Chapitre 1 : Qu’est-ce que la littérature 1. La littérature une langue autre A.
Chapitre 1 : Qu’est-ce que la littérature 1. La littérature une langue autre A. Nous mettre face à la réalité même Le langage nous masque la réalité et l’art est une manière de nous faire accéder à cette réalité. Le texte se fonde sur le rapport des mots aux choses et la fonction de l’art qui permet de pallier l’insuffisance du langage. D’un côté, on pense que le langage permet d’expliquer nos sensations et sentiments alors que le langage nous éloignerait des choses en réalité d’après Bergson. a) Les mots et les choses Chaque mot en dehors des nombres propres, ne renvoie pas à un objet unique mais à un ensemble d’objets qui sont reliés entre eux par un point commun mais qui ne traduit pas chacune de leurs spécificités. Les mots trouvent leur raison d’être dans un rapport pratique aux choses : le mot note la fonction la plus commune de l’objet, par exemple le stylo qui renvoie à l’écriture. J’utilise le langage parce que j’ai besoin d’appeler les choses mais j’atténue la relation du mot au réel. Le mot table est né de la fonction jouée à la table mais je l’associe aussi à une forme qui est elle-même liée à une fonction de cette table. Quand le mot désigne qqch, c’est pour orienter l’action de celui qui a désigné la chose. Bergson arrive à ce double paradoxe que les mondes intérieur et extérieur sont masqués par le langage. Ferdinand de Saussure instaure la notion d’arbitraire du signe qui dit qu’il n’existe aucun rapport naturel entre le signifié (le concept) et le signifiant (l’image du mot), en d’autres termes entre le sens et sa réalisation visuelle et acoustique (le mot). On peut utiliser différents mots pour parler d’un même concept. Jusqu’au XVI siècle, les cultures juives et chrétiennes ont mis en avant un rapport bien plus lié et intrinsèque entre les mots et les choses. Michel Foucault réfléchit sur ce qui a changé dans ce rapport au langage, dans Les Mots et les Choses. Genèse « Au commencement était le Verbe » →La création du monde se fait par la parole. Le langage semble précéder le monde qui souligne un rapport essentiel entre les deux. L’histoire du mythe de Babel, un châtiment divin qui divise les hommes en créant des langues différentes, explique le lien entre le langage et la création du monde en tant que société 07/09/2022 D’une part le langage est fondé sur un rapport utilitariste par rapport au mode ET parce qu’il fonctionne par catégorie générale → on nomme un élément on perd toute sa singularité Vrai quand la langage parle de l’extérieur mais aussi il nous masquerait notre propre vie intérieur → prise de raccourcit : je suis en colère alors que les sentiments éprouvés sont infiniment plus complexes Paradigme moderne : le langage n’a pas de lien intrinsèque avec la réalité qu’il désigne. Si je considère que le mot table à un lien avec l’objet→ on pense qu’il désigne la réalité, or table pourrait parfaitement désigner autre chose Certain termes peuvent être utilisés par imitation : Foucault : La logique de Port-Royal Il montre qu’il y a un changement par rapport au paradigme : étudie la langue comme un fait humain sans rapport nécessaire avec le monde. Dans la genèse : la langue semble première par rapport au monde → au commencement était le Verbe (trad de verba signifiant le langage en latin). Monde créé avec les mots Le langage a été divin qui avait un rapport équivalent et direct aux choses. Ancien Testament : la diversité des langues est expliquée par la tour de Babel et la malédiction divine Il persiste cependant l’idée d’un rapport imparfait entre mots et choses : l’hébreu aurait gardé un rapport quasi directe aux choses chez les juifs, le latin chez les chrétiens. Cela explique une conception particulière du langage pendant des siècles laissant penser l’existence d’un lien. Penser à mobiliser ces références b) Fonction de m’art et paradoxe de la littérature Conception étonnante de la nature : certains sont nés artistes, d’autres non. Exemple de la figure de Victor Hugo et de la figure du poète ; de même Rimbaud et le statut de voyant du poète. C’est le propre du poète de L’artiste qui est déterminé par la nature pourrait nous indiquer la réalité de la nature : Ligne 29-30 : « soulever le voile » référence à Héraclite qui disait de la nature qu’elle « aimait à se cacher ». L’artiste aurait une sensibilité accrue qui lui permettrait une sensibilité accrue. Alors que les mots écartent du monde : l’artiste perception de monde + car ses sens font que sa perception +. L’artiste va davantage se concentrer sur la perception du monde ET en rendre compte grâce à ses sens plus développés, tandis que le philosophe va essayer d’utiliser sa raison. « La nature suscite des âmes plus détachées que la vie » : détachement par rapport à la vision utilitariste su monde. Rapport tourné par l’action. On a besoin pour vivre d’avoir un rapport avec le monde tourné vers l’action qui est nécessaire→ on ne peut pas rester seulement contemplatif. Action dans le monde → je ne m’intéresse pas au lieu Monet gare St Lazare → ne considère pas le lieu comme utile : rapport de détachement avec la gare. Je perçois le lieu à travers couleur, forme et non fonction. L’artiste cherche de nous montrer une partie du lieu à laquelle on ne fait plus attention. Dualité Action/Contemplation 3 types d’artistes - Les beaux-arts (peintre et sculpteur) avec une attention particulière au réel, se distingue par l’emploi de la matière, des couleurs et des formes. Il n’a pas envie de présenter des idées, il cherche à s’exprimer par les formes et couleur car c’est la manière par laquelle il perçoit la richesse du réel. Importance des sens de la vue et du toucher. Les peintres révèlent l’intérieur des chose DU RÉEL. - Arrangements rythmés de mots : poète. Bergson pose l’idée selon laquelle le poète révèle une partie de l’intériorité → poésie lyrique. Il écrit « par des arrangements rythmés de mots » : le poète pallie les insuffisance du langage pour montrer ce qui est d’ordinaire masqué. Le poète nous révèle une partie du réel grâce aux mots eux-mêmes. C’est un rapport autre que l’on a aux choses en littérature et en poésie. Historiquement le poète = modèle emblématique de l’écrivain. C’est celui qui va le plus loin attention aux mots et forme. Littérature = ensemble des textes écrits et de savoirs contenus dans tout les textes. Au 19ème siècle le mot renvoie aux œuvres dites « littéraires ». Lorsque Bergson emploie le mot poésie → renvoie à littérature. Au moment où Bergson écrit littérature, celle-ci renvoie à la vie intérieure. XIX : Balzac introduit éléments du réel dans sa poésie (littérature) → horloge. Il commence à faire rentrer des descriptions du réel dans son écriture alors que les romanciers de l’époque privilégiait intrigue et perso. Pourquoi ? → lieu révèle perso. Exemple pension Vauquer dans le Père Goriot. La littérature révèle ainsi ET le monde ET la vie intérieure. Bergson évoque donc seulement la révélation de l’intérieur du poète dans la littérature car les descriptions du réel par les écrivains n’arrivent que tardivement en littérature (XIX-XX). → A partir du XIX on retrouve les deux. - Le musicien est celui qui n’utilise pas les mots mais les sons qu’il relie à la vie intérieure La princesse de Clèves , Madame de Lafayette, 1678 L’histoire se déroule dans un cadre historique, entre les mois d'octobre 1558 et de novembre 1559, à la cour du roi Henri II, puis à celle de son successeur François II. Mademoiselle de Chartres est une jeune fille de 16 ans qui arrive à la cour du roi Henri II. Le prince de Clèves tombe amoureux d'elle, mais ce sentiment n'est pas partagé. Ils se marient. Elle tombe amoureuse du duc de Nemours, mais leur amour est illégitime puisqu'elle est mariée. Afin d'éviter de le revoir, elle se retire de la cour et avoue sa passion à son mari. Celui-ci meurt de chagrin en pensant qu’elle l’a trompé. Elle décide alors de se retirer dans un couvent. Analyse C’est un véritable marqueur dans l’histoire littéraire. L’Intrigue est très simple, il y a très peu de rebondissement. L’histoire du roman centrée sur la vie intérieure de la princesse : premier roman qui dépeint la vie intérieure d’un personnage. Il dépeint la vie intérieure et le dilemme déchire la princesse tout au long du roman. Premier roman psychologique français. Le personnage se cache à lui-même. Le narrateur donne son avis et nous plonge dans les pensées du personnage alors même que le texte est écrit à la 3ème personne. En effet, on est confronté à des phrases exclamatives au discours indirect traduisant les pensées de la princesse. Cet extrait permet de designer et d’étudier les sensations éprouvées quand nous sommes éprouvons de la jalousie. Du côté de uploads/Litterature/chapitre-1 12 .pdf
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- Publié le Dec 04, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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