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Mosaïque romaine Cet objet d’études s’intitule Le théâtre : texte et représenta

Mosaïque romaine Cet objet d’études s’intitule Le théâtre : texte et représentation. Nous devons donc étudier les rapports qu’un texte entretient avec sa représentation scénique et vice versa. Voilà pourquoi, outre les lectures analytiques sur lesquelles vous serez interrogés à l’oral et les études d’ensemble qui serviront d’appuis à l’entretien, nous nous intéresserons beaucoup à la mise en scène. Pour cela, nous visionnerons, étudierons et comparerons des mises en scène de Dom Juan, tout comme nous élargirons le débat par l’étude de mises en scène d’autres pièces dont nous verrons des extraits ou en entier, selon le temps disponible. S’y ajouteront des lectures cursives que nous aborderons en cours et une approche d’une pièce de Marivaux qui aborde la même thématique. Vous devrez avoir téléchargé et lu le document Caractéristiques du théâtre. Problématique : Comment les rapports de force sont-ils vécus au théâtre ? Dom Juan, Molière. Textes étudiés I,2 Le libertinage : le jeu du blâme et de l’éloge. a. Nous verrons ensemble que la tirade est fortement structurée et habilement marquée par un jeu des pronoms. b. Groupe 1 : par quels procédés DJ discrédite-t-il la constance ? Comment, au contraire, justifie-t-il l’inconstance ? c. Groupe 2 : Montrez que DJ se présente simultanément comme une victime et un justicier généreux. Quelle métaphore filée parcourt ce texte ? Quelle(s) image(s) donne-t-elle de DJ ? II,2 « Grand seigneur méchant homme » Recherche à faire par tous : qu’appelle-t-on en littérature une pastorale ? a. Groupe 1 : pourquoi peut-on dire que cette scène relève d’un comique un peu facile et de la farce ? (Renseignez-vous sur ce qu’on entend par ce mot au théâtre). b. Groupe 2 : quelle(s) image(s) nous donne cette scène de Dom Juan ? N’hésitez pas à comparer avec d’autres scènes de la pièce. c. Nous verrons ensemble pourquoi on peut lire cette scène comme une parodie de ce genre. Nous en ferons aussi le schéma actantiel. III ,2 « Malheur à celui par qui le scandale arrive » (Luc, 17,1) Toute la classe : quels rapports cette scène entretient-elle avec le reste de la pièce ? (en 5-7 lignes) a. Groupe 1 : Pourquoi le Pauvre nous est-il sympathique ? b. Groupe 2 : Pourquoi peut-on dire que dans cette scène Don Juan incarne le diable ? c. Nous verrons ensemble les fonctions de cette scène. IV,3 « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc,12,31) a. Groupe 1 : qu’est-ce qui apparente cette scène à une farce ? b. Groupe 2 : Quels rapports cette scène entretient-elle avec le reste de la pièce ? V, 5 et 6 « L’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes » (Préface de Tartuffe) a. Groupe 1 : Etude du merveilleux. En quoi consiste le merveilleux dans ces deux scènes ? Pourquoi Molière y a-t-il recouru, selon vous ? b. Groupe 2 : Quelle image avons-nous ici de Don Juan ? c. Nous verrons ensemble si ce dénouement est comique ou tragique. Autour de la pièce Discussions en cours Dom Juan : une pièce classique ? Don Juan et les femmes. Don Juan et la religion. Le personnage de Sganarelle. Etudes de mises en scène de Dom Juan Daniel Mesguich I,1 + IV,3 Travail sur la scène du Pauvre: comparaison de mises en scène Comparaison de trois documents iconiques à propos de V, 5 et 6. a. Bluwal b. Mesguich c. Losey Mises en scène d’autres pièces. Sont prévues au minimum les études suivantes : Anouilh Antigone : la scène avec les gardes Labiche : Le voyage de M. Perrichon Acte I Un mardi matin, nous irons en salle 06/08 et visionnerons la pièce de Philippe Claudel Parle- moi d’amour. Partant de l’affirmation d’ Ionesco « Tout est langage au théâtre. », nous nous intéresserons au langage a. de la mise en scène et de la bande son. b. du corps et au langage verbal. Vous mettrez ensuite en ligne une critique de la pièce ( 20 à 30 lignes), sur le site du Journal du lecteur (Noté, le travail se fait toutefois à deux ou à trois, exceptionnellement) Lecture cursive Marivaux : L’Ile des esclaves. QCM sur la pièce Lecture analytique des scènes 7 et 8 1. Groupe 1 : comment se traduit le nouveau rapport de forces ? 2. Groupe 2 : Peut-on parler de comédie ? 3. Le professeur : Marivaux et ses contemporains. Lectures complémentaires et prolongements Nous nous servirons de ces textes comme entraînement à l’oral. Vous répondrez donc devant vos camarades, oralement et à deux, à la question suivante (c’est la même pour les trois textes) : quelle image l’auteur donne-t-il de Don Juan ? Barbey d’Aurevilly : Le plus bel amour de Don Juan George Sand Lélia Baudelaire « Don Juan aux Enfers » EAF Vous rendrez le commentaire composé du texte de Racine p. 181-182 Nous nous entraînerons aussi à la dissertation. Entraînement dans le manuel : 1. Vous devez avoir lu les p. 164, 170 et 172. 2. Nous nous intéresserons aux p.162-163 3. Nous ferons ensemble en cours les exercices n° 3 et 4 p. 165 ; n° 5 p.171 et n°2 p.173 Un jour sans promesse et sans mensonge, une nuit sans adultère et sans duel aurait été une honte irréparable. Tu marchais tête levée et tes yeux cherchaient hardiment la proie que tu devais dévorer. Depuis la vierge timide, qui frémissait sous tes baisers, jusqu'à la courtisane effrontée qui mettait au défi ton courage et ta renommée, tu ne voulais ignorer aucune des joies de l'âme ou des sens; le marbre du temple ou le fumier de l'étable servait d'oreiller à ton sommeil. Que voulais-tu donc, ô don Juan? Que voulais-tu de ces femmes éplorées? Est-ce le bonheur que tu demandais à leurs bras? Espérais-tu faire une halte après ce laborieux pèlerinage? Croyais-tu que Dieu t'enverrait enfin, pour fixer tes inconstantes amours, une femme supérieure à toutes celles que tu avais trahies? Mais pourquoi les trahissais-tu? Est-ce qu'en les quittant tu sentais au-dedans de toi-même le dépit et le découragement d'une illusion perdue? Est-ce que leurs caresses et leurs extases n'atteignaient pas à la hauteur de ton ambitieuse rêverie? Avais-tu dit dans ton orgueil solitaire et monstrueux: "Elles me doivent une félicité infinie, que je ne puis leur donner; leurs soupirs et leurs gémissements sont une douce musique à mon oreille; les tortures et les angoisses de mes premières étreintes réjouissent mes yeux; esclaves soumises et dévouées, j'aime à les voir s'embellir d'une joie menteuse pour ne pas troubler mon plaisir; mais je leur défends de planter leur espérance sur le seuil de ma pensée, je leur défends d'attendre la fidélité en échange du sacrifice?" Est-ce que tu tressaillais de colère, chaque fois que tu devinais au fond de leur âme l'inconstance qui les faisait égales à toi et qui, peut-être, allait te gagner de vitesse? Etais-tu honteux et humilié, quand leurs serments te menaçaient d'un amour opiniâtre et acharné, qui aurait enchaîné ton égoïsmes et ta gloire? Avais-tu lu quelque part dans les Conseils de Dieu que la femme est une chose faite pour le plaisir de l'homme, incapable de résistance ou de changement? Pensais-tu que cette perfection idéale de renoncement existait sur la terre et devait assurer l'inépuisable renouvellement de tes joies? Croyais-tu qu'un jour le délire arracherait aux lèvres de ta victime une promesse impie, et qu'elle s'écrierait: "Je t'aime, parce que je souffre; je t'aime, parce que tu goûtes un plaisir sans partage; je t'aime, parce que je sens à tes baisers qui se ralentissent, à tes bras qui s'ouvrent et m'abandonnent, que tu seras bientôt las de moi et que tu m'oublieras. Je me dévoue, parce que tu me méprises; je me souviendrai, parce que tu m'effaceras de ta mémoire. Je t'élèverai dans mon coeur un sanctuaire inviolable, parce que tu vas inscrire mon nom sur ton livre dédaigneux et insultant"? Si tu as nourri un seul instant cette absurde espérance, tu n'étais qu'un fou, ô don Juan! Si tu as cru un seul instant que la femme peut donner à l'homme qu'elle aime autre chose que sa beauté, son amour et sa confiance, tu n'étais qu'un sot: si tu as cru que ses caresses éteindraient impunément l'ardeur de tes sens, que sa patience ne s'endormirait jamais et attendrait, sans se lasser, le réveil de tes désirs grossiers; qu'elle te prêterait son épaule pour t'assoupir, son coeur pour reposer ta tête et qu'elle ne s'indignerait pas lorsque ta main la repousserait comme un vêtement inutile, tu n'étais qu'un esprit aveugle et ignorant. George Sand Lélia 1833 Retour Don Juan aux Enfers. Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l'oeil fier comme Antisthène, D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron. Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement. Sganarelle en riant lui uploads/Litterature/ theatre.pdf