OBJET D'ÉTUDE 1 L'argumentation Texte 1 : Jean de la Bruyère, ​Les Caractères,

OBJET D'ÉTUDE 1 L'argumentation Texte 1 : Jean de la Bruyère, ​Les Caractères, Gnathon​ (1688) Introduction : → XVIIIème siècle : le Siècle des Lumières → Les ''types'' de personnages pour critiquer Problématique : Comment est représenté Gnathon ? I- Un personnage égoïste A- Prédominance et omniprésence du personnage → Répétition superlatifs → Répétition ''il'' ou ''Gnathon'' → Antithèses : lui contre les autres B- Négation des autres → Utilisation restrictif : ''ne … que'' → Misanthropie => absurde → Hyperbole : jusqu'à la mort ! C- Égoïsme de classe sociale → Riche : ''viandes'', ''valets'', invitations (contraires à son égoïsme) → Répétition ''tout'' → ''comme s'ils n'étaient point'' : pas d'argent, pas d'existence. II- Un manque de savoir-vivre A- Le spectacle de la goinfrerie lors des repas → Animalisation (l. 11) + longue phrase : porc qui mange très vite → Idée de saleté (ligne 8) → Accumulation (ligne 6) => c'est un animal B- Le spectacle de l'inconduite dans le monde → Excès dans les conduites en société (A) → Appropriation des biens d'autrui (les valets) → Exigences grossières et infondées C- La dimension universelle → Pas de détails sur le nom, le physique, les sentiments, la famille... → Pas de détails sur le lieu => lieux qu'on peut trouver partout => Succession de tableaux et ''type'' de personnage. Conclusion : → La critique d'une partie entière de la société qui se croit tout permis → Ouverture : Texte 2 : Jean de la Fontaine, ​Le Coche et la Mouche​. Texte 2 : Jean de la Fontaine, ​Le Coche et la Mouche​ (1678) Introduction : → XVIIIème siècle : le Siècle des Lumières → Les ''types'' de personnages pour critiquer Problématique : Comment la Fonaine se moque-t-il de la Mouche ? I- Un récit dynamique A- La vivacité de la scène → Hétérométrie (= pas le même nombre de syllabes) : pas de rythme → Variété de temps (impft, pst narr., pst vérité gén., cdt°) → Accumulation de détails (vers 1 à 4) B- La variété des types de discours → DD : les pensées et paroles de la Mouche sont données telles quelles → DI : la Mouche est alors jugée → DIL : pensées de la Mouche + jugement du narrateur C- Les procédés de dramatisation → Asonnance en [n] et [m] : lent, laborieux (lignes 1 à 3) → Proposition principale = vers 3 => effet de retardement → longue phrase (vers 6 à 16) : aucune coupure, essoufflement. II- Une critique amusée A- Des contrastes comiques → Se prend pour un héros militaire (''gloire'', ''victoire''...) → Toute petite en comparaison du Coche (''tout'') => Antithèse Mouche/Coche : le rend encore plus ridicule B- Le ridicule de la Mouche → ''tant fait'' : totalement ridicule car elle n'a rien fait de spécial → Vers 11 = elle s'arrête pendant que le Coche avance => ridicule → Elle se plaint alors qu'elle ne fait rien ! (ligne 20) C- La morale → Pst vérité générale : fonctionne pour la Mouche et pour les Hommes → Une catégorie de personnes est visée : ''importuns'' → Dernier verbe au conditionnel : conseil du narrateur aux autres. Conclusion : → La critique d'une partie entière de la société qui se croit tout permis → Ouverture : Texte 1 : Jean de la Bruyère, ​Les Caractères, Gnathon. Texte 3 : Montesquieu, ​Lettres Persanes, Lettre XXIV​ (1721) Introduction : → XVIIIème siècle : le Siècle des Lumières → L'intrigue du livre Problématique : Comment Montesquieu fait-il sa critique de la France ? I- Grâce au genre épistolaire A- Qu'est-ce que le genre épistolaire ? → Forme en lettres (correspondance entre deux personnes) → Date, noms, lieux => effet de réel B- Le regard étonné d'un Persan sur l'Occident → Utilisation de superlatifs très fréquente (lignes 4, 6, 19...) → Comparaisons Occident/Orient (lignes 4, 10, 12...) II- La critique de la France A- La critique de la société parisienne (lignes 1 à 16) → La vitesse excessive => use le Persan non habitué → Les bousculades => pas très commodes → Surpeuplement => impossibilité de se déplacer → État d'esprit (''syncope'') : la lenteur les rend malade ! → Exagération : demi-tours incessants B- La critique de la monarchie absolue (lignes 18 à 28) → ''magicien'' => comparaison dévalorisante → ''vanité de ses sujets'' : il profite de la naïveté du peuple → Critique des dévaluations pour payer les guerres inutiles → Apparition des billets critiquée (''morceau de papier'') → Toute-puissance caricaturée (pouvoir de guérison) Conclusion : → Anecdote : Montesquieu a dit que c'était de vraies lettres ! → Permet de critiquer sans se faire censurer Texte 4 : Voltaire, ​Candide, chapitre 6​ (1759) Introduction : → XVIIIème siècle : le Siècle des Lumières → L'intrigue du livre Problématique : Comment Voltaire fait-il une critique de l'Église ? I- Une parodie tragi-comique A- Des procédés tragiques → Effet de réel : châtiments → Récit à la 3ème pers. + foclaisation zéro + champs lexicaux (douleur..) → ''épouvanté, interdit, éperdu'' => Voltaire veut faire ressentir ses émot° B- Des procédés comiques → Mise en scène ridicule + ''spectacle'' + déguisements + musique → Rythme = fête => Spectacle carnavalesque pour mieux voir la barbarie II- L'absurdité de la cérémonie A- Une cérémonie inutile → Objectif raté (''la terre trembla de nouveau'') → Effet contraire à celui escompté + simultanéité => inutilité → ''bel autodafé'' => oxymore pour dénoncer B- Elle repose sur une réalité → Historique (un autodafé a lieu en 1755 après un séisme à Lisbonne) → Conforme à l'Inquisition => arrestat° et condamnat° infondées → ''sages'' => censés être des modèles => ironie III- La dimension polémique → Visée contestataire​ : Voltaire est contre la barbarie de l'Inquisition à l'encontre des principes religieux (chefs d'accusat° dérisoires) → Visée moralisatrice​ : Candide retrouve son autonomie de penser après l'autodafé => registre pathétique car souffrance physique et morale (l. 15) → Visée didactique​ : il s'agit d'un apologue (récit fictif avec une morale) avec une représentat° simple pour le lecteur qui comprend Conclusion : → Satire et caricature de l'Inquisition et de la religion en général → Rebondissement avec l'arrivée de la vieille Texte 5 : Victor Hugo, ​Châtiments, Souvenir de la nuit du 4​ (1852) Introduction : → Contexte historique : XIXème siècle → Victor Hugo : poète, écrivain, politique... Problématique : Comment est dénoncée la IIème République de Napoléon III ? I- Un récit réaliste A- Un contexte historique → Révolte populaire réprimée le 4 décembre 1852 → Ligne 39 : interjection et pst d'actualité => il l'a vécu → ''on'' et ''nous'' => prise de parti et présence du poète B- Un récit efficace → Ligne 1 : début très brutal et réel → Récit fluide => succession d'évènements → Enfant symbolique, représentatif (pas de nom, ''l'enfant'', ''il'') C- Une description réaliste → 2 exemples : l'enfant et le logis → Enfant : détails anatomiques et compar° horrible (l. 11) => émot° → Logis : accumulat° pour situer le récit + compass° lecteur II- Un émouvant tableau sacré A- Le caractère sacré → champ lex. de la religion et comparaison => famille pieuse → ''Jésus'' (l. 35) => martyr, cliché => Souligne le meurtre de Napoléon III et l'injustice qui touche la famille B- Le discours émouvant de l'aïeule → 1ère personne et interjections => effet de réel → exclamations, questions rhétoriques => incompréhension → champ lexical de la souffrance => dépendance à son fils C- La défense du peuple par un exemple → Tableau familial simple, universel → Dénonciation du pouvoir de l'empereur => luxe (l. 52-54), vanité (l. 56), dépensier (l. 53-60), goût du jeu (l. 53)... Conclusion : → Réquisitoire contre Napoléon III et défense du peuple impuissant → Victor Hugo continue le combat dans ​Les Misérables​, par exemple. Texte 6 : Alfred Jarry, ​Ubu Roi, III, 2​ (1896) Introduction : → Théâtre au XIXème va vers la modernité → Contexte : 5 actes, Ubu est un traïtre qui tue le roi puis ses amis Problématique : Comment Jarry fait-il la satire d'un tyran ? I- Le portrait du tyran A- Un personnage violent → Violence physique sans raison hormis sa cupidité → Violence verbale (insultes) et massacre systématique B- Un personnage vulgaire → Injures (l. 11, 19, 22) → Tutoiement et argot, syntaxe approximative => ne mérite pas son rang C- Un personnage grotesque → Violence et interrogatoire inutiles car suivis de la mort → Volonté de tout avoir (l. 48) et se comporte comme un enfant (l. 38) II- Les comiques → Comique de répétition​ : interrogatoire, puis condamnat° et meurtre + répétition du but des meurtres => absurde → Comique de geste​ : maniement du crochet par Ubu (l. 16), usage de la trappe et présence d'objets => mise en scène comique → Comique d'exagération​ : grotesque => ridicule => fait rire utilisation de mécanismes, d'hyperboles et d'imaginat° (nouveaux pays) III- La dénonciation A- Satire du pouvoir tyrannique → excès montrés et absurde uploads/Litterature/ textes-francais-commentaires.pdf

  • 46
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager