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Commandez ces numéros Abonnez-vous Offrez un abonnement Rendez-vous sur books.fr Numéro 89 / mai-juin 2018 Numéro 88 / mars-avril 2018 Numéro 87 / janvier-février 2018 Hors-série / mars-avril 2018 6 NUMÉROS + 2 HORS-SÉRIE PAR AN Books no 90 | juillet-août 2018 — 3 On constate aux États-Unis une augmentation continue et linéaire de l’anxiété et de la dépression chez les jeunes depuis les années 1950. P. 13 Albert Einstein détestait l’école. P. 16 L’une des premières écritures cursives a été inventée par les Égyptiens. P. 25 36 millions d’élèves américains utilisent des applications de Google. P. 27 En Allemagne, la scolarité commune à tous les élèves ne dure que quatre ans. P. 28 Les adolescents en pleine puberté n’ont rien à faire à l’école. P. 29 Wittgenstein doutait des capacités intellectuelles des femmes. P. 51 L’État fédéral américain participe pour moins de 10 % au financement public de l’enseignement primaire et secondaire. P. 56 L’idée de la reproduction sociale ne relève pas de la théorie du complot. P. 59 Plus de 87 millions d’enfants de moins de 7 ans ont passé toute leur vie dans une zone de conflit. P. 60 Dans tout le monde arabe, la proportion de filles diplômées en sciences est plus élevée qu’aux États-Unis. P. 66 Plusieurs centaines de millions d’enfants pauvres ne sont pas scolarisés. P. 68 Les filles ont l’avantage dans tous les tests qui révèlent des différences entre garçons et filles pour les facultés verbales. P. 72 55 % des parents français souhaiteraient retirer l’enfant du système public s’ils le pouvaient. P. 80 L’Éducation nationale est une administration plus pléthorique que l’armée russe. P. 81 La France a désormais l’un des systèmes scolaires les plus inégalitaires du monde. P. 82 Seul un candidat sur dix est admis dans la profession d’enseignant en Finlande. P. 85 L’éducation enrichit les individus bien plus qu’elle n’enrichit les nations. P. 89 Alexandre Dumas père a inventé 37 267 personnages. P. 96. Un Britannique sur deux ne sait plus reconnaître un moineau. P. 21 Personne ne peut apprendre quoi que ce soit sans être motivé. P. 37 22 faits & idées à glaner dans ce numéro En Chine, la profession d’enseignant est aussi prisée que celle de médecin. P. 79. 4 — Books no 90 | juillet-août 2018 © Mathieu Andrieu Édito BESTSELLERS 8 Quand les succès de librairie racontent l’état du monde SPÉCIAL ÉTÉ 12 COMMENT RÉFORMER L'ÉCOLE INTRODUCTION 12 PSYCHOLOGIE 13 ESPRIT LUDIQUE, ES-TU LÀ ? Nous laissons de moins en moins de temps aux enfants pour jouer. En tout cas, plus comme avant : entre eux, à l’extérieur et sans surveillance. Il en résulte des individus angoissés, peu sûrs d’eux et, souvent, socialement inaptes. AUTONOMIE 18 JOUER AVEC LES ALLUMETTES, C’EST PERMIS ! Dans les écoles allemandes, on apprend aux enfants à prendre des risques dès leur plus jeune âge. NATURE & DÉCOUVERTES 20 BULBIZARRE ET LE BLAIREAU Les enfants britanniques ne savent plus reconnaître une pie, un hêtre ou une vipère. Selon une étude récente, ils passent moins de temps à l’air libre que les détenus. Écrivains, artistes et associations tentent de réparer ce lien rompu avec la nature. ÉCRITURE 25 LE STYLO FAIT DE LA RÉSISTANCE Dans les écoles primaires américaines, la priorité est Sommaire SPARTE OU ATHÈNES ? u moment où, en France, le 33e ministre de l’Éducation de la Ve République engage une énième réforme de l’école, il nous a paru intéressant de proposer une réflexion fon- dée, à la manière de Books, sur les réalités du terrain et les expériences menées dans d’autres pays. Il est de mode aujourd’hui de mettre en avant les « bonnes pratiques » ayant fait leurs preuves ici ou là et de s’en inspirer pour prendre des mesures. Mais la notion de « bonne pratique » diffère ­ selon l’idée que l’on se fait de la fonction de l’école. Quels objectifs se donne-t-on ? Si l’on ­ observe les pratiques en Chine, en Alle- magne, aux États-Unis, en Jordanie ou au Kenya, on se rend vite compte que les objec- tifs ne sont pas les mêmes. Faut-il privilégier l’acquisition par tous d’un certain niveau de connaissances dans des matières prédéfi- nies ? Faut-il favo­ riser la sélection en vue de l’accès à des universités qui se font concur- rence ? Faut-il plutôt mettre l’accent sur les moyens d’assurer le bon fonctionnement de l’ascenseur social ? Faut-il viser en priorité un enseignement adapté à la société actuelle et à ses mutations prévisibles ? Faut-il pré- férer forger le caractère et l’apprentissage de l’autonomie en misant sur les spécificités de chaque enfant ? Faut-il embrigader, faut-il former à l’exercice de la liberté ? Il n’y a pas de « bonne pratique » en soi. À moins peut- être de renverser la perspective et de se dire que, indépendamment des objectifs à terme, l’essentiel est que l’école soit un lieu où tant les enseignants que les élèves sont motivés et prennent plaisir à ce qu’ils font. Par ailleurs, si l’on juge qu’un système fonc- tionne mieux qu’un autre, il reste à s’assurer qu’on en comprend les raisons. Or ces raisons plongent nécessairement leurs racines dans l’histoire profonde du pays en question, dans ses mœurs, dans ses règles de vivre-ensemble. À des raisons apparentes, faciles à mettre en avant, s’ajoute un cortège de déterminants beaucoup plus obscurs et peut-être plus ­ décisifs, que l’on ne saurait transposer à un pays de culture différente. Il est frappant de voir que, dans la petite Grèce classique, au ve siècle avant notre ère, deux systèmes scolaires diamétralement oppo­ sés se faisaient concurrence. Sparte, dans le sud du Péloponnèse, avait institué des écoles d’État. Il s’agissait d’un embrigadement militaire, dont l’organisation évoque le fascisme. Les garçons, en pension, apprenaient des rudi- ments de lecture et d’écriture mais étaient surtout entraînés aux exercices physiques, à la dure, pour se préparer à la guerre. Ils rece- vaient également une instruction musi­ cale, instruments et chant. Les filles aussi rece- vaient une éducation physique poussée, s’exer- çant à la lutte, au lancement du disque et du javelot. À l’exercice comme dans les chœurs, elles se produisaient les cuisses nues, ce qui stupéfiait les Athéniens. Chez eux, en effet, les filles et les femmes vivaient recluses. Et le système éducatif était tout autre, entièrement privé. L’enfant était d’abord confié à la mère ou à la nourrice, qui l’initiait à la mythologie et lui faisait apprendre des contes par cœur. À partir de 7 ans, le garçon allait en groupe (ou conduit par un esclave, si sa famille était riche) chez un maître de grammaire, puis chez un maître de cithare, puis chez un maître de gymnastique. Il apprenait à lire et à écrire, connaissait par cœur des pans entiers des poèmes homériques, jouait d’un instrument et exerçait son corps. De Sparte ou d’Athènes, quelle était la meilleure pratique ? Athènes, a-t-on envie de répondre. Mais c’est Sparte qui, en 404 avant notre ère, a vaincu Athènes et imposé le régime des Trente Tyrans. Il est en tout cas un secret à ne révéler à aucun écolier : le mot « école » vient du grec σχολή (skholè), qui voulait dire à l’origine « temps de loisir, temps de repos ». — Olivier Postel-Vinay Books no 90 | juillet-août 2018 — 5 donnée à la maîtrise du clavier. Mais beaucoup voient dans le déclin de l’écriture cursive une perte d’identité et d’intelligence. Tout porte à croire qu’ils n’ont pas à s’inquiéter. ORIENTATION 28 L’ENVERS DU « MODÈLE ALLEMAND » En Allemagne, le destin professionnel des enfants est scellé dès l’âge de 10 ans. Résultat : dans aucun autre pays avancé les chances de réussite ne dépendent autant de l’origine sociale. ARCHITECTURE 30 DESSINE-MOI UNE ÉCOLE Ouvert sur le monde ou ultrasécurisé, fantaisiste ou austère, un bâtiment scolaire occupe une place particulière dans le tissu urbain et social. Sa conception reflète toujours une certaine philosophie de l’éducation, de l’enfance et de la vie en général. NEUROSCIENCES 37 PAS D’APPRENTISSAGE SANS PLAISIR Les sciences cognitives peuvent contribuer à améliorer les méthodes d’enseignement. Encore faut-il interpréter correctement les résultats de laboratoire, met en garde le chercheur espagnol Francisco Mora. PHOTOGRAPHIE 38 PHOTOS DE CANCRES Entre 1993 et 1999, Olivier Culmann et Mat Jacob ont sillonné la planète, s’invitant dans les salles de classe des écoles les plus emblématiques comme les plus improbables. Leurs images, d’une subjectivité revendiquée, n’ont rien perdu de leur actualité. DIVERSITÉ 44 UN LYCÉE MULTICULTUREL À L’HEURE DU BREXIT Les habitants de Barking, banlieue populaire de l’est de Londres, sont pour beaucoup pauvres et issus de l’immigration. Mais leurs enfants ont d’excellents résultats grâce à l’implication des enseignants d’un lycée a priori tout ce qu’il y a de plus banal. PÉDAGOGIE 49 WITTGENSTEIN INSTITUTEUR L’un des plus grands philosophes du xxe siècle a consacré six ans de sa vie à enseigner dans des écoles primaires de l’Autriche profonde. Il ne croyait pas à l’intérêt des réformes scolaires. Seul importait à ses yeux le rapport qui s’instaure entre uploads/Litterature/ 2018-06-01-books 2 .pdf

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