Mercredi 29 avril 2020 par Mathieu Vidard Le futur du toucher et du langage cor
Mercredi 29 avril 2020 par Mathieu Vidard Le futur du toucher et du langage corporel 15 minutes Dimanche 15 décembre 2019 par Fabienne Chauvière Pourquoi faisons-nous des cauchemars ? 4 minutes Des chercheurs proposent une explication. Po urquoi faisons-nous des cauchemars ? © Getty / Francesco Carta fotografo Les rêves seraient un moyen de s'entraîner pour la réalité. En particulier quand il s'agit de cauchemars. C’est le résultat d’une étude de chercheurs de l’Université de Genève. Pour eux, les personnes qui ressentent de la peur dans les bras de Morphée réagiraient mieux face à une situation effrayante, dans la réalité. 89 personnes ont rempli un carnet de rêves pendant une semaine. Puis on leur a montré, sous IRM, des images effrayantes ou neutres… Ceux qui avaient eu des cauchemars étaient beaucoup moins touchés par les images horribles. Mais on ne sait pas comment ces dormeurs auraient réagi devant ces images s’ils n’avaient pas fait de cauchemars… •Qui sont les chercheurs les plus influents du monde ? Un classement établit chaque année les scientifiques à partir de leurs articles les plus cités. Plus de la moitié des chercheurs les plus influents sont américains, mais dans la liste, il y a 156 français. La France arrive 7e . Dans le lot on trouve 23 lauréats du prix Nobel : parmi eux, l’économiste française Esther Duflo. Parmi les Français, il y a aussi l'immunologue Éric Vivier, de Marseille, Patrice Simon, professeur en sciences des matériaux à Toulouse, la climatologue Valérie Masson-Delmotte, ou encore l'économiste Thomas Piketty. On peut presque dire « publier ou périr », car ce système encourage les magouilles. Certains scientifiques ont publié jusqu'à 72 articles par an en 2016. En novembre dernier, plusieurs chercheurs coréens se sont fait épingler pour avoir indiqué comme coauteur... un de leurs enfants, pour favoriser leur entrée à université. •Multiplier l’age d’un chien par 7 n’a pas de sens Si votre chien a 10 ans, selon une croyance largement répandue il aurait vieilli autant qu'un humain de 70 ans. De nouvelles recherches suggèrent que les choses ne sont pas si simples. La plupart des chiens atteignent la maturité sexuelle entre six et 12 mois – les humains ne sont pas adultes à 3 ans et demi. Par ailleurs, certains chiens vivent depuis plus de 20 ans. Ce qui correspondrait à 140 ans pour un humain. Impossible. Les auteurs d’une nouvelle étude sur le vieillissement pensent que pour mesurer l'âge d’un chien, il faut étudier les gènes, et le mode de vie Ils proposent aussi un calcul approximatif : la première année canine compterait pour 31 années humaines. Les 2 années suivantes pour 11, les 4 années suivantes pour 11, les 8 suivantes pour 11, etc. Un autre calcul ? Les deux premières années du chien correspondrait à 12 années humaines et toutes les années suivantes comptent pour quatre équivalents humains. Un chien de 10 ans aurait… 48 ans ! •Les plantes communiquent On savait déjà que les plantes pouvaient voir, sentir ou entendre. Des chercheurs israéliens affirment aujourd'hui que les végétaux émettent des ultrasons dont ils se servent pour communiquer avec leur environnement. Une nouvelle faculté qui demeure encore bien mystérieuse. Les plantes peuvent détecter la lumière. Elles ont le sens du toucher. Elles sont sensibles aux odeurs et aux sons. On sait maintenant qu’elles ne sont pas muettes. Elles émettent des ultrasons qui peuvent être détectés à plusieurs mètres. Les chercheurs ont placé des micros au pied de plants de tabac et de plants de tomates. Puis ils les ont assoiffées ou blessées. Un plant de tomates en situation de sécheresse émet ainsi en moyenne 35 sons par heure. Lorsque la tige est coupée, la tomate émet 25 sons par heure et le tabac 15. Le tabac stressé émet même des sons de plus forte intensité que la tomate. Ce « langage » est peut être utilisé par les insectes pour choisir où déposer leurs larves, ou par les chauve- souris, qui pourraient venir à la rescousse des plantes attaquées en dévorant les visiteurs indésirables. Jeudi 30 avril 2020 par Michel Abescat "La Fabrique de la terreur", de Frédéric Paulin 3 minutes "La fabrique de la terreur" est le dernier volet d’un triptyque très remarqué, signé Frédéric Paulin, qui tente de retracer l’histoire de l’arrivée du djihadisme en France. Au total un millier de pages que l’auteur aura écrites très vite, dans une sorte d’urgence. Frédéric Paulin a commencé à travailler sur cette trilogie peu après les attentats de novembre 2015. Concrètement, il s’agissait pour lui d’essayer de comprendre, par les moyens du roman, comment des hommes, grandis en France, finissent par tirer sur des gens attablés à la terrasse d’un café. L’origine, il la voit dans la décennie noire de la guerre civile en Algérie, celle des années 1990, qu’il met en scène dans le premier volume, La guerre est une ruse, paru en 2018. Puis le second volet, Prémices de la chute, paru l’année suivante, se transporte en Bosnie où sont formés de nombreux djihadistes, puis en Afghanistan, dans les repaires d’al-Qaïda. Pour se terminer en septembre 2001. La fabrique de la terreur, qui vient de paraître, commence fin 2010, avec les « printemps arabes » et se déroule à Tunis, en Libye, en Syrie, à Bruxelles, à Paris, à Toulouse, à Lunel, pour tenter de mettre à jour la complexité des mécanismes qui ont abouti à l’émergence de l’organisation Etat islamique et à la tragédie des attentats qui ont frappé la France en 2015. Le projet est pour le moins ambitieux. Et le résultat est passionnant, la documentation impeccable, la maîtrise romanesque impressionnante. On tourne les pages bien qu’on sache déjà ce qu’il va advenir. Le récit passe d’un lieu à l’autre et croise les trajectoires de multiples personnages, certains fictifs, d’autres ayant réellement existé. Les noms de la plupart d’entre eux résonnent encore très fortement. Comment cela fonctionne-t-il ? Parfaitement, le passage des uns aux autres est fluide, jamais artificiel. Comme il s’agit d’un roman, les personnages fictifs occupent le devant de la scène. Le récit, démultiplié, foisonnant, ubiquitaire, formidablement vivant, agite de nombreux personnages. Des jeunes qui se radicalisent comme Wassim en Tunisie qui trouve dans l’engagement religieux une opportunité, ou Simon, élève brillant d’un lycée de Lunel, converti à l’islam, croyant sincère, dont le destin s’achèvera sous les bombes à Rakka. On retrouve également les personnages des deux premiers volumes : Tedj Belazar, ex-officier de la DGSE, sa compagne Laureline Fell, officier de la DGSI, et Vanessa, sa fille journaliste qui tente de remonter les filières de recrutement des groupes djihadistes. Les personnes réelles s’inscrivent naturellement dans le récit, essentiellement des terroristes, les frères Kouachi, par exemple, ou Mohamed Merah. Témoin cette scène, très forte, peu avant que l’assaut soit donné sur l’appartement où Merah s’est réfugié. Extrait Les négociations piétinent, le commandant du RAID aurait besoin d’un négociateur qui connaisse bien Merah. Le brigadier Chaoui est la mieux placée ; Fell accepte mais précise que Chaoui n’a aucune formation de négociatrice. « On essaye de gagner du temps pour l’instant », lui rétorque-t-on. Elle demande à accompagner sa subordonnée. Chaoui et elle se retrouvent aux premières loges. Chaoui n’en mène pas large. Merah est arrogant, mais son discours est réfléchi, presque cohérent. Il dit à Chaoui : « On négocie, là. Mais en dehors des négociations, n’oublie pas que j’ai les armes à la main. Je sais ce qui va se passer, je sais comment vous opérez pour intervenir. Je sais que vous risquez de m’abattre, c’est un risque que je prends. Sachez qu’en face de vous, vous avez un homme qui n’a pas peur de la mort. Moi, la mort, je l’aime comme vous aimez la vie ! » Dans une scène comme celle-ci, on est à la frontière entre récit historique et fiction. Mais La fabrique de la terreur est bien un roman qui soulève de nombreuses questions, en montre la complexité, met en perspective des évènements que nous avons tous en mémoire. Le roman sert peut-être d’abord à cela : ne pas oublier. Et par les moyens qu’il donne, l’incarnation, les dialogues, sans doute permet-il d’enrichir, à sa manière, le travail des historiens. Le magistral triptyque de Frédéric Paulin en est un bel exemple. • La fabrique de la terreur écrit par Frédéric Paulin(Editions Agullo) • Michel AbescatJournaliste à Télérama, blog "Cerle polar" Les références L'équipe uploads/Litterature/ transcriptions-audios-comprehension-orale-2 1 .pdf
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- Publié le Jul 12, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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