meurent à Alger . Cette ville que nous avons connu de la main d’un autre auteur algérien : Boulem Sansal : « Rue Darwin ». C’est un livre d’une telle immensité et profondeur que difficilement on va pouvoir le commenter dans une séance.. mais notre approche sera notre grand hommage aussi à cet auteur que nous venons de découvrir, Kamel Daoud… Jetons un bon coup d’œil à ce que nous avions dit à propos de l’ÉTRANGER dans notre séance de MAI 2007 et qui a été bien gardée dans notre blog… (qui allait nous dire que 9 ans après nous allions avoir besoin de « notre mémoire » pour en savoir plus… ??) LISEZ-LE , nous y étions et nous en avions parlé comme ça : Le crépuscule des coeurs https://inmatelier.wordpress.com/2007/05/12/le- crepuscule-des-coeurs/ Posted on mai 12, 2007 by Administrateur À partir de cet exercice de mémoire nous pouvons revenir à notre Mersault et peut- être nous servir de ses phrases et de ses réflexions pour réfléchir nous aussi et suivre un peu l’histoire. Nous mettrons en relief l'audace de cet écrivain algérien de mettre face à face ces deux personnages énigmatiques... et la revendication de "l'Arabe" d'exister.. Par rapport au livre c’est vrai, c’est comme s’il s’agissait du “négatif” de l’histoire de Camus ou plus encore, de l’autre côté d’un miroir où Meursault - Moussa se regardèrent face à face, par toujours, victimes d’un destin partagé… L'autre face d’une histoire qui change aussi des couleurs: du gris de “L’étranger” aux couleurs parfois brillantes et intenses de cette revendication d’un nom… cette fois, celui d’un homme pas d’un chien. (Javier Medina) DES PHRASES DU LIVRE (Edition « Actes Sud ») v Tu me demandes si je veux continuer ? Oui, bien sûr, pour une fois que j’ai l’occasion de me débarrasser de cette histoire. (ch.II pag.25) v As-tu bien uploads/Litterature/ fiche-pour-mersault-contre-enquete-de-kamel-daoud.pdf
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- Publié le Oct 05, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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