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1 Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Batna2 Faculté des Lettres et Langues Etrangères Département de français SYLLABUS Semestre : 01 Année universitaire : 2022-2023 Unité d’enseignement : Fondamentale Matière : Théories linguistiques Mode d’évaluation : (Continu : 50% // Examen : 50 %). Option : Littérature & approches interdisciplinaires (L.A.I) Crédits : 06 Coefficient : 03 Enseignante :  Nassima KHENDOUDI (E-mail: n.khandoudi@univ-batna2.dz) 2 1. Compétences visées : 1. Faire un rappel sur les notions de bases de la linguistique saussurienne. 2. Permettre aux étudiants de comprendre les divergences et la complémentarité entre linguistique et grammaire. 3. Permettre à l’étudiant de compléter sa formation de la 1èreannée licence, en proposant un programme assez riche puisqu’il lui permet de comprendre les différentes étapes et théories réalisées après l’école saussurienne. 4. Étudier les différentes écoles postsaussurienne 5. Donner l’occasion aux étudiants de réaliser l’étendue de cette discipline dans des domaines divers en l’occurrence les sciences du langage. 6. Démontrer aux étudiants le passage de la linguistique de la langue vers la linguistique de la parole. 2. Contenu à enseigner : I/DE LA GRAMMAIRE À LA LINGUISTIQUE 1. Naissance de la grammaire -Les hindous -Les phéniciens -Les grecs -Les alexandrins -Les romains -Le moyen-âge -La grammaire de Port-Royal -La grammaire traditionnelle -La philologie -La grammaire comparée -La linguistique historique II/DE LA LINGUISTIQUE AUX SCIENCES DU LANGAGE III/LA LINGUISTIQUE MODERNE & LE STRUCTURALISME 1. La révolution saussurienne 2. Les distinctions fondamentales 3 *Le signe linguistique et ses caractéristiques I-Langue & parole II-Diachronie & synchronie III-Rapport syntagmatique & paradigmatique *Distinction entre grammaire & linguistique IV-La linguistique Européenne *Le cercle de Prague *L’école de Copenhague V- La linguistique Américaine *Edwar Sapir (Le mentalisme) *Leonard Bloomfield (Le mécanisme-le béhaviorisme) II-LA LINGUISTIQUE DE LA LANGUE 1. Le structuralisme 2. Les différentes écoles structuralistes 3. LE STRUCTURALISME EUROPEEN *Le fonctionnalisme d’André Martinet *La glossématique de Louis Hejlmeslev *La syntaxe de dépendance de Lucien Tesnière 4. LE STRUCTURALISME AMERICAIN *La syntaxe distributionnelle de Léonard Bloomfield *La syntaxe générative & transformationnelle de Noam Chomsky (GGT) III-LA LINGUISTIQUE DE LA PAROLE I-L’ENONCIATION 1. L’énonciation selon Emile Benveniste 2. L’énonciation selon C.K-Orecchioni 3. L’énonciation selon Dominique Maingueneau 4. Distinction entre énoncer/énonciation/énoncé 5. La situation de communication 4 6. La situation d’énonciation II-L’ANALYSE DU DISCOURS 1. Définition du discours 2. Différentes dichotomies 3. Les caractéristiques d’un discours 4. Définition de l’analyse de discours III-LA LINGUISTIQUE TEXTUELLE 1. Définitions 2. Le rapport entre texte et discours 3. Les grandes notions de la linguistique textuelle 3.1. La cohésion 3.2. La cohérence 4. La progression thématique 4.1. La progression à thème constant 4.2. La progression à thème linéaire 4.3. La progression à thème divisé IV-LA PRAGMATIQUE 1. Définition 2. Objet de la pragmatique 3. Contexte & cotexte 4. Les actes de langage (Austin & Searl) 5. Classification 5.1. Acte locutoire 5.2. Acte illocutoire 5.3. Acte perlocutoire 5 3. Bibliographie indicative (Ouvrages et articles disponibles et accessibles par les étudiants) :  Anne Reboul et Jacques Moescler : la pragmatique aujourd’hui, Editions du seuil, Paris, 1998.  Ferdinand De Saussure : Cours de linguistique générale, Editions Talantikit, Béjaia, 2002  Gilles Siouffi etDan Van Raemdonk : 100 fiches pour comprendre la linguistique, Editions Bréal, Paris, 1999.  Jacques Moescheler et Antoine Auchlin ; Introduction à la linguistique contemporaine, Editions Armand Colin, Paris, 2009.  Jean Dubois ; Dictionnaire de linguistique, Librairie Larousse, Paris, 1969.  Martine Bracops : Introduction à la pragmatique, Edition De Boeck Duculot, Bruxelles, 2010.  Marie-Anne Paveau et Georges-Elia Sarfati : Les grandes théories de la linguistique- De la grammaire comparée à la pragmatique-, Editions Armand Colin, Paris, 2003.  Nathalie Garric et Frédéric Calas : Introduction à la pragmatique, Hachette livre, Paris, 2007.  Oswald Ducrot et Jean-Marie Schaeffer : Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Editions du Seuil, Paris, 1999.  Patrick Charaudeau et Dominique Maingueneau : Dictionnaire d’analyse du discours, Editions du Seuil, Paris, février 2002.  Philippe Monneret : Exercices de linguistique, Presses Universitaires de France, Paris, 1999. 6 4. Évaluation : Contrôle des connaissances Pondérations (%) Examen final 50% Travaux dirigés / Travaux pratiques / Présence et participation 10% Micro-interrogations 40% Projets de cours / Exposés / Devoirs à domicile / Autres (à préciser) / Total 100% 7 MASTER I // SEMESTRE I // PROMOTION : 2022.2023 MATIERE : THEORIES LINGUISTIQUES OPTION : LITTERATURE & APPROCHES INTERDISCIPLINAIRES (LAI) ENSEIGNANTE : MME NASSIMA KHENDOUDI I.De la grammaire à la linguistique Naissance de la grammaire Les origines de la linguistique remontent, en effet, aux spéculations des philosophes de l’Antiquité, en commençant par une étude des différentes « parties du discours », en vue d’unifier les catégories de la grammaire et de la logique. L’interprétation des textes écrits fut, quant à elle, une tâche importante, et joue, de ce fait, un rôle prépondérant dans l’histoire de la linguistique. De Platon et des Sophistes, jusqu’au XXe siècle, il y a eu tout au long de cette période un grand nombre de grammairiens capables d’une pensée originale :  Les Hindous Les premières réflexions sur la langue sont attribuées à Panini. Ce dernier fut le premier grammairien et le plus célèbre pour ses travaux qui portaient sur le Sanskrit « langue sacrée de l’Inde ». Sa tâche consistait à protéger la langue religieuse qui devait rester intacte et efficace.  Les phéniciens Ce sont les inventeurs de l’alphabet, composé seulement de consonnes.  Les Grecs Les grecs ont été les premiers à utiliser une écriture réellement alphabétique, en reprenant le système consonantique phénicien et en y ajoutant leur propre système vocalique. C’est leur alphabet qui a donné naissance à l’alphabet latin, puis aux alphabets gothiques et slaves. Ils ont posé les bases d’une véritable grammaire par leurs travaux sur les différentes parties du discours : « le Nom, le verbe, la conjonction, l’article, l’adverbe, le participe, le pronom et la préposition ». Tous les mots grecs ont été classés selon les catégories du cas, du genre, du nombre, du temps, de la voix, du mode…etc. leur grammaire sera traduite dans toutes les langues. 8  Les alexandrins C’est à Alexandrie qu’a été établie de façon définitive la grammaire traditionnelle, telle que nous la concevons aujourd’hui.  Les romains Ils ont toujours été considérés comme les élèves des grecs, les aristocrates romains ont adopté avec enthousiasme la culture et les méthodes d’éducation grecque et leurs enfants apprenaient à parler, à écrire et à lire le grec aussi bien que le latin. Au 6eme siècle paraissaient des études sur les sons, la syllabe, la prosodie et sur les mots en tant que parties du discours. Ils ont travaillé sur les fautes, le bon et le mauvais style, en identifiant la grammaire comme étant « l’art de bien parler et de bien comprendre les poètes ».  Le moyen âge Cette période est appuyée sur les idées d’Aristote et les pères d’Eglise, en apprivoisant les principes de la foi catholique. Leur objectif était d’établir un système intellectuel cohérent.  La grammaire de Port-Royal Sur ce point le progrès viendra de la grammaire de Port-Royal (1660) rédigée par Antoine Arnauld (1612-1694) et Claude Lancelot (1615-1695). Cette grammaire est une tentative d'appliquer la logique à l'étude de la langue tout en tenant compte de l'usage qui apparaît comme "arbitraire et capricieux" Arnauld et Lancelot veulent raisonner la grammaire c'est-à-dire fournir des explications logiques aux phénomènes linguistiques. Pour ces deux grammairiens, l'idéal est de parvenir à des règles qui vaudraient pour toutes les langues: “pour que les hommes puissent communiquer, il faut qu’ils aient une grammaire générale……..la pensée de l’homme est universelle.” Selon ces derniers “la parole doit imiter l’esprit humain parce que la structure de la langue est universelle, elle reflète la structure de l’esprit humain”.  La grammaire traditionnelle En effet, la grammaire se prête à une importante polysémie puisque, tout au cours de son développement, elle ne cesse de recevoir des significations multiples voire diverses suivant les tendances dont elles émergent. C'est pour cette raison, il est difficile de prendre l'appui sur une seule définition donnée. 9 La grammaire est reconnue, dans le vieux Littré, comme «l'art d'exprimer ses pensées par la parole ou par l'écriture d'une manière conformes aux règles établies par le bon usage». Ainsi, de la définition reformulée, nous avons deux termes, «art» et «bon»,qui nous fait entendre qu'auparavant la grammaire était loin d'être objectif voire scientifique. Et cela dû à la démarche basées sur des jugements ; elle discrimine ce qui est bon de ce qui ne l'est pas en se référant à des règles établies à partir de ce qui est partagée dans la société et reconnues comme un usage privilégié. Donc, l'objectif de la grammaire est cerné dans le fait d'examiner l'adaptation de la production langagière aux règles établies.  La philologie A la fin du 18ème siècle, est née, en Allemagne, la philologie, l'objet de cette science (historique) est la connaissance des civilisations passées et ceci grâce aux documents écrits qu'elles nous ont laissés. Ces derniers nous permettent de comprendre et d'expliquer ces sociétés uploads/Litterature/ syllabus-cours-theories-linguistiques-s1-option-l-a-i-2022-2023.pdf

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