Jacques LECLERCQ (1965) “Sociologie et philosophie.” Un document produit en ver

Jacques LECLERCQ (1965) “Sociologie et philosophie.” Un document produit en version numérique par Diane Brunet, bénévole, Diane Brunet, bénévole, guide, Musée de La Pulperie, Chicoutimi Courriel: Brunet_diane@hotmail.com Page web dans Les Classiques des sciences sociales Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. 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Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 3 Cette édition électronique a été réalisée par mon épouse, Diane Brunet, béné- vole, guide retraitée du Musée de la Pulperie de Chicoutimi à partir de : Jacques Leclercq “Sociologie et philosophie.” Un article publié dans L’ÉTUDE DE LA SOCIÉTÉ, Section 1: “L’objet des sciences sociales”, pp. 16-21. Textes recueillis et présen- tés par Jean-Paul Montminy. Québec : Les Presses de l’Université La- val, 1965, 517 pp. [Autorisation formelle accordée le 4 mai 2010, par le directeur général des Presses de l’Université Laval, M. Denis DION, de diffuser ce livre dans Les Clas- siques des sciences sociales.] Courriel : denis.dion@pul.ulaval.ca PUL : http://www.pulaval.com/ Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times New Roman, 14 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2008 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE US, 8.5’’ x 11’’. Édition numérique réalisée le 10 octobre 2013 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, Québec. Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 4 REMERCIEMENTS Nous sommes infiniment reconnaissants à la direction des Presses de l’Université Laval, notamment à M. Denis DION, directeur général, pour la confiance qu’on nous accorde en nous autorisant le 4 mai 2010 la diffusion de ce livre, L’ÉTUDE DE LA SOCIÉTÉ, dans Les Clas- siques des sciences sociales. Courriel : denis.dion@pul.ulaval.ca PUL : http://www.pulaval.com/ Jean-Marie Tremblay, Sociologue, Fondateur, Les Classiques des sciences sociales. 7 octobre 2013. Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 5 Jacques LECLERCQ “Sociologie et philosophie.” Un article publié dans L’ÉTUDE DE LA SOCIÉTÉ, Section 1: “L’objet des sciences sociales”, pp. 16-21. Textes recueillis et présen- tés par Jean-Paul Montminy. Québec : Les Presses de l’Université La- val, 1965, 517 pp. Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 6 [16] Jacques LECLERCQ “Sociologie et philosophie.” 1 Un article publié dans L’ÉTUDE DE LA SOCIÉTÉ, Section 1: “L’objet des sciences sociales”, pp. 16-21. Textes recueillis et présen- tés par Jean-Paul Montminy. Québec : Les Presses de l’Université La- val, 1965, 517 pp. La notion de sociologie n'a cessé d'évoluer dans un sens qui la rap- proche de celle de science et l'éloigne de celle de philosophie. En théorie du moins, les sociologues sont de plus en plus d'accord pour ranger la sociologie parmi les sciences positives, en opposant le terme positif au terme spéculatif. Pour préciser l'objet de la sociologie, nous devons donc d'abord rappeler en quoi la philosophie se distingue des sciences, et en particulier en quoi la philosophie sociale se distingue des sciences sociales. Ensuite nous devons déterminer la place de la sociologie parmi les sciences sociales. En fait, le terme sociologie continue à être employé comme syno- nyme de philosophie sociale ou de science sociale au sens le plus gé- néral du mot, et cela en particulier dans les pays où la sociologie n'a pas encore été officiellement intégrée dans l'enseignement public. On voit ainsi paraître sous le titre de Traité de sociologie ou de Précis de sociologie de simples manuels de philosophie sociale. D'ailleurs beau- coup de manuels français de sociologie ne sont guère autre chose que 1 Jacques LECLERCQ, in Introduction à la sociologie, Louvain, Nauwelaerts, 1963, 3e édition, p. 79-88. Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 7 de la philosophie sociale prise sous un angle particulier : exposés d'une conception théorique de la naissance et de l'évolution des insti- tutions sociales. L'apparence est descriptive ; mais la tendance est idéologique, et en tant qu'ils se présentent comme description, ces ex- posés sont trompeurs, car, prétendant n'être qu'une vue d'ensemble des conclusions tirées de l'observation, ils mélangent les faits d'observa- tion aux hypothèses inspirées de vues doctrinales, en présentant le tout comme vérité scientifiquement établie. Cette confusion dans l'emploi du mot sociologie est d'ailleurs un hommage au prestige dont jouit cette science encore dans l'enfance, car si l'on aime le mot, c'est parce qu'on a l'impression qu'il confère aux publications qu'il recouvre une note de sérieux et de valeur scien- tifique. Mais ce n'est qu'une raison de plus pour faire un effort de pré- cision. [17] Philosophie et science. - Le mot science, comme le mot philoso- phie, est souvent employé dans un sens général plus ou moins impré- cis qui donne lieu à confusions continuelles. Etymologiquement, science s'identifie à connaissance, et philosophie désigne l'amour de la sagesse, la sagesse s'identifiant elle-même plus ou moins avec la science. Mais au cours des âges, dans les milieux spécialisés, ces ter- mes prennent un sens de plus en plus précis, bien que l'accord ne par- vienne pas à se réaliser entièrement, car les oppositions de doctrine entre les écoles se reflètent dans le sens qu'elles attribuent aux termes. De nos jours, on réserve d'habitude le nom de science à des études ayant pour objet la connaissance scientifique, et on appelle connais- sance scientifique une connaissance précise obtenue par des procédés méthodiques. Une science est un ensemble de connaissances scientifi- ques portant sur des objets de même nature et réunies en un système cohérent. La connaissance scientifique se caractérise donc par l'esprit de méthode et la précision à laquelle la méthode permet d'arriver. Les définitions habituelles de la philosophie ne s'opposent pas à cette définition de la science. D'après le vocabulaire de la philosophie de Lalande, la philosophie se définit : 1) savoir rationnel, science au sens le plus général du mot, 2) tout ensemble d'études ou de considé- Jacques Leclercq, “Sociologie et philosophie.” (1965) 8 rations présentant un haut degré de généralité et tendant à ramener soit un ordre de connaissance, soit tout le savoir humain, à un petit nombre de principes directeurs... spécialement, au sens fort, effort vers la syn- thèse totale, vers une conception d'ensemble de l'univers. Ces défini- tions, qui correspondent au sens le plus habituellement reçu du mot, sont, on le voit, assez générales pour recouvrir des disciplines intellec- tuelles fort diverses, et font de la philosophie une science parmi les autres, la science suprême peut-être, mais sans l'opposer à la science. Cependant, depuis un siècle ou deux, l'immense développement des sciences d'observation et d'expérimentation, et l'application à ces sciences de méthodes de plus en plus rigoureuses, ont incliné les es- prits à identifier le concept de science avec ces sciences-là, qu'on ap- pelle parfois aussi sciences positives. On entend par ce dernier terme à peu près la même chose que par sciences d'observation, c'est-à-dire des sciences qui limitent leur objet à une connaissance aussi exacte que possible de ce qui tombe directement ou indirectement sous les sens. Quand on parle des sciences ou encore de la science, ce sont ces sciences-là qu'on vise, Science s'oppose alors à la philosophie, bien que, dans un autre sens, philosophie s'identifie avec science spéculative. La philosophie ou science spéculative est une connaissance sensible et qui se dirige d'après des principes rationnels, c'est-à-dire des principes qui s'impo- sent à l'esprit sans l'intermédiaire de la connaissance sensible. C'est à quoi fait allusion, en termes passablement [18] obscurs, une troisième définition de la philosophie dans le vocabulaire de Lalande : "De notre temps plus spécialement, on entend par philosophie l'ensemble des études qui concernent l'esprit, en tant qu'il se distingue de ses objets, qu'il est mis en antithèse avec la nature". Cette troisième définition est inspirée des tendances idéalistes d'une grande partie de uploads/Litterature/ socio-et-philo.pdf

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