LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs,

LA VOCATION DE L’ARBRE D’OR est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem­ porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain qu’aujourd’hui. Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de chacun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est financiè­ rement que trop souvent ils deviennent inaccessibles. La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix résolument bas pour la qualité offerte. LES DROITS DES AUTEURS Cet e-book est sous la protection de la loi fédérale suisse sur le droit d’auteur et les droits voisins (art. 2, al. 2 tit. a, LDA). Il est également pro­ tégé par les traités internationaux sur la propriété industrielle. 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Vous contribuerez à ce que les auteurs vous réservent à l’avenir le meilleur de leur production, parce qu’ils auront confiance en vous. © Arbre d’Or, Genève, juillet 2008 http://www.arbredor.com Tous droits réservés pour tous pays COLLECTION D’OUVRAGES RELATIFS AUX SCIENCES HERMÉTIQUES ALBERT POISSON THÉORIES ET SYMBOLES DES ALCHIMISTES Le Grand œuvre Suivi d’un essai sur la bibliographie des Alchimistes du XIXe siècle Ouvrage orné de 15 planches représentant 42 figures BIBLIOTHEQUE CHACORNAC 11 Quai Saint-Michel Paris 1891 5 INTRODUCTION I L’Alchimie est la science la plus nébuleuse que nous ait léguée le Moyen Age. La Scolastique avec son argumentation, la Théologie avec sa phraséologie ambiguë, l’As­ trologie si vaste et si compliquée, ne sont que jeux d’enfants, comparées à l’Alchimie. Ouvrez un de ces vénérables traités hermétiques du quinzième ou seizième siècle et lisez ! Si vous n’avez pas fait des études spéciales sur le sujet, si vous n’êtes déjà initié à la terminologie alchimique, si enfin vous n’avez une certaine connaissance de la chimie inorganique, vous fermerez bientôt le volume déçu et découragé. Quelques-uns diront que ces allégories sont vides de sens, que ces symboles mys­ térieux sont des figures faites à plaisir. Il est facile de dédaigner une chose que l’on n’entend pas, mais ils sont peu nombreux ceux que la résistance irrite et qui aiment la lutte. Ceux-là sont les élus de la science, ils ont la persévérance qui est la première vertu du savant. Qu’un problème se présente à eux, ils travailleront sans relâche à en trouver la solution : l’illustre chimiste Dumas partant d’un fait, mit dix ans pour découvrir la loi des substitutions ! Les traités hermétiques sont obscurs, il est vrai, mais, sous cette obscurité, se cache la lumière. Une fois la théorie alchimique connue, possédant la clef des principaux symboles, vous pouvez hardiment entreprendre la lecture de Raymond Lulle, Para­ celse, Bernard le Trévisan, Flamel, Roger Bacon, Philalèthe. Ce qui vous paraissait vide de sens, vous le trouverez logique, vous lirez comme Marielle lisait les hiérogly­ phes, vous éprouverez à déchiffrer vous-même, à épeler pour ainsi dire cette langue inconnue, à marcher pas à pas, mais sûrement, vers la lumière. II Comme bien d’autres sciences, l’alchimie est née dans l’antique Égypte. A l’origi­ ne, la connaissance en était réservée aux prêtres et aux initiés qui n’opéraient qu’avec le plus grand mystère dans le silence des sanctuaires. Vint la conquête romaine, les secrets isiaques passèrent aux néo-platoniciens et aux gnostiques. C’est de cette époque (IIe et IIIe siècle de l’ère chrétienne) que date véritablement l’alchimie. C’est alors 6 Introduction que furent écrits les premiers traités alchimiques. Quelques-uns nous sont parvenus, nous les nommons Ostanès, Pélage, le pseudo-Démocrite, Synésius, Zosime, Hermès, l’Anonyme chrétien, Cléopâtre. Ces traités ou art de faire de l’or se trouvent à coté de recettes métallurgiques et économiques ont été étudiés et mis à jour par monsieur Berthelot dans son « Introduction à l’étude de la Chimie » et surtout dans sa « Col­ lection des alchimistes grecs ». L’on peut constater que dès lors l’alchimie est constituée de toutes pièces, ses théories traverseront les âges sans changer, jusqu’à notre grand Lavoisier. Puis les barbares envahissent l’Europe, les sciences, les arts, les lettres sont morts en Occident. C’est en Orient que nous les retrouvons entre les mains des Arabes. Leurs chimistes observateurs patients et opérateurs habiles, accrurent le domaine de la science et le débarrassèrent de ses éléments étrangers, magie, cabale et mysticisme. Le plus célèbre d’entre eux est Geber qui parle le premier de l’acide azotique et de l’eau régale. Qu’il nous suffise de citer à côté de lui quelques noms : Avicenne, Rhasès, Alphidius, Calid, Morien, Avenzoar. Avec les Arabes finissent les débuts de l’alchimie, elle va désormais marcher vers son apogée. Dans l’Europe débarrassée des terreurs de l’An Mil, il y eut comme une sorte de Renaissance (que l’on nous pardonne cet anachronisme qui rend bien la chose). Les Croisades avaient permis à l’Occident d’acquérir gloire et science. Ce que les Croisés rapportèrent de plus précieux, ce furent les œuvres d’Aristote et les traités des alchi­ mistes arabes. La Philosophie prit un nouvel essor et l’alchimie compta en Europe ses pre­ miers grands maîtres : Alain de Lille, Albert-le-Grand, Roger Bacon, Saint-Thomas d’Aquin, Raymond Lulle ! La voie était désormais largement ouverte, non seulement à l’Alchimie, mais à toutes les sciences de l’observation : Roger Bacon et Albert le Grand n’avaient-ils pas substitué l’expérience à l’autorité des anciens ? Les Alchimistes se multiplient surtout à la fin du XIV e et du XV e siècle, en An­ gleterre, Georges Riplée, Norton, Bartholomée, en France, Bernard le Trévisan, le célèbre Nicolas Flamel, en Allemagne Eck de Sultzbach, Ulsted, Tritheim, Basile Valentin, Isaac le Hollandais. III Avec Basile Valentin nous entrons dans une ère nouvelle, l’Alchimie tend au mys­ ticisme, elle s’allie de nouveau, comme dans son enfance avec la cabale et la magie, en même temps la chimie proprement dite apparaît et peu à peu se sépare de sa mère. Le représentant le plus illustre de l’alchimie du XVIe siècle est Paracelse. Jamais 7 Introduction réformateur ne fut plus violent, jamais homme n’eut d’amis aussi enthousiastes et d’ennemis aussi acharnés. Un volume entier ne suffirait pas à énumérer les œuvres de ses disciples et les pamphlets de ses détracteurs. Les plus connus des paracelsistes furent Thurmeysser, Croll, Dorn, Roch le Baillif, Bernard Penot, Quercetanus et surtout Libavius. Les autres alchimistes de cette époque n’appartenant à aucune école sont le fameux Denys Zachaire, Blaise de Vigenère, Barnauld, Grosparmy, Vicot, Gaston Claves ou Dalco, Kelley, Sendivogius ou le Cosmopolite. On peut mettre à côté d’eux Jean-Baptiste Porta, l’auteur bien connu de la « Magie naturelle » et de la « Physio­ nomie humaine ». Au XVIIe siècle l’Alchimie est dans tout son éclat, des adeptes sillonnent l’Europe, démontrant la vérité de la science d’Hermès par des transmutations réellement éton­ nantes. Véritables apôtres, vivant pauvrement, se cachant sous une misérable appa­ rence, ils vont par les grandes villes, ne s’adressent qu’aux savants ; leur unique désir est de démontrer la vérité de l’Alchimie par des faits. C’est ainsi que Van Helmont, Bérigard de Pise, Crosset de la Haumerie, Helvétius furent convertis à l’Alchimie. Le résultat fut atteint, la soif de l’or s’empara du monde entier, tous les couvents ont un laboratoire, les princes et les rois en compagnie d’alchimistes à gage travaillent au Grand Œuvre, les médecins surtout et les pharmaciens s’adonnent à l’hermétisme. En même temps paraît la fameuse société des Rose-croix sur laquelle on ne sait encore aujourd’hui rien de bien certain. Les traités d’alchimie qui ont vu le jour au XVIIe siècle sont innombrables, mais il n’y a pas de grand nom à citer sauf Philalèthe, le Président d’Espagnet et Michel Mayer. Au second rang nous trouvons : Chartier, Nuysement, Colleson, d’Atremont, Salmon, Helias, Barchusen, Planiscampi, Saint Romain, etc. IV Au XVIIIe siècle, l’Alchimie est en pleine décadence, la chimie a progressé au contraire, elle s’est constituée en science, les découvertes se succèdent, les faits s’entas­ sent. L’Alchimie a bien encore des partisans, mais ils se cachent déjà pour travailler, on les regarde comme des insensés. Il n’y a plus d’adeptes, on se contente de réimprimer des traités anciens, ou de produire au jour des compilations sans valeur aucune. Peu de noms à citer : Pernety, Respour, Lenglet Dufresnoy, auteur de l’histoire de la phi­ losophie hermétique, Libois, Saint-Germain. L’histoire de l’Alchimie au XVIIIe siècle finit avec deux charlatans, Cagliostro et Etteila. Dans notre siècle l’Alchimie semble morte, ce n’est plus qu’une uploads/Litterature/ theories-symboles.pdf

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