Texte Commentaires des lecteurs : la fin d’une utopie C’est sans doute Slate qu

Texte Commentaires des lecteurs : la fin d’une utopie C’est sans doute Slate qui l’écrit le mieux, en octobre 2015 : “les espaces de commentaires en- dessous des articles n’ont jamais apporté, la plus part du temps, ce pourquoi ils étaient conçus à savoir créer des débats riches et intéressants. Les espaces de commentaires sont devenus un lieu de défouloir pour frustrés illettrés, d’insultes ou de débats hors sujet et sans intérêt. Résultat, ils ne sont lus par personne et sont une source de problèmes juridiques et de mauvaise image pour les médias. Il faut en plus ajouter à ce constat le temps et le coût nécessaires à leurs modérations et le dévelopement de la consultation sur mobile qui rend la rédaction de commentaires plus difficile”. Le constat est partagé par tous : on croyais au savoir, au partage de la connaissance, aux débats argumentés… On s’est planté misérablement. La foule et l’anonymat engendrent des travers et des effets mimétiques, tirent la qualité vers le bas, la déresponsabilisation… Au point qu’à la question “combien faut-il que je lise de commentaires sur Internet pour perdre foi en l’humanité ?” en général la réponse est un. Ainsi, le cimetière des journaux – et des grands noms ! – ayant enterrés la possibilité des commentaires s’agrandit chaque mois : Bloomberg, Reuters, The Chicago Sun-Times, CNN… La décision de fermer les commentaires a des causes multiples. Non, ce n’est pas seulement à cause des frustrés et des fous furieux. Ainsi, en décembre 2014, quand l’AFP annonce fermer l’espace réservé aux commentaires sur son blog Making-of, l’argument avancé est certe que les commentaires pertinents sont de moins en moins nombreux mais aussi que les discussions se déroulent désormais sur les réseaux sociaux ou forums. Dès lors, quelle solution est la plus adéquate ? Supprimer purement et simplement la possibilité de faire des commentaires ou trouver des parades pour valoriser les “meilleurs” commentaires ? On met en lumière, dès lors, le contributeur, sa réputation, construite soit sur son CV ou par ses contributions anciennes. Vaste programme… La liberté, c’est bien.  sau khi tác giả thấy đc những consequence của nonlymat La responsabilité, c’est mieux. En effet, en supprimant les commentaires, les lecteurs vont tenir les conversations sur d’autres supports, comme Twitter. En outre, en supprimant les commentaires, on tue l’interaction, en tout cas une partie, on nie le débat. Par ailleurs, la suppression des commentaires montre surtout la difficulté pour deux mondes de coexister, à l’heure des interactions et des réseaux sociaux : les journalistes, d’une part, avec leur diplôme, leur savoir, leur culture, leur a priori, leur élitisme… Et les lecteurs, qui peuvent avoir tout de même une perception différente des sujets abordés. Ainsi, cette grande utopie qu’est Internet est belle et bien terminée. Outil de démocratisation fait de culture libertaire et autonomiste, la toile est également un nid de désinformation. Elle permet de tisser des liens, c’est aussi un outil de flicage1 des individus. On en a fait un medium pour interagir, se rapprocher – notamment entre le journal et le lecteur – et c’est finalement un réceptacle de tous les frustrés de la Terre. Le pire est que, concernant les journaux, personne n’est capable de dire ce qu’il faut mettre en place afin de remédier à ces travers, et inversement de renforcer l’audience et les interactions. Tout en ayant des méthodes qui ne soient pas chronophages. Aussi, la solution simple, pour le moment, est la suivante : on ferme ! (557 mots) Par Le journaliste masqué, le 3 mai 2016 1 Surveillance systématique et répressive (fam.) Lisez le texte “Commentaires des lecteurs : la fin d’une utopie” puis répondez aux questions. 1. Par rapport aux commentaires sur les sites internet, l’auteur de cet article pense… □ qu’il vaut mieux renoncer à la possibilité des commentaires. □ qu’il faut lire attentivement les commentaires et bannir leurs auteurs si nécessaire. □ que souvent il ne faut pas croire les commentaires qu’on lit. 2. Au départ à quoi était destinée la possibilité de faire des commentaires ? À créer des débats riches et intéressants. 3. Citez deux conséquences négatives liées au fait que les gens peuvent commenter sans donner leur vrai nom. se déresponsabiliser (v) : buông thả bản thân portant les manques de - la publication des commentaires sans revéler le vrai nom déresponsabilise les internautes. + Connaissances, dans le partage des connaissances, dans les débats... a été lamentablement désordonné. + La foule et l’anonymat engendrent des travers et des effets mimétiques, tirent la qualité vers le bas, la déresponsabilisation. 4. Mise à part la suppression de la possibilité de faire des commentaires, quelle autre option envisage l’auteur du texte ? □ donner une totale liberté aux internautes, car c’est l’objectif initial du web. □ mettre en valeur les commentateurs qui apportent réellement quelque chose. □ bannir les internautes qui ne respectent pas les règles de politesse. 5. Quel paradoxe est souligné par l’auteur concernant Internet ? La suppression des commentaires négatifs permettra aux lecteurs de s'engager sur d'autres supports, mais la suppression de ces commentaires réduira l'engagement. 6. Vérifier tous les commentaires pour les accepter ou les supprimer est difficile car □ cela représente une contradiction avec l’exigence de liberté sur Internet. □ on ne sait pas vraiment comment définir la limite entre un commentaire acceptable et inacceptable. □ cela prend trop de temps. 7. Cochez VRAI ou FAUX et justifiez votre réponse en citant une expression du texte. VRAI FAUX a. En général, les gens lisent trop les commentaires et pas assez l’article lui-même. Justification : Résultat, ils  les commentaires ne sont lus par personne x b. L’utilisation d’appareils mobiles a provoqué une hausse des commentaires désagréables. Justification : la consultation sur mobile qui rend la rédaction de commentaires plus difficile x c. Fermer la possibilité de commenter n’est pas uniquement lié à la faible qualité des commentaires. Justification : les commentaires pertinents sont de moins en moins nombreux mais aussi que les discussions se déroulent désormais sur les réseaux sociaux ou forums x uploads/Litterature/ texte-2-commentaires-des-lecteurs-la-fin-d-x27-une-utopie.pdf

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