confiné Sylvain Grandserre avoir à Licence eden-1931-UWB9oYaA6R2BZf9K-L7m8w2gxC

confiné Sylvain Grandserre avoir à Licence eden-1931-UWB9oYaA6R2BZf9K-L7m8w2gxC7zAo29a accordée le 05 mai 2020 à Raphael Laiginhas © 2020, ESF Sciences humaines SAS Cognitia 3, rue Geoffroy-Marie - 75009 Paris www.esf-scienceshumaines.fr ISBN : 978-2-7101-4273-7 Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, 2e et 3e a, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction inté-grale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. UN INSTIT CONFINÉ NE DEVRAIT PAS AVOIR À DIRE ÇA ! SYLVAIN GRANDSERRE NOTE DE L’ÉDITEUR Sylvain Grandserre est l’auteur du livre coup de poing Un instit ne devrait pas avoir à dire ça !. Passionné par son métier d’enseignant, il y dénonce les disfonctionnements, incohérences et gestions ministérielles hasardeuses qui, depuis plusieurs années, génèrent toujours plus de mal-être dans le corps enseignant. Face aux événements liés au Covid-19, il a souhaité prolonger sa réflexion et son coup de gueule avec ce livre numérique gratuit. Un instit ne devrait pas avoir à dire ça ! est disponible à la vente dans toutes les librairies et sur notre site, en version papier et numérique. Résumé d’Un instit ne devrait pas avoir à dire ça ! École, silence. On tourne... pas rond ! De jour en jour, on coule et croule : sous les injonctions ministérielles, la dérive paperassière, le dirigisme bureaucratique... Dépossédés de leur métier, infantilisés comme jamais, culpabilisés par l'infaisabilité de ce qui leur est demandé, beaucoup d'enseignants se sont tus. Mais qui peut encore croire que ça va aller mieux quand tant d'enfants et d'enseignants vont si mal ? Comment faire avancer un système qui change de cap à chaque nouveau ministre ? À l'heure où quelques professeurs osent encore témoigner sous couvert d'anonymat, il fallait une voix forte pour dire le mal qui est fait à l'École. Il fallait aussi l'expérience professionnelle et militante solide d'un enseignant pour qui le pire serait de ne rien dire. Alternant analyses percutantes et anecdotes croustillantes, Sylvain Grandserre livre Licence eden-1931-UWB9oYaA6R2BZf9K-L7m8w2gxC7zAo29a accordée le 05 mai 2020 à Raphael Laiginhas un témoignage entre rire et larmes dont nul ne sortira indifférent. Après ça, on ne pourra plus dire qu'on ne savait pas. SOMMAIRE Table des matières Sommaire ..............................................................................................................................................................4 Par ici la sortie ! ....................................................................................................................................................5 « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » ..................................................................................................7 Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ? ......................................................................................................... 11 Du déconfinement à la déconfiture .....................................................................................................................17 LE RIDICULE NE TUE PAS, LUI.....................................................................................................................22 SORTIE DE CRISE… DE FOI ...........................................................................................................................31 On fait quoi maintenant ? ....................................................................................................................................33 Extrait de Un instit ne devrait pas avoir à dire ça ...............................................................................................36 PAR ICI LA SORTIE ! Il y avait vraiment peu de risques que cela arrive. Et pourtant… Un instit ne devrait pas avoir à dire ça !, mon livre coup de poing dénonçant la technocratie et la lente déshumanisation dans l’Éducation nationale, est sorti en librairie pile le 12 mars, le jour même de l’annonce historique de la fermeture des établissements scolaires et universitaires. Quant à la première rencontre publique de lancement, organisée par une grande librairie de Rouen, elle avait été fixée le 17 mars, soit précisément la date du début du confinement général. Autant dire que toutes les sollicitations prévues ensuite ont été annulées ou reportées. Les livres n’ayant pas été jugés de « première nécessité », les libraires ont dû éteindre les lumières, baisser le rideau et quitter la scène pour d’interminables semaines d’attente, partagées à distance avec tout le monde de l’édition ainsi mis brutalement à l’arrêt. Depuis, tout en cherchant à virer le virus, la vie sociale et économique reprend peu à peu ses droits. Mais, après avoir jeté tant de masques, gants, lingettes et blouses, faut-il envoyer au recyclage un ouvrage écrit juste avant l’épidémie ? Après tout, en quoi, un constat du système scolaire, même mordant et décapant, serait-il encore pertinent après une pandémie mondiale ? La réponse est pourtant simple. Tout ce qui était dénoncé avant a été confirmé… en pire ! La gestion de cette crise sanitaire par la hiérarchie de l’Éducation nationale a été pensée avec le même logiciel obsolète, dirigiste et rigide que d’habitude, pour une situation totalement inhabituelle. Pour répondre aux menaces du Covid-19, le disque dur de la bureaucratie n’avait pas d’antivirus. Alors, les bugs se sont multipliés jusqu’à l’incompréhensible, l’insensé, l’ubuesque ! Jamais nous n’avions vu un discours officiel à ce point déconnecté de notre réalité. Nous en aurions bien ri si dans le même temps un tel drame humain n’avait eu lieu. Par chance, le ridicule, lui, ne tue pas. Mais il laisse de graves séquelles dans une profession déjà fortement éprouvée. Au moment de rouvrir nos écoles, nous retrouverons tous ces problèmes laissés en classe dont les fantômes nous ont si souvent hantés pendant le télétravail. Tout ce qui allait bien s’est arrêté, tout ce qui allait mal a continué. On m’objectera que si la critique est aisée, l’art est difficile. Et, effectivement, je ne voudrais pas ressembler ici à l’un de ces nouveaux snipers médiatiques qui depuis le bunker de son studio dézingue à tout-va tout ce qui ne va pas. Inscrit par mon métier dans la complexité de la réalité, je sais ce qu’est d’être exposé aux jugements hâtifs, aux idées toute faites et à la vindicte populaire. Chez les rois du « y a qu’à » on trouve beaucoup de vrais et « faut qu’on ». Je mesure la chance que nous avons d’avoir des dirigeants qui ne se retrouvent pas en réanimation pour avoir pris le virus à la légère comme Boris Johnson, qui ne prônent pas Licence eden-1931-UWB9oYaA6R2BZf9K-L7m8w2gxC7zAo29a accordée le 05 mai 2020 à Raphael Laiginhas l’absorption d’eau de Javel comme Donald Trump, et ne vont pas manifester contre les règles de confinement de leur propre pays comme le président brésilien Jair Bolsonaro ! Pour autant, nous aurons eu droit à un lot inhabituel de revirements et de couacs, de petits arrangements et de gros mensonges, d’erreurs, de contradictions et de fautes, jusqu’à la publication le 30 avril d’une carte de France du déconfinement erronée ! Mais inutile d’ériger dans l’urgence un tribunal populaire, la Cour de Justice de la République – seule juridiction habilitée à juger les actes commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions – a déjà été saisie. Mon projet ici est de démontrer que toute la gestion de cette phase de suspension d’école liée au confinement, s’est faite avec la même approche détestable qui prévaut toute l’année. Du début à la fin de ce cycle, les enseignants auront été mis à l’écart, oubliés, ignorés, méprisés, considérés comme de simples exécutants avant d’être soudainement appelés à trouver des solutions une fois la situation devenue totalement inextricable. Ce gouvernement prétend « libérer les énergies » mais épuise les nôtres par une gestion des ressources inhumaines qui mène au dégoût, à la déprime et parfois même au suicide. Durant toute cette période, je me suis astreint à l’écriture des faits, persuadé qu’il serait important de garder la trace des événements de ne pas perdre le fil de leur déroulement. Plus que jamais, on verra comment école et société sont indissociables, entremêlées, et font finalement route commune. Voilà pourquoi vous retrouverez ici nombre d’éléments dont la présence pourrait surprendre s’agissant d’éducation mais qu’il m’a semblé indispensable d’articuler avec ma vie d’instit pour donner à ce récit tout son contexte, toute sa cohérence et sa cohésion. Confiné chez moi, loin des collègues, de mes élèves et de leurs parents, tour à tour effrayé, agacé, amusé, énervé ou surpris, j’ai continué d’écrire tout ce qu’un instit ne devrait pas avoir à dire ! Alors, bonne lecture et rassurez-vous : tout ce qui suit est vrai ! Ce qui est plutôt inquiétant… « ANNE, MA SŒUR ANNE, NE VOIS-TU RIEN VENIR ? » Vendredi 24 janvier, parlant du coronavirus, la ministre de la Santé déclare à la sortie du Conseil des ministres : « Le risque d’importation depuis Wuhan est pratiquement nul » et « le risque de propagation est très faible. » Elle précise, à la manière du « p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non » normand, que « cela peut évidemment évoluer dans les prochains jours ». Agnès Buzyn aurait même pu dire « dans les prochaines heures » ! Car c’est le temps qui s’écoulera avant que son propre ministère annonce officiellement la présence de trois premiers cas de coronavirus en France, soit les premiers au sein de l’Union européenne. Le même jour, les chercheurs de l’INSERM publient « un modèle pour estimer le risque d’importation de l’épidémie en Europe ». Pour eux, cette uploads/Litterature/ un-instit-confine-ne-devrait-pas-avoir-a-dire-ca.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager